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vendredi 8 juin 2007

MAXIMO PARK ~ Le Bataclan. Paris.












Première Partie:

Ce qu’en a pensé Eric :

« Bon, je m'étais embarqué dans l'aventure Maxïmo Park (avec tréma, attention, important le tréma !) pour booster un mois de juin assez pauvre en concerts avant la grande traversée du désert de Juillet/Août, et l'écoute de leur second album assez quelconque ne m'avait guère rassuré quant à ce qui allait se passer ce soir. Arrivée devant le Bataclan repeint de frais comme une maison du Nordeste brésilien (c'est original, et assez gai au milieu des immeubles hausmanniens), où je retrouve le couple infernal Gilles & Gilles. Nous ne sommes pas les premiers, mais un peu d'astuce à l'ouverture des portes, un bon sprint, et nous sommes, Gilles B et moi les premiers à atteindre la barrière et nous garantir le premier rang : dommage qu'il n'existe pas une discipline sportive dans le domaine, nous serions champions olympiques ! Gilles P., fatigué, avait décidé de rester derrière, un peu au calme.

Nous devisons tranquillement, Gilles et moi, quand un grand fracas nous fait littéralement sursauter (ainsi que la majorité du public encore tranquillement assis par terre !) : pendant que nous ne faisions pas attention, et sans que les lumières de la scène se soient complètement allumées, Blood Red Shoes ont pris place (nous avions à peine remarqué qu'il ne s'agissait pas de roadies) et ont balancé la purée avec une violence ébouriffante... je crois d'ailleurs que c'est la première fois de ma longue carrière de r'n'rmf* que je me fais surprendre de la sorte !!! Bon, les Blood red Shoes, c'est un petit couple anglais à l'apparence tranquille de Brighton, sauf qu'elle, Laura-Mary Carter, en robe à fleur de gentille ménagère tranquille, joue de la Telecaster sur deux énormes Marshall des familles, et que lui, Steven Ansell, du haut de ses 14 ans (en tout cas il n'a pas l'air beaucoup plus vieux...) frappe sur les fûts comme s'il était le croisement génétique de John Bonham et d'un bûcheron du Grand Nord canadien. On est parti pour 35 minutes délicieuses de rock acéré, violent, tout en brisures et en accélération de rythme et d'intensité : une musique mi-traditionnel (la ligne punk-garage qui fait toujours du bien), mi avant-gardiste (une tendance à l'abstraction, au post-rock comme on dit...) qui ne brille pas par l'inventivité de ses mélodies, mais embrase la salle par la furie qu'elle dégage. Gros succès (mérité) pour cette première partie tout-à-fait exceptionnelle, un duo qu'il va falloir suivre de près !

Maxïmo Park déboulent dans un décorum tout de noir et blanc, sur un "Girls who Play Guitars" et je dois admettre que le spectacle est assez impressionnant... tous les regards convergent immédiatement vers Paul Smith, leur fameux "leader charismatique" comme on dit, dont la réputation de meilleur showman actuel ne paraît pas usurpée : physiquement, Paul a tout du croisement entre un Mick Jones bodybuildé (la vieille e british) et un Keith Moon ressuscité (les grimaces clownesques, l'énergie de ludion joyeux, et même le melon qu'il ne quittera pas du concert, malgré la chaleur qui deviendra vite insupportable dans la salle). Paul Smith saute en l'air comme Pete Townshend : décidément, il y a un petit quelque chose des Who dans Maxïmo Park, aussi bien dans le Paul Smith que dans la musique, faisant, elle, le grand écart entre hargne et emphase, entre l'ambition de faire réfléchir - avec des textes qui manifestent une certaine intelligence - et le goût de la folie furieuse. Paul Smith harangue la foule qu'il voudrait toujours plus déchaînée. Paul Smith vit de toute évidence chacune de ses chansons avec une intensité qui pourrait être un peu "old school", voire inquiétante, s'il ne l'équilibrait pas par un sens certain de la comédie et du plaisir. Paul Smith est, oui, c'est vrai, l'un des chanteurs les plus impressionnants sur scène que l'on ai vus depuis longtemps, sans doute depuis les années 70, quand le rock était encore le théâtre grandiose des excès les plus fous. Le groupe est très carré, avec une puissance de feu impressionnante, qui confère à leur répertoire, assez faiblard je le maintiens en dehors de quelques hits inoxydables (les morceaux les plus rapides en fait), une dimension absente des disques.

Le son est très fort, comme souvent au Bataclan, mais, comme l'a fait remarquer Gilles, aurait encore mérité de l'être plus, tant le plaisir que distille Maxïmo Park se mesure plus à l'aune des grands groupes seventies (là encore, j'ai pensé en Who devant cette générosité pugnace, cette emphase sans complexes) que celui de la musique plus élégante et pop de leurs contemporains. La lumière est belle, permettant de bonnes photos. Seul problème : la chaleur, rapidement alarmante (l'une des mauvaises caractéristiques de cette salle, dans laquelle Paul Smith nous avoue avec gourmandise avoir toujours rêvé de jouer depuis qu'il a écouté je ne sais quel CD enregistré "live au Bataclan" !), qui menace au milieu du concert de terrasser Smith... Le voilà, tout blanc, obligé de faire plusieurs pauses entre les morceaux, au bord de l'évanouissement, avant de repartir de plus belle dans ses sauts épileptiques... Derrière lui, on s'amusera de l'organiste déjanté, Lucas Wooler, qui vient pogoter avec Smith et jouer de "l'air guitar" dès qu'il a l'occasion de lâcher son clavier, et du look Tim Burton engraissé au fish & chips (oui, il veut ressembler à Robert Smith en encore plus bouffi !) de Archis Tiku, le bassiste géant qui descend de temps en temps de son estrade (si ! si ! il a sa propre estrade, son piédestal, comme s'il s'agissait d'un monument !) pour se jeter dans la mêlée... Nous aurons droit à une bonne heure de ce traitement de choc, qui se terminera sur "Limassol", visiblement l'un des morceaux chéris de Gilles, qui part en vrille à côté de moi. Ne connaissant bien que le second album, ma chanson préférée sera quant à moi "Our Velocity", avec sa mélodie faussement new wave et vraiment à tiroirs... même si je dois reconnaître que "Apply some Pressure" n'était pas mal non plus.

C'est la pause avant le rappel, le public - des fans, dans un registre différent de celui des Kaiser Chiefs par exemple, plus émotionnellement engagés vis à vis du groupe - scande "Maximo ! Maximo !", ce qui est devenu apparemment le rituel lors de ces concerts (on aura noté le clin d'oeil au final de "Gladiator", bien sûr, ce qui n'est pas absurde, vu l'intensité physique du combat auquel nous avons assisté). Maxïmo Park reviennent pour un rappel un peu inhabituel, avec deux titres plus mineurs, qui font descendre gentiment la pression pour que l'on quitte la salle conquis et heureux. »


photos de eric

MAXIMO PARK ~ Le Bataclan. Paris.









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Première Partie:

Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« 4ème concert d'affilée : Maxïmo Park dans l’une de nos salles favorites, le Bataclan. Ce soir, nous avons décidé avec Eric de nous mettre au premier rang. 16h20, je quitte le boulot, mais faute à la circulation, il me faut un bon bout de temps pour arriver Bld Voltaire, et surtout trouver une place. Bon, pas trop de souci, il n'y a qu'une quinzaine de personnes à l'entrée du Bataclan. Arrivées respectives de Gilles P., Vincent puis d'Eric, nous sommes maintenant au complet pour ce soir. Dès l'ouverture des portes, direction le devant de la scène, que nous atteignons les premiers. Nous sommes légèrement décalés sur la gauche (toujours si possible en face du guitariste). Gilles P. lui ne peut malheureusement pas accéder au balcon, fermé du fait d'une mévente de billets. Et, effectivement, seul le bas sera ouvert, sans être non plus complet : dommage que les Parisiens ne se soient pas déplacés plus nombreux... Comme d'habitude, nous sommes entourés d'adolescents (-tes surtout).

Blood Red Shoes arrivent sur scène : d'un accord dévastateur, ils font sursauter les jeunes assis à coté de moi. Le ton est donné, ce duo de Brighton (tiens ! comme mes copines d'Electrelane !) composé de l'angélique Laura Mary Carter et du percutant Steven Ansell allait nous prouver en 35mn, avec son rock brutal et sans concessions, que ce format de groupe avait un avenir : on pense aux White Stripes, ou à The Kills, pourquoi pas à Viva Voce, même si la musique de Blood Red Shoes emprunte des chemins différents. Grosse impression que m'a laissée ce groupe qui n'a à son actif qu'une poignée de singles édités uniquement en vinyle ! Espérons-les en vedette bientôt dans une salle parisienne (on rêve de voir ce que cela donne avec un son plus fort !).

Après cette excellente première partie, on se prépare pour le choc Maxïmo Park. Les lumières s'éteignent, arrivée des musiciens, puis de Paul Smith habillé d'un costume, tee shirt et chapeau melon. Le show commence et c'est impressionnant. Non seulement il n'arrête pas de bouger, de sauter en faisant le grand écart, mais tout cela en chantant juste. On attaque par Girls Who Play Guitars qui débute aussi le second album. Je trouve personnellement le son pas assez fort encore une fois. Superbe enchainement en début de concert de Graffiti, Parisian Skies et Our Velocity : je délire bien mais suis assez surpris de constater que les jeunes minettes sur ma droite ne bougent pas tellement... Dommage, j'aurais aimé que tout le monde délire ensemble (Gilles me diras plus tard que bizarrement, le coté droit du Bataclan bougeait beaucoup plus que le gauche). Lukas Woller le clavier est en plein trip, quand il ne joue pas de son instrument, il délire, il nous fait de "l'air guitar", en gros il est bien attaqué !!!.

Plus de retenue pour le Archis Tiku le bassiste installé sur un petit promontoire légèrement en retrait. Quand au guitariste Duncan Lloyd avec sa tête de hibou, il assure de belle manière. Mais la palme revient toujours à Paul Smith, qui a maintenant tombé la veste : son tee-shirt est trempé, mais il continue de plus belle, au point qu'à un certain moment, nous sommes plutôt inquiets pour sa santé vu la chaleur qu'il fait dans la salle. Quelques slams dans le public mais pas trop de contraintes devant : surprenant... J'attends mon morceau fétiche avec impatience, il viendra en fin de concert avant les rappels : Limassol, extraordinaire !... je chante, je vocifère, je gesticule, mais je suis quelque part déçu que le public ne s'investisse pas plus. 2 morceaux en guise de rappel, 70mn de concert, bonne impression générale.

Il est clair que l'on n'a pas atteint le degré de festivité du récent concert des Kaiser Chiefs, mais il y a à mon avis 2 raisons à cela... D'abord les compositions : même si Maxïmo Park c'est bien, c'est pour moi quand même clairement en dessous de KC. Et ensuite le public, plus timide, moins exubérant et surtout malheureusement moins nombreux. Mais cela restera surement l’un des bons concerts de cette année. »



photos de oliver p

Blood Red Shoes est un groupe de rock originaire de Brighton, en Angleterre, formé en 2004. Un duo, un live saignant. L'Angleterre est frappée par la règle de 2, façon White Stripes ou Black Keys. Purs produits de la génération. Les Blood Red Shoes doivent leur nom aux chaussures blanches couvertes du sang de Ginger Rodgers qui, selon une histoire vraie datée des années 40, s’est un jour esquinté les pieds jusqu’à la torture à force de répéter la même prise. Quans ils chantent tous les deux, il est inutile de chercher à chasser le souvenir de Franck Black et Kim Deal (Pixies).

Maxïmo Park , dont le nom est inspiré du parc en hommage à Maximo Gomez à Cuba, est un groupe de rock britannique de Newcastle des années 2000 formé autour du charismatique chanteur Paul Smith. Comparés aux groupes Pulp and Franz Ferdinand, Maxïmo Park sont avec The Futureheads, la réponse du nord-est de l’Angleterre au post-punk revival des années 2000.

2007 - I'll Be Your Eyes



A Certain Trigger (2005)
Our Earthly Pleasures (2007)

BLOOD RED SHOES









Laura-Mary Carter : Vocal & Guitar
Steven Ansell : Vocal & Drums








MAXIMO PARK






Paul Smith – voice
Duncan Lloyd - guitar
Archis Tiku - bass
Lukas Wooller - keyboards
Tom English - drums









La Setlist du Concert
BLOOD RED SHOES


I Wish I Was Someone Better (Single - 2007)
You Bring Me Down (I’ll Be Your Eyes - 2007)
How To Pass The Time
Try Harder (I’ll Be Your Eyes - 2007)
It's Getting Boring By The Sea
Take The Weight
Say Something, Say Anthing
ADHD (Single - 2006)


La durée du concert : 0h35


La Setlist du Concert
MAXIMO PARK



1. Girls Who Play Guitars (Our Earthly Pleasures - 2007)
2. Now I'm All Over The Shop (A Certain Trigger - 2005)
3. A Fortnight’s Time (Our Earthly Pleasures - 2007)
4. Graffiti (A Certain Trigger - 2005)
5. Parisian Skies (Our Earthly Pleasures - 2007)
6.Our Velocity (Our Earthly Pleasures - 2007)
7.I Want You To Stay (A Certain Trigger - 2005)
8. By The Monument (Our Earthly Pleasures - 2007)
9. Books From Boxes (Our Earthly Pleasures - 2007)
10. Kiss You Better (A Certain Trigger - 2005)
11. Karaoke Plays (Our Earthly Pleasures - 2007)
12; Russian Litterature (Our Earthly Pleasures - 2007)
13. Apply Some Pressure (A Certain Trigger - 2005)
14. Nosebleed (Our Earthly Pleasures - 2007)
15. Signal And Sign (A Certain Trigger - 2005
16. The Unshockable (Our Earthly Pleasures - 2007)
17. Limassol (A Certain Trigger - 2005)

Encore

18. Sandblasted & Set Free (Our Earthly Pleasures - 2007)
19. Going Missing (A Certain Trigger - 2005)


La durée du concert : 1h10

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