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mardi 10 juin 2008

Alain Bahung ~ L'Olympia. Paris.














Première Partie: CHLOE MONS





Ce qu’en a pensé Pilippe M. :

« Il est 18h, j'arrive devant l'Olympia, les barrières de sécurité sont en place, une vingtaine de personnes sont déjà là, et je m'installe dans la file d'attente. Mon neveu arrive à son tour, il va découvrir Bashung sur scène qu'il n'a jamais vu, et en même temps le lieu qu'il ne connaît pas. Les gens arriveront par grappes, une longue file s'étire sur le boulevard des Capucines. 18h45: les portes s'ouvrent, je me faufile à la manière d'un Vincent C. et me retrouve quelques instants après seul dans la salle ne sachant pas encore comment je suis arrivé si vite sur place (où sont passés les autres ?). Je suis légèrement sur la gauche contre la barrière, les sièges de l'orchestre ayant été retirés, Olivier me rejoint après avoir déposé son casque et son blouson de moto à la consigne. Nous voilà dans ce temple au passé prestigieux, que des travaux ont permis de moderniser il y a quelques années (le plateau technique en particulier a été refait). L'ambiance est calme, les spectateurs se déplacent gentiment au milieu de ceux qui se sont assis par terre en attendant le début du spectacle, avec parfois une boisson en équilibre instable. Le décor en fond de scène est fait de rampes d'éclairages verticales disposées ça et là, sur le côté gauche une structure métallique par laquelle passe des lumières au travers de grilles qui les tamisent.


La musique d'ambiance s'est tûe, et Chloé Mons fait son apparition, elle va chanter seule, accompagnée simplement d'un ukulélé électrique - dont j'ai trouvé la sonorité très métallique -, allant aussi bien des aigus aux graves les plus profonds. Un répertoire Blues rugueux, une voix émouvante, vertigineuse, qui occupe l'espace par sa présence, dans un mélange original de violence et de tendresse me faisant penser par moment à l’univers de PJ Harvey. Ce n'est pas du goût d'une partie du public qui va la siffler pendant une bonne partie de son set, elle s'accrochera tant bien que mal et finira par renoncer au bout de 15mn, dépitée, en quittant la scène énervée et en lançant : « Vous avez tous voté pour Sarkozy ! ». C'est dommage, je pense que tout artiste a le droit de s'exprimer, que l'on aime ou pas c'est autre chose, je trouve qu'il y a un manque de respect d'une partie du public! C'est mon avis, cela n'engage que moi, en tous cas j'ai aimé ce qu'elle a fait et regretté la façon dont ça c'est terminé.


Le matériel est prêt, quelques réglages de dernière minute, le concert pourrait commencer, mais il faudra attendre plus d'une demi heure pour entendre les premières notes de guitare. Le groupe composé de Yann Péchin : guitares – mandoline, Jean-François Assy : violoncelle, Simon Edwards : basse – contrebasse, Martyn Barker : batterie, fait son apparition et prends place. suivi de Mr Alain Bashung qui entre dans un tonnerre d'applaudissements, coiffé d'un chapeau, portant des lunettes noires. Il entame son répertoire plein d'ardeur, déterminé, accompagné de sa guitare acoustique qui ne le quittera pas pendant les premiers titres. Il débute avec Comme Un Légo, (le premier d'une série de sept titres extraits de « Bleu Pétrole », son excellent nouvel album qui, je trouve, est le plus réussi de ses dernières réalisations.) sur un texte de G. Manset, associé à la guitare qui commence en douceur pour progressivement monter en puissance, dans une longue version de plus de 10 mn. Suit Je T'ai Manqué, l’un des meilleurs titres pour moi (signé Gaëtan Roussel), puis Hier à Sousse (G. Roussel encore) avec son rythme de percussions très marqué, sa guitare aérienne. L'émotion est palpable chez Alain Bashung qui d'ordinaire est plus en retrait. Viennent ensuite pêle-mêle des titres plus anciens (La Nuit Je Mens, Ma petite Entreprise, Osez Joséphine dans une version électrisée) entre lesquels s'intercalent des nouveautés (Vénus, Je Tuerai La Pianiste) et un autre morceau phare du nouvel opus, Résidents de la République, et son refrain qui en dit beaucoup : « Un jour je t'aimerai moins – Jusqu'au jour où je ne t'aimerai plus – Un jour je sourirai moins – Jusqu'au jour où je ne sourirai plus », encore signé G. Roussel. Je trouve que les deux hommes ont vraiment réussi une parfaite symbiose, les textes de Gaëtan vont si bien à Bashung. Pour agrémenter l'ensemble, une reprise d'un incontournable de Ike & Tina Turner : River Deep, Mountain High. Il ne faut pas oublier les superbes éclairages à dominance de blanc, de bleu, de rouge, selon le moment et qui créent de somptueuses compositions lumineuses. Fantaisie Militaire termine cette première partie avant les rappels.


Le groupe revient et pour La Ballade De Calamity Jane : Chloé Mons chante en duo main, dans la main avec Alain, ensuite c'est au tour du très attendu Vertige de L'Amour, le plus ancien titre qu'il reprendra sur cette tournée. Pour terminer le deuxième rappel, une superbe reprise du tube des Moody Blues : Nights In White Satin, explosion de joie du public, l'ambiance a atteint des sommets nous sommes tous KO. Derniers remerciements très émouvants de Bashung, l'électron libre du Rock Français.


Il nous a fait découvrir ou redécouvrir ses trésors de sa voix douce, des textes pleins de tendresse, de mélancolie. On ne peut rester insensible à toute cette beauté, c'est magnifique. Il nous prend aux tripes, il dégage du rêve, de l'espoir, sans oublier sa touche d'humour. Encore une fois il m'a ébloui, mon neveu partage mes émotions et nous échangeons nos commentaires. Je n'en suis pas à mon premier concert d'Alain, et c'est toujours une surprise, un renouvellement, des interprétations qui ne laissent pas indifférent. Nous regagnons tranquillement la sortie et profitons de la douceur de la soirée, Olivier récupère sa moto, et moi je repars vers la maison, encore sous le charme de cette sublime prestation. »





photos de philippe m.

Alain Bashung, de son vrai nom Alain Baschung, est un auteur compositeur interprète et comédien français, né à Paris. Il est devenu une figure importante de la chanson et du rock français à partir du début des années 1980 et influença un grand nombre de chanteurs de la nouvelle scène française. Le 24 mars 2008, Bashung sort l'album Bleu pétrole, collaborant notamment avec Gaëtan Roussel de Louise Attaque, Arman Méliès et Gérard Manset, dont il reprend la chanson Il voyage en solitaire qui conclut l'album.

(http://www.myspace.com/alainbashung)







































Intro
Comme Un Lego (Bleu Pétrole - 2008)
Je T'Ai Manqué (Bleu Pétrole - 2008)
Hier A Sousse (Bleu Pétrole - 2008)
Volontaire (Play Blessures - 1982)
Samuel Hall (Fantasie Militaire - 1997)
Vénus (Bleu Pétrole - 2008)
L'irréel (L’Imprudence - 2002)
La Nuit Je (Mens (Fantasie Militaire - 1997)
Je Tuerai La Pianiste (Bleu Pétrole - 2008)
What's In A Bird (Figure Imposée - 1983)
Légère Eclaircie (Novice - 1999)
Ma Petite Entreprise (Chatterton - 1994)
A perte de vue (Chatterton - 1994)
Happe (Osez Joséphine - 1991)
J'Passe Pour Une Caravane (Chatterton - 1994)
Résidents De La République (Bleu Pétrole - 2008)
Osez Joséphine (Osez Joséphine - 1991)
River deep, mountain high (Ike & Tina Turner Cover)
Fantaisie militaire (Fantasie Militaire - 1997)

Encore 1

Madame Rêve (Osez Joséphine - 1991)
Sur Un Trapèze (Bleu Pétrole - 2008)
To Bill [Calamity Jane](feat. Chloé Mons)
Vertige de l'amour (Pizza - 1981)
Malaxe (Fantasie Militaire - 1997)

Encore 2:

Angora (Fantasie Militaire - 1997)
Nights in white satin (The Moody Blues Cover) (Osez Joséphine - 1991)

La durée du concert : 1h55

AFFICHE / PROMO / FLYER




Alain Bashung - Résidents de la République



Alain Bashung - Ma petite entreprise



Alain Bashung - Sommes nous



Alain Bashung - Résidents de la République - Live







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