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jeudi 13 décembre 2007

Brisa Roché ~ La Maroquinerie. Paris.










Ce qu’en a pensé Gilles :

« Pourquoi cette jeune femme me fascine-t-elle quelque part ? Je ne sais pas... son nom ? Son timbre de voix particulier ? Son visage singulier ? Certainement un peu de tout cela, et surtout l'intérêt que je porte à sa musique. Déjà l'album « The Chase », paru en 2005 m'avait interpellé, avec ses chansons assez intimistes et jazzy... Puis la confirmation en 2007 avec « Takes ». Entre temps, changement de maison de disque, changement aussi de style, Brisa évolue. L'ayant malheureusement manquée lors de son dernier passage à Paris (au Point Ephémère, je crois), j'étais content de pouvoir enfin la voir dans d'excellentes conditions à la Maroquinerie. Concert sold out depuis plusieurs semaines, je suis toujours content de savoir que de nouveaux artistes de ce genre soient plébiscités par le public.
Jeudi 13 décembre, un froid glaciale est descendu sur la capitale, j'arrive vers 18h30 à la Maro, 4 ou 5 personnes attendent déjà, je passe un ou deux coups de téléphone, les gens forment maintenant une queue qui se prolonge dans la rue, je commence à être transi de froid. Enfin, c'est l'ouverture, j'entre dans les premiers, direction le devant de la scène, très légèrement décalé sur la gauche. Le public remplit rapidement la salle : la moyenne d'âge est relativement élevée, avec des gens assez chic, pas trop rock'n'roll mais qu'importe ! Pas de première partie, c'est très bien comme ça, je rentrerai pas trop tard ce soir.
21h00, les lumières s'éteignent, les musiciens arrivent sur scène, dans une configuration classique (basse/guitare/batterie), agrémentée d'une jolie multi-claviériste blonde très sixties avec sa mini robe blanche, ses bottes blanches, son serre tête : j'aime bien son look, c'est agréable. Les autres musiciens ne sont pas en reste, tous habillés de blanc, vraiment dans un esprit sixties. Enfin l'arrivée de Brisa Roché, toute de noir vêtue, son visage me faisant penser à Armande Altaï (jeune), avec son allure altière, ses cheveux remontés en arrière formant une sorte chignon tout en laissant des grandes mèches encadrer son visage. Un visage bien étrange, beau sûrement, différent certainement. Elle dégage un charme sûr, avec ses beaux yeux verts légèrement bridés, son petit nez retroussé, et surtout sa voix si particulière, ce petit je-ne-sais-quoi qui la différencie des autres. L'émotion est présente ce soir, elle transpire carrément sur la scène de la Maroquinerie. Le concert démarre par High, morceau très sixties et psychédélique, le son est très bon, le nouveau groupe accompagnant Brisa assure ce qu'il faut sans excès, il y a beaucoup de fumée qui forme comme une chappe au dessus de la scène, donnant une touche spectrale au spectacle.
Oui bien sûr, la comparaison avec Björk est facile à faire, mais, personnellement, à part une vague ressemblance physique, le reste me semble quand même bien différent : une musique plus accessible, moins "expérimentale" pour ne pas dire moins chi.... (excusez-moi, j'ai beaucoup de mal avec Björk). Dès la fin de ce premier morceau, Brisa nous communique son émotion, et quand lorsque l'on est placé juste à coté comme je l'étais, c'est sur son visage qu'elle s'exprime. C'est alors qu'elle nous parle de la mer, là-bas près de Los Angeles, des vagues et les rochers et nous spectateurs, nous étions les sardines entassées dans la salle, les petites sardines. Ainsi presque à chaque fin de morceau, elle reviendra sur cette histoire en l'agrémentant à chaque fois d'un élément nouveau. Heavy Dreaming apporte un parfum de nostalgie à la touche sixties, la jolie Lena nous montre lors de ce morceau qu'elle est une excellente musicienne et non pas juste un faire valoir. Les morceaux de « Takes » se succèdent les uns après les autres, je craque pour The Drum et son tempo lent, il y a beaucoup d'émotions et de nostalgie sous jacentes dans cette chanson.
Très peu de morceaux du premier album sont joués ce soir, juste Sugarfight et Baby Shut Your Eyes qui est une de ces premières chansons, je regrette l'absence d'Airplane, Mystery Man ou Coco, mais il semble que Brisa ait tourné plus ou moins la page sur ce premier album. C'est maintenant le très beau Whistle où Brisa tentera tant bien que mal à siffler le refrain (aidée en cela par toute la salle) : touchant car l'on sent toujours l'émotion à chaque moment. Un superbe final avec Ali Baba (j'avoue ne pas connaître ce morceau), une sorte de trip psychédélique très long, je ferme les yeux pour mieux me concentrer sur la musique... Quand je les ouvre, Brisa Roché a quitté la scène, les musiciens seuls achèvent le le morceau. Ovation du public, retour pour un ultime rappel, ce sera de nouveau Whistle avec le concours spontané de toute la salle. Bravo c'était un beau concert, le premier pour elle avec cette nouvelle formation. Tout le groupe revient saluer la salle, main dans la main sous les acclamations du public.
Voilà, 90 minutes de plaisir tout simple, avec une belle artiste qui a su apporter sa touche d'originalité dans sa musique. Son prochain passage à Paris est prévu au Bataclan en Avril 2007, il est fort question que j'y retourne. Je prends la set list, je discute deux minutes avec quelqu’un que j'avais déjà vu au concert d'Electrelane et qui a aussi beaucoup apprécié le concert de ce soir. De plus, il semblerait qu'il consulte notre blog, cela me fait d'autant plus plaisir. Dehors, le froid a cette fois beaucoup moins prise sur moi, je marche vers ma voiture, des étoiles dans la tête et encore une fois l'esprit apaisé. »

Née en Californie, la chanteuse vit aujourd'hui en grande partie à Paris. Brisa Roché a commencé sa carrière musicale en chantant dans les clubs jazz de la ville, aujourd'hui elle fait de la pop-rock entre PJ Harvey et Bjork.








La durée du concert : 1h30
AFFICHE / PROMO / FLYER

























BRISA ROCHE