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mercredi 28 mai 2008

Bob Mould ~ Le Cafe De La Danse. Paris.













Première Partie: OPPENHEIMER




Ce qu'en a pensé Philippe M. :




« Ce soir, direction Le Café De La Danse… Ma précédente visite dans ce lieu remonte à fin 2006 pour un concert de Robert Charlebois. Je suis sur place beaucoup trop en avance, sur la porte une affichette indique que le concert aura bien lieu, mais pas avant 20h30. Je suis rassuré et profite du temps dont je dispose pour flâner dans le quartier. J'ai rendez-vous avec un ami, Antoine, à qui je vais faire découvrir Bob Mould et sa formation actuelle, originaire de Washington D.C. Il a eu trois groupes en trois décennies. La dernière fois que je l'ai vu, c'était à l'Elysée Montmartre avec Sugar et son Rock alternatif des 90's. Avant encore, cela remonte au Rex Club dans les années 80 lorsqu’il était son premier groupe, Hüsker Dü (Greg Norton : basse, Grant Hart : batterie - chant), un trio Punk Rock plein de rage et de speed associé à la puissance (il faut écouter leur version de Eight Miles High des Byrds pour s'en rendre compte… !) : huit albums en sept ans dont « Zen Arcade » et « New Day Rising », ce n'est pas rien... Vers 20h, les portes s'ouvrent, une fois à l'intérieur je m'assoie au premier rang des sièges, laissant le passage libre, il faudra attendre l'arrivée de Bob Mould pour que les gens se lèvent. Un peu de musique passe sur la sono pour faire patienter.


Puis Oppenheimer fait son entrée. C'est un duo originaire de Belfast, donc britannique comme ils le diront, composé de Shaun Robinson : drums – vocals, Rocky O'Reilly : guitars – keyboards – percu – mac. Ils sont très fiers de jouer à Paris, et nous inondent d'une musique rythmée, syncopée, dégageant une énergie positive, mélange d'Indie Pop et d’Electro, style dans lequel excellent les Anglais. Les duos batterie / guitare ou d'autres instruments sont une pratique courante ces derniers temps, j'aime bien ce genre de combinaison, je trouve que cela apporte une dynamique que l'on ne retrouve pas forcément dans des formations plus classiques. J'accroche dès le début, c'est dansant, je me lève et me retrouve seul devant la scène, le restant du public ne bouge pas ! Il y a peu d'ambiance dans ce début de concert, il est vrai que c'est très différent de Bob Mould, mais ça se laisse écouter. Je finis par me rasseoir au bout d'un moment, il faut dire aussi qu'il n'y a pas foule dans la salle, tout au plus une cinquantaine de personnes. 40mn de compositions originales et intéressantes, jouées par de bons gars qui n’ont aucune pression… Le batteur a fait un effort pour parler français en utilisant un papier sur lequel était inscrit son texte. A réécouter, c'est ce qui ressort de la discussion que nous avons avec Antoine en attendant la préparation du groupe suivant.


Les lumières s'éteignent, la sono égraine quelques accords de guitare à la sonorité très métallique, c'est la touche de Mr Bob Mould, très reconnaissable. Cette fois-ci, la salle est debout, je me suis précipité au devant de la scène, suivi par Antoine. Nous nous plaçons sur la droite, entre basse et guitare, je remarque la set-list qui est assez conséquente. Bob Mould est accompagné de Jason Narducy : basse – vocaux, d’un batteur dont je ne connais pas le nom, et de Richard Morel : claviers – vocaux (il joue aussi avec lui dans Blowoff, mélange de Danse Music et d'Electro). Avec The Act We Act, nous sommes tout de suite dans le bain, ça démarre très fort, avec saturation du son plein de guitares, une basse qui assure, la batterie qui n'est pas en reste, c'est du carton ! De I Hate Alternative Rock (B. Mould) en passant par Hoover Dam (Sugar), ou encore The Silence Between Us (extrait de « District Line », le nouvel album) c'est un formidable best of qui nous est offert, retraçant toutes les périodes. Les tympans chauffent et sont rapidement dans le rouge, comme les amplis. Bob joue divinement, grattant sa Stratocaster sans répit, il me fait penser un peu à Pete Townshend avec sa barbe blanche naissante et le cheveu ras. Débutant parfois un morceau, les claviers qui donnent l'impression qu'ils ne sont pas là, sont pourtant bien présents en permanence. Pendant 1h30, nous serons bercés par des déferlantes sonores, mélanges de métal, de punk rock, avec une guitare à dominante heavy. Il faut voir Bob Mould, avec sa manière très particulière de bouger, dans un mouvement d'avant en arrière bien à lui, de petits sauts ; il faut entendre sa voix, qu'il pousse jusqu'à la rupture, collé à son micro - dont la bonnette sera changé en cours de concert. D'autres perles suivent : Your Favorite Thing, Paralyzed, I Apologize, toujours avec la même hargne, dans un déluge de décibels. Puis c'est déjà la fin, applaudissements fournis du public qui s'est réveillé, et qui a fini par remplir correctement le lieu. Egoverride est le premier des quatre rappels, puis If I Can't Change Your Mind, l’un de mes titres préférés, suivi de Chartered Trips, et, pour terminer, Makes No Sense At All : que du plaisir, quelle grande classe pour finir cette soirée ! L'ambiance en est à son point culminant… mais, malheureusement, c'est fini pour aujourd'hui. Bob remercie Paris, je récupère la set list qui est aux pieds de Jason, quelqu'un a déjà pris celle qui se trouvait à côté de Mould.

La salle se vide rapidement, direction le marchandising, j'achète le DVD «Circle Of Friends », un concert de 2005 filmé à Washington (je vous le recommande, il retrace parfaitement ce que nous avons vu ce soir…). Je demande à la personne qui tiend le stand si je peux rencontrer Bob Mould, elle me répond par l'affirmative, je dois juste patienter une quinzaine de minutes, le temps qu'il se douche et se change. Nous profitons de l'attente avec Antoine pour aller au bar de la mezzanine et nous offrir une bonne bière bien fraîche. Antoine est encore sous le choc du concert : c'est la première fois qu'il assiste à une chose pareille, une telle puissance sonore, il n'en revient toujours pas et ses oreilles non plus. Nous avons bien rigolé. L'assistant du groupe vient me chercher, et m'emmène dans la salle, Bob Mould attend avec sa valise, prêt à partir pour la Flèche d'Or où il passera une partie de la nuit comme DJ. Je lui présente quelques pochettes de CDs qu'il me dédicace en faisant pour chacune un commentaire. « J'ai pu chanter ce titre mais pas celui-ci, ma voix ne me le permet plus »… effectivement, celle-ci est complètement cassée et ne peut plus monter très haut. Nous évoquons des concerts où je l'ai vu par le passé, il se souvient très bien de son passage au Rex Club et me donne même l'année : 1987. Il dit avoir été très heureux de jouer ce soir à Paris, il me fait remarquer que le son était bon, qu'ils ont bien joué et me remercie d'être venu, je le quitte sur ces paroles, nous nous serrons la main, Antoine en profite aussi. J'hésite un instant à continuer la soirée à la Flèche d'Or, mais je renonce finalement, n'étant pas en voiture. L'ami motard récupère sa Triumph, moi je descends dans la station de métro et rentre à la maison en revivant ce grand moment de rock'n'roll. »




photos de philippe m.






Bob Mould est un musicien américain, figure de la scène rock alternative, principalement connu pour ses travaux en tant que guitariste, chanteur et compositeur de l'influent groupe de rock Hüsker Dü dans les années 1980 et, dans une moindre mesure, Sugar dans les années 1990. Il quitte le groupe en 1995 après 3 ans de collaboration, et entame une carrière solo très personnelle.















Bob Mould : Vocal & Guitar
Richard Morel : Keyboards & Vocals
Jason Narducy : Bass & Vocals

+
Drums







La durée du concert : 1h30



AFFICHE / PROMO / FLYER








Bob Mould - See A Little Light Promo





Bob Mould Band - A Good Idea - Live




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