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mercredi 28 mai 2008

MGMT - Le Bataclan. Paris.












Première Partie : Florence & The Machine




Ce qu’en a pensé Gilles :

« Lorsque l'on écoute « Oracular Spectacular », on a du mal à imaginer ce que cela peut donner en live : trop électronique, trop "studio", c’est un disque presque parfait, trop cybernétique. Rien qu'en regardant la pochette de l'album, on imagine plutôt une boîte de nuit à Ibiza qu'un concert au Bataclan ! Et pourtant c'est bien de concert qu'il s'agit ce soir, un concert sold out bien sûr, avec une forte présence féminine évidemment (c'est maintenant une constante des concerts rock). Entré le premier dans la salle, je squatte le premier rang en n'omettant pas de garder un peu de places pour Cécile et Alice (un peu plus loin dans la queue), ainsi que pour Eric. Alleluia ! On se retrouve tous les quatre devant, on discute pour passer le temps. La queue dehors paraissait énorme, mais une fois les gens dans la salle, on se rend vite compte que la majorité du public n'est pas encore arrivée.

Nouvelle énigme, qui se cache sous le patronyme de Florence & The Machine ? Une jeune femme complètement allumée avouant son addiction à la bière (… et pas qu'à la bière à mon avis...). Musicalement ? Je ne saurais même pas expliquer, cela part dans tous les sens, elle saute partout, elle délire toute seule, elle est accompagnée par deux musiciens. Franchement pas vraiment intéressant. Set quand même assez longuet, heureusement que l'on rigole de ses délires.

Il fait chaud maintenant, très chaud, c'est le problème du Bataclan, pas d'aération, une chaleur lourde alors que le concert n'est pas encore commencé. MGMT sur scène, c'est avant tout Andrew Vanwyngarden, sorte d'ange aux cheveux mi-longs et bouclés, on le dirait tout droit sorti de "Hair" : il a un charisme évident, un charme ambigu avec cette sorte de longue robe dont il est vêtu. On se dit que, oui, on va vivre un grand moment… et puis c'est la mauvaise surprise. Où est la poésie qui émane de l'album ? Impossibilité de retranscrire sur scène la poésie surannée et irréelle d'un morceau comme Weekend Wars, méconnaissable d'ailleurs, avec la voix inexistante, et la légèreté de la musique qui a fait place à du gros rock : les deux musiciens en face de nous sont là pour le prouver, c’est plus proche du heavy metal que d'un romantisme psychédélique. Quand à Goldwasser, l'autre membre du binôme MGMT, il est peu expressif derrières ses claviers, que l'on n’entend malheureusement pas trop. Une fois de plus, là où le bât blesse, c'est que sans la couche de synthé, la musique si ludique de MGMT n'est plus qu'une sorte de coquille vidée de toute substance.

La chaleur, combinée au spectacle peu enthousiasmant de ce démarrage, me fait craindre une fin de concert longue et pénible. Même le public ne semble pas adhérer, ou plutôt ne semble pas délirer comme il le devrait, certainement aussi surpris que moi. Autre chose gênante, quand Andrew ne chante pas, il tourne carrément le dos au public, par timidité ou par désintérêt ? Je pencherais plutôt pour la première explication, mais de fait, c'est assez gênant. Les morceaux s'enchaînent, sans grande passion, on ne reconnaît décidemment toujours pas ce qui fait le charme de MGMT.

Et puis arrive Time To Pretend. Le public soudain s'excite, Andrew esquisse un sourire, un spectateur entièrement déguisé en super héros monte soudainement sur la scène, les musiciens sont surpris mais manifestement le fait que le public réagisse cette fois avec beaucoup d'entrain semble remettre le groupe sur les rails, et à partir de cet instant, c'est à un autre concert que nous allons assister. Tout d'abord avec le premier morceau du rappel, longue fresque psyché du nom de Metanoia, on retrouve maintenant MGMT. Ce qui est surprenant, c'est que pour un groupe si récent dans le circuit, et qui obtient un succès si conséquent, on ne voie pas plus d'émotions transparaître de la part des deux jeunes gens… j'aurais aimé une plus grande participation de leur part, les 1300 personnes présentes ce soir étant elles prêtent à mettre le feu dans la salle ! Et le feu, il a bien eu lieu… finalement et heureusement ! Pour un final court mais somptueux, une version de Kids sans musiciens, seulement des bandes et eux, sans artifices cette fois, sans ce gros son rock qui détruisait tout… et d'un coup, la salle est partie en vrille, slams à gogo, personnes qui cherchent à monter sur scène et enfin, ce que l'on n'imaginait pas, un stage diving des 2 MGMT, torses nus, faisant fantasmer les jeunes filles. La folie s'empare de la fosse, était-ce un coup de pub juste pour les caméras présentes ce soir ? On ne le saura jamais… mais, dieu que ce final a été réjouissant, sauvant le concert.

Encore légèrement hébété, on essaie de se remettre pendant que des spectateurs plutôt excités essaient de faire monter Eric sur scène... Set list en poche (merci Kata), on prend notre temps pour évacuer cette chaudière qu'est devenue le Bataclan, on quitte Eric, je reste avec les filles pour discuter et reprendre mes esprits, puis c'est le retour en banlieue nord. Que penser de cette soirée ? Je m'interroge encore, pas un grand concert, loin de là, un beau final heureusement. Je retournerais voir MGMT au moins une fois, en espérant les voir évoluer scéniquement, car sinon, ce sera fini pour moi. »



photos de gilles


MGMT ( pour MANEGEMENT) sont un groupe de musique américain basé à Brooklyn, New York, et si plusieurs médias en font une piste à suivre en 2008, c'est certainement par leur originalité (voir vidéo interactive) et par ce petit côté space-rock pas déplaisant. Alors voilà, on échappera difficilement à MGMT dans les mois à venir. Ils bénéficient de la puissance d’une major et écrivent des textes décalés Cet album distille l’essence du passé, les promesses du futur et une authentique transition dans la 4ème dimension. MGMT nous invite à découvrir les vibrations multi dimensionnelles de « Oracular Spectacular ».


Andrew Vanwyngarden : Guitars & Vocals
Ben Goldwasser : Keyboards
+
Bass
Guitar
Drums





Weekend Wars (Oracular Spectacular - 2007)
Future Reflections (Oracular Spectacular - 2007)
The Youth (Oracular Spectacular - 2007)
Of Moons, Birds & Monsters (Oracular Spectacular - 2007)
Pieces Of What (Oracular Spectacular - 2007)
4th Dimensional Transition (Oracular Spectacular - 2007)
Electric Feel (Oracular Spectacular - 2007)
Time To Pretend (Oracular Spectacular - 2007)
The Handshake (Oracular Spectacular - 2007)

ENCORE

Metanoia (New Song)
Kids (Oracular Spectacular - 2007)






La durée du concert : 0h00

AFFICHE / PROMO / FLYER






MGMT - "Destrokk"



MGMT -"Kids"



MGMT - Time to Pretend





3 commentaires:

Anonyme a dit…

Vos deux reviews me perturbent un peu. A vrai dire, je vais les voir en première partie des Kings Of Leon, j'en rêvais déjà (j'adore leur album!)..mais là..
Mais était-ce vraiment un manque de compétence au début et un rattrapage du public (Time to pretend, le single que tout le monde connais)vers la fin? Ou était-ce juste un démarrage un peu lent pour une fin en apothéose?
Je ne veut pas faire ma mauvaise langue (MGMT est un groupe que j'estime beaucoup)mais des personnes étant à ce concert ont dis qu'ils avaient des traces de piqures sur les bras...serait-ce une cause? Je ne veux surtout pas polémiquer...juste être certaine... (les rumeurs sont surement fausses..)
En tout cas, merci beaucoup pour ces reviews (et toute les autres d'ailleurs!)
Bonne continuation=D

Anonyme a dit…

Axeley, je ne suis pas sûr de comprendre comment on peut apercevoir des "traces de piqures" sur les bras d'un musicien sur scène, avec les lumières, les mouvements, etc. Gilles B et moi étions au premier rang et n'avons rien vu. D'ailleurs les mecs de MGMT ne nous ont pas paru défoncés, ni rien de tout cela (un peu de timidité de la part d'Andrew peut-être ?). Le problème a plus été une question de choix musical, c'était un peu surprenant de transformer les chansons assez modernes et légères du merveilleux albums en gros rock à guitares ! Et puis, c'est sûr que, d'où nous étions placés, le son n'était pas idéal... On attend avec impatience ton avis après le concert du Zénith...

Eric

Anonyme a dit…

Ouf...Tout va bien. C'était juste des rumeurs, je voulais juste être sur.^^
Merci, et à bientôt. Je ne manquerais pas d'écrire une review pour le Zénith, mais c'est vrai qu'avec les Kings Of Leon le coté "rock à guitares" passera peut-être mieux...enfin je n'en sais rien...je verrais bien..
Personne n'a prévu d'y aller parmi vous?