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lundi 9 juin 2008

Nick Cave & The Bad Seeds ~ L'Olympia. Paris.









Première Partie : ED KUEPPER & JEFFERY WEGENER




Ce qu’en a pensé Gilles :

« Nick Cave et moi, c'est 20 vingt ans d'un parcours parallèle, sans jamais véritablement se rencontrer, juste des écoutes chez Eric, fan de toujours, qui m'ont permis de connaître assez bien l'ensemble de sa carrière. Mais jamais je n'avais été voir - ou surtout voulu aller voir - Nick en concert. Je me faisais une opinion (non fondée) d'un artiste élitiste, austère, pas très rock'n'roll sur scène, en gros j'avais beaucoup d'a priori contre lui. Et puis, suite à l'écoute - une nouvelle fois chez Eric - de son dernier album, et au visionnage d'un DVD, j'ai fini par prendre ma place pour ce concert de l'Olympia, sold out bien évidemment. Et ce soir je suis malheureusement seul, Eric ayant dû renoncer à la dernière minute. Dans mon esprit, c'est clair ce sera le premier rang, je me suis imprégné de « Dig Lazarus Dig » pendant une semaine, je l’apprécie de plus en plus. Pari gagné, pas trop de monde lorsque j'arrive aux abords de l'Olympia, ouverture des portes de bonne heure, je me place légèrement sur la droite comme me l'a indiqué Eric. Je fais connaissance de Marie-Claire, on discute musique, elle est fan de Cave bien sur mais aussi de Deus, intéressant... Public cool ce soir, les premiers rangs sont évidemment occupés par les fans.

20 heures, la première partie arrive sur scène, c'est une vieille connaissance, Ed Kueppers l'ancien guitariste des Saints, évidemment cela fait un choc quand on le voit au premier abord, eh oui : plus de trente ans se sont écoulés depuis « I'm Stranded »... Il est juste accompagné de Jeffrey Wegener à la batterie. Malgré un son parfois limite, par manque d'amplification, l'Australien va produire un set chaleureux, avec un répertoire assez bluesy, parfois, même si j'ai cru reconnaître en avant-dernier un morceau des Saints. Il sera rejoint pour le final par Warren Ellis et Martin Casey. Joli succès auprès du public.

Je regarde la scène de l'Olympia, elle est en configuration large, c'est à dire qu'elle couvre véritablement toute la largeur de la salle… et il en faut de la place pour loger les deux batteries et divers claviers et autres amplis. 3 gros blocs placés à gauche, au centre et à droite font guise d'avancées scénique. Pour être honnête, je ne sais pas à quoi m'attendre ce soir, est-ce que cela va me plaire ? La réponse est donnée dès le premier morceau, Night Of The Lotus Eaters et surtout l'excellent Dig Lazarus Dig qui suit : c'est pour moi une bonne claque. Je ne m'imaginais pas du tout Nick Cave ainsi… Putain de rock'n'roll !!! C'est puissant (le son est pratiquement parfait, comme toujours à l'Olympia), communicatif. C'est un véritable showman qui est sur scène, il y a un gros contact avec le public, il semble prendre du plaisir, cela se voit et cela fait du bien. Que dire de Warren Ellis ? C'est tout simplement un allumé de première. Eric dans son compte rendu du Nouveau Casino l'avait comparé à Raspoutine, on ne peut faire meilleure description effectivement, et il possède véritablement un son très particulier quand il joue de son violon ou surtout de ses mini guitares si bizarres avec un son tellement acéré.

Une grosse partie du show est consacrée au petit dernier, « Dig Lazarus Dig », et pour ma part, cela m'arrange car c'est le seul album que je possède et surtout, je trouve les compos admirables. Les versions live sont superbes, que ce soit de Dig… (déjà cité), ou de We Call Upon The Author, magnifique ! Et que dire de Lie Down Here (And be my girl), d'ailleurs pas noté sur la set list, ou de Hold On To Yourself ? Magnifique ! Mais le point d'orgue sera atteint avec Midnight Man, l'émotion est là, pour moi un grand morceau tout simplement, avec l'orgue qui apporte cette touche nostalgique. Et ce qui est curieux pendant ce concert, c'est que je m'aperçois que je connais presque tous les morceaux que Nick Cave joue, les écoutes chez Eric ont porté leur fruits. Sur scène, le spectacle est total, Nick et Warren font le show, lui sans arrêt en mouvement posant devant nous, nous transperçant de son regard noir et intense, on croirait véritablement qu'il s'adresse à chacun d'entre nous. On rigolera bien lorsque un fan qui a plusieurs reprises interpelle Nick Cave pour qu'il joue un morceau (ne me demandez pas lequel !!) sera à son tour pris à parti par le chanteur, qui, en le désignant du doigt lui dira : « On ne vient pas à un concert de Nick Cave avec un Tee Shirt "Puma" » ! Rires du public, gêne du spectateur, sûrement… mais Cave est un grand seigneur, il enchaîne en le désignant du doigt : « This song is for you ». Classe, le gars !

Et ce soir, contrairement au concert du Casino De Paris, nous avons eu droit à The Mercy Seat : beau, tout simplement, on ne peut pas ajouter grand chose, juste écouter religieusement et s'imprégner de cette magnifique chanson. C'est un petit miracle qui s'accomplit ce soir, je connais très peu l'artiste, c'est mon premier live de Nick Cave et je dois admettre que pas un seul moment je ne me suis ennuyé, même quand Cave interprète son répertoire plus grave et moins rock (superbe The Weeping Song), l'émotion est là, le personnage est fascinant. Moment grandiose pendant We Call Upon The Author : Warren Ellis jouera allongé derrière son retour, en plein délire cosmique, grand grand tout simplement. Au bout des 2 heures et quelques minutes qu'a duré le concert, je suis tout simplement presque bouleversé par ce set sans aucune fausse note, je ressasse dans ma tête les raisons pour lesquelles je n'ai jamais voulu voir Nick Cave en concert, je n'ai pas véritablement de réponse.

Mais ce qui est sûr, c'est que, ce soir, j'ai l'impression que ce concert m'appartient, il est à moi seul, de façon très égoïste et très jouissive aussi… Et même si je n'ai pas rattrapé le temps perdu, j'aurai au moins la chance d'assister à ce superbe concert. La set list dans les mains, je quitte tout doucement l'Olympia, pas vraiment pressé, des images plein la tête, un tour au merchandising pour acheter l'album d'Ed Kuepper, puis une photo de la façade pour dire une dernière fois adieu à Nick Cave et ses Bads Seeds. Je rajouterai juste un petit mot avant de vous laisser, juste pour remercier Eric, qui, depuis 20 ans, m'a fait partager sa passion pour l'homme en noir, ses efforts n'ont finalement pas été vains, j'ai enfin succombé...»




photos de gilles


Nicholas Edward Cave, connu sous le nom de Nick Cave, né à Warracknabeal (Australie), est un artiste pluridisciplinaire australien : ayant acquis sa notoriété en tant que chanteur, auteur et compositeur du groupe Nick Cave and the Bad Seeds. Nick Cave and The Bad Seeds a été fondé en 1984 par deux ex-membres du groupe australien The Birthday Party que sont Nick Cave et Mick Harvey. Formation à géométrie variable, Nick Cave and the bad seeds a sorti son premier album en 1984, intitulé "From Her To Eternity". Le groupe permet a Nick Cave d'explorer toutes ses obsessions: l'Amerique et ses racines musicales, la violence, l'amour, la mort.

La musique est un melange de blues, rock, punk et gospel, le tout dans des ambiances survoltees, la noirceur et la tristesse. . Il réside actuellement au Royaume-Uni. Nick Cave s'entoure de mauvaises graines qui partagent sa quête de l'éveil spirituel. Personnage atypique et charismatique, Nick Cave s'est imposé comme un des tout grands de la scène rock internationale. Son style, caractérisé par la noirceur et la poésie des textes, la richesse des personnages inventés, les touches de dérision et cette voix de crooner dépressif, reste tout bonnement inimitable. Dig, Lazarus, Dig! est le titre du quatorzième album (2008)...d'une puissance de feu phénoménale et hérissé de guitares teigneuses.









Nick Cave – Voice / guitar / Keyboards
Mick Harvey – Guitar / Keyboards / Backing vocals
Thomas Wydler – Drums / Percussions
Martyn P. Casey - Bass
Conway Savage - Keyboards
Warren Ellis – Violin / Guitar
Jim Sclavunos – Drums / Percussions







Night of the lotus eaters (Dig, Lazarus, Dig!!! - 2008)
Dig, Lazarus, dig!!! (Dig, Lazarus, Dig!!! - 2008)
Tupelo (The First Born is Dead - 1985)
Today's lesson (Dig, Lazarus, Dig!!! - 2008)
Red right hand (Let Love In - 1994)
I let love in (Let Love In - 1994)
Midnight Man (Dig, Lazarus, Dig!!! - 2008)
The Mercy Seat (Tender Prey - 1988)
Deanna (Tender Prey - 1988)
Get ready for love (Abattoir Blues/The Lyre of Orpheus - 2004)
Moonland (Dig, Lazarus, Dig!!! - 2008)
The ship song (The Good Son - 1990)
We call upon the author (Dig, Lazarus, Dig!!! - 2008)
Weeping song (The Good Son - 1990)
Papa won’t leave you, Henry (Henry's Dream - 1992)
More news from nowhere (Dig, Lazarus, Dig!!! - 2008)

ENCORE 1

Into my arms (The Boatman's Call - 2001)
Hold on to yourself (Dig, Lazarus, Dig!!! - 2008)
Hard on for love (Your Funeral... My Trial - 1986)
Lovely Creature (Murder Ballads - 1996)

ENCORE 2

Stagger Lee (Murder Ballads - 1996)




La durée du concert : 2h07

AFFICHE / PROMO / FLYER







































Nick Cave and The Bad Seeds and Kylie Minogue - Where The Wild Roses Grow




Nick Cave & The Bad Seeds - "Do you love me?"



Nick Cave and The Bad Seeds - Jack The Ripper



Nick Cave & The Bad Seeds - Dig, Lazarus, Dig!!!




Nick Cave & The Bad Seeds - Lie Down Here & Be My Girl (Pro)
(Live @ Plug Awards 7 - 06 March 2008, New York City)





2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ayant eu la chance d'assister à ce concert lundi, j'en attends le compte-rendu avec une grande impatience... je suis également à la recherche de photos ou de vidéos mais il semble que personne n'en ait mis en ligne pour l'instant...
En tout cas, bravo pour la qualité, la diversité et la sincérité des avis que vous partagez ici.

Anonyme a dit…

Merci pour ce compte-rendu ! Moi aussi, j'ai eu l'impression que ce concert n'était que pour moi ;o) J'avais la joie de revoir le grand Nick 11 ans après mon premier concert et j'ai été très impressionné par sa rage intacte.
Par contre, je suis certain que "Lie down here (and be my girl)" n'a pas été joué.