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mardi 19 juin 2007

AEROSMITH ~ Le P.O. Bercy. Paris.












Première partie : Rose Hill Drive



Ce qu’en a pensé Vik :

« Après leur tournée chaotique de 2006, qui avait vu des dates annulées en raison des problèmes de santé de Steve Tyler, Aerosmith, les monstres sacrés du rock, reviennent en Europe pour quelques apparitions sur scène dont un P.O. BERCY très attendu par les vétérans du hard rock, et complet depuis plusieurs mois. J'avais pris mon billet tout de suite, dès l'annonce de ce tour, un peu par nostalgie (le concert mythique du Pavillon de Paris de 1976) et en souvenir des concerts de Bercy de 1993-97. Je savais que l'âge était là et que « le syndrome Rolling $tones l'emportait sur la qualité de ce qu'ils proposent », j'avais décidé d'y aller, avec Marco (nostalgique) et Gilles B. (perplexe).

19h30 : arrivée a Bercy avec Gilles B., et placement comme d'habitude PORTE 0 1er rang pour une excellente visibilité et un bonjour a droite et a gauche à tous les anciens copains du Hard. Commence l'attente, accompagnée d’une qui n'a jamais été aussi mauvaise : sans saveur ni charme, avec même un morceau Rap (mauvais) ! Les roadies finissent de monter des éléments de la scène, on tend un rideau gris qui occulte une partie de la vision... Le temps de voir la scène, immense, avec une grande passerelle au milieu du public, et une avancée qui va jusqu'au cœur de la première zone de gradins, il se passe bien une heure.

20h30 : les lumières s'éteignent, et le groupe de première partie joue : Rose Hill Drive, jeune power trio du Colorado, héritiers du hard 70's, se pointent au milieu de la scène et attaquent dans un style Grand Funk Railroad / Cream / Allman Brothers. Un bassiste chanteur, un batteur et un guitariste. Ca sent la poussière avec des solos, des solos… et un morceau de fin de 12 minutes. Les compos manquent de caractère… il y a peu de chance qu'on en entende parler un jour. Bof, honnêtement on s'ennuie ! Durée du set 38 minutes.

L'attente recommence sur "You Shook Me All Night Long" d'AC/DC, avec une publicité diffusée sur les grands écrans, puis avec des chansons des Doors et de Led Zep. Une bonne douzaine de roadies s'activent sur scène, montent la batterie (entièrement recouverte de miroirs et du logo Aerosmith!), six éclairagistes sont suspendus dans les airs. Le pied de micro de Steven (avec son fameux foulard!) est amené sur la scène. Un grand affiche au fond de la salle « LONG LIVE ROCK'N'ROLL !!!! ».


21h40 : les lumières s'éteignent une deuxième fois, et, sur le rideau au fond de la scène, est projeté un petit film avec le logo du groupe à l'image du soleil après une éclipse, retraçant la carrière d'Aerosmith sur fond musical. Cette sympathique introduction se termine, le rideau tombe… la foule, assez calme jusque-là, se lève et les hurlements déferlent... la délivrance ????? L’écran s'éteint, un tonnerre d'applaudissement et de cris accompagne les ombres qui montent sur scène. Surgi de nulle part, Steven apparaît sur l'avancée de la scène en même temps que les spots l'éclairent, et entonne un puissant "ONE, TWO, THREE, FOUR" : c’est "Love In An Elevator"... Steven profite de Eat the Rich pour nous montrer ses talents à l'harmonica, avant de le jeter dans le public et de se pointer sur le devant de la scène et faire mumuse devant la caméra... un petit déhanchement, et on découvre un "Lèche Moi" écrit au feutre en gros sur le bas du ventre ! Steven Tyler (59 ans) avec chapeau et lunettes noir, le pied de micro entouré de foulards - comme à l'accoutumée - trainant jusqu’au sol, ressemble à « Jack Sparrow » de Pirates des Caraïbes. Joe Perry, avec la veste noire de rigueur et une chemise rouge, joue sur une Gibson SG (décoré d'une belle blonde). Il parait incroyablement jeune, 35 ans tout au plus, alors qu'il a la cinquantaine. On a toujours les très discrets Joey Kramer derrière les fûts, Brad Whitford à la seconde guitare, et Tom Hamilton à la basse.

I Don't Want To Miss A Thing, Jaded... des titres connus par tous mais... il manque quelque chose ! Le son hard rock n'est pas là ce soir, le passé devient flou, la musique a un goût fade de FM grand public. Côté light show, par contre, c'est magnifique ! La scène est somptueusement baignées de lumières et lasers de toute beauté. Le son est extrêmement clair… absolument parfait. Mais dans le public l'ambiance n'est pas à son comble !!! Bien sûr tout le monde est debout, de l'extinction des lumières à la fin du set, mais les gens sont calmes, comme s'il étaient en train de regarder un film. J'ai rarement vu un Bercy aussi paisible pour un concert de rock au sens large !!!

Steven Tyler a beau se démener, tomber la veste, jouer avec son micro, occuper tout l'espace et assurer le show à lui seul (les autres membres, très statiques, commençant vraiment à ressembler à des vétérans se contentant d'assurer le service minimum, exception faite du ténébreux Joe Perry, magnifique). Steven a tout, la voix, le look, le sex-appeal, la maîtrise totale de la scène, le charisme, avec en plus ce grain de folie si caractéristique qui en fait vraiment un génie du spectacle, impressionnant de justesse vocale. Autant le dire : c'est le show « américain » à la sauce de Las Vegas et Atlantic City, comme on pourrait en voir au Lido !!! Mais pas un véritable concert ROCK !

Plus on avance dans le concert et plus Tyler est déjanté : il occupe toute la scène, court sur la rampe, fait des allers-retours incessants sur l'avancée, joue avec son célèbre pied de micro, et sa voix métallique ne baisse pas en intensité. Puis retentit le riff si familier de Brad Whitford, suivi par la slide guitare de Joe, posée sur une table : c’est "Rag Doll". Sans avoir le temps de laisser le public se remettre, l'intro de "Janie's Got A Gun" sonne le début d’une seconde partie qui devrait être plus rock n' roll : ensuite, nous aurons droit à une rocambolesque version de "Baby Please Don't Go" très enlevée, et magnifiquement interprétée... Et c’est là que Joe et Steven vont tranquillement s'assoir sur le devant de la rampe, au milieu du public, Fatigués ? Bon, en fait, c'est la partie acoustique du show qui commence : "Hangman Jury", suivit d’un "Seasons of Wither" sublimé par les spotlights et les lasers, pendant que la foule est arrosée de neige artificielle sortant du haut de la scène .

Lorsque "Dream On" est annoncée par Steven, et que les premières notes de l'intro au piano sonnent, le public semble un peu décoller… « Dream on, dream on, dream on... Sing with me, sing for the years… »... mais la version n’est qu’un vague souvenir de l’original ! Suit un morceau Blues qui s'avéra être "SOS (Too Bad) ". Dès le premier coup de grosse caisse que balance Joey Kramer, je reconnais… ma chanson préférée d'Aerosmith, Livin' on the Edge (« We’re livin on the edge / You cant help yourself from fallin… »), mais la magie n'est pas non plus là, et la version est très moyenne malgré le solo impeccable de Joe, qui semblait ne faire qu'un avec sa guitare à double manche... Un "Stop Messin Around" sur lequel Steven Tyler laisse sa place au chant à Joe Perry, et, après ces 5 minutes de jouissance totale, Tom Hamilton, qui était resté relativement discret depuis le début du show, s'avance dans le public en improvisant un solo assez technique et plaisant (même si je ne suis pas fan de ce genre d'exercices !), avant d'enchainer sans trop de surprise l'intro de l'énorme "Sweet Emotion". Les lumières sont somptueuses, et Joe Perry nous sert un bijou de solo, tant techniquement, visuellement et qu'à l'écoute : le voilà seul au milieu de scène, à alterner guitare et une sorte de harpe électrique, invisible dans la fumée, entouré par un faisceau de lasers ! Et puis il pose sa guitare sur l'esplanade de la scène, se débarrasse de sa chemise rouge et la frappe avec pour faire ressortir des centaines d'étoiles argentées !!! Un moment somptueux, avant le final sur "Draw The Line", un autre grand classique du groupe et encore un riff indémodable. Sans laisser le temps aux applaudissements de finir, les lumières et l'écran s'éteignent sur un simple "Good night ! " de Steven.

Et voilà… disparus… mais les lumières ne se rallument pas ! Quelques dizaines de secondes plus tard, sur l'écran géant passe une animation représentant un diable au volant d'une Cadillac défoncée, et roulant sur la route 666. Le diable tourne sans cesse le bouton de son auto-radio, et chaque titre sur lequel il s'arrête est bien entendu un classique d'Aérosmith. Lorsqu'il aperçoit la sortie Houston, le diable sort…

Le groupe remonte alors sur scène pour son rappel, Perry a enfilé une nouvelle chemise rouge et a en main sa guitare « drapeau des USA »... C'est le moment que tout le monde attendait depuis le début du concert : "Walk This Way" (« Walk this way, walk this way just gimme a kiss like this … ») sur un riff d’anthologie (s'il en est !!) de Joe Perry !!! Inutile de dire que chaque spectateur s'étrangle en tentant d'imiter la voix de Steven sur ce refrain... Justement inimitable. Et là où les habituels fans (dont moi) semblent croire à la fin, c'est alors que la surprise vient avec Mama Kin, dans une excellente version !!! Un bouquet final parfaitement maîtrisé, et je dois reconnaitre que le show se termine en beauté !

Aerosmith saluent une dernière fois un public qu'ils n'avaient pas vu depuis 10 ans, jettent quelques médiators et baguettes en guise de remerciement, se retirent… Bercy s'éclaire et les enceintes crachent la musique de Jimi Hendrix. C'est fini !!!

Ce qu'en j'en pense ? Un bon concert dans l'ensemble, qui aurait pu être mieux, mais Aerosmith n'a pas su enthousiasmer Bercy ! Tous les classiques ont été joués, mais la magie n'etait pas là! Vu des gradins, mon voisin de gauche n'a pas bougé d'un pouce, un autre montrait son ennui, un autrer semblait dormir… Le groupe n'a pas mis le feu au public, et bien peu de titres ont donné envie de bouger ou de chanter tous ensemble : j'ai rarement vu un Bercy aussi calme ou endormi pour un concert de rock... On attendait du gros rock n' roll comme en 1976 et on a eu droit à une sauce Rock FM ! C’est dommage : quand on voit les récents DVD, où Aerosmith jouent dans des clubs aux USA, c'est de la dynamite ! Dommage aussi qu’ils aient mis autant d'eau dans l’alcool fort de leur hard rock ! Aerosmith nous ont livré un excellent show pour Las Vegas - destiné à des spectateurs américains, assis autour d'une table, avec d'autres passions que le rock : malheureusement le public de Bercy ne voulait pas de « MTV Aerosmith » ! Je respecte ce groupe, qui a écoulé sur l'ensemble de sa carrière plus de 100 millions d'albums, mais il faut vraiment qu'ils arrêtent de faire des spectacle qui paraissent conçus et dirigés par un chorégraphe ! Et puis, on sait qu'ils ne sont plus tous jeunes, ils bougent moins sur scène qu’autrefois, mais nous n’avons eu droit qu’à 1h45min, soit leur plus concert le plus court de la tournée : moi qui fantasmais sur un concert qui dépasse largement les 2h, comme sur d'autres dates de la tournée! Ils n'ont sans doute plus la pêche tous les soirs, nous dirons que nous sommes tombés sur un soir de petite petite petite forme...

Je quitte la salle en même temps que tout le monde, avec un Gilles B. dont le moral est au plus bas après cette « triste soirée ». Dans ma tête, reste quand même la dernière phrase qu’ait pronocé à la fin du show un ami de concert de longue date : « Les intellos du rock et les coincés de la scène parisienne peuvent aller se rhabiller, ils n'attendront jamais ce niveau, même pas en rêve... LONG LIVE ROCK'N'ROLL !!!! »...

Et si nous étions en fait les seuls à avoir été déçus par ce concert ?


walk this way, walk this way
walk this way, talk this way
just gimme a kiss 
like this!
»








 Rose Hill Drive
est un jeune trio de hard rock américain. L’un des représentants les plus récents du mouvement « Retro Metal », ce groupe pratique le revival du hard rock traditionnel et du premier metal / psychédélique. Combinant le rock dur avec des touches et des arrangements modernes,  ils peuvent rappeler des groupes des années 70 comme Deep Purple ou Cream.

(http://www.myspace.com/rosehilldrive)
(http://www.rosehilldrive.com/)
(http://www.facebook.com/RoseHillDrive)



Aerosmith est un groupe de rock américain formé en 1970 à Boston. Leur musique est un hard rock typique des années 1970, mais qui reste tout de même proche de ses racines blues. Aerosmith est l'un des groupes de rock qui a connu le plus de succès, avec plus de 170 millions d'albums vendus dans le monde, dont 67 millions rien qu'aux États-Unis. Ils détiennent également le record du plus grand nombre de disques d'or et multi-platine pour un groupe américain.
 

 
Album
1973 Aerosmith
1974 Get Your Wings
1975 Toys in the Attic
1976 Rocks
1977 Draw the Line
1979 Night in the Ruts
1982 Rock in a Hard Place
1985 Done with Mirrors
1987 Permanent Vacation
1989 Pump
1993 Get a Grip
1997 Nine Lives
2001 Just Push Play
2004 Honkin' on Bobo

LIVE
1978 Live Bootleg
1987 Classics Live! I
1987 Classics Live! II
1990 Live in Philadelphia
1998 A Little South Of Sanity
 2005 Rockin' the Joint

Compilations
1980 Greatest Hits
1988 Gems
1991 Pandora's Box
1994 Box of Fire
1994 Big Ones
2001 Young Lust: The Aerosmith Anthology
2002 O, Yeah! Ultimate Aerosmith Hits
2006 Devil’s Got A New Disguise - The Very Best of Aerosmith







Steven Tyler – lead vocals (1970-present)
Tom Hamilton – bass, backing vocals (1970-present)
Joey Kramer – drums, percussion (1970-present)
Joe Perry – lead guitar, backing vocals (1970-1980, 1984-present)
Brad Whitford – rhythm guitar (1971-1981, 1984-present)










La Setlist du Concert
AEROSMITH


01. Love In An Elevator (Pump - 1989)
02. Falling In Love (Is Hard On The Knees) (Nine Lives - 1997)
03. Cryin' (Get A Trip - 1993)
04. Eat The Rich (Get A Trip - 1993)
05. I Don't Want To Miss A Thing (Bonus Jap - Just Push Play - 2001)
06. Jaded (Just Push Play - 2001)
07. Rag Doll (Permanent Vacation - 1987)
08. Janie's Got A Gun (Pump - 1989)
09. Baby Please Don't Go (Honkin' on Bobo - 2003)
10. Hangman Jury (Permanent Vacation - 1987) >
> Seasons Of Wither (Get Your Wings - 1974)
11. Dream On (Aerosmith - 1973)
12. S.O.S. (Too Bad) (Live! Bootleg - 1978)
13. Livin' On The Edge (Get A Trip - 1993)
14. Stop Messin' Around (Honkin' on Bobo - 2003)
15. Sweet Emotion (Toys in the Attic - 1975)
16. Draw The Line (Draw the Line - 1977)

Encore



17. Walk This Way (Toys in the Attic - 1975)
18. Mama Kin (Aerosmith - 1973)


La durée du concert : 1h38

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