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mercredi 6 février 2008

THE SMASHING PUMPKINS ~ Le P.O.B. Paris.












Première partie : Puggy 


Ce qu’en a pensé Vik :

« “… The impossible is possible tonight, Believe in me as I believe in you, tonight…” j’avais dit, émerveillé après mon vol au plus près des étoiles, à la fin de la soirée de la tournée sold-out de reformation (artificielle ?) des Smashing P., au Grand Rex le 22 mai 2007 ! Le retour fracassant et prometteur des Citrouilles. Puis la sortie au mois de juillet 2007 de l’album "Zeitgeist", leur sixième opus, loin d'être à la hauteur de ce qu'ils ont fait avant... Mais quand même un plaisir de le rajouter à ma collection avec son pop-métal sombre. Et le mercredi 14 novembre, la nouvelle : la prévente, uniquement sur le site de GDP, du retour des Smashing Pumpkins en France, pour un concert exceptionnel à Bercy. Achat immédiat, place numérotée. Comment faire autrement ? Le nouvel album n’est pas un chef d’œuvre (même si je l’aime bien et qu’il ne trahit en rien l'esprit Smashing), mais pouvoir entendre à nouveau ce groupe culte des années d’or du grunge, pouvoir faire un autre plongeon dans mes souvenirs des années 90, après si peu de temps, a toujours sa fascination. Je pourrais même parler de groupe mythique, à ne pas manquer sur scène lorsqu’on est amateur du genre ; un groupe auquel j'ai consacré plus d'une dizaine d'années en tant que fan. C'est par un temps très froid, gavé des chansons toute la semaine (en fonction de mes souvenirs et pour me remettre dans l'ambiance), et en compagnie de Philippe D., que je prends la direction Bercy ! La même salle où, il y a huit ans, à la fin d’un concert extraordinaire, Billy Corgan avait fait ses adieux après l’album « Machina ». Pendant le trajet, on parle du « concert de la consécration » (celui, énormissime de 1996, au moment où « Mellon Collie » a changé la face du rock), du guitariste Jeff Schroeder qui a remplacé James Iha, mais en particulier de la jolie bassiste Ginger Reyes et de la claviériste, Lisa Harriton, qui a également rejoint le groupe. Je m'étais renseigné sur les setlists des précédentes dates de leur tournée, et j'avais vu avec grand plaisir qu'il s'agissait d'un bon mélange de vieilles chansons et de nouvelles. C’est dans une sympathique ambiance qu’on rentre dans cette salle inhumaine, transformée pour le coup en temple gothique. Et, première constatation… le concert de ce soir ne se jouera pas à guichet fermé, le public est plus que clairsemé. Bizarre ! Tristesse pour les absents, mais ce n’est pas grave, nous nous plaçons donc dans les premiers rangs rapidement, et en bon, spectateur,, nous observons la salle. Le concert peut commencer, nous, on est prêts.

20h00 : Première partie avec un trio établi en Belgique, du nom de Puggy : un groupe européen sympa et qui veux étonner, composé d’un chanteur anglais Matthew, d’un bassiste francais Romain et d’un batteur suédois Egil. La fraîcheur pop rock et les influences de musique arabe ou espagnole en plus, qui s'en dégage attire un peu l'attention du public, malgré une musique qui peut rappeler les débuts de Muse, mélangés à The Killers... mais j’ai dans la bouche une sensation étrange de « déjà vu ». Un morceau bien séduisant, In the morning, un public qui fait silence, puis on passe à l’apoplexie d’un rock frais et explosif, Out of hand. On change d'ambiance, avec une bonne reprise raccourcie de Jacques Brel Vesoul (je préfère quand même la version de Louise Attaque)... Je dois reconnaitre que le son et les morceaux sont excellents, et donnent une bonne image à la prestation de ce groupe que je ne connaissais pas. Il y a aussi une guitare acoustique, parfois folk, qui contribue aussi au charme ambiant. Après 30 minutes et une dernière chanson jazzy dispensable, le groupe quitte la scène, heureux d’avoir fait ce set avant un monstre sacré. Mon constat est quand même que ce groupe, bien que sympathique, n’a rien à faire avec un concert des Smashing Pumpkins et qu’on peut facilement s’en passer. Un peu un « plantage » de l’organisateur ou du producteur, même si ça a permis de patienter un peu.

Immédiatement, les roadies se précipitent, le temps de débarrasser la scène et de préparer le terrain pour la bande de Billy Corgan. Dans la salle, le public se place et boit tranquillement quelque bières de trop. Avec Phi, on parle du concert de l’Elysée Montmartre du 18 Janvier 2000, un concert promo d’une rare intensité, court (1h20), très noisy (difficile de faire beaucoup mieux)... et aussi de leur tournée d’adieu, ici même. Cet entracte est accompagnée de pubs vidéo dont tout le monde se moque !

21h00 : Les lumières s’éteignent, réveillent le public, ce sont les frissons caractéristiques du début, tout explose dans une énorme ovation intense et frissonnante. Huit ans séparent le concert d'adieux des The Smashing Pumpkins à Bercy et cette nouvelle tournée ! Huit ans d’attente pour ces retrouvailles ! On écoute une petite musique quasi-mystique, on aperçoit le très grand Billy Corgan, son crâne rasé, qui a changé de tunique depuis le Grand Rex, et est bizarrement vêtu d’une jolie jupe argentée de cosmonaute à facettes réfléchissantes, d’un haut moulant gris portant la planète Saturne sur la poitrine, et de bottes. Les autres membres sont eux en rouge. Sur scène, rien de superflu, pas d’écrans géants, pas d'effets tape-à-l'œil : seul un mur de sonorisation et un plafond de lumières minimalistes, du genre une dizaine de spots, très bas par rapport à la scène, qui tournent en rond. Dans ce light show très sombre et sobre, la musique en douceur, progressivement : c’est Porcelina Of The Vast Oceans, aussi long que magnifique, avec un son saturé et incisif.. quel plaisir d'entendre cet intro aquatique de l’une des plus belles chansons de l’album « Mellon Collie And The Infinite Sadness ». Phi déclare immédiatement que la soirée sera longue, et l'orgasme garanti ! La voix de Billy Corgan n’a pas changé ! A la fin du morceau, s'amoncelle des nuages de guitares slides... avant d’enchaîner rapidement avec le magnifique morceau historique Behold the Night Mare, bien supérieur à la version originale, déjà excellente, de « Adore », joué de manière saturée et qui met en valeur le clavier de Lisa.

La première impression est la bonne : les Smashing Pumpkins sont en forme. Dans cette atmosphère plutôt planante, le groupe semble lui aussi souffrir de cette nostalgie de leur âge d’or. Une nouvelle chanson, Bring the light, avec l'entrée de la batterie sur la fin, met la fosse en ébullition... jusqu’au tube incontournable (...pour faire revivre les souvenirs), Tonight, Tonight, qui traverse la foule d’une bonne dose d'électricité et d'excitation, aprés une excellente intro au piano de Lisa et avec des boucles rythmiques de synthé. Tous les fans communient en accompagnant le chant… « Believe, believe in me, believe, Believe in the resolute urgency of now, And if you believe theres not a chance tonight, Tonight, so bright, Tonight… », au plus grand bonheur de Billy qui écoute son public lui offrir ce cadeau. Billy est assez concentré sur sa musique, comme en plein tension. Le public des gradins a vieilli, il reste assis, je fais donc de même, on écoute religieusement et on ferme les yeux comme pour mieux revivre cette époque. Cette séquence « frissons » débouche lourdement su Mayonaise, ma chanson préférée de « Siamese Dream », puis Try, Try, Try, qui me ramène la nostalgie. Pour chaque morceau, il y a des variantes par rapports aux versions connues, des parties de batterie et de guitare, et tout spécialement des soli et des jams interminables, sombres et hyper violentes.

Jimmy, le batteur historique du groupe, vient sur le devant de la scène, il s’assoit, avec son tambourin pour accompagner son copain Billy, seul avec sa guitare sèche Gibson. Avant de commencer Perfect, Billy nous déclare son amour pour Paris et surtout « pour nos femmes, que le monde entier nous envie... ». Il déclare même avoir honte d’être américain, à cause de la politique de Bush… et se voudrait français. Le public ne résiste pas à cette déclaration et applaudit avec énergie. Le reste du groupe revient, Billy reprend sa guitare électrique et entame Lily dans un style cabaret, puis The Rose March, jamais encore jouée en version électrique. L’apogée est atteinte d’un coup sur les premières notes de Today, avec son intro chantée par tout Bercy. Je capte l'ambiance du moment, c’est géant. Les cris, aussi, fusent de partout. A ce moment, la machine qui faisait des Smashing Pumpkins l’un des meilleurs groupes des années 90, est relancée ! La réaction du public est immédiate : un tonnerre de cris, plus personne n’est anxieux, c'est la folie, et, debout, le public manifeste sa joie. Lisa Harrington, aux claviers, se révèle plus calme. Tarantula est énorme en live, un morceau qui m’a frappé dès la première écoute de « Zeitgeist », car faisant la part belle aux instruments : aidé par un superbe light show, il met encore le feu à la salle. La fosse n’est plus qu’une masse compacte violemment secouée. Magique ! Le solo de guitare est efficace, mais c’est évidemment le duo Billy/Jimmy qui concentre toute l’attention et qui tient la vedette ! Les titres vont alors se succéder aussi vite que dans un rêve, la foule est traversée d'électricité et d'excitation, et lève ses mains comme dans une transe hypnotique. Stand inside your love, Ava Adore, dans une nouvelle version avec une intro blues bien lourde et électrique, et puis avec ses grosses guitares habitudelles, sa grosse batterie, très rock et grunge.

Billy s’adresse enfin au public “Is Everyone Afraid ? Has Everyone Changed ?" et continue avec Drown, puis un enchaînement qui tue avec le très défoulant Bullet with butterfly Wings, scandé à la folie, qui réveillerait les morts, et fait exploser la salle dont la foule s'agite de plus en plus… « And someone will say what is lost can never be saved, Despite all my rage I am still just a rat in a cage… ». Avec un 1979, joué seul par Billy en acoustique à la guitare sèche, avec sa voix crispée et triste (pour des larmes et chair de poule garanties), le concert entre alors dans sa dernière partie... Quelle version époustouflante ! C’est ça que la foule et les fans attendait… Un tel niveau d'intensité, un bon vieux Smashing Pumpkins de la grande époque ! On est tous aux anges. Billy envoi de grands sourires. Ses parties de guitare sont superbes, créant cette rythmique entraînante, presque obsédante... et magnifique. Ça déchire ! La basse de Ginger (très mignonne), très solide, assure de véritables pulsations, et le batteur Jimmy, concentré comme jamais sur ses cymbales, joue comme le grand batteur qu’il est. Le point commun du nouveau guitariste avec James est sa relative discrétion. Une merveille. Ce soir Billy n'a rien laissé au hasard, et c’est lui qui, avec son énergie, tient toute la bande comme un chef... et le public en est bien conscient. Tout est bien cadré. Billy rigole, il saute, il « parle » à la foule, il parle aux « autres » membres du groupe !

That's the way (my love is), un morceau qui m'a plu pour la première fois, me donne des frissons et me confirme que ce vingtième morceau aurait dû être acoustique dès le début... My blue heaven, une petite face B très rarement jouée, rajoute quelque chose de différent à ce set. Puis après les frissons, l'enchaînement direct tout à fait génial avec The Everlasting Gaze, qui illustre tellement bien ce que j'adore chez les Smashing. Billy passe à la moulinette de son son de guitare saturé et noir Uriah Heep, Boston, Buffalo Springfield, Iron Maiden, et il arrive même à nous glisser discrètement un hymne national US ! Il s'amuse alors à solliciter le public en plaçant d'énormes riffs, auxquels la salle répond. Et puis c’est marrant, il se lance, hilare, dans un petit speech, déclarant de manière ironique sa passion pour Johnny Hallyday : comme il le dit, « Johnny Hallyday is a Legend », il en remet une couche à plusieurs reprises aussi au sujet de l’accueil du public…"but Johnny Hallyday told me the secret" (mais Jeffrey avoue le détester...). Le public s'est bien marré aussi ! Jimmy ouvre de nouveau les hostilités avec sa batterie dynamique et lourde, accompagnée de déluge de grosses guitares pour un United States de clôture, tout simplement énorme, d’un quart d’heure au moins, ravissant les puristes (dont moi et Phi), une tuerie avec de bons délires à la guitare et les hurlements d'un Billy investi entièrement dans sa musique : puissant et agressif, à la limite du thrash. Une envie subite, malgré l’heure, est d’oublier que c’est la fin du show, pour pouvoir écouter Billy encore et encore toute la nuit ! Le morceau se termine sur un Star spangled banner version citrouille, et immédiatement le groupe quitte la scène.

C’est une standing ovation sans précédent que reçoivent Billy et sa bande ! La foule crie… tout en en redemandant encore ! Le groupe revient quelques minutes plus tard pour le rappel, convenu mais toujours apprécié, sans montrer de fatigue, et Billy nous offre une nouvelle chanson, I Don't Mind, au son dur et psychédélique, c’est sa façon de dire merci au public de ne pas avoir oublié son groupe. Puis c’est une reprise magistrale du classique - et culte - Cherub Rock, avec un cri du cœur à la foule “We will never forget you”... après avoir raté deux fois de suite son intro à la guitare, visiblement à cause d’une douleur au poignet droit. Le plaisir dure jusqu'au bout avec ce morceau qui termine le concert en beauté : ébullition, cris et refrain repris en chœur. Billy sourit, probablement satisfait du concert et de l’accueil du public, remercie longuement, se promène sur la scène, salue les premiers rangs et serre les mains des fans. Puis un dernier geste du bras et, avec ses Smashing Pumpkins, il s'en va, noyé dans l’ovation ! Une prestation magnifique de 2h45 !!!

Les nouvelles chansons et les anciennes ont été bien mélangées, le nouvel album a donc été présenté avec les souvenirs : une setlist originale, audacieuse, qui revisitait chaque période du groupe sans être un best-of... une manière de créer la surprise à chaque fois. Et, même s’ils n’ont pas fait Zero, la qualité était là, avec beaucoup de très bons morceaux qui n’avaient pas été joués au Grand Rex en 2007... 18 titres non joués en Europe en 2007, et cette dernière heure du concert a été bien plus rock avec des jeux de lumières spectaculaires. Les Smashing Pumpkins sont l’un des rares groupes qui changent autant de chansons entre deux tournées. Les voir et les revoir ne gâche rien au plaisir de retrouver nos chansons préférées et d’écouter la guitare de Billy, car on sait qu’il en fera une version toujours différente de celle sur CD.

It will be a night to remember ! Bien sûr, je pourrais maintenant continuer à écrire encore... des mots, des pages sur chaque morceau, sur cette soirée brillante et sur l’immense talent de Billy, mais, quel que soit le mal que je pourrais me donner, résumer un concert de presque 3h est bien difficile. Ce fut une excellente soirée avec un groupe généreux. Combien sont les groupes actuels à jouer autant ? Il y a trop de choses dans ce show fantastique, trop de moments intenses, de sons et d’images… il est impossible de tout retenir et de retranscrire complètement cette soirée, ce show qu’on pourrait qualifier de « à l’ancienne » avec ses longs morceaux, ses plages instrumentales, et en plus, un concept derrière...

Je peux maintenant vous dire, vous écrire, crier même avec Phi que cette soirée offrait tout ce que l’on peut rêver d’un concert parfait ! Inexplicable, cette joie de revoir ce groupe revenir au plus haut niveau dans le rock, avec l’énergie et la sincérité des meilleurs années ’90 et la maturité que l’âge de Billy apporte. Si, pour faire ça, on a besoin du nom “Smashing Pumpkins”, alors je dis “long live the Smashing Pumpkins”. A coté de moi, une jeune fille est en larmes, avec son sweat complètement trempé, extenuée d'avoir tant sauté et hurlé… En fait les fans étaient plutôt contents à la fin du show ! Non seulement, avec Phi, nous n’avons pas été déçus, mais nous nous sommes laissés emporter, des souvenirs pleins la tête et nous avons adoré, du début à la fin, contents de constater que la formation n'avait rien perdu de sa superbe légende. On en a eu pour notre argent, et je suis étonné tout de même que le concert ne fût pas complet ! Quel personnage Billy, alliant une puissance de son impressionnante et un talent inaltéré, il a donné le meilleur de lui-même !

Il faut s'arrêter ici, c’est vraiment la nuit dehors, on ne peut pas sortir indemne de la salle, avec nos têtes pleines d’images et nos tympans qui résonnent des guitares distordues de Billy et de Jeffrey, des solos de batterie impressionnants de Jimmy, de la basse lancinante de la belle Ginger et des boucles de synthé de Lisa. Que du bonheur donc ! Cette nuit on dormira bien, avec des rêves extravagants avec Ginger et Lisa ! Car c'est avant tout cela, les Smashing Pumpkins!

... Today is the greatest day , That I have ever really known... »






Puggy est un trio cosmopolito-européen (un chanteur-guitariste anglais, un bassiste français et un batteur suédois) a vu le jour en Belgique. Fondé en 2005, le groupe propose une musique entre la pop et le rock acoustique. Malgré leurs différentes origines, ils se considèrent comme un groupe belge car c’est dans ce pays que tout a commencé.

(http://www.puggy.fr/)
(http://www.myspace.com/puggyband)
(http://fr-fr.facebook.com/puggyband)


Les Smashing Pumpkins sont un groupe de rock alternatif américain, originaire de Chicago. Le groupe est articulé autour du chanteur et guitariste Billy Corgan, qui est le seul membre à avoir participé à tous les albums du groupe. Il faudra attendre «Siamese Dream» en 1994 pour que le groupe se face une place dans l’univers rock/grunge déjà occupé par Sonic Youth. Arrive ensuite, un des albums rock les plus vendus au monde : «Mellon Collie & The Infinite Sadness», un opus aérien, profond et expérimental qui placera le groupe dans la branche dure du rock de la fin du 20ème siècle. Suit le gothique «Adore» en 1998 au succès contestable. D’Arcy cède sa place à Melissa Auf Der Maur (ex-Hole) et Jimmy Chamberlin, parti depuis 1996, réintègre le groupe. «Machina» sera leur denier opus, en 2000, avant que le groupe ne décide de se dissoudre.
Billy Corgan déclare en 2005 son intention de reformer le combo. Les rumeurs et mystères vont bon train jusqu’en février 2007 où les Smashing annoncent la sortie d’un nouvel album et une très courte et exceptionnelle tournée estivale.






Gish (1991)
Siamese Dream (1993)
Mellon Collie and the Infinite Sadness (1995)
Adore (1998)
Machina/The Machines of God (2000)
Machina II/The Friends & Enemies of Modern Music (2000)
Zeitgeist (2007)


PUGGY








Matthew Irons: Vocal & Guitar
Romain Descampe : Bass
Egil Franzén (Ziggy) : Drums







THE SMASHING PUMPKINS



Billy Corgan - vocals, guitar
Jimmy Chamberlin - drums, percussion
Ginger Reyes - bass, backing vocals
Jeff Schroeder - guitar
Lisa Harriton - keys, backing vocals


La Setlist du Concert
THE SMASHING PUMPKINS


Porcelina of the Vast Oceans (Mellon Collie And The Infinite Sadness – 1995)
Behold! The Night Mare (Adore – 1998)
Bring The Light (Zeitgeist – 2007)
Tonight, Tonight (Mellon Collie And The Infinite Sadness – 1995)
Mayonaise (Siamese Dream – 1993)
Try, Try, Try (Machina - The Machines Of God – 2000)
Superchrist (New Song)
(Come On) Let's Go! (Zeitgeist – 2007)
Stellar (Single B Side – 2007)
Perfect (Adore – 1998)
Lily (Mellon Collie And The Infinite Sadness – 1995)
The Rose March (New EP -American Gothic – 2008)
Today (Siamese Dream – 1993)
Tarantula (Zeitgeist – 2007)
Stand Inside Your Love (Machina - The Machines Of God – 2000)
Ava Adore (Adore – 1998)
Drown (Singles - Rarities and B-Sides – 1992)
Bullet with Butterfly Wings (Mellon Collie And The Infinite Sadness – 1995)
1979 (Mellon Collie And The Infinite Sadness – 1995)
That's The Way (My Love Is) (Zeitgeist – 2007)
My Blue Heaven (Rarities and B-Sides – 1999)
The Everlasting Gaze (Machina - The Machines Of God – 2000)
Cash Car Star (Machina II -/The Friends and Enemies of Modern Music – 2000) > Easy Living [Uriah Heep] (tease) > Foreplay [Boston] (tease) > For What It's Worth [Buffalo Springfield] (tease) > Wasted Years [Iron Maiden] (tease)
Daydream (Gish – 1991)
Wound (Machina - The Machines Of God – 2000)
United States (Zeitgeist – 2007) >
> Star Spangled Banner [Key] (tease)
ENCORE
I Don't Mind (New Song)
Cherub Rock (Siamese Dream – 1993)


La durée du concert : 2h43



AFFICHE / PROMO / FLYER



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