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vendredi 29 février 2008

Queens of the Stone Age – Le Zénith. Paris.









Première Partie: Biffy Clyro

Ce qu’en a pensé Gilles :

Inutile de vous préciser ma joie quand j'ai su que QOTSA revenaient en France pour 2 dates, dont 1 au Zénith de Paris. Ds la mise en vente des places, j'ai pris tout de suite mon billet, c'était le 5 novembre 2007 : plus que 4 mois à patienter ! Et le jour est enfin arrivé ! Le concert est sold out depuis des mois, je prépare une petite stratégie dans ma tête afin de me mettre non seulement au premier rang, mais en plus, plein centre, pour profiter pleinement du concert de l’un de mes groupes favoris (QOTSA sont pour moi, avec Arcade Fire, le groupe le plus important de ces dix dernières années). Tout d'abord, il faut que je n'arrive pas trop tard au Zénith. Départ de Bezons à 16h10 (mon patron me pardonnera, j'étais venu au boulot très tôt le matin), mais, malheureusement, un incident aux environs du stade de France me fait perdre plus d'une demi-heure. Ça commence mal... mais je ne désespère pas. J'arrive enfin sur le site de la Villette, il est 17h20, Gilles P est déjà la mais évidemment, il n’est pas tout seul. Quelques 200 à 300 personnes sont déjà là. C'est ensuite l’arrivée de Philippe M, suivi de JP, puis de Vincent. Voilà, nous sommes au complet pour ce soir. On discute sur les possibilités d'être bien placés, mais il est clair que pour être devant, ce ne sera pas gagné. Mais j'ai toujours ma petite idée en tête.... On décide enfin de se séparer pour augmenter toutes les chances, je pars seul de mon coté. Philippe a prévu d’aller lui aussi le plus près possible dans la fosse, quant à mes autres camarades, ils ont décidé d'aller squatter le premier rang des gradins. Une bonne demi-heure plus tard, j'arrive en courant devant les portes du Zénith, coup d'œil en arrière, les premières personnes sont à 50 mètres de moi,j e passe le premier contrôle, puis les tourniquets, pour enfin entrer, tout seul dans l'immensité de la fosse. Je me place exactement à l'endroit que j'avais espéré, en plein milieu, avec le sentiment soudain d'être non pas le maître du monde (n'exagérons pas), mais au moins d'être le roi de la fête ce soir : une soudaine euphorie m'envahit, je n'en reviens toujours pas d'être là tout seul en attendant que 6299 autres personnes fassent leur entrée !! Mais déjà c'est la ruée derrière et autour de moi, je garde tant bien que mal une place pour Philippe M, j'essaie de voir mes camarades entrer dans la salle, j'aperçois enfin Gilles P qui cherche la meilleure place dans les gradins, pas de Philippe en vue malheureusement. J'abandonne la place à une jeune fille qui désespérait de ne pas être devant, surtout qu'elle faisait la queue depuis le matin avec sa copine. La vue est maintenant bouchée, je suis cerné de toute part. Mais Sylvie arrive à fendre la foule pour venir prendre mon blouson, je serai ainsi plus à l'aise avec juste un t-shirt. Maintenant, il n’y a plus qu’à attendre, je jette un coup d'oeil sur ma gauche et je vois enfin Philippe, à une bonne dizaine de mètres qui me fait un signe. Bon me voila rassuré, il a lui aussi réussi à gagner le 1er rang.

Les roadies de Biffy Clyro s'affairent sur la scène, testent des instruments, et puis à 20h00 tapantes, les lumières s'éteignent, une grande clameur jaillit et le trio Ecossais fait son apparition. Cette fois ci je vois Simon Neil (le guitariste et chanteur du groupe) de près, c’est impressionnant la série de tatouages dont son corps est orné. Cela va du christ sur la croix au pistolet automatique grandeur nature, tatoué sur le côté droit, en passant par des textes inscrits dans un langage obscur (on croirait des textes de la bible ou du coran). Mais surtout, comme je l'avais constaté quelques mois plus tôt, la ressemblance avec Charles Manson est stupéfiante. C'est parti pour une grosse demi heure de show, avec l'interprétation pratiquement unique du dernier album, « Puzzle ». Simon Neil et James Johnston ont constamment les cheveux dans les yeux, ca bourrine pas mal et la batteur Ben Johnston n'est pas en reste. Devant, le son est bon et compact, sans pour cela être très fort. J'ai trouvé deux ou trois compositions assez faibles, sans réel grand intérêt, mais, pour le reste, c'est du Biffy Clyro traditionnel, toujours assez difficile à décrire, un style assez haché et désordonné mais bien débridé. Biffy Clyro, ce n'est pas vraiment mélodique, il faut "entrer" dedans et ce n'est pas toujours évident. Mais l'énergie est là, et c'est l'essentiel. D'ailleurs une partie du public à mes côtés semble connaître et apprécier. Ce qui est curieux avec Biffy Clyro, c'est que les influences ne sont pas anglaises mais plutôt américaines.

20h32, fin de la première partie, je me retourne tant bien que mal, le Zénith est maintenant noir de monde, pour l'instant je suis bien devant, ça ne pousse pas trop. Je me penche en avant, je fais un petit signe à Philippe qui a réussi à récupérer la set list. Les roadies s'affairent sur la scène ou de curieux éclairages en forme d'abat-jours sont descendus pour que l'on puisse déployer leurs bras métalliques. On dirait des entités extraterrestres ! Quelques essais de matériel puis la scène se vide, il est maintenant 21h00 pile, QOTSA arrivent sur scène, d'un coup cela pousse et je suis plaqué contre la barrière. « Bonjour ! », en Français, de la part de Josh Homme qui est ce soir tout de noir vêtu, il me semble qu'il a maigri depuis leur dernier passage au printemps. Ce mec dégage un magnétisme certain, les filles hurlent à mes cotés, elles n'ont d'yeux que pour lui, moi j'avoue que je passe les deux premiers morceaux en apnée, non seulement à cause de l'écrasement contre la barrière mais aussi du fait que je suis assez inquiet car celle-ci ploie sous la poussée de la foule, et dans ma tête, un scénario catastrophe avec les barrières qui cèdent et moi piétiné par la foule. Mais ce vent de panique s'estompe au bout de deux titres, je ne suis pas encore entré dans le concert, il faut dire que le début est assez "soft" (un Turning On The Screw en guise d'apéritif, suivi de Hangin Tree et de River In The Road, assez calmes dirons nous), les choses sérieuses commencent avec une version dantesque de Misfit Love : si le son au début du concert semblait relativement faible, il devient au fur et à mesure de plus en plus équilibré et compact, voir même lourd. Et maintenant je suis complètement dans la musique, l'usine à riffs s'est mise en marche, et ça dégage vraiment. Un rouleau compresseur nous passe sur le corps, c'est fabuleux !! Mon attention se focalise principalement sur Josh Homme, objet de tous les regards... surtout de la part de la gente féminine qui m'entoure. Il est vrai qu'il se dégage de lui quelque chose d’impressionnant. Et à chaque prise de solo, ponctué de ses célèbres déhanchements, ce sont des hurlements qui jaillissent autour de moi. Josh Homme est un GRAND guitariste. Il est reconnu comme un meneur, un grand compositeur, mais je trouve que l'on néglige trop souvent l'aspect purement technique. C'est une merveille de le voir jouer avec son style si particulier. A peine le temps de respirer avec un Do It Again bien lourd, que se profile l’un des moments forts du concert, c'est encore une fois Feel Good Hit Of The Summer qui m'explose en pleine figure, avec sa litanie de drogues, hurlée comme un exutoire à notre train train quotidien, oui à ce moment je me fais plaisir... sans retenue, et entouré par des centaines de jeunes gens qui sont comme moi devenus possédés et incontrôlables. Oui c'est bon, on en redemande.

Et cela continue sur le même niveau avec une bonne version de Go With The Flow (légèrement inférieure à celle de l'Elysée Montmartre, j'ai trouvé). On repart dans l'industriel avec 3's & 7's, je remarque que les gens connaissent maintenant bien « Era Vulgaris » qui est en passe de devenir un "grand" album de QOTSA, moi j'en suis déjà intimement persuadé, un nouveau palier a été franchi avec succès : cinq albums avec toujours la recherche de l'innovation et surtout, une "patte" Queens Of The Stone Age reconnaissable entre toutes. Si Josh est le meneur des reines de l'âge de pierre, il ne faut surtout pas oublier les extraordinaires partenaires qui l'entourent, à commencer par les anciens avec un Troy Van Leeuwen dont l'absolue élégance n'a d'égal que sa maestria à la guitare ou à la pedal steel guitar. Ce mec, c'est la classe à l'état pur ! A noter que ce soir, le son de la pedal steel était extrêmement clair et fort, d'où j'étais placé. Pour encadrer nos deux guitaristes, une rythmique assez démentielle avec le trop longtemps sous-estimé Joe Castillo, qui à l'époque de « Song For The Deaf » avait souffert de la comparaison avec Dave Grohl. Mais je peux vous assurer que c'est un fou furieux, doté d'une frappe lourde et métronomique. Comme d'habitude, il est torse nu avec une allure bestiale. A chaque fin de morceau, je le vois essayer de reprendre son souffle tant l'effort est violent. Mais que dire de Michael Schuman !! Une découverte ce bassiste. Il nous avait époustouflé à l'Elysée Montmartre, il remet ça ce soir, grand, très grand même ! Il rajoute une dose d'énergie, pour ne pas dire de violence à la musique déjà très extrême de QOTSA. Plus effacé, Dean Fertita se contente d'assurer les claviers, et parfois de faire la troisième guitare. Je pense que le groupe a maintenant une bonne stature, j'espère que Josh aura la bonne idée pour le futur de garder Michael Schuman qui réussit presque à nous faire oublier Nick Oliveri.

Petite innovation avec Era Vulgaris, que je n'avais jamais entendu jouer en concert, ainsi que In The Fade et Suture Up The Future : c'est bien que la set list évolue au cours de la tournée. Le riff plombé de Burn The Witch soulève les premiers rangs. Je suis une fois de plus plaqué contre la barrière, je m'en fous, je chante en cœur, j'essaie de sauter sur place (c'est beaucoup plus dur), bref je m'éclate comme tous les kids qui sont à mes cotés. Et ce qui est curieux ce soir, c'est que l'on aurait pu croire que - comme c'est le cas généralement - les nouveaux morceaux seraient moins plébiscités que les anciens, or les extraits de « Era Vulgaris » déclenchent une vraie ferveur de la part du public du Zénith... et c'est fort mérité ! Moment d'accalmie (si l’on veut ...) avec le désormais fameux Make It With Chu (qui pour ceux qui l'auraient oublié faisait déjà parti des « Desert Sessions » parues en 2003, avec PJ Harvey aux backing vocals). Ce qui est étonnant avec cette chanson, c'est que même au boulot, des collègues pas du tout branché rock me disent la connaître quand il l'entendent... Ce morceau résume tout simplement l'éclectisme de Josh Homme et sa capacité à composer dans des directions ou on ne l'attend pas. Après ce moment exquis, qui m'as permis de respirer un peu, le riff de Little Sister vient de nouveau enflammer le Zénith, c'est reparti : tout le monde saute et chante, les évacuations au dessus de nos têtes se font maintenant dans un rythme continu, je me prends une ou deux fois des coups de pieds dans la figure, pas grave car l'ambiance est plutôt à l'euphorie collective. Je m'aperçois que beaucoup de personnes ont dû découvrir QOTSA avec ce single, vu l'ambiance que cette chanson engendre. Josh Homme interpelle pour la seconde fois le personnel de la sécurité, en gros il leur demande de ne pas faire de mal aux kids, et il obtiendra gain de cause, l’un des videurs un peu trop virulents se faisant expulser du devant de la scène, avec pour l’accompagner un doigt d'honneur de la part de Josh !

Un bon Tangled Up In Plaid, suivi d'un corrosif Sick Sick Sick, un morceau que j'avais pas franchement aimé à la première écoute et qui, au fil du temps, est devenu un incontournable de leur répertoire. Fin de l'acte I, je ne sais même pas combien de temps ils ont joué, je m'en fous un peu vu dans l'état damns lequel je me trouve. Plein de pensées me traversent l'esprit, le bonheur d'être là, devant, plein centre, un moment rare que je savoure pleinement, dans ma tête les riffs d'acier continuent à m'obséder, je ressasse cette soirée avec cette entrée irréelle dans un Zénith vide avec 50 mètres d'avance sur les premiers spectateurs, je suis gonflé de plaisir et heureux comme un gamin.

Les Queens sont de retour et c'est No One Knows qui évidemment soulève l'enthousiasme du Zénith, ils ne l'avaient pas joué à l'Elysée Montmartre. Et puis le final qui tue... encore une fois... Cela commence par Avon, extrait du premier album (un album méconnu, qui pourtant est un must du style stoner tel que je le conçois). Et c’est l'intro... terrifiante... les guitares avec les riffs au rasoir... et puis nos regards qui se portent vers Joe Castillo... l'intro à la batterie non moins terrifiante avec ces faux départs qui font monter adrénaline... et puis on explose !!! Je ne contrôle plus rien, mes voisins non plus, on hurle, on saute, on se bouscule, bref c'est l'extase musicale. SONG FOR THE DEAD est un morceau énorme, une fresque, un résumé de ce qu'est la musique de QOTSA, faite de moments doux et d'accélérations intenses, de moments d'excitation furieuse. Encore une fois, LE morceau du concert, après cela, on se fout de tout, on a vécu notre instant de pure folie.

Pas de second rappel, pas grave je suis encore sur une autre planète, j'essaie vainement d'avoir une set list mais les roadies les balancent n'importe où, mais pas dans ma direction, tant pis ! J'attends un peu devant pour me remettre de mes émotions, je m'aperçois que j'ai mal partout, mes côtes sont douloureuses, mais c'est presque une fierté et un plaisir (c'est con mais c'est vraiment ce que j'ai ressenti, je dois être masochiste). Je rejoins mes camarades dans un état de béatitude assez bizarre. Je suis heureux, je n’ai plus de soucis, c'est cool. Philippe M m'offre une boisson à la buvette, puis je décide après quelques minutes d'hésitation de m'acheter un t-shirt. Alors oui, bien sûr, tout n'était pas parfait. La durée, 1h25 (moi je n'avais aucune notion devant), on pourrait espérer mieux mais je crois que c'est malheureusement la durée moyenne de leurs concerts (69 mn à l'Elysée Montmartre ne l'oublions pas !). Le répertoire ? Eh oui, j'aurais aimé qu'ils jouent aussi If Only, Regular John, Mexicola, Battery Acid et tant d'autres.. mais franchement, ce soir, je me suis pris une grosse claque qu'à mon avis on ne peut ressentir qu'en étant devant, au contact direct du groupe et des fans. Bref, je ne suis pas près d'oublier cette soirée, et à l'heure où j'écris ce compte rendu, je me suis décidé à retourner les voir, cette fois-ci au Zénith de Strasbourg en compagnie d'Eric : autre lieu, nouvelle salle et autre public, j'espère revivre ne serait-ce que partiellement ce que j'ai ressenti ce soir. Définitivement, Queens Of The Stone Age restent l’un des groupes les plus importants de ces dix dernières années à mes yeux, toujours en innovation constante et surtout sans aucun compromis. »







photos de oliver.peel


Biffy Clyro est un groupe de rock alternatif écossais. Malgré une apparente tranquillité au niveau des mélodies, celles-ci se construisent autour d'un mur de son énorme, avec des sons distendus et une batterie puissante. Lorsque Simon Neil chante, les autres membres du trio chantent en cœur derrière, ce qui assure des mélodies délicates, malgré une voix rugissante. Biffy Clyro est l'un des rares groupes à avoir une sorte de slogan. Celui-ci est "Mon the Biffy!" (aussi "Mon the Biff!"), et le public britannique a pris l'habitude de le hurler pendant les concerts. Depuis 2000, ils ont enchaîné les succès, rentrant assez régulièrement dans les charts britanniques et américains.


Sur les cendres du groupe Kyuss, instigateurs du rock stoner californien du début des années 90, les Queens Of The Stone Age, groupe californien,se forment autour de Josh Homme, Nick Oliveri et Alfredo Hernandez en 1996 . Era Vulgaris, nouvel album 2007, recèle tous les bons ingrédients qui font des Queens of the Stone Age l'un des plus dignes et excitants représentants du rock'n roll. 



























Simon Neil : Vocal & Guitar
James Johnston : Bass
Ben Johnston : Drums





Thevulturesofculture





Josh Homme – Guitar / Voice

Michael Schuman – Bass
Dean Fertita – Keyboards
Joe Castillo – Drums
Troy - Guitar






Saturday Superhouse (Puzzle – 2007)
Who's Got A Match? (Puzzle – 2007)
A Whole Child Ago (Puzzle – 2007)
Living Is A Problem Because Everything Dies (Puzzle – 2007)
Love Has A Diameter (Puzzle – 2007)
Get Fucked Stud (Puzzle – 2007)
Now I'm Everyone (Puzzle – 2007)
Glitter And Trauma (Infinity Land – 2004)











La durée du concert : 0h32


Thevulturesofculture


Turning On The Screw (Era Vulgaris – 2007)

Hanging Tree (Song for the Deaf - 2002)
River In The Road (Era Vulgaris – 2007)
Misfit Love (Era Vulgaris – 2007)
Do It Again (Song for the Deaf - 2002)
Feel Good Hit Of The Summer (Rated R - 2000)
Go With The Flow (Song for the Deaf - 2002)
3's & 7's (Era Vulgaris – 2007)
Era Vulgaris (Era Vulgaris *UK– 2007)
In The Fade (Rated R - 2000)
Suture Up The Future (Era Vulgaris – 2007)
Burn The Witch (Lullabies To Paralyze- 2005)
Make It With Chu (Era Vulgaris – 2007)
Little Sister (Lullabies To Paralyze- 2005)
Tangled Up In Plaid (Lullabies To Paralyze - 2005)
Sick, Sick, Sick (Era Vulgaris – 2007)
ENCORES
No One Knows (Song for the Deaf - 2002)
Avon (QOSTA – 1998)
Song For The Dead (Song for the Deaf - 2002)



La durée du concert : 1h25

AFFICHE / PROMO / FLYER







Biffy Clyro - Saturday Superhouse




Queens Of The Stone Age - "Sick Sick Sick"



Queens Of The Stone Age - "Make It Wit Chu"



Queens Of The Stone Age - Monsters In The Parasol - Live @ Rock Werchter 2007




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