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dimanche 1 avril 2007

THE SHINS – VIVA VOCE ~ L' Elysée Montmartre. Paris.












  Première partie : 





Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Ce concert si longtemps désiré avait fait l'objet de beaucoup de changements. D'abord une prévision à la Maroquinerie, puis mise en vente des places pour le Trabendo (places vendues en quelques jours) et enfin déplacé (hélas) à l'Elysée Montmartre, pour cause de l’importante demande de billets. Un concert sold out donc depuis quelques semaines déjà (on aurait pu rêver d'un Olympia...), avec en bonus une excellente surprise, la venue en première partie des admirables Viva Voce, dont le disque « GetYr Blood Sucked Out » a été élu par moi même (ainsi que par Eric) disque de l'année 2006. Une excellente soirée en perspective donc (j’ai découvert assez récemment The Shins et je suis tombé amoureux de leurs différents albums (d'abord le premier, « Oh Inverted World », puis le dernier, le brillantissime « Wincing The Night Away »).

Ce concert affichant complet un dimanche, je me décidai à arriver tôt pour garder les places et être sur d'être au premier rang. Me voici donc devant l'Elysée Montmartre, il est 17h15 et quelques Américaines font la queue coté droit de l'entrée de la salle. Je me mets donc côté gauche bien sûr. Les amis arrivent un par un, d'abord Gilles P., suivi d'Eric et enfin de Vincent. Le temps passe vite, il fait beau, on discute, moments de détentes agréables. L'ouverture des portes se fait assez tôt (18h45) dans cette salle (il faut dire que la fin des concerts dépassent rarement l'horaire de 22h, 22h30 maxi). Entré le premier (Eh oui, nous étions une petite dizaine sur l'entrée de gauche alors que 200 personnes se massaient sur l'entrée de droite), j'ai pu choisir notre place, déterminée par la position des amplis sur scène, direction le premier rang sur la droite. Des conditions idéales donc. Un petit tour du coté du stand de Merchandising, acquisition de 2 T-Shirts (1 de Viva Voce, 1 des Shins) ainsi qu'un hoodie des Shins. Retour au premier rang car les gens commencent à se masser devant. Le public est cool, moyenne d'âge 25/30 ans je pense mais avec quand même pas mal de gens plus jeunes.

19H30, les lumières s'éteignent et Viva Voce prend possession de la scène. Le groupe se compose d'Anita Robinson à la guitare et au chant et de son mari, Kevin aux drums et à la guitare acoustique. Le set commence et, malgré le son beaucoup trop faible, la magie opère tout de suite, Anita arqueboutée sur sa Rickenbaker (elle passera ensuite à la Gibson, puis à une Danelectro vintage double manche) me fait vibrer. Kevin lui est tout sourire dehors, on le croirait tout droit sorti d'un concert de Woodstock avec ses cheveux longs, sa barbe et son bandeau. Une belle part est faite au dernier LP en date, avec en point d'orgue le fantastique So Many Miles dont on aurait aimé une plus longue version. Believer, From The Devil Himself sont interprétés, on pourra simplement regretter l'oubli de quelques morceaux (Faster than a dead horse) mais première partie oblige... Je reste quand même très impressionné par la maestria et la ferveur d'Anita, très jolie jeune femme, impressionnante à la guitare. 40Mn de concert bien apprécié par le public (certaines personnes étaient même venues surtout pour VV). On espère surtout les revoir en tête d'affiche dans une petite salle (pourquoi pas la Maroquinerie ?).

Après une assez courte attente, The Shins apparaissent enfin sur scène avec à leur tête, un James Mercer barbu pour l'occasion. Un musicien additionnel (guitare, pedal steel) complète le groupe. D'entrée, la part belle est faite à leur dernier album, avec pour intro, comme sur le disque, Sleeping Lessons, dans une version plus musclée (3 guitares !) et plus longue, excellente... Suivie ensuite de Australia, et du somptueux Phantom Limb (pour un peu, j'en pleurerais tant ce morceau est beau et émouvant). Le son, pour une fois, n’est pas trop mal, malgré la voix légèrement en retrait (c’est toujours comme cela quand on est au premier rang). Le concert est vraiment très électrique, presque plus que sur les disques (particulièrement les 2 premiers). Anita de Viva Voce vient chanter sur 3 morceaux.

Les meilleurs morceaux, pour continuer, furent New Slang (la chanson qui les fit connaître du grand public), puis un superbe Girl Sailor, un Turn On Me tout aussi superbe. En rappel, une belle version de Caring is Creepy, et pour finir, un final tout électrique avec So Says I.
Excellent concert : pour ma part, j'ai vraiment pris du plaisir à écouter ces superbes mélodies pop rock bien ciselées, me faisant parfois penser aux Beach Boys.

1H10 de show, on aurait aimé plus, mais il semble que cela soit la nouvelle norme pour les concerts. »










Viva Voce
est un groupe Américain de rock de Portland, Oregon. Leur musique a des influences psychedelic rock, classic rock, folk et R&B.



(http://www.vivavoce.com/)

(http://www.myspace.com/vivavoce)
(http://www.facebook.com/vivavocetheband)







Le groupe américain The Shins a été formé à la fin des années 1990 par d'anciens membres de Flake Music suite à la dissolution de celui-ci. Leur musique est généralement qualifiée de rock indé, surfant sur plusieurs genres musicaux tels que la pop (dans la lignée des Beach Boys), les musiques country et folk.


(http://www.myspace.com/theshins)
(http://www.theshins.com/)

(http://www.facebook.com/pages/The-Shins-/138342232858821)

 

Hooray For Now – 1998
Lovers, Lead the Way! – 2003
The Heat Can Melt Your Brain – 2004
Get Yr Blood Sucked Out – 2006




Oh, Inverted World - 2001
Chutes Too Narrow - 2003
Wincing the Night Away - 2007




VIVA VOCE
 






Anita Robinson – vocals / guitar
Kevin Robinson – drums / guitar / vocals









THE SHINS





James Russell Mercer – Voice / Guitar
Martin Crandall – Guitar / Bass / Keyboards
Dave Hernandez – Bass / Guitar
Jesse Sandoval – Drums














La Setlist du Concert
VIVA VOCE

The Lucky Ones (The Heat Can't Melt Your Brain - 2004)
Believer (Get Yr Blood Sucked Out - 2006)
So Many Miles (Get Yr Blood Sucked Out - 2006)
From The Devil Himself (Get Yr Blood Sucked Out - 2006)
Alive With Pleasure (The Heat Can't Melt Your Brain - 2004)
Lesson n°1 (The Heat Can't Melt Your Brain - 2004)
Special Thing (Get Yr Blood Sucked Out -2006)


La durée du concert : 0h45

 
 La Setlist du Concert
THE SHINS


Sleeping Lessons (Wincing the Night Away - 2007)

Australia (Wincing the Night Away - 2007)

Pam Berry (Wincing the Night Away - 2007)
Phantom Limb (Wincing the Night Away - 2007) 


Kissing The Lipless (Chutes Too Narrow  - 2003)

Mine's Not A High Horse (Chutes Too Narrow  - 2003) 

Girl Inform Me (Oh, Inverted World - 2001)

New Slang (Oh, Inverted World - 2001)

Saint Simon (Chutes Too Narrow  - 2003)

Girl Sailor (Wincing the Night Away - 2007)

Gone For Good (Chutes Too Narrow  - 2003) 

A Comet Appears (Wincing the Night Away - 2007)

Turn On Me (Wincing the Night Away - 2007) 

Know Your Onion! (Oh, Inverted World - 2001)


Encore


Caring Is Creepy (Oh, Inverted World - 2001)

So Says I (Chutes Too Narrow  - 2003)




La durée du concert : 1h20

AFFICHE / PROMO / FLYER











THE SHINS – VIVA VOCE ~ L' Elysée Montmartre. Paris.












  Première partie : 

Ce qu’en a pensé Eric. :

« Bon, je l'avoue, j'étais surtout venu ce soir-là à l'Elysée Montmartre pour voir et écouter Viva Voce, l'un de mes coups de coeur de 2006, et j'ai eu, évidemment, le plus grand mal ensuite à accorder toute mon attention aux Shins, dont le bel album "Wincing the Night Away" ne me semblait guère nécessiter une prestation "live". Je me suis donc retrouvé tout naturellement en décalage total par rapport à une salle pleine de jeunettes en pâmoison devant les jeunes barbons de Portland - à moins qu'il ne s'agisse du Nouveau-Mexique ! Mais revenons un peu en arrière...

...Confortablement installés au premier rang, à droite, juste devant l'ampli de la belle Anita Robinson, étant donné notre manque de confiance en le niveau sonore de cette salle ultra-contrôlée qu'est l'Elysée Montmartre, nous étions une poignée à attendre Viva Voce comme le messie.
Et, à notre grande joie, Anita et Kevin Robinson démarrent très fort, se jetant dans le cosmique et sidérant "So Many Miles" après un premier morceau d'introduction et d'ajustement. Le son est bien entendu notablement insuffisant pour qu'on atteigne l'orgasme aussi rapidement, mais on le frôlera quand même en admirant Mme Robinson qui joue à être Jimmy Page - un peu comme chacun d'entre nous devant son miroir : sauf qu'elle, elle a une belle Rickenbaker, et que, croyez-moi, elle sait s'en servir. Le mari, Kevin donc, un grand sourire aux lèvres, bastonne ses futs en poussant des cris furieux, il nous fait donc rire et un peu peur aussi (pour lui, et pour sa sanité). On pense à une version ensoleillée de Sister Ray, et on se sent furieusement bien, mais quand même un peu seuls, parce qu'on voit bien que la jeunesse, autour de nous, s'en tamponne largement le coquillard. Viva Voce jouera près de 45 minutes, d'un concert impeccable (on chantera en choeur sur "Believer" ou sur "From the Devil Himself"), mais qui ne retrouvera plus par la suite la grandeur de "So Many Miles". On retournera les voir jouer, mais BEAUCOUP plus fort, SVP !


The Shins déboulent dans l'excitation générale (sauf moi), et me permettent de vérifier en deux chansons ce que je pouvais craindre : en gros, le manque de charisme redoutable des musiciens, et la difficulté fondamentale de jouer de manière un tant soit peu intéressante un bel album (que dis-je ? un très bel album) de "pop sensible et compliquée" sur scène. Bon, c'est mon avis, et, une fois encore, à peu près tout le monde dans la salle a trouvé cela formidable, alors... !? Alors, les "Tibias" se remuent pour créer un peu d'énergie derrière des chansons dont la principale qualité reste la capacité d'évanescence, ou, plus exactement la part de rêve, et l'on se retrouve un peu écartelé entre la frustration que ce ne soit pas aussi beau que sur disque,et le regret que leur répertoire ne contienne pas plus de chansons à reprendre en choeur en se trémoussant - ce qui est quand même, reconnaissons-le, l'une des principales raisons pour laquelle on quitte le confort de son salon pour l'exténuante frénésie de la salle de concert. Je sombre peu à peu dans une vague indifférence pour ce groupe tellement sympathique et doué, mais sans plus. Ce ne sera qu'à la fin, dans l'enchainement judicieux d'un vieux titre plus enlevé et d'une reprise des Modern Lovers que je me sentirai - beaucoup trop tard - à un concert de Rock. Cette citation d'une autre icône du "rock sensible", Jonathan Richman, éclaire d'ailleurs pour moi la principale faille des Shins, finalement plus près de l'orfèvrerie précieuse et un tantinet pompeuse de Supertramp que du délire enfantin d'un Jonathan Richman, justement. Mais là encore, tout cela n'engage que moi ! »