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vendredi 9 novembre 2007

JUS†ICE ~ KLAXONS ~ MSTRKRFT ~ MIDNIGHT JUGGERNAUTS ~~ Le Zenith. Paris.

















Ce qu’en a pensé Vik : 

« 9 Novembre 2007. Une date notée au feutre rouge dans mon calendrier. Un concert qui affiche SOLD OUT depuis des semaines, dans le cadre du Festival Les Inrocks qui souffle ses 20 bougies, et c’est une soirée électro-rock ! On attend de pied ferme Justice, la sensation électro française du moment, qui a explosé les charts et les dancefloors cet été (N° 1 au Billboard's Electronic Chart Albums dés sa première semaine). 16h00, arrivée de Porte de Pantin, mon sac sous le bras, il fait encore jour au Parc de la Villette, mais surprise une queue impressionnante de fans concentrés et impatients, longue d’environ 100m, m’attend devant l’entrée… c’est la foule des grands soirs ! Des bandes d’ados sortent du métro Porte de Pantin en direction du Zénith, les cheveux coiffés selon le style à la mode, mèches gominées qui partent dans tous les sens, jeans slims, blousons noirs, téléphone portable à la main. Je croise aussi de jeunes Anglais, anoraks, tenues flashy, sifflets et T-shirts à pois, brandissant des bâtonnets fluorescents, venus pour leur groupe Klaxons… Et un public hétéroclite d’adultes has-been, venus accompagner leurs fans de filles. Ce soir, ce sont quatre groupes de la nouvelle génération qui vont se succéder, et qui, qu’on les aime ou non, rassemblent autour d’eux un consensus évident. Ce mélange des genres électro, rock et bass saturé me semble intéressant et l'ambiance risque d'être survoltée ! Partout des hordes de gamins en attente, avalent des sodas. Warm-up dispensable des fluo kids ! J'ai hâte ! 18h00 : on sent l'excitation monter d'un coup car le Zénith ouvre ses grilles. On court, je rentre et je bloque ma place plein centre. Ouf ! La diversité du public offre une richesse visuelle assez rare. Je croise aussi des jeunes filles survoltées qui enfilent leurs panoplies de fan dans les toilettes en poussant des cris stridents.

19h00 : Le groupe de début de soirée s'installe sous une lumière rouge, il s'agit du trio australien Midnight Juggernauts. Une intro assez théâtrale avec le batteur, capuche sur la tête, fracassant ses fûts, debout, sur un rythme binaire assez mystique. Etonnant ! Batterie/basse/synthé/vocodeur pour robotiser la voix, mais je suis un peu surpris par la tournure de ce set, car je m'attendais à quelque chose de moins rock. Le batteur, complètement déjanté en plein milieu de la scène, sonne grunge et le chanteur n’a pas une voix terrible. Ils donnent l'impression de se donner à fond, et le public semble apprécier et s'agite joyeusement autour de moi. Set de 35mns.

20h00 : c'est au tour du duo canadien MSTRKRFT d'entrer en scène, derrière leur petit pupitre et leurs platines, à visages découverts sous une lumière verte. Changement de style avec ces DJs, que je connais par leurs remix, dont ceux de Daft Punk, The Kills, Bloc Party et Justice, sublimes et qui défoncent vraiment. On plonge dans un univers où s’entremêlent l’electro et le rock, faisant vibrer le public au son d’une techno house irréprochable, dynamique et ravageuse. Extraordinaire, un vrai show comme il est rare d'en voir. Les deux moustachus vont secouer le Zénith avec des beats puissants et des sons bien baveux. Du gros son ! Une véritable transe de folie qui évite de penser. Je prends de plein fouet la sono vrombissante bastonnée par les Canadiens. Le duo mixe de façon très rapide et extravertie leurs influences funky, et s’est fixé comme ligne de conduite simple mais toujours efficace : faire danser avec leurs morceaux, sur lesquels se greffent les traditionnels vocodeurs, claviers saturés et basses… et sur ce point, c’est une réussite totale. Sur scène, c’est le minimalisme digital : deux mecs, clopes au bec et bouteille de Jack Daniels, deux platines et une table avec un drap dessus pour cacher les fils. On pense parfois aux Chemical Brothers et à Justice, mais bien évidemment aussi à Daft Punk, avec leurs sonorités, leur groove au tempo ralenti et leur son saturé. Bref des références ! Des ruptures bien positionnées, des nappes un peu sombres et une basse lourde, répétitive sur des rythmes très carrés, puissants et efficaces, un beat très bien senti mais un peu sans âme, un son monstrueux : on déplorera un manque de refrains et une absence de mélodie, mais ils savent faire monter la pression, et derrière leurs consoles, ils ont l’air de s’éclater aussi avec leur whisky (la bouteille se vide rapidement). La horde des jeunes, masse unie violemment secouée par cette pure techno house et ces breaks tuants, semble perdre la notion du temps. Plus ça va, plus ça monte en intensité, ça danse de partout ! Je tape le sol avec mon pied et je hoche la tête sans même m'en apercevoir, les Canadiens envoient du lourd et cette rave-party géante bat son plein ce soir. Un final en en feu d’artifice avec Work On You et le morceau que tout le monde attendait, énorme, leur remix de D.A.N.C.E en mode marteau piqueur. Ils quittent enfin la scène laissant la place aux roadies en charge de la scène pendant que le DJ continue à chauffer encore la salle. Un set de 50 mns de folie, exécuté de quatre mains de maître, spontané, tendu, un moment fort de cette soirée : je n’ai vraiment pas été déçu.

21h15 : Une lumière rose, des éclairages originaux, et le trio britannique Klaxons, la grosse sensation du début de cette année, fait son entrée sur scène. Le premier headliner de la soirée, les rois des fluo kids ! Lumières colorées, cris, guitares, sauts, foule en délire. Jamie avec une veste en cuire, Simon muni d'un béret à carreau, à la batterie Steffen, ses cheveux frisés en bataille, et bien sûr James avec son T-shirt Madonna, derrière son clavier. Ils démarrent très fort leur électro acid-rave rock avec The Bouncer. Le public est hystérique et devient dingue dès les premières minutes du show… et l'enchaînement immédiat avec le cultissime Atlantis To Interzone déclenche un véritable raz de marée dans la fosse : toujours plus d’intensité dans les slams et les pogos. Une énergie folle, des titres qui s’enchaînent : Golden Skans épatant, As Above, So Below fantastique, Two Receivers, Magic qui tue. Des mélodies accrocheuses, et toujours la furie des guitares stridentes, une basse qui cartonne avec une voix qui monte dans les aigus sans accros et l’autre qui descend dans le grave. Foule en délire, sifflets de joie. Chaque fois que le groupe attaque un nouveau titre, c’est la même clameur qui l’accueille (eh oui ! 'Klaxon' vient d'un mot grec qui signifie crier !). Ils s'échangent leurs instruments, clavier, guitare et basse tout au long du concert sans que le set perde en fluidité. Ce soir les Klaxons sont grands ! Des groupies lancent des strings fluo vers la scène ! Le Zénith est une immense piste de danse bien rock et tous participent à cette fiesta colorée. Les Klaxons, encore humbles, contents d’être là, donnent tout ce qu’ils ont, avec les morceaux déstructurés, ultra remuants et dansants, de leur remarquable premier album "Myths of the near future" dans un énorme groove dance funk punk. L’hystérie collective envahit la salle du sol au plafond. Il est bien difficile de rester en place. Les titres sont enchaînés sans temps morts, avec seulement des petits mercis chaleureux pour la foule. Des jeunes filles, des bras en l’air, au bout des bâtonnets flous, sur le violent et passionné Four Horsemen of 2012, qui clôture ce concert intense, sans rappel, dans un bordel des plus agréable. Un set de 50 minutes (pour infos l’album ne dure que 36 mn), avec une excellente set list, un bon son, une vraie énergie rock, il n’y a rien à redire ! Et un public parfait !!!

L’attente permet de reprendre son souffle, mais devient vite insupportable tant il y a de l’excitation dans l’air : on voit des roadies installer sur la scène deux gros murs d'amplis Marshall d'une taille assez impressionnante, brancher des câbles partout sur l’estrade, alors que la fameuse grosse croix de Justice, au milieu, est encore drapée de noir. Un mec à côté de moi pendant la préparation de la scène a dit “Justice, ça va devenir un mythe, vous pourrez dire à vos enfants que vous y étiez.”

22h30 : Justice ! Le public crie, hurle, les bras en croix : enfin les choses sérieuses commencent… la tête d’affiche de la soirée ! Les lumières s’éteignent. C’est le noir complet, à part la petite lumière des écrans de portable que les jeunes (15/17 ans) dans la fosse, tendent en l’air devant eux. Un son de basse lancinant, presque inhumain, de plus en plus intense, fait vibrer la toile du Zénith. On tremble. Une vague de hurlements flotte au dessus de ma tète. En face, une lumière blanche, une croix s’illumine... un mur de diodes de toutes les couleurs clignotent… la croix au centre de la machine s’allume et le duo français commence son show... sous une ovation assourdissante, les premières notes se font entendre… Genesis ! Un morceau sexuel et transcendant, idéal pour commencer un concert en live, avec une puissance incroyable ! C’est l'extase et tout tremble autour de moi. La croix qui reprend le logo du disque est incandescente ! Ils sont placé au centre de la scène, derrière la montagne de câbles, leurs tables de mixages en face, le tout décoré par cette "" qui clignote. Le son projeté a une puissance à couper le souffle : deux murs de neuf amplis Marshall entourent le duo (Xavier et Gaspard) très concentré sur les claviers. Justice est un binôme soudé, d’une simplicité étonnante, qui rappelle son aîné, Daft Punk, et emprunte le même chemin, se présentant comme la nouvelle relève de la scène électro française. Le son est clair, très fort, ça "claque", la salle est survoltée.

Ce soir, c’est Justice pour tous : l’enchainement fatal entre Phantom part 1 et 2 est terrifiant, comme une colonne sonore dans un film imaginaire de Dario Argento. Quelle montée en puissance ! Puis une version du cocktail tube aux accents pop-funk, D.A.N.C.E., le morceau du moment avec ses sons à la Jackson Five : on entend d’abord la chorale de gamins dans un mix a cappella, seulement accompagné du piano solo de Gaspard… Le pilonnage continue et ils nous font danser sur DVNO. La température monte, c’est moite, ça transpire. La programmation est parfaitement huilée et bien léchée, ça tourne comme une horloge. Le son devient toujours plus précis, avec des basses rutilantes, des synthés acides… Les rythmes sont plus contagieux que jamais, les breaks orgasmiques et tranchants comme les lames de Jack l’Eventreur…

Les titres se suivent : Skitzo dancer de leurs amis Scenario Rock, le vrombissant et mythique Let there be light. La croix tantôt blanche tantôt orange face au public évoque une « surpuissance religieuse », simplement avec des spots et des diodes qui clignotent, il y a une excitation palpable en moi et autour de moi. Entre chaque morceau, le temps semble s’arrêter de quelques secondes, le groupe en profite pour laisser vibrer les graves saturés. Jouissif ! Je me laisse embarquer avec bonheur dans cette énergie survoltée. C'est trop bon, putain! La soirée continue de gagner en intensité avec les beats concassés et la basse taquine de Stress, et puis les bras se lèvent avec l'arrivée progressive de Never Be Alone (sauce funky, électro, Ministry …) : génialissime et monstrueux en live, des tas de sons étouffés se voyant subitement libérés, c’est l’équivalent du Rollin' & Scratchin' de Daft Punk. Ils nous font reprendre, tous ensemble… “Because we are your friends…You'll never be alone again…Ooh...come on...” C'est magique! Maintenant fermez les yeux et imaginez : sept milles personnes, poings levés, hurlant huit fois : « Because we are your friends…You'll never be alone again…Ooh...come on... » Le tout sur des séquences à boucles bien groovy ! Alors ? Un moment d’intensité planant ! Qui n’a pas encore dansé sur ce morceau en hurlant les paroles à en perdre la voix ?

Sur certains morceaux, on reconnaît l’influence de Daft Punk, les deux groupes sonnent un peu pareil… Je dois dire que la prestation de Justice n'est pas aussi énorme que celle des DP, malgré une façon de mixer semblable. Alors s'agirait-il d'une mystification des Daft ? Le mystère plane ! Suit Waters Of Nazareth, énorme bombe avec une basse incroyablement crade, saturée, et un martèlement implacable, puis leur version du NY excuse de Soulwax. Pour finir, un compte à rebours avec une voix off de femme: " …five, four, three, two, one " sous une pluie de confettis. C’est le noir complet à nouveau. C’est fini, la soirée se terminé en beauté. Quelques sifflements, à espérer un retour qui n’aura pas lieu. Dommage ! Un set de 59 mn, c’est court, mais ça a été très intense, brut de décoffrage. On serait bien resté avec eux toute la nuit mais… 4h30 de musique non stop… on a eu le temps de danser, de sauter… on en a vraiment eu pour notre argent… c'était vraiment excellent ! Mieux que le concert du 7 juin à la Cigale !

En sortant du Zénith, trempé, le corps un peu émietté, les oreilles totalement mortes, je me suis dit que c'était vraiment un ... enfer ! Une rave légalisée, avec pour maîtres de cérémonie Justice et consort. C’était de l’électro et c’était terrible : la musique était forte, directe, efficace et le Zénith a consacré ce soir Justice, sous une croix orange. On adhère ou n’adhère pas, à chacun sa croix, mais on respecte ! Et oui, que voulez-vous, il y a ceux qui y étaient et les autres. Moi j'y étais !five, four, three, two, one et on repart... Because we are your friends…You'll never be alone again…Ooh...come on...

Il est 23h45, je suis dans mes pensées techno en plein rave  et je me retourne à gauche, et là j'assiste à un spectacle assez étonnant. En effet, demain soir dans cette même salle, il y aura le fameux groupe de métal visual japonais Dir En Grey et il y'a déjà tout simplement une centaine d’initiés gothiques en file d'attente. Ils sont dans le noir à patienter devant les grilles avec tentes, sacs de couchage et provisions… pour affronter cette nuit qui promet d'être fraiche, avec un réveil surement humide selon la météo… Bonne nuit ! Moi j’y serais demain, bien sûr, mais comme d’habitude... » 







photos de


Midnight Juggernauts, duo de Melbourne, s’est taillé un nom dans le petit monde de l’électro en faisant des remix. Peu connus en France ce groupe compte déjà parmi leurs fans les Daft Punk et Justice. 

(http://www.myspace.com/midnightjuggernauts)
(http://www.midnightjuggernauts.com/)
(http://www.facebook.com/midnightjuggernauts)


MSTRKRFT (prononcé Master-kraft) est un duo d'artistes de la scène electro canadienne, composé de Jesse F. Keeler (JFK, ancien membre du duo Death From Above 1979) et Al-P., et ils se sont fait connaître en remixant à peu près tout ce qu’on peut remixer. MSTRKRFT est un pseudonyme dérivé de Mastercraft (en référence à la marque d'outils du même nom de la chaîne de magasins Canadian Tire). Le groupe est actuellement signé chez Last Gang Records, et travaille à Toronto.

(http://www.myspace.com/mstrkrft)
(http://www.facebook.com/mstrkrftofficial)

Klaxons fait partie de ces groupes difficiles à placer dans une catégorie bien définie. On qualifie leur musique de « acid-rave sci-fi punk-funk » et New Rave. Enorme phénomène outre-Manche, les Klaxons sont aussi la promesse la plus sûre de décloisonnement rock/électronique.

 
Justice est un duo français de musique électronique, emblématique de la French touch. Réellement remarqués pour la première fois avec un remix de Never Be Alone, une composition du groupe Simian sortie en 2003.






















 MIDNIGHT JUGGERNAUTS
2007 - Dystopia

MSTRKRFT
2006 : The Looks
2007 : MSTRKRFT EP

KLAXONS
2007 : Myths of the Near Future

JUSTICE
2007 : † (Cross)





MIDNIGHT JUGGERNAUTS






Vendetta / Vincent Juggernaut (Synths/Vocoder/Vox)
Andy Juggernaut (Guitars/mpc/Vox)
Daniel Stricker/Thunderfist (Drums)








MSTRKRFT






Jesse F. Keeler : Mix
Al-P : Mix









KLAXONS






Jamie Reynolds : Vocals, Bass guitar, Keyboards
James Righton : Vocals, Keyboards, Bass Guitar
Simon Taylor : Guitar, Backing Vocals
Steffen Halperin : Drums, Backing Vocals







JUSTICE






Gaspard Augé: Mix
Xavier de Rosnay: Mix












 
La Setlist du Concert
KLAXONS

The Bouncer ( Kicks Like a Mule Cover)
Atlantis To Interzone (Myths of the Near Future -2007)
Hall Of Records (Japan Ed. Myths of the Near Future -2007)
Totem On The Timeline (Myths of the Near Future -2007)
Golden Skans (B - Side Single - 2007)
As Above, So Below (Myths of the Near Future -2007)
Two Receivers (Myths of the Near Future -2007)
Magick (Myths of the Near Future -2007)
Forgotten Works (Myths of the Near Future -2007)
Gravity's Rainbow (Myths of the Near Future -2007)
Isle Of Her (Myths of the Near Future -2007)
It's Not Over Yet (Myths of the Near Future -2007)
Four Horsemen of 2012 (Myths of the Near Future -2007)



La durée du concert : 0h49




La Setlist du Concert 
JUSTICE


Genesis  († (Cross) - 2007)
Phantom († (Cross) - 2007)
Phantom Pt. II († (Cross) - 2007)
D.A.N.C.E. († (Cross) - 2007)
DVNO († (Cross) - 2007)
Human After All (Justice Remix) [Daft Punk]
The Fallen (Justice Remix) [Franz Ferdinand]
Phantom Pt. II
(† (Cross) - 2007)
Skitzo Dancer (Justice Remix) [Scenario Rock] >
> Let There Be Light
(† (Cross) - 2007)
Tthhee Ppaarrttyy († (Cross) - 2007)
Stress († (Cross) - 2007)
Never be alone
Waters of Nazareth
NY Excuse (Justice Remix) [Soulwax]
END 5 4 3 2 1


La durée du concert : 0h59

AFFICHE / PROMO / FLYER




Justice @ I Love Techno 2006