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mardi 22 mai 2007

THE BISHOPS ~ Le Nouveau Casino. Paris.











 
Première partie : DAS POP

Ce qu’en a pensé Gilles B. :
 
« Depuis que j'ai découvert The Bishops aux Transmusicales de Rennes 2006 (Merci à France 4 et Ray Cooks), j'attendais avec impatience la sortie d'un album, et bien sûr, leur passage en concert à Paris.Depuis, l'album est arrivé sur ma platine CD, un pur bijou constellé de 14 petites bombes pop sixties, et, ce soir, enfin j'allais les voir en concert. Je suis déçu d'être le seul de notre petite bande d'amis à ce concert, c’est vraiment dommage, j'aurais voulu faire partager le plaisir que procure ce groupe. Arrivé au Nouveau Casino vers 18h30, il n'y a que 2 ou 3 personnes devant la salle... Les portes s'ouvrent vers 19h40, je vais directement au premier rang, très légèrement décalé sur la gauche (pour être en face du guitariste). La salle est malheureusement à moitié vide (150 personnes à tout casser) : les Français ne sont décidemment pas fait pour le rock'n'roll !!

Bref, après une bonne mise en bouche musicale concoctée par le DJ local (Kinks, garage sixties, etc.), la 1ère partie démarre. Ce sont les Belges de DAS POP, trio axé autour du batteur/chanteur qui me fait étonnamment penser à Alex Kapranos. Bonne impression que me laisse ce groupe, compos très rock, excellent guitariste. Et le chanteur qui enflamme bien la salle (enfin c'est une façon de parler). A suivre, ce groupe est assez prometteur.

Après une courte attente, la scène étant maintenant très dépouillée, avec une batterie et 2 minuscules amplis de chaque coté, The Bishops débarquent : costards sixties de rigueur, bouilles d'adolescents chez les jumeaux Bishops et bien sûr, instruments vintage (Gretsch of course !). Ils attaquent d'entrée avec Higher Now, en version survitaminée, avec un son de guitare excellent et puissant, voire noisy quand Mike Bishop attaque les solos. Comme la basse est bien plombée, il n'en faut pas plus pour faire de la bonne musique. Quand à Pete Bishop, c'est presque une copie conforme de Wilko Johnson dans son attitude (les petits pas en avant et en arrière...).

Moi, je suis déjà en train de faire des "yeah yeah" en coeur sur Higher now (ceux qui connaissent la chanson comprendront) mais, à ma grande stupéfaction, je vois que le public se contente de hocher de la tête gentiment, un verre à la main : je n'en reviens pas, quelle honte, quel public dédaigneux ! Alors que les 2 frangins se démènent sur scène en nous assenant leurs petites pépites ne dépassant guère les 2 minutes, derrière moi, c'est mou des genoux. Tant pis, moi, j'adore ! Et Pete de se fendre d'un solo aigü et surpuissant sur Life In A Hole. Les chansons ont toutes un caractère plus brut et sonique en live. Oui ! ça c'est du rock'n'roll !

Tout l'album y passe, plus quelques nouveaux morceaux. Mon morceau préféré, So High, sera joué vers la fin du concert. Pete fera tout son possible pour faire remuer ce public de vieux, essayant d'entamer un semblant de dialogue (à vrai dire, je ne comprenais rien de ce qu'il disait, vu son accent à couper au couteau !). Mais peine perdue, le public se contente de réagir avec mollesse. Qu'importe finalement, j'ai pris du plaisir et je pense que Gilles P ou Patrick auraient vraiment bien apprécié. Et de plus, les compositions sont excellentes, avec cette touche sixties qui remet le rock pur et simple au goût du jour. 50mn de concert. Je suis ressorti avec une légère sensation de malaise, en pensant a ce groupe qui s'est démené sur scène avec pour récompense un public amorphe !! J’y retournerai !! »








The Bishops est un groupe de London, UK. Formé autour des deux frangins jumeaux Bishop, Mike et Pete. Ce trio avec ses costards-cravate et ce look petite frappe mod, fait irrémédiablement penser aux Jam, ayant un petit air des frères Gallagher d'Oasis, mais les influences des Bishops va cependant crêcher plus du côté des sixties. Le premier album intitulé tout simplement The Bishops est sorti au printemps 2007.

(http://www.thebishopsband.com/)
(http://www.facebook.com/pages/The-Bishops/31275569140)


 2007 - The Bishops








Mike Bishop : guitar + vocal
Pete Bishop :- bass + vocal
Chris McConville : drums








La Setlist du Concert
THE BISHOPS

Higher Now (The Bishops - 2007)
Back And Forth (The Bishops - 2007)
Life In A Hole (The Bishops - 2007)
House In The Desert
Rain Dance
Breakaway (The Bishops - 2007)
Heart Full Of Pain
I Can't Stand It Anymore (The Bishops - 2007)
Slow River
Menace About Town (The Bishops - 2007)
Say Hello (The Bishops - 2007)
The Only Place I Can Look Is Down (The Bishops - 2007)
Lies And Indictments/Sun's Going Down (The Bishops - 2007)
In The Night (The Bishops - 2007)
Carousel (The Bishops - 2007)
Traveling Our Way Home (The Bishops - 2007)
So High (The Bishops - 2007)
She Said Bye Bye

Encore

Train Road Stop
New Song



La durée du concert : 0h50

AFFICHE / PROMO / FLYER






The Bishops - Breakaway

THE SMASHING PUMPKINS ~ Le Grand Rex. Paris.













Ce qu’en a pensé Vik :
 
« Le Grand Retour !!! Concert archi complet, les billets s’étaient quasiment vendus dans le quart d’heure qui a suivi leur mise en vente. Il faut dire que l’affiche était alléchante, puisque c’est le 1er concert programmé de la tournée mondiale des Smashing Pumpkins, et leur grand retour après 7 ans d’absence et la séparation en 2000, une "tournée d'adieu" marquée par un show gigantesque à Bercy le 19 octobre . Donc c’est l’effervescence aux abords du cinéma, ça parle anglais à tout va, le public a l’air d’être particulièrement connaisseur, et les vendeurs au marché noir font leur boulot avec un grand sourire, preuve supplémentaire de l’importance de l’évènement. Il y a sept ans, donc. Une éternité. Comment, en outre, ne pas faire montre de déception après avoir appris que la configuration d'origine serait amputée de moitié puisque, à l'exception de Billy Corgan et du batteur Jimmy Chamberlin, ni D'Arcy ni sa remplaçante Melissa Auf Der Maur (basse), pas plus que James Iha (guitare), ne faisaient encore partie du groupe. L'excitation est palpable, mais le moment est-il historique ? Par définition ça craint, les reformations. Ça en revient habituellement à des bandes de vieux sur le retour cherchant à se refaire.


20 h 30 : Les lumières s'éteignent que déjà l'excitation gagne, ça tape dans les mains, ça siffle, c'est la contamination parmi les rangs du public, dans la fosse, aux étages. Je suis au premier rang, sécu en béton armé impossible d'avancer d'un mètre vers la scène, tout le monde debout et finalement c'était plutôt bien conçu (en tous cas pour le premier rang). Ca commence par une introduction musicale comme on en rencontre de plus en plus souvent. Et c’est l’arrivée sur scène: The Smashing Pumpkins ! Du groupe orignal, ne subsistent que Billy Corgan (chanteur/lead guitar) et Jimmy Chamberlain (batteur), et comme on ne change pas un équipe qui gagne, il y a une bassiste Ginger Reyes, et un guitariste asiatique Jeff Schroeder - en remplacement respectivement de D’Arcy / Melissa Auf Der Maur et James Iha - presque une copie conforme point pour point. J’étais devant dans l'allée côté Ginger. On le sent, dès l'intro fracassante de Jimmy à la batterie, le son va être fort et les amplis à fond et les guitares sont distordues à l’envi. La voix est bien présente et n'a pas bougé , et l’équilibre sonore excellent, même s’il y a quelques duretés dans l’aigu, certainement dues à la salle. On en aura plein les yeux. Ils impressionnent sur scène, tout de blanc vêtus, sorte d’alchémie entre Nosferatu et Startrek, pour peu, on se croirait à la messe... ça commence par “United States” parfait pour la mise en bouche.

"Today" joué en 2ème morceau déclenche une salve d’applaudissements, et leur assure un respect certain. Dès le 3ème morceau, ils sont rejoints par une claviériste Lisa Harriton - qui a l’air très mignonne, et dont les formes sont bien mises en valeur par l’éclairage, mais je m’égare. Plaisir de découvrir les nouvelles chansons de Zeitgeist, puissantes, noires, parfois même glauques, ou tout simplement dynamiques. "Tarantula" prend toute sa réelle dimension sur Plaisir de retrouver les tubes de toujours, "Stand Inside Your Love" ou bien le rageur "Bullet With My Butterfly Wings".

Sensations toujours aussi intactes que la première fois où on les a écouté. Que ce soit un fougueux "Zero" … My reflection, dirty mirror, There's no connection to myself, I'm your lover, I'm your zero… ou un larmoyant "Disarm". Le mélange entre les impressions éprouvées lors du concert et les souvenirs émus qu'on garde de ces classiques, décuple la saveur. Ainsi "Tonight, Tonight" a été scandé… We're not the same, we're different tonight,Tonight, so bright, Tonight, And you know you're never surepar tout un public entièrement conquis. Plaisir aussi de s'attendrir devant ces chansons tristounettes pour l'occasion, dans une version unique, jouées par Billy seul, à la guitare sèche, et aidée par un clavier, comme "33", "Winterlong" ou bien encore "Rocket", complètement adoucie pour le coup, et quasiment méconnaissable. Plaisir de saisir au vif ces alternances d'atmosphères, entre tempête et acalmie, comme sur le monstreux "Gossamer", qui fut l'occasion d'un dialogue étonnant entre les deux guitaristes qui se répondaient à coup de chants de sirènes ! Envoutant. Et plaisir enfin de découvrir toutes ces nouveautés, ces petites surprises, que seuls les Smashing Pumpkins peuvent nous réserver, et qui rendent à chaque fois leurs concerts uniques. Comme la présence du sublime "Home" ou de l'extraordinaire "Hummer", avec son passage psychédélique de fin, inoubliable, et sa contrepétrie: "Life is a hummer, life is a drag". Billy osera même finir un rappel par un "Annie Dog" incongrue mais magnifique de simplicité et de beauté.

C'est en live que se transmet l'énergie des Pumpkins, qui n'ont rien perdu avec le temps de leur fougue ou de leur bonheur à jouer sur scène. La preuve avec une prestation de près de trois heures, qui laissa tout le monde pantois d'admiration. Impossible de retenir des moments clés, tant la durée totale du concert ne fut qu'une accumulation de point d'orgues, comme "1979", hymne repris en cœur, ou "Cherub Rock", titre sonique qui secoua le public, qu'il soit dans la fosse ou dans les balcons, debout, applaudissant et levant les bras. Le concert était d'une telle intensité, les retrouvailles tellement émouvantes, que le public ne voulait plus quitter la salle, médusé par le spectacle, soutenu par un éclairage de néons colorés, dont les ambiances donnèrent le ton..

Alors lorsque commença le fouilli sonore et noisy de "Silverfuk", joué en rappel, toute la salle du Grand Rex chavira. Violent, cathartique, désordonné, émouvant, épique, ce morceau transporte littéralement, procure des sensations inouïes et fait battre le cœur comme jamais. Et lorsque la tension chute pour un passage expérimental, les sensations se réfèrent à des lois et des impressions cosmiques. Etendu sur plus d'un quart d'heure, incluant un clin d'œil au "The End" des Doors, livrant des dialogues de solos de guitares, montant crescendo dans la puissance, ponctué par les cris sauvages de Billy, ce morceau fleuve finit par dévier vers une longue session jam complètement hypnotique, médusant sur l'instant, comme se rappelant au bon souvenir.

Car les Smashing Pumpkins seront toujours les Smashing Pumpkins. Et leurs concerts seront toujours des moments inoubliables et inégalables. Des instants de bonheur à vivre pour ne plus s'en défaire ensuite. Alors lorsqu'au deuxième rappel, retentissent les premières paroles de "Muzzle", chanson culte par excellence, dont les textes auront marqué toutes une génération, on ne peut que ressentir un pincement au cœur, de constater que l'instant magique touche à sa fin. Et l'on conserve, alors précieusement, comme un cadeau, lorsque les lumières se rallument et que Billy finit de saluer le public, ces quelques mots, qui ont fait notre adolescence: "The world so hard to understand, is the world you can't live without". Et puis ensuite, il ne reste plus qu'une chose à dire : un spectacle grandiose, absolument époustouflant, des sensations d’une intensité inouïe !

Un des concerts de l'année, que ceux qui m'appellent ont tour à tour rêvé, espéré, attendu puis finalement vécu. Donc le concert en lui-même excellent. Le meilleur des 5 concerts que j'ai fait du groupe, un son bon, des jeux de lumières fabuleux. E N O R M E! Quel pied, la jouissance absolue, indescriptible. Ce concert - qui a d’ailleurs été filmé par au moins 5 caméras - était absolument incontournable, et c’est un doux euphémisme. C’est l’endroit où il fallait CE soir, sans l’ombre d’un doute.

A la sortie du Rex, le sourire hagard du bienheureux et les yeux aussi perdu qu'après une bonne cuite, je rentre après quasiment 3 heures de show (2h53), et quelques acouphènes en plus !!! Parfois il est des moments dans la vie où l’on se demande si ce que l’on a vécu à bien eu lieux. Certains jours, le bonheur existe.
… The impossible is possible tonight
Believe in me as I believe in you, tonight …
»





photos de matthew f


Les Smashing Pumpkins sont un groupe de rock alternatif américain, originaire de Chicago. Le groupe est articulé autour du chanteur et guitariste Billy Corgan, qui est le seul membre à avoir participé à tous les albums du groupe. Il faudra attendre «Siamese Dream» en 1994 pour que le groupe se face une place dans l’univers rock/grunge déjà occupé par Sonic Youth. Arrive ensuite, un des albums rock les plus vendus au monde : «Mellon Collie & The Infinite Sadness», un opus aérien, profond et expérimental qui placera le groupe dans la branche dure du rock de la fin du 20ème siècle. Suit le gothique «Adore» en 1998 au succès contestable. D’Arcy cède sa place à Melissa Auf Der Maur (ex-Hole) et Jimmy Chamberlin, parti depuis 1996, réintègre le groupe. «Machina» sera leur denier opus, en 2000, avant que le groupe ne décide de se dissoudre.

Billy Corgan déclare en 2005 son intention de reformer le combo. Les rumeurs et mystères vont bon train jusqu’en février 2007 où les Smashing annoncent la sortie d’un nouvel album et une très courte et exceptionnelle tournée estivale.





Gish (1991)
Siamese Dream (1993)
Mellon Collie and the Infinite Sadness (1995)
Adore (1998)
Machina/The Machines of God (2000)
Machina II/The Friends & Enemies of Modern Music (2000)
Zeitgeist (2007)





Billy Corgan - vocals, guitar
Jimmy Chamberlin - drums, percussion
Ginger Reyes - bass, backing vocals
Jeff Schroeder - guitar
Lisa Harriton - keys, backing vocals



La Setlist du Concert
THE SMASHING PUMPKINS


01 - United States (Zeitgeist - 2007)
02 - Today (Siamese Dream - 1993)
03 - Stand Inside Your Love (Machina/The Machines of God - 2000)
04 - Bleeding The Orchid (Zeitgeist - 2007)
05 - Doomsday Clock (Zeitgeist - 2007)
06 - Home (Machina II/The Friends and Enemies of Modern Music - 2000)
07 - Hummer (Siamese Dream - 1993)
08 - Starz (Zeitgeist - 2007)
09 - Tarantula (Zeitgeist - 2007)
10 - Bullet With Butterfly Wings (Bullet With Butterfly Wings - 1979)
11 - Gossamer (New Song)

12 - God And Country (Zeitgeist - 2007)
13 - Thirty-Three (Mellon Collie and the Infinite Sadness - 1995)
14 - Rocket (Siamese Dream - 1993)
15 - Winterlong (New Song)
16 - To Sheila (Adore - 1998)
17 - Glass And The Ghost Children (Machina/The Machines of God - 2000)
18 - Cherub Rock (Siamese Dream - 1993)
19 - 1979 (Mellon Collie and the Infinite Sadness - 1995)
20 - Tonight, Tonight (Mellon Collie and the Infinite Sadness - 1995)
21 - Never Lost (New Song)
22 - That's the Way (My Love Is) (Zeitgeist - 2007)
23 - Disarm (Siamese Dream - 1993)
24 - Zero (Mellon Collie and the Infinite Sadness - 1995)
25 - Untitled (Single - Rotten Apples - 2001)

Encore 1

26 - Shame (Adore - 1998)
27 - Silverfuck (Siamese Dream - 1993) > The End [The Doors] (tease)

Encore 2

28 - Annie Dog (Adore - 1998)
29 - Muzzle (Mellon Collie and the Infinite Sadness - 1995)

La durée du concert : 2h53

AFFICHE / PROMO / FLYER




The Smashing Pumpkins - Paris, France May 22, 2007