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mercredi 11 juin 2008

Manu Chao & Radio Bemba Sound System ~ P.O.P. Bercy. Paris.









Première Partie : KENY ARCANA





Ce qu’en a pensé Gilles :


« 7 années se sont écoulées depuis le dernier passage de Manu à Bercy : c'était en octobre 2001, et à l'époque, j'avais pris une grosse claque. Et me revoilà parti pour Bercy, cette salle impersonnelle que j'ai appris à dompter par nécessité plus que par plaisir, la bande de copains est presque au complet ce soir, Stéphane - un pote de boulot - est même de la partie. J'arrive tranquillement vers 19h, les potes ayant gardés les places (section O) en bas des gradins. On prend le temps de boire un coup car il n'est pas question pour nous de nous absenter pendant la durée du concert qui, avec Manu, risque d'être longue. Pas grave, on a la nuit devant nous, s’il faut repartir à pied, on le fera ! Ambiance complètement différente d'hier, public cool (c'est le moins que l'on puisse dire), un parfum de Jamaïque flotte dans Bercy, des volutes de fumées montent vers nos narines, et je dois bien avouer que ce n'est pas désagréable. Ce soir c'est une fumette-party géante, doublée d'un concert rock, qui se prépare. D'ailleurs, on ne verra aucun videur venir pour interdire aux gens de fumer (remarque, ils auraient eu du boulot.....). C'est donc sous de belles auspices que cette soirée a commencé. 

La fosse est blindée de monde lorsque la première partie monte sur scène. Keny Arkana, du rap... chiant.... très chiant même... Oh bien sûr, on aura droit au déballage complet anti-Sarko, rien à redire mais j'y crois moyennement. Les rappeurs ne m'ont jamais fait bonne impression, ça frime beaucoup, ça a des grandes gueules, leur discours est souvent limite, ils se veulent représentatifs de la banlieue mais il faudrait ne pas oublier qu'ils n’en représentent qu'une part infime, de cette banlieue. 45 minutes pénibles avec toute cette gestuelle que je ne supporte pas, passons... 

En dessous de nous, cela fume de plus belle, les paquets d'herbe sortent des poches, c'est le supermarché de l'herbe ce soir ! Et quand les lumières s'éteignent, c'est une gigantesque ovation qui jaillit de Bercy, évidemment tout le monde est debout, les musiciens de Radio Bemba entrent un par un sur scène, une scène qui ressemble à une place de village avec ses guirlandes de lumières, et enfin Manu Chao de retour au pays... même si l'on sait bien que c'est un citoyen du mond ! Heureux d'être là, comme nous, des retrouvailles 7 ans après, lui n'a pas changé, Madjid a peut-être pris un peu de bouteille mais il faut dire qu'il paraissait si jeune à l'époque... Une mauvaise surprise tout de même, ce sera la seule fausse note du concert d’ailleurs, il s'agit du son. Pas vraiment digne de Manu, sous-amplifié, on peine à entendre les guitares, pas assez compact, et c'est dommage car cela m'a gâché une (toute petite) partie du spectacle. Mais la machine infernale se met en marche. Ce mélange de musique de toutes origines, du rock, du reggae, de la musique sud-américaine bien sûr... secouez le tout et vous obtiendrez un mélange explosif, dont seul le Radio Bemba Sound System a le secret, une musique unique en son genre dont Manu a le secret. Le secret, c'est tout simplement un mec qui rêve d'un monde libre et sans contraintes, tout cela il le transmet par l'intermédiare de sa musique. Bercy est debout et le restera jusqu'au bout de la nuit. Clandestino, Hel Hoyo, Mr Bobby (ah que c'était bon !!) , on a l'impression que les titres s'enchaînent et ne font qu'un, c'est une gigantesque teuf à laquelle on assiste. Mon grand choc à moi, ce sera l'enchainement terriblement jouissif et jubilatoire avec Me Gustas Tu (pour moi le sommet du concert), Que Paso et Radio Bemba, je suis à genoux. Manu is back et quoique certains disent, Manu Chao est grand ! Et surtout je crois en ce mec, je l'admire pour avoir ce mode de vie, pour n'avoir jamais cédé aux sirènes du star system et du fric, pour avoir un certain idéal de la vie, pour tout cela Manu est unique.

Mais la fête n'est pas finie, je regarde mon ami Vincent, il est transfiguré dans les gradins, il a vingt ans ce soir ! Et ce ne sont pas les relents d'une certaine plante opiacée qui lui donnent cette fougue, non, il est heureux tout simplement et tout naturellement. Et c'est vrai que plus le concert avance, plus les musiciens semblent libérés, encore plus à l'aise qu'au début. Il faut dire qu'avec 17.000 personnes en délire, cela aide beaucoup... Le concert continue à cent à l'heure, Merry Blues, Proxima Station Esperanza, autre moment grandiose du concert, je ne peux pas m'empêcher de chanter, ou plutôt de hurler : "ESPERANZA" !! Le bonhomme sur la scène n'a pas envie de partir, nous non plus, il n'arrive pas à quitter la scène, jetant un oeil sur le public puis reprenant sa guitare cela repart de plus belle. Le temps, ce soir, n'est plus qu'une abstraction. Peu importe de repartir à pied, on s'en fout. Les rappels s'enchainent, évidemment le clin d'oeil à la Mano n'est pas oublié, Mala Vida sera là pour nous la rappeler.

Il est maintenant minuit,on ne sait plus trop où on en est, Manu et sa bande jouent depuis 2h30 environ, quand ils quittent la scène en nous proposant un "entracte" de 5 minutes (qui en fait en dureront 3), et en nous invitant à un nouveau concert, nouveau car c'est la première fois que Manu va interpréter sur scène "Sibérie m'était contée". Une petite partie du public s'en va, mais il reste bien 12.000 à 15.000 personnes pour une partie plus intimiste : une autre facette de Manu Chao, purement chanson française, avec beaucoup d'émotions quand il interprète Helno est mort. 0H40, le concert s'achève, définitivement cette fois, nous sommes légèrement groggy, il nous faut reprendre nos esprits. Bien sûr, l'aspect politique n'a pas été oublié, Bush, Sarko, le monde où l'on vit tout simplement, mais, plutôt que de le rabâcher entre chaque chanson, Manu l'exprime par sa musique et par sa manière de vivre.

Vincent surgit, le visage épanoui de celui qui vient de voir le messie, on discute, même pas pressés de partir, il faut digérer tout cela maintenant. Un dernier métro que l'on attrape et c'est le retour en banlieue, tranquillement et sûrement, la tête pleines d'images de fête. Comparer ce concert à celui de 2001 ? Difficile, bien sûr il n'y a plus l'effet de surprise, bien sûr le son n’était vraiment pas bon ce soir, mais on oublie tout au bout de quelques chansons, emportés par ce tourbillon qui nous fait perdre la tête. »







Manu Chao (né Jose-Manuel Thomas Arthur Chao ) est un chanteur et musicien français, passioné de la musique latine, globe-trotteur infatigable, figure altermondialiste qui est devenu une figure majeure du rock français, en tant que leader de la Mano Negra, un des groupes les plus énergiques de la scène alternative française des années 80-90, dont il se sépare en 1994. Après un succès incommensurable avec la Mano, Manu Chao décide en 98 de se consacrer à sa carrière solo accompagné du groupe Radio Bemba en sortant Clandestino, un album haut en couleurs.

Après d'innombrables annonces tout au long de l'année 2000, sort le 5 juin 2001 le second album de Manu Chao, "Esperanza : proxima estacion", même ton, même sonorités, même voyage polyglotte dans un univers à dominante hispanophone. Et contrairement à la première fois, le chanteur vient en Europe faire sa promo et surtout donner une série de concerts tant attendus, suivi d'un album live Radio Bemba Sound System.
En septembre 2004, sort un album accompagné d'un livre intitulé "Sibérie m'était contéee". Libre de tout contrat avec une maison de disques, c'est à Corida, son agent et tourneur que l'artiste confie la sortie de cet opus.

Radio Bemba Sound System est aussi le nom de Manu Chao part du groupe. Le nom Radio Bemba se réfère au mot-de-bouche système utilisé par cubain dirigé par les rebelles en vertu de Fidel Castro et Che Guevara à communiquer les uns avec les autres dans la forêt de la Sierra Maestra dans les premiers jours de la Révolution cubaine.


En 2007, Manu Chao repart sur les routes américaines. Avant l'été, le simple "Rainin in Paradize" est en écoute sur le net. Un album intitulé "La Radiolina" ("la petite radio" en italien) sort en septembre, un disque en plusieurs langues (anglais, espagnol, italien et français), plus électrique que les précédents, retrouvant ainsi l'énergie de la scène. Le son rappelle celui de la Mano Negra, comme un retour au source.


"Un concert doit rester populaire", déclarait-il en mars dernier au Parisien, assurant qu' "économiquement, c'est très viable". Ce qui donne à réfléchir face à la flambée des prix des concerts depuis quelques années...

(Source RFI & RadioChango)























































Manu Chao (chant, guitare)
Madjid Fahem (guitare)
Julio Lobos (clavier, chant)
Philippe Teboul alias Garbancito (percussions)(Ex Mano Negra)
David Bourguignon (batterie)
Gambeat alias Jean-Michel Dercourt (basse)
Julio Garcia Lobos (claviers)
Angelo Mancini (trompette)











photo de antoine legond


Set 1

INTRO
Panik
El Hoyo
Peligro
Casa Babylon
Mama Perfecta
Tadibobeira
Mr Bobby
La Primavera
Me Gustas Tu
Que Paso
Radio Bemba
Bienvenida a Tijuana
El Viento
The Monkey

Set 2

Clandestino
Desaparecido (solo Madjid)
Me Lllaman Cale
El Peor De La Rumba
Rumba De Barcelona
Inenida
Mentira
Rainin In Paradize
A Cosa
La Vacaloca
Hamburger Fields
Merry blues
Infinita Tristeza
Dia Luna… Dia Pena
Proxima Station Esperanza
Volver…Volver
Que Paso
Radio Bemba

ENCORE 1

Mala Vida
Sidi'h'bibi (Vocal Philippe Teboul alias Garbancito)
Que Paso
Fuerza la maquina
Présentation Musicien
Bongo Bong

ENCORE 2

Si Me Das A Elegir

ENCORE 3

Mi Vida
La vida tombola

ENCORE 4
(Sibérie M'était Contée)

Te souviens-tu
Helno est mort (Hommage à Noël Rota, alias Helno, chanteur des Négresses Vertes)
Les rues de l'hiver
La Valse à Sale Temps (Hommage à Sarko et Carla)
Le Bruit Du Frigo (King Of Bongo – 1991)

Te tromper
100 000 remords
Créve la vie (la femme que j'aime) (Nouvelle Chanson)



La durée du concert : 3h10

AFFICHE / PROMO / FLYER






















Manu Chao - Mano Negra -"Mala Vida"



Manu Chao - Clandestino



Manu Chao - Me gustas tu



Manu Chao - Rainin' in Paradize

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