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vendredi 2 novembre 2007

The Wedding Present – La Maroquinerie. Paris.











Première partie : KIM NOVAK


Ce qu’en a pensé Eric :


« Iggy Pop l'avait dit au moment de la reformation de ses Stooges : "Nous, c'est pas comme tous ces groupes qui soit-disant se reforment, alors qu'il n'y a plus qu'un ou deux mecs du groupe original, et que les autres sont des jeunes qui sont payés pour jouer à l'identique les chansons de l'époque !". Et je dois dire que j'étais assez d'accord avec lui... jusqu'à ce soir, où j'ai compris qu'il fallait bien avoir vingt ans de moins que David Gedge pour tenir la cadence infernale avec laquelle il descendait les unes après les autres les mini-iques de "George Best". Et comme Gedge lui-même l'a dit en présentant l'un des morceaux : "Celle-là est une chanson euh... lente. Dans cet album, ça veut seulement dire en fait qu'on ne la joue pas le plus vite possible". Bref, ce soir, à la Maroquinerie, peu importe qui étaient les trois jeunes musiciens - ravis - derrière Gedge, c'était bien The Wedding Present sur scène, et les oreilles qui nous sifflaient à la sortie ont bien confirmé que nous avions assisté à 21 chansons jouées "en tir tendu", comme le confirmait, ravi lui aussi, Bruno à la fin !

La soirée avait même bien commencé, avec Kim Novak (joli patronyme pour des fans de la grande Novak comme Gilles B et moi...), groupe français à peu près inconnu au bataillon, mais qui, en toute justice, ne devrait pas le rester. 12 chansons (en 50 minutes), dont une bonne moitié d'excellentes compositions, et un vrai talent à faire se terminer un morceau sur deux en décharge sonore excitante. Dommage que la voix du chanteur, entre Robert Smith et Pete Shelley, n'ait pas tout à fait l'envergure que leur musique, ambitieuse et intelligente, mériterait. A la fin, le lead guitariste est descendu jouer au milieu de la salle, ce qui n'est pas si habituel, après tout. Excellente surprise.

Quand Gedge monte sur scène, la Maroquinerie est bien remplie, et le public n'est pas tout jeune, pas mal de quadragénaires, cinquantenaires, voire plus. On sent bien la nostalgie d'une "grande" époque : Bruno est même là, et ce sera la 13ème fois qu'il voit The Wedding Present live (5ème fois quand même pour moi, même si j’ai surtout en tête le prodigieux concert de Portsmouth en 1989). Après un morceau d'intro, peu convaincant et avec un niveau sonore insuffisant, les choses se mettent rapidement en place : dès Brassneck, on se dit que le plaisir devrait être au rendez-vous. Gedge nous explique, dans un français relativement correct, le principe de la soirée : ils vont jouer "George Best" dans son intégralité (la version originale en vinyle, ce qui me privera quand même de l'un de mes morceaux préférés du CD, Getting Nowhere Fast), et dans l'ordre, en fait... Et comme pour se faire mentir lui-même, il se met à enchaîner d'autres chansons, y compris une reprise ma foi assez correcte de l'époque de "Cinerama". Puis, l'une des roadies (car The Wedding Present, pas macho, a des filles comme roadies !) monte sur scène, nous fait un compte à rebours, carton à l'appui, et "Everyone thinks he looks daft" lance les choses sérieuses. Quatre chansons plus tard, quand une superbe version de A Million Miles cède la place à un All This and More survolté, la cause est entendue : cette musique est toujours excitante au possible, même si le son n'a plus tout à fait l'abrasivité d'il y a 20 ans. Derrière nous, deux excités lancent des "Obrigado, obrigado" avec l'accent paulista, et cela me fait un petit plaisir de plus de savoir qu'il y a des Brésiliens dans la salle pour savourer cette "madeleine électrique". Avant d'entamer My favourite Dress, Gedge se lance dans une conversation hilarante avec le public, et directement avec moi, au premier rang, d'ailleurs, lorsque je le mets gentiment en boîte parce qu'il se vante de son stand de merchandising. Sympa, ce n'est pas tous les jours qu'on peut plaisanter avec l'une de ses idoles de jeunesse !

Une fois "George Best" terminé dans une pluie de riffs cisaillés sur l'Ibanez de Gedge (Patricia me fera remarquer qu'il jouait tellement vite qu'on ne voyait même plus ses doigts !), il est temps de terminer cette belle soirée électrique en apothéose : d'abord, une magnifique version de Perfect Blue, très émouvante malgré l'évidente absence des trompettes mariachi et du folklore Morriconien, et prouvant que Gedge a encore des choses à dire, suivie par notre déflagration préférée de l'époque "Bizarro", Kennedy, apple pie et tuerie impeccable. Et puis, un final extraordinaire avec Flying Saucer, l'une des chansons les plus "funs" de The Wedding Present". Pas de rappel bien sûr, comme la tradition l'exige et comme Gedge nous l'a confirmé. Mais qu'importe, ce soir, nous avons eu notre dose d'électricité.

Petit regret, le niveau sonore, très élevé certes, mais pas aussi démentiel qu'il y a 15 ou 20 ans, à une époque où l'on sortait les oreilles en sang des concerts de The Wedding Present. »






THE WEDDING PRESENT ~ La Maroquinerie. Paris.








Première partie : KIM NOVAK



Ce qu’en a pensé Gilles :

« Quelle idée saugrenue d'aller voir The Wedding Present en 2007 me direz-vous ? Pas tant que cela ! Tout d'abord, la bande à David Gedge propose des concerts toujours assez intéressants, et, cette fois, c’était l'occasion de les voir revisiter l'album "George Best" sur scène (bien qu'unanimement, nous aurions bien sûr préféré que ce soit "Bizarro" qui soit au programme...). C'est de Beaumont, en compagnie de JP et Gilles P que je suis arrivé à la Maroquinerie, vite rejoint par Eric et Patricia. Direction le bar pour une bière, puis la salle, où nous squattons carrémment la moitié gauche du premier rang. Le concert n'est pas sold out mais la salle sera quand même bien remplie, il faut dire que ce mois est particulièrement chargé en évènements musicaux. 

La première partie est assurée par Kim Novak, un groupe de Rouen. Leur set est de bonne qualité, le guitariste soliste en face de nous est très efficace. Preuve que des groupes français savent aussi faire de la bonne musique, sans paraitre ridicules. Avec un peu plus de mordant sur scène, cela pourrait être intéressant. A suivre donc.

On rencontre Bruno, fan lui aussi de la première heure (il en est à son 13ème concert des Wedding, alors que ce sera la 8ème fois que je les verrai pour ma part). Le matériel est prêt sur scène, je serai juste au milieu des 2 amplis de guitares, on verra ce que cela donnera au niveau du son (il ne faut pas oublier que David Gedge était réputé pour jouer TRES fort). Coup d'oeil sur la set list, nous voila rassurés, il n'y aura pas que « George Best » au programme ce soir, Kennedy, entre autres, figure sur la liste. Arrivée de The Wedding Present sur scène. Terry de Castro, la bassiste, typiquement anglaise, me fait sourire, on dirait qu'elle fonctionne au ralenti, tous ses gestes sont à l'économie. Davis Gedge entre enfin en scène, avec toujours cette allure d'éternel étudiant. Début du show, le premier morceau n'est pas tiré de GB, le son n’est pas très très fort malheureusement ,mais très distinct. Tout de suite après, Brassneck, l’un des meilleurs morceaux des Weddoes, j'ai connu meilleure version, celle-ci n'était pas assez sonique. Comme à son habitude, David nous parle dans son Français approximatif, toujours plein d'humour... Quelques mots en français sont notés sur la set list (il souhaitera un bonne anniversaire à une personne dans la salle dont le nom était incompréhensible de tous). 
Une jeune femme blonde arrive sur scène avec des panneaux, annonçant un compte à rebours, « 5-4-3-2-1 » et c'est « George Best » que le groupe attaque dans sa presque intégralité (manquera, hélas, Getting Nowhere Fast). Les morceaux sont joués à vitesse grand V comme d'habitude, il faut suivre car cela mouline sec !! David Gedge, au hasard des chansons, en profite pour dialoguer avec le public dans son Français (qu'il maîtrise mieux à mon avis que ce qu'il veut nous faire croire...).Le public est connaîsseur ce soir, d’une moyenne d'âge quand même assez élevée (30-40 ans) :dommage que les plus jeunes ne viennent pas découvrir les Weddoes ! David annonce la fin de ce que l'on pense être le concert... mais non, c'est juste la fin de « George Best » (toujours son humour décalé). Le concert se terminera en apothéose, avec tout d'abord Kennedy, dans une bonne version que l'on aurait aimé légèrement plus longue, même si le niveau sonore est un peu plus élevé. En dernier, une superbe version de Flying Saucer, pour moi le meilleur morceau de ce concert. Comme d'habitude, Davis Gedge nous annonce que le groupe ne fait jamais de rappel (tout le monde est pratiquement au courant de ce fait). 

Je demande à Gilles le temps qu'ils ont joué, tellement cela m'a apparu court : eh bien non, cela fait 80mn déjà que le groupe a pris d'assaut la scène. Rien à dire, un bon concert, il ne manquait que quelques morceaux essentiels (Dalliance), et un niveau sonore plus élevé pour décoller complètement. Nous ressortons satisfaits de la Maroquinerie en espérant une soirée consacrée, pourquoi pas, à Bizarro... »




The Wedding Present est un groupe anglais de rock indépendant formé en 1985 suite à la séparation de The Lost Pandas.








 La Setlist du Concert
THE WEDDING PRESENT



1. Blonde (Single)
2. Brassneck (Bizarro - 1989)
3. Don't Take Me Home Until I'm Drunk (New)
4. King's Cross
5. Convertible
6. Yeah Yeah Yeah Yeah Yeah (Watusi - 1994)
7. Everyone Thinks He Looks Daft (George Best - 1987)
8. What Did Your Last Servant Die Of ? (George Best - 1987)
9. Don't Be So Hard (George Best - 1987)
10. A Million Miles (George Best - 1987)
11. All This and More (George Best - 1987)
12. Getting Nowhere Fast (George Best - 1987)
13. My Favourite Dress (George Best - 1987)
14. Shatner (George Best - 1987)
15. Something and Nothing (George Best - 1987)
16. It's What You Want That Matters (George Best - 1987)
17. Give My Love to Kevin (George Best - 1987)
18. Anyone Can Make a Mistake (George Best - 1987)
19. You Can't Moan Can You? (George Best - 1987)
20. Perfect Blue (Take Fountain - 2005)
21. Kennedy (Bizarro - 1989)
22. Flying Saucer (Hit Parade 2 - 1992)



 La durée du concert : 1h20

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