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mercredi 23 mai 2007

KLAXONS ~ La Cigale. Paris.











Première partie : Metronomy


Ce qu’en a pensé Gilles B.:
« C'est mon second rendez-vous de l'année avec Klaxons après leur concert donné au mois de mars au Trabendo. Cette fois-ci, mes petits camarades seront de la partie, en effet Gilles P., Jean Pierre, Eric et Sophie ont répondu présents ce soir. Le temps est assez lourd ce mercredi et j'arrive vers 18h30 devant la Cigale où se trouvent déjà Gilles P. et JP, entourés de filles habillées en baskets et collants fluos. C'est marrant car, à part nous, la moyenne d'âge est d'environ 16/18 ans, avec, comme d'habitude, une majorité de filles. Dès l'ouverture des portes, on se dirige tranquillement vers le balcon. Bien sûr, j'aurais bien aimé me mettre au premier rang, mais dans ce type de concert avec des adolescentes surexcitées, je me fais une raison. Et puis on apprécie souvent mieux, au niveau musical, lorsque l'on est plus éloigné de la scène. Nous nous plaçons sur la petite mezzanine coté gauche, le centre du balcon proprement dit étant réservé pour des invités. Je trouve à chaque fois cela scandaleux que l'on garde les meilleures places pour des gens qui ne payent pas, et surtout, qui ne sont pas spécialement intéressés par le spectacle proposé (pour l'anecdote, on a pu voir Kathy et Marine des Plastiscines). L'avantage d'être au balcon, c'est de pouvoir discuter, boire une bière tranquillement avec les potes ce qui fait partie aussi du plaisir du concert. La fosse est maintenant pratiquement pleine, à noter la présence d'un dispositif important de caméras, verra-t-on la diffusion du concert un jour ? Mystère.

En guise de première partie, un groupe anglais du nom de Metronomy. 3 synthés, 3 bonhommes en combinaison de spationautes (ou presque). Du déjà vu me direz-vous? Pour sûr ! Ils nous refont du Kraftwerk (attention, du Kraftwerk pas bon du tout), ridicule, affligeant, grotesque. On passe en revue toute la panoplie des eighties, Human League, OMD etc. Mais le problème, si l'on fait abstraction du pompage éhonté sur leurs glorieux prédécesseurs, c'est que musicalement ce n'est pas bon du tout !! Je pensais même que c'était un groupe français pour oser un tel ridicule. Non, c'est anglais ! Comme quoi... Bon, on s'est emmerdé 25mn, pas grave, cela m'a permis de rigoler (surtout en voyant la mine perplexe et affligée de Gilles P. Évidemment le public a apprécié : pour eux, c'est du tout nouveau, on leur pardonne bien volontiers.

Bon, il serait temps de passer aux choses sérieuses. Klaxons entrent en scène et démarrent par Bouncer, un morceau assez difficile... mais tout de suite après, ma chanson fétiche, Atlantis To Interzone avec son intro (DJ !!!!!!!!) faite de hurlements de sirènes : la salle bouge bien, les videurs commencent à être mis a contribution, quant à moi, je prends du plaisir tout simplement. Mon seul regret, surtout pour ce morceau, c'est le niveau sonore, il aurait fallu un véritable mur du son pour nous faire complètement décoller et ne plus jamais atterrir. Mais bon, je ne me plains pas, car, à la Cigale, j'ai connu des concerts beaucoup moins fort. Pas de baisse de régime pendant ce concert mais curieusement, Klaxons ne jouent pas leurs meilleurs morceaux à la fin, non, ils sont tout simplement répartis dans le set. Ainsi nous aurons droit à Golden Skans assez tôt. En bas, la fosse fait penser à une mer agitée, à coté de moi, je ne sais pas si Gilles P dort ou suit le concert? Puis arrive Magick, moi je ne peux plus rester assis, ce n'est pas possible : il faut que je bouge et que je danse. Meilleur morceau de la soirée sans contestation, j'ai même peur parfois de passer par dessus le balcon, je m'aperçois que j'ai des problèmes d'équilibre mais heureusement, j'ai pu m'accrocher à ma voisine. Gravitys Rainbow en remet un coup, je prends tout simplement du plaisir. Les videurs eux ont du mal à évacuer une jeune fille qui veut absolument monter sur scène, ils faudra qu'il se mettent à 2 ou 3 pour l'évacuer.

Le concert se termine plus ou moins comme il avait commencé, avec un morceau assez difficile, Four Horsemen. Le public semble heureux, le groupe nous annonce qu'il a débuté sa tournée par Paris (Trabendo) et qu'il la finit ce soir, la boucle est bouclée... 52 mn de concert, soit quand même 7 de plus qu'il y a 2 mois ! Je dis cela sur un ton humoristique, sans arrière pensée, c'est vrai que maintenant, tous ces jeunes groupes qui ont tout juste un album à leur actif ne jouent guère pour la plupart qu'une cinquantaine de minutes, il faudra s'y habituer et l'on verra bien si dans quelques temps avec 2 ou 3 albums de plus au compteur (si le groupe tient jusque là) quelle sera la durée de leurs concerts. Moi, j'ai passé une meilleure soirée qu’au mois de mars : franchement, ce genre de musique - qu'on l'appelle Acid Rave, Acid Rock, peu importe -, cette musique est vivante, elle fait partie du présent, elle ne durera peut-être pas éternellement, mais il faut profiter de l'instant présent et de cette musique désordonnée, hypnotique, festive, dansante, allumée, psychédélique...

Pas de problème, je retournerai les voir juste pour le fun et pour me vider la tête. »



photos de douyouloume

Klaxons est un groupe londonien formé en 2005 et initiateur de la mouvance New Rave. Après avoir sorti quelques singles et EP sur des labels indépendants et trouvé le succès avec leurs singles Magick et Golden skans, ils sortent leur 1er album Myths of the Near Future début 2007. L'album remporte le prestigieux Mercury Music Prize.  On qualifie leur musique de « acid-rave sci-fi punk-funk » et New Rave. Enorme phénomène outre-Manche, les Klaxons sont aussi la promesse la plus sûre de décloisonnement rock/électronique.

(http://www.klaxons.net/)
(http://www.myspace.com/klaxons)
(http://www.facebook.com/klaxons)


Myths of the Near Future (2007)






Jamie Reynolds : Vocals, Bass guitar, Keyboards
James Righton : Vocals, Keyboards, Bass Guitar
Simon Taylor : Guitar, Backing Vocals
Steffen Halperin : Drums, Backing Vocals










La Setlist du Concert
KLAXONS



The Bouncer  (Kicks Like a Mule Cover)
Atlantis to Interzone (Myths of the Near Future - 2007)
Hall Of Records (Jap - Myths of the Near Future - 2007)
Totem on The Timeline (Myths of the Near Future - 2007)
Golden Skans (Myths of the Near Future - 2007)
As Above So Below (Myths of the Near Future - 2007)
Two Receivers (Myths of the Near Future - 2007)
Magick (Myths of the Near Future - 2007)
Forgotten Works (Myths of the Near Future - 2007)
Gravity's Rainbow (Myths of the Near Future - 2007)
It's Not Over Yet (Myths of the Near Future - 2007)

ENCORE

Isle of Her (Myths of the Near Future - 2007)
Four Horsemen of 2012 (Myths of the Near Future - 2007)


La durée du concert : 0h52

AFFICHE / PROMO / FLYER



Klaxons - Atlantis to Interzone



Klaxons - Magic


KLAXONS ~ La Cigale. Paris.











Support Act : METRONOMY


Ce qu’en a pensé Eric : 

« Klaxons a été à mon avis l'une des grandes hypes de ces derniers mois, créée par la presse anglaise le temps venu de trouver une alternative au rock à guitares recyclant la new wave qui triomphe outre Manche depuis 4 ou 5 ans : une ambiance rave digne des grandes années "Madchester" et une certaine hystérie punk (sirènes, vocaux plus vociférés que chantés) pour une musique suffisamment nouvelle et excitante pour recruter les jeunots par cohortes entières. Devant la Cigale ce mercredi, le public est très très jeune, majoritairement féminin (ce qui devient une constante de nos jours, comme aime à le faire remarquer l'ami Gilles, toujours séduit par quelque petite blonde aux cheveux longs dans la queue ou dans la salle), et plutôt d'apparence "standard", malgré quelques (rares) vêtements fluo et quelques coupes de cheveux amusantes. Notre petite bande se réfugie au premier rang du balcon, ce qui traduit à mon avis les effets de l'âge (prudence devant les déchaînements possibles d'une foule trop exubérante), mais sera une erreur pour un concert qui devait se vivre de manière plus "tripale" que les autres.

En première partie, Metronomy, concept amusant de Joseph Mount, un jeune Anglais de Brighton qui propose une re-visite de l'électro crispée et fragile des Human League, Ultravox ou O.M.D. des années 80 via l'esprit des Ramones ou de Devo, en y ajoutant une petite dose de polka (!) et d'ironie (!!). On peut d'ailleurs aussi penser aux Nits de la grande époque : pour les rythmes bavarois bien sûr, mais aussi pour les petits gimmicks scéniques désopilants, entre les lumières portables sur la poitrine des musiciens (car Joseph Mount est accompagné en scène de 2 acolytes, à la basse et aux claviers) et les poses très tongue-in-cheek. Bref, le tout est frais, drôle, et souvent stimulant, même si le meilleur de Metronomy tient dans ces petits morceaux répétitifs sans queue ni tête, où les vocaux sont remplacés par des onomatopées, plus que dans quelques tentatives de soul blanche / disco millésimées années 80, un peu pénibles. Le public a globalement apprécié - moi aussi -, même si mon avis n'était guère partagé au sein de notre équipe...

Puis, Klaxons entrent en scène, dans une ambiance assez survoltée - mais rien que nous n'ayons anticipé, quand même... : look (ou absence de look) nettement plus punk-rock basique (le guitariste gaucher, Simon Taylor-Davis, alias "Captain Strobe", ayant même une légère allure Jesus & Mary Chain, c'est dire !) que Madchester, son brutal et confus comme sur le disque - malheureusement bridé au niveau volume comme c'est souvent le cas à la Cigale -, volonté clairement formulée de propulser le public vers la transe tant à coup de vocaux qui tiennent autant de l'exortation hip hop que de rythmes hallucinatoires... Klaxons démarrent très fort. D'ailleurs, ils nous offrent leur meilleur morceau, "Atlantis to Interzone" dès le début du concert, ce qui fait à la fois monter la température générale de manière notable et inquiète un peu : que vont-ils faire ensuite pour maintenir la pression ? Et de fait, malgré le désir de terminer leur tournée par un concert qu'ils voudraient mémorables, Klaxons peineront un peu à maintenir l'excitation du début pendant les pourtant courtes 50 minutes de leur show : la fosse bouge bien mais on verra peu de véritable hystérie, hormis celle d'une jeune femme que trois videurs auront du mal à maîtriser et à empêcher de monter sur scène), le balcon où nous sommes reste sagement assis (Gilles, Sophie et moi nous mettons rapidement debout pour mieux profiter de l'ambiance, et puis, on ne danse pas assis, hein ?), et les invités (la honte habituelle) dans leur parc réglementaire semblent s'ennuyer. Pourtant, joués ainsi en scène, les morceaux les plus commerciaux de l'album, qui évoquent un peu un Heaven 17 (vocaux raides, rythmes synthétiques et disco), sont agréablement boostés par l'énergie du groupe, tandis que les plages plus confuses du disque prennent au contraire un intérêt mélodique plus net. Le "coup de barre" le plus notable survient par exemple sur "Two Receivers", par ailleurs superbe morceau hypnotique et mélancolique, et l'on perçoit nettement le niveau d'enthousiasme du public baisser... Rattrapage sur la fin, et pendant le rappel ("Four Hoursemen", je crois...), violent et âpre, mais Klaxons auront livré une prestation un peu en deçà de ce que nous attendions d'un groupe aussi encensé et novateur. »




photos de eric