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mercredi 9 mai 2007

QUEENS OF THE STONE AGE ~ L'Elysée Montmartre. Paris.













 Première Partie : DJ CHEBI


Ce qu’en a pensé Gilles B. :
 
« Cette fois ci, nous y sommes ! Le concert de QOTSA a bien lieu. après un changement de date qui augurait mal de l'existence de ce concert. Mais non, le 9 mai a bien été maintenu pour le 3ème concert promotionnel (après Londres le 3 et Berlin le 6) du prochain album de l’un des groupes les plus novateurs de ces 10 dernières années. C'est donc après 4 ans d'attente depuis le concert de la tournée "Song For The Deaf" l'occasion de voir le nouveau line-up du groupe. Bien sûr , Nick Oliveri n'est plus là depuis pas mal de temps, mais, depuis, les membres du groupe ont encore changé. Exit Natasha Schneider et Alain Johannes, place à Michael Schuman et Dean Fertita (respectivement basse et clavier). A noter aussi l'absence de Mark Lanegan. Prévoyant, j'avais décidé de quitter le boulot assez tôt pour essayé d'arriver vers 17h00 à l'Elysée... Peine perdue, le trajet Place Clichy/Elysée Montmartre m'ayant pris 30mn, ce n'est que vers 17h30 que j'arrivai et, mauvaise surprise, déjà beaucoup de monde. Heureusement, Gilles P. était déjà là depuis 10 minutes environ. Ce soir, nous étions 5 de l'ancienne bande (je devrais dire de la nouvelle bande maintenant) : Gilles P., Eric, Vincent, Patrick et moi même. Jean-Pierre était hélas absent du fait de sa récente fracture de l'épaule. A l'ouverture des portes, c'est la course vers le devant de la scène. J'arrive finalement à me placer sur la droite, avec mes amis. La salle se remplit très très vite, contrairement à la plupart des concerts où les gens ont plutôt tendance à arriver tard.

En guise de première partie c'est à un DJ auquel nous aurons à faire, avec une programmation pas désagréable du tout. Bien sûr, 1 heure c'est assez long mais cela vaut mieux qu'un mauvais groupe de troisième zone. J'ai quand même une inquiétude avant le début du concert : où se trouvera Josh Homme ? Si je me suis placé de ce coté de la scène, c'est pour être devant lui, et, ce soir, c'est l'incertitude complète, l'emplacement des amplis ne nous permettant pas de deviner la position des musisicens. Le public est, de manière surprenante, assez calme et plutôt jeune, avec, encore une fois, beaucoup de filles (jeunes et souvent au premier rang).

Enfin les lumières s'éteignent, l'excitation monte d'un coup et... oui, Josh sera presque devant nous. Il apparait, bandana dans la poche du jean tel Bruce Springsteen en 1984. D'entrée, QOTSA attaquent par le nouveau single, Sick Sick Sick, morceau très punk, voir hardcore, le son est brouillon et pas assez fort, on entend surtout la basse du nouveau venu Michael Schuman, qui présente toutes les caractéristiques du headbanger, carrément à l'opposé de Alain Johannes. Joey Castillo est déja torse nu, tous tatouages dehors, alors que Troy arborre comme d'habitude une tenue très classe (j'adore ce mec !). Josh a toujours ce déhanché si particulier quand il joue de la guitare, son jeu est fascinant de facilité, avec ces sons bien particuliers, reconnaissables entre tous : vraiment un grand guitariste au style unique. Au fûr et à mesure que le concert avance, le son devient meilleur devant, plus ample et plus compact, le seul problème restant la voix de Josh Homme que l'on n’entendra malheureusement jamais très bien. Lost Art of keeping a secret entamera l’interprétation des anciens morceaux, suivi par un dantesque Regular John, fabuleux morceau, le stoner par excellence avec son rythme très lourd et monolithique, et le premier grand moment du concert : je suis déjà en lévitation ! Alternance ensuite de nouveaux morceaux (il y en aura 7 en tout) et d'anciens, avec une bonne version de Make It Wit Chu (tirée des « Desert Sessions »).

Les nouvelles compositions ne me semblent pas mal du tout, et c'est le premier morceau (Sick sick sick) qui me semble le moins intéressant, le reste promettant beaucoup. Nouvelle grosse accélération avec une version tonique de Little Sister, la salle commence à bien bouger, et la chaleur se fait de plus en plus sentir. Le meilleur est à venir, après un bon Burn The Witch, nous aurons droit à une version titanesque de Go With The Flow, l’un des meilleurs, voir le meilleur morceau de « Song For The Deaf » : grosse folie dans la salle, moi je suis complètement submergé par ce plaisir, qui en 3 ou 4 minutes vous fait atteindre le nirvana. Sortie de scène du groupe, nous sommes légèrement hébétés, QOTSA n'ont joué qu’une heure qui nous a semblé tellement courte. Après quelques minutes d'attente, c'est le retour, et nous avons droit à une version monumentale, gargantuesque, époustouflante de Feel Good Hit Of The Summer, moi à ce moment je reconnais qu'il n'y a plus de retenue, je hurle les paroles, je gesticule, je cogne, bref je devient dingue, submergé par cet indicible moment de pur bonheur... On ne pense plus qu'à une chose, hurler en choeur : « Nicotine, Valium, Vicodine, Marijuana, Ecstasy and Alcohol... COCAINE !!!!! » Et pour finir en beauté, une belle version de Song for the deaf qui clôturera ce trop court concert : 68mn, et malgré les appels du public, le groupe ne reviendra pas, dommage !

On aurait voulu au moins une vingtaine de minutes de plus, mais il semblerait que les shows de cette courte tournée promo de 3 concerts sur le vieux continent soient pratiquement tous de la même durée (ils auraient même joué moins longtemps à Londres). Qu'importe, QOTSA ont prouvé qu'ils étaient bien au dessus du lot, et je rêve de pouvoir enfin les voir dans des conditions d'acoustiques meilleures (Olympia !!!). »





photos de patrick m


Queens of the Stone Age est un groupe de rock américain fondé en 1996 à Palm Desert, en Californie, après la dissolution du groupe Kyuss. Parfois classé stoner rock ou hard rock, Queens of the Stone Age est le groupe de Josh Homme, seul membre fondateur restant du groupe.





•    Queens of the Stone Age (1998)
    •    Rated R (2000)
    •    Songs for the Deaf (2002)
    •    Lullabies to Paralyze (2005)
    •    Era Vulgaris (2007)





Josh Homme – Guitar / Voice
Michael Schuman – Bass
Dean Fertita – Keyboards
Joe Castillo – Drums
Troy Van Leeuwen - Vocals/Guitar/Keyboard/Lap Stee








La Setlist du Concert
QOSTA




Sick Sick Sick (Era Vulgaris - 2007)
The Lost Art Of Keeping A Secret
3's And 7's (Era Vulgaris - 2007)
Regular John (Queens of the Stone Age - 1998)
Misfit Love (Era Vulgaris - 2007)
In My Head (Lullabies To Paralyze - 2005)
Make It With Chu (Era Vulgaris - 2007)
Into The Hollow (Era Vulgaris - 2007)
Little Sister (Lullabies To Paralyze - 2005)
Burn The Witch (Lullabies To Paralyze - 2005)
Battery Acid (Era Vulgaris - 2007)
Tangled Up In Plaid (Lullabies To Paralyze - 2005)
Go With The Flow (Song for the Deaf - 2002)

Encore

Feel Good Hit Of Summer (Rated R - 2000)
A Song For The Dead (Song for the Deaf - 2002)





La durée du concert : 1h09

AFFICHE / PROMO / FLYER





Queens Of The Stone Age - Little Sister







Queens Of The Stone Age - In My Head

QUEENS OF THE STONE AGE ~ L'Elysée Montmartre. Paris.













 Première Partie : DJ CHEBI

Ce qu’en a pensé Eric :
 
« Il y a un niveau d'excitation général perceptible pendant la (longue) attente de l'entrée sur scène de Queens of the Stone Age à l'Elysée Montmartre : car tout le monde ici - et le public est assez mélangé, ce qui prouve à quel point QOTSA recrutent dans toutes les tranches d'auditeurs (excusez mon langage, c'est le sortir des élections !) - est conscient que peu de groupes aujourd'hui véhiculent aussi clairement "l'idéologie" éternelle Sexe-Drogue-Rock'n'Roll que Josh Homme et sa bande à géométrie variable. L'Élysée Montmartre est archi plein et se transforme vite en fournaise, les places s'étant vendues en une poignée d'heures (... sans parler du stress généré par une annulation du concert, transformée in extremis en re-programmation à une date antérieure, ce qui n'est pas habituel !).

En guise de première partie, nous avons droit à un DJ qui nous bombarde - à un niveau sonore assez redoutable - de classiques punks et reggae estampillés '77, puis de quelques morceaux de metal emphatique qui témoignent d'une légère faute de goût : le tout n'est pas si éloigné de "l'esprit QOTSA", le groupe qui prétend - et réussit - à renouveler le Metal en lui faisant retrouver ses muscles et ses nerfs d'adolescent révolté, et en lui injectant une dose inhabituellement forte de mélodies "pop". Il faut quand même un sacré cran à Josh Homme pour se pointer sur scène après 45 minutes de Ruts, Clash, Nirvana et autres (les Arctic Monkeys étant d'ailleurs le seul groupe ayant eu droit à 2 chansons dans le set du DJ !). Les plus prudents d'entre nous - nous sommes placés au premier rang bien sûr, à quelques pas de la sono, à droite - commencent à s'insérer des kleenex dans les oreilles...

Presque 21 h 00 quand QOTSA rentrent sur scène : Josh Homme au milieu, sur lequel tous les regards sont fixés, lance immédiatement la foudre avec "Sick Sick Sick", l'impérial nouveau single, déjà disponible apparemment sur le Net. Un morceau parfait, porté par l'un de ces riffs chauffés à blanc et en même temps d'une dureté radicale qui sont la caractéristique de QOTSA, qui laisse bien présager du nouvel album (à sortir en Juin) que Josh Homme tourne pour promouvoir. Cela fait longtemps que je n'ai pas vu et entendu un groupe qui met le feu à la salle dès son premier morceau, et la divine hystérie des grands concerts est déjà palpable. La suite est une alternance entre nouveaux morceaux, tous très convaincants et accrocheurs dès la première écoute, et classiques extraits des 4 premiers albums : au hasard, "Lost Art of Keeping Secrets", une version très sexuée de "Make It With Chu" (le morceau pour baiser, si si !, d'ailleurs Josh Homme fait des gestes obscènes pour ceux d'entre nous qui n'auraient pas saisi), une superbe interprétation de "Little Sister" (second sommet du concert après "Sick Sick Sick"), l'imparable "Burn the Witch" aux accents Heavy Metal des plus classiques (en regardant autour de moi, je vois alors une multitude de débiles plus ou moins légers faisant le signe du diable, ouaf ouaf !), etc. etc. J'ai moi-même une petite préférence pour l’interprétation faite ce soir de "Plaid", incroyable rafale de riffs glacés, sur une rythmique démoniaque, qui électrocute littéralement le public : dans l'obscurité lacérée de flashs de lumière blanche, QOTSA crée une ambiance toxique de labyrinthe post-apocalyptique, comme dans un jeu vidéo particulièrement violent.

Sur scène, il n'y a par contre pas grand chose à voir, car, comme d'habitude les lumières sont rares, et, le groupe - mis à part le nouveau bassiste un peu plus expansif - joue de manière compacte, totalement concentré sur la musique, il est vrai très complexe et technique. Josh Homme se contente de ses quelques - habituelles - petites invectives sexuelles (il a repéré une fille qui lui plait dans la fosse, et lui adresse des "I Love You" explicites en guise d'invitation backstage), et a toujours son allure de bûcheron à la redoutable carrure. Le niveau sonore est acceptable, même si l'on aurait aimé quelques décibels en plus pour frôler le seuil de souffrance physique, plus en adéquation avec la musique de QOTSA (... mais il ne faut pas rêver, on est à l'Elysée Montmartre !). Le public est en transe, déchaîné pendant les morceaux les plus connus, et il nous faut à plusieurs reprises lutter pour rester accrochés à la barrière dans les flux et reflux des spectateurs hallucinés.

Vient la dernière partie du concert et le rappel, un enchainement de 3 hits inoxydables, pour consacrer l'ineffable grandeur de QOTSA : "Go With the Flow", sur-vitaminé et sur-speedé, qui ne tient pas tout-à-fait les promesses de son démarrage brutal (Gilles P. devient fou, on frôle la bagarre), une extraordinaire version de "Feelgood Hit of the Summer"... "Nicotine, valium, vicodin, marijuana, ecstasy and alcohol...Cocaine !" hurlé en coeur par des centaines de jeunes et de moins jeunes - comme nous - surexcités, puis le laminage à froid de "Song for the Deaf" (Gilles B. est en plein délire à côté...) et ses brisures aux éclats acérés.

70 minutes seulement, mais impossible de se sentir frustrés après 70 minutes de VRAI rock'n'roll, intense, brut, souvent même glorieusement inspiré. Nous sortons de la salle en prenant tout notre temps, histoire de laisser descendre la température tant physique que mentale. Heureux...»




photos de eric