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mardi 17 juillet 2007

ANIMAL COLLECTIVE ~ GRAVENHURST ~~ La Maroquinerie. Paris.














Première partie : Sébastien Schuller 



Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« 30 ans de concerts, et c’est la première fois que je reçois une invitation ! Bon, pas par copinage, mais juste le résultat d'un concours organisé par le magazine Magic : le hasard a bien voulu me choisir pour assister à ce concert, par ailleurs sold-out d'après ce que j'ai vu sur les sites de ventes tels que FNAC ou TICKETNET. Je me suis quand même empressé de télécharger le dernier album d'Animal Collective pour me faire une idée de ce à quoi j'allais assister. Je n’ai pas été déçu du voyage !! Je n’ai même pas pu écouter le skeud jusqu'au bout ! Incompréhensible pour moi, irritant même. « Erased the files » et on verra bien le soir du concert… Il fait lourd ce mardi 17 juillet, drôle d'été, on a l'impression de ne pas encore avoir vu le soleil ! Je ne m'en plains pas particulièrement, n'aimant pas la chaleur. J'arrive vers 19h00, je trouve à me garer à proximité, c'est un miracle. Pas beaucoup de monde aux abords de la salle, je prends mon mal en patience et je passe quelques coups de fils aux amis. Je salue Robert Gil et sa compagne, nous aurons des photos pour illustrer notre blog ! Je patiente tranquillement en attendant que le guichet pour les invitations soit ouvert. Ce qui sera fait 5 minutes après l'ouverture des portes. Moralité, si vous avez une invitation, vous ne serez pas sûr d'être au premier rang… C'est une jolie jeune femme typée asiatique qui me remet mon invitation avec un grand sourire, c'est toujours agréable, la soirée débute bien. Je me dirige droit vers le bar pour boire une bière avant qu'il n'y ait trop de monde (c'est bien le seul point faible de la Maroquinerie, ce fameux bar inaccessible quand il y as trop de monde). Direction la console de mixage, je me place derrière comme prévu, parfait…

10 minutes plus tard, la première partie commence, la salle est encore à moitié vide. Il s'agit de Sébastien Schuller : "piano solo" me semble-t-il avoir lu sur une affiche et effectivement, le gaillard commence son concert juste accompagné de son piano électrique (ou était-ce un synthé ?). Un mot me vient à l'esprit : chiant… et inquiétant pour la suite. Cela durera le temps de deux morceaux, puis entre un groupe pour accompagner l'artiste. Je n'ai pas trop compris, car je pensais qu'il était en solo tout le concert. Les 20 dernières minutes seront d'un niveau acceptable, j'ai même tapé du pied par moment c'est dire !! C'est vrai que la fin du concert a été agréable, avec des morceaux assez long formatés pop indie. Pas mal donc, et bien accueilli par le public.

Encore une courte attente, je n'ose pas retourner au bar, on va me piquer ma place, car maintenant la salle est quasiment pleine. La bonne surprise à la Maro, c'est que les gens respectent l'interdiction de fumer, d'autant plus que la direction, intelligente, autorise les gens à sortir pour fumer, en leur permettant par la suite de rentrer dans la salle. Bravo !

Arrivée de Gravenhurst sur scène, avec un look d'éternels étudiants. Je me dis que ce n'est pas ce soir que cela va métalliser. C'est vrai que de Gravenhurst, je connaissais le nom, lu par ci et par là dans des magazines ou dans des Webzines, mais je n'avais jamais porté une attention particulière à ce groupe, le nom par lui même m'évoquant plutôt un folk doux et gentil. J'ai compris au bout de quelques secondes que je faisais fausse route. La vache !! Sonique ! C'est le premier mot qui me vient à l'esprit, Sonic Youth même pour la partie expérimentale qui jalonnera tout le concert, Ride, My Bloody, tout cela mélangé, et c'est un mélange de premier choix auquel mes oreilles ont eu droit. J'ai vraiment pris une claque. Mince ! Comment se fait-il que je ne les connaisse pas, ces mecs ?? 35 mn de guitares parfois saturées (plusieurs larsens du plus bel effet ont fait bondir la sonde à 110 db au fond de la salle). Des gens à coté de la console, devant moi, se retournaient vers l'ingénieur du son, avec l'air ébahi de mecs qui ont le souffle coupé après avoir pris un uppercut au foie et qui ne savent plus où ils en sont ! Moi, j'étais aux anges : pourvu qu'il ne baisse pas les potards, le garçon! Pas de crainte à avoir, il ne regardait jamais le niveau sonore affiché. J'ai pris mon pied pendant tout le concert, pas de temps mort, les deux guitares m'ont bien allumé, et le final était digne de Sonic Youth (je parle de la période où le groupe n'avait pas pris sa retraite bruitiste). Bref ce fut du bonheur pendant tout le set, le public étant au début assez incrédule, mais se laissant convaincre au final. Pas de rappel malheureusement, le timing étant serré. J'ai su à cet instant que, quoiqu'il arrive, je n'avais pas perdu ma soirée, et que, au contraire, je venais de découvrir un super groupe. Et encore une fois, je remercie La Maroquinerie pour sa programmation exemplaire, qui m'a déjà fait découvrir de nombreux artistes (The Dears, The Immediate etc...). C'est vraiment ma salle fétiche et les artistes ont plaisir à y jouer. L'inquiétude commence à pointer au moment precis que je vois les roadies installer non pas des amplis et des instruments, non juste des tables avec des machines (je dis bien des machines, le style pupitre avec plein de boutons et des tonnes de fils branchés derrière) et quelques claviers.

Les 3 membres d'Animal Collective arrivent sur scène (il m'avait semblé voir sur des sites qu'ils étaient quatre, normalement). Et boum c'est parti… Comme pour le groupe précédent, je me suis pris une claque au bout de quelques secondes. Mais cette baffe-là, elle faisait mal ! Mal aux oreilles au bout de quelques instants. Trop fort me direz-vous ?? Non, non, ce n'est ça du tout. Mal aux oreilles tout simplement du fait que ce que j'ai entendu ce soir m'a irrité musicalement parlant. Ni franchement techno, ni franchement trance, dissonique (ce mot, je l'ai inventé car cela reflète mon désarroi devant cette musique néfaste pour mes oreilles). Impossible pour moi de prendre du plaisir à leur écoute. De plus, les vocaux sont insupportables, avec les voix déformées. Je n'arrive pas, malgré mes efforts, à faire une distinction entre les morceaux, tous sur le même moule et tous très éprouvants. Je regarde ma montre au bout de 10 minutes en espérant qu'ils ne joueront pas trop longtemps. Mais peine perdue cette fois, cela fait 65 minutes que j'essaie vainement de prendre un peu de plaisir, ne serait-ce que sur un seul morceau. Je décide de quitter ma place et d'aller au bar boire un verre. J'en profite pour discuter avec la manager de Gravenhurst, qui semble ravie de l'intérêt que je manifeste pour ce groupe (achat de 3 CDs + 1 tee shirt). Elle me confie que le groupe devrait repasser en tête d'affiche en fin d'année, espérons ! Je me décide à retourner dans la salle, la situation n'a guère changé, avec une musique toujours aussi chaotique. Je regarde le public, ce n'est quand même pas le grand délire, à part chez quelques aficionados au premier rang. 90mn et ce n'est toujours pas fini, on emmène un gâteau d'anniversaire pour Panda Bear, l’un des 2 "chanteurs" et cela repart de plus belle !!

Je déclare forfait (comme quelques autres personnes) au bout de 95 mn. Ouf !! De l'air !! Je repars avec quand même la satisfaction d'avoir découvert un groupe intéressant lors de cette soirée. »









Gravenhurst est un groupe Anglais de Bristol. Projet de Nick Talbot qui est à la fois l'auteur, le chanteur et le guitariste. La musique de Gravenhurst est souvent qualifiée de noir et se rapproche du rock atmosphérique.

(http://www.gravenhurstmusic.com/)
(http://www.myspace.com/gravenhurst)
(http://www.facebook.com/pages/Gravenhurst/5991623587)


Animal Collective est un groupe défricheur, jouant un psyché folk expérimental et bruitiste, basé à New York mais originaire de Baltimore, dans le Maryland.




Internal Travels CD (Silent Age Records)
Flashlight Seasons CD (2003) (Sink & Stove Records), reissued on LP/CD by Warp
Fires in Distant Buildings LP/CD (2005, Warp Records)


Spirit They're Gone, Spirit They've Vanished (2000)
Danse Manatee (2001)
Campfire Songs (2003)
Here Comes the Indian (2003)
Sung Tongs (2004)
Feels (2005)
Strawberry Jam (2007)


 GRAVENHURST
 






Nick Talbot (vocals/guitar)
Robin Allender (bass/backing vocals)
Dave Collingwood (drums)
Alex Wilkins (guitar)







ANIMAL COLLECTIVE







Avey Tare (David Portner; vocals, guitar, samples, keys, percussion)
Panda Bear (Noah Lennox; vocals, percussion, samples, guitar)
Deakin (Josh Dibb; synthesizer, guitar, vocals)
Geologist (Brian Weitz; electronics, samples, vocals)







Non disponible


La durée du concert : 1h05

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