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jeudi 22 mai 2008

Pigalle ~ Le Bataclan. Paris.













Première Partie: BENSE






Ce qu’en a pensé Philippe M. :

« Depuis qu'au milieu des années 80 je suis tombé dans la potion musicale du père François, entre l'achat de ses disques et ses concerts, je n'ai cessé de le suivre avec ses différentes formations : de Los Carayos en passant par les Garçons Bouchers, de Pigalle à François Hadji-Lazaro en solo, c'est une quinzaine de concert auxquels j'ai assisté, le plus mémorable pour moi restant celui des Garçons en 1994 à La Rochelle, où à la fin, les gens présents à La Coursive furent conviés à un méchoui géant (bœuf à la broche, vin de Cheverny Rouge Clos Des Garçons Bouchers à volonté !) dans le square du Gabut, proche du port par une belle nuit d'été ! Quel programme ! Je me suis régalé, la viande était délicieuse et le vin divin. Récemment est sorti « neuf & occasion », « recueil de nouveaux bébés d'aujourd'hui et de trésors engloutis d'antan », comme indiqué sur la pochette et assorti d'un DVD. Ce nouveau Pigalle donne lieu à une tournée française, et bien sûr à une date à Paris, en attendant d'autres en Janvier 2009.

Il est aux alentours de 17h30 quand j'arrive devant le Bataclan, les portes sont ouvertes, je croise des têtes connues : il s'agit des musiciens du groupe, mais François n'est pas avec eux. Le son de la balance parvient à l'extérieur pendant un bon ¼ d'heure, le service d'ordre est arrivé et installe un chemin de barrières. Je suis seul et j’attends en lisant un roman policier, Robert G. vient me saluer. A l'ouverture des portes, il y a environ deux cents personnes, un public de tous les âges, sage et discipliné, qui occupe le trottoir sur plusieurs mètres. Une fois à l'intérieur, je me dirige vers le bord de scène, légèrement sur la gauche, pour me retrouver entre François C et François HL. De nombreux habitués du groupe sont là, parlent de la reformation, on retrouve d'anciens t-shirt des tournées passées, des keupons toujours présents dans ces occasions. Deux couples sont venus avec leurs filles ados, pour leur faire découvrir le groupe en live. Le marchandising fait le plein d'acheteurs et le bar aussi, on consomme sans compter.

Après une bonne heure d'attente, les lumières s'éteignent et Bensé fait son entrée, c'est un chanteur de Folk Rock qui s'accompagne d'une guitare acoustique. Premier morceau pas inintéressant, mais ce n'est pas du goût du public qui commence à le siffler, il s'accroche et continue, toujours les sifflets mais il a un secret, nous offre Tostaky de Noir Désir et là, la réaction ne se fait pas attendre, toute la salle reprend le refrain, et pour lui, maintenant, c'est gagné, applaudissements fournis, ce qui lui permet de faire un dernier titre qui sera bien reçu ! Petit set de 25mn. J'ai trouvé le personnage attachant et sa prestation ne m'a pas déplu, son album doit sortir prochainement, à suivre.

Beaucoup de monde est arrivé, le concert doit être complet, il y a des vagues par instant, il est difficile de regagner sa place avec sa boisson. Sur ma droite, j'aperçois le photographe Pierre Terrasson qui est une vieille connaissance, petit salut amical de la main. Dans le fond, une grande fresque représente le décor peint de la pochette du cd « un recueil frais et disco » de FHL. Les lumières s'éteignent, nos amis s'installent, sur ma gauche, François Combarieu : guitares, au fond J.P. Motte : batterie, à ses côtés Boubouche : basse, au centre FHL : l'homme orchestre, voix vielle à roue, guitare, violon, mandoline, oud, cornemuse…pour terminer à droite François Benichou : claviers et accordéon. Les trois François composent le groupe de scène quand FHL tourne en solo. C'est parti avec La Goutte D'Or, premier titre d'une longue liste qui va reprendre à la façon d'un best of la carrière de Pigalle… C'est un subtil dosage de Punk Rock et de Folk Song français, une exception culturelle indéfinissable qui dégage beaucoup d'émotion. C'est au tour de Mme Louise, Elle Est Exquise, nouveau titre (en duo avec Emily Loizeau sur le CD), Marie La Rouquine, Dors, Petit Bled. Le son est parfait, les éclairages bien équilibrés, l'ambiance est explosive, on retrouve la spontanéité des groupes alternatifs français, pogo en veux-tu, pogo en voilà ! L'accueil est chaleureux dans tous les sens du terme, le Bataclan est un véritable four, il fait une chaleur étouffante, on se croirait dans un sauna. J'adore cette ambiance.

Quelques petits mots pour annoncer le titre suivant, comme sait le faire François, un peu bourru mais avec humour, il change aussi d'instrument, derrière lui se trouve un « porte-instruments » tournant qui ressemble à un grand porte-manteaux, il remet en place et prélève celui dont il a besoin. En passant par Betty, puis L'Eboueur (le titre avec lequel je l'ai découvert, j'ai toujours le 45t), nous arrivons déjà à la moitié du concert. Je m'éclate, c'est le principal, le public aussi et n'est pas fatigué, à part peut être un type bien sympa mais très imbibé, qui essaiera tant bien que mal de monter sur scène plusieurs fois. François gentiment le repoussera, il finira par se faire sortir après maintes tentatives. Tous les cinq prennent du plaisir à jouer, ils sont heureux, les morceaux se suivent : Les Amants Du Vieux Pont, Vendredi 13, N'oublie Pas, du nouvel album. Sur la fin, d'anciens partenaires feront leur apparition : Stefff Gotkovski au saxo, Xavier Mesa à la batterie (il joue maintenant dans Parabellum) et Robert Basarte à la guitare. Puis, c'est La Patate, l’un de mes morceaux préférés, repris en chœur par l'ensemble des fans, moi inclus : quel délire ! Puis, pour terminer, Le Bar Tabac en apothéose.

Applaudissements soutenus, ils reviennent pour un rappel, où l'on retrouve nos cinq comparses chacun au ukulélé pour reprendre No Milk Today, qui devient Du Beaujolais Du Bon Et Du Bien Frais, dans une version d'anthologie… soit 1h35mn de concert au total.

Bravo, messieurs, pour cette superbe soirée ! Je n'ai rien à dire de plus, pour moi François Hadji-Lazaro fait partie du top 30 des formations qui me sont les plus chères, que j'écoute régulièrement, qui représentent mon univers musical dans sa diversité. Pour ceux qui ne connaissent pas encore, il faut absolument écouter Pigalle. C'est toute une poésie qui se dégage de l'ensemble, François dans son univers de sincérité et de cohérence trouve les mots justes, les paroles reflètent la réalité. Associé à une musique tellement riche en sonorités que c'est forcément un plaisir à entendre. La salle se vide, les gens sont heureux de leur soirée, il fait soif, je vais rapidement me désaltérer, trois ou quatre personnes m’ont l'air bien fatiguées ! Encore une fois, le reproche que je peux faire à ce lieu, c'est son manque de ventilation, c'est une horreur ! Je retrouve la fraîcheur de la rue, les gens flânent, il fait doux, et je vais marcher un peu avec de prendre le métro. Je revoie les images fortes de cette soirée, j'ai été transporté ailleurs, dans un autre monde… quel plaisir ! »




photos de philippe m


Pigalle est un groupe de rock français formé en 1982 par François Hadji-Lazaro (des Garçons Bouchers). Le groupe déteste les classifications. Rock, punk, folk, java ou tango, leur musique a comme une couleur Meltingpote... Evoluant en parallèle des Garçons Bouchers (avec qui Pigalle sera confondu parfois en raison de leur style relativement proche), Pigalle propose un style oscillant entre rock et chanson réaliste. Bien qu'il possède une veine relativement punk (à l'écoute de titres comme Franc Tireur), Pigalle est beaucoup plus axée sur la chanson populaire que les Garçons Bouchers par exemple, n'hésitant pas à reprendre des titres de Fréhel. Une des chansons les plus connues est : Dans la salle du bar tabac de la rue des martyrs sur laquelle on peut entendre un orgue de barbarie. Novembre 2007, François Hadji-Lazaro annonce la reformation du groupe et prévoit son retour en fanfare au printemps 2008, près de dix ans après sa dernière apparition en public et dix ans après son dernier album "Alors".



François Hadji-Lazaro : Voix, vielle à roue, guitare, violon, mando, oud, cornemuse, clarinette, banjo, accordéon etc, François Hadji-Lazaro : Voix, vielle à roue, guitare, violon, mando, oud, cornemuse, clarinette, banjo, accordéon etc...
(environ 20 instruments)
Robert Basarte : guitares
François Benichou : Claviers, Accordéon
Jean-Charles Boucher dit Boubouche : Basse
Jen-Pierre Motte : batterie, percussions.








La durée du concert : 0h00

AFFICHE / PROMO / FLYER



Pigalle - Dans la salle du bar tabac de la rue des Martyrs



Pigalle - Pigalle



Pigalle - Ne Reviens

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