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samedi 15 novembre 2008

Sigur Ros ~ Le Zénith. Paris.








Première Partie :






Ce qu’en a pensé Vik :

« Une journée sans soleil, un peu humide mais qui annonce le froid sur cette banquise où trône, sur l'iceberg, le cube gris du Zénith, qui accueille ce soir les Islandais de Sigur Ros. L'air, le temps est frisquet, mais cela vaut le déplacement pour se réchauffer avec ce mélange de post rock et de musique planante. Leur dernier album (leur cinquième album réussi), "Með suð í eyrum við spilum endalaust" (titre facile à retenir quand on parle couramment la langue et qui veut dire "Avec un bourdonnement dans nos oreilles, nous jouons inlassablement"), sorti le 23 Juin dernier, avec des sons plus pop, moins mélancoliques et plus accessibles, a augmenté encore leur notoriété : tous les concerts de leur nouvelle tournée sont sold-out. Malgré cette poussée en termes de popularité, depuis 2000, la magie de leur musique et leur crédibilité artistique est restée intacte. Tout cela ne peut laisser indiffèrent si on se souvient du 12 Juillet 2005, à l'Olympia, cadre magique où le public avait été littéralement transporté vers des paysages uniques, souvent solitaires, vers de grandes étendues enneigées, face à de puissantes chutes d'eau, entre mer et falaises, entre glaciers, geysers et éruptions volcaniques. Une atmosphère exceptionnelle de contes de fées, dans une explosion de sons puissants : ce soir-là, il n'y avait plus de glace. Neuvième concert à Paris, depuis ma découverte à La Cigale (11 novembre 2000) et ce soir, encore une nouvelle salle pour ces quatre lutins. La musique de Sigur Ros, pour être pleinement appréciée a besoin de concentration et de recueillement. Connaissant la salle du Zénith, c'est avec un soupçon d'inquiétude que je m'y rends, car j'aurais préféré la Cité de la Musique. Des fans fidèles (portant chapeau), des rockeurs, japonais, des fans de métal, des mélomanes, des intellectuels, des Islandais éclectiques, des nostalgiques des 70', des passionnés de musique moderne, tous se pressent aux grilles pour assister à cette représentation unique. Ouverture des portes à 18h30, je rentre et je me place au premier rang, sur la droite. Rencontre chaleureux avec un fan, sans chapeau de lutin, le photographe Oliver : on échange nos souvenir de concerts.

19h45 : la première partie de cette soirée, encore un groupe (un quatuor) islandais du nom de For A Minor Reflection (inconnu !), fait son apparition en silence sur cette grande scène. Dure tâche pour ces jeunes de passer avant les maîtres de cérémonie. Ils ne chantent pas, c'est de l'instrumental mais bien marqué post-rock. Deux guitares, une basse et une batterie, une musique accrocheuse, joyeuse, sans paroles, qui démarre en douceur, lentement, avec une basse sombre mais mélodique, pour arriver à une agréable explosion de guitares cinglantes, sous des rythmiques soutenues par une batterie percutante… le tout provoquant des applaudissements. C'est bien, c'est ma première réaction à vif. Une musique intéressante, dense et plutôt prenante, un vague souvenir de style de Mogwai, mais c'est différent. Je ne connais pas leur album, mais ma décision est prise : achat immédiat. Un set de découverte, un set convaincant de 30 minutes, avec seulement trois longues chansons, un véritable exploit.

Les roadies interviennent pour installer la nouvelle scène, mettre en place les lumières et les ballons sur une musique d'accompagnement dans le pur style Sigur.

20h45 : lumières éteintes, le quatuor culte de Reykjavik fait son entrée sur les planches, investit la scène avec un look inhabituel. Devant nos yeux, s’ouvre une porte dans l'espace temps qui nous catapulte tout droit chez eux, en Islande. Habituellement, les Sigur Ros ne sont pas des artistes qui ont une tendance vestimentaire, mais pour ce soir tout est prémices d'une grande soirée, comme seul ce groupe a le don d’en réaliser. Jón, le chanteur et guitariste, porte une veste militaire noire avec des longues franges aux manches, comme un adepte de métal gothique, et, comme un indien, des plumes de faisan sur le cou et à l'oreille gauche, sans parler de quelques paillettes brillantes sur le visage. C’est un personnage longiligne qui pourrait être sorti directement de l'univers de Tim Burton. Le reste de la bande suit, avec le clavieriste Kjartan, sur la gauche de la scène, en tenue de cérémonie (queue de pie) marron, un modèle du siècle dernier ; le bassiste Georg est en costume noir de faux aristo fin siècle, avec chapeau et noeud papillon ; pour finir le batteur Orri a un t-shirts manches courtes, coloré comme un arc-en-ciel, et porte modestement une grande couronne de roi sur la tête. Une mise en scène avec deux rideaux noirs latéraux, sept ballons (petits et grands…), de grosses boules pour les éclats de lumières (installations qui pourrait être un hommage à Olafur Eliasson, artiste danois), un rideau blanc central pour les projections vidéo, placé derrière le groupe, et quelque bougies un peu partout… C’est une ovation spontanée ! Le groupe, cette fois, n'est pas accompagné par le quatuor à cordes des jeunes Islandaises de Amina.

Passé cet instant d'émerveillement visuel, arrive immédiatement, et sans grande fanfare, le premier cri, semblable à un gémissement… ce sont frissons et applaudissements quand commencent les angéliques notes « Er kominn aftur, inn í þig » du planant Svefn-G-Englar, un morceau classique de leur deuxième album "Agætis Byrjun", qui a fait connaître leur musique en dehors de leur île de naissance, en 2000. Le silence quasi religieux est de rigueur. Waouh ! C'est bon. L'exécution est comme je l'imaginais, dans un jeu d'ombres, avec des images et des lumières colorées, et en un seul mot, intense, magistralement conduite par ces quatre garçons venus du froid, qui immédiatement nos refont découvrir leur univers. Nous nous rendons dans un monde très émotionnel, et sans précédent musical. C'est géant, et on en est seulement au premier morceau ! C’est une musique différente de toutes les autres. Les sens se réveillent face à une telle beauté musicale, et à la voix angélique et androgyne, très aiguë, du chanteur Jón, qui envoûte les spectateurs. Oui, je plane littéralement sur cette musique, mais je ne suis pas le seul, car tout le Zénith me suit. Pendant plus de dix minutes, un archet de violoncelle (une pratique que seulement Jimmy Page de Led Zeppelin a utilisé pour Dazed and Confused) incandescent glisse sur les cordes d'une guitare électrique, génératrice de boucles et des sons aériens, pendant que Kjartan le clavier s'occupe à générer des nappes épaisses de synthé. Le public est prêt, en plein apnée dans l'émotion, à exploser d’une joie partagée. Le chant est soit en islandais, soit en volenska, langue imaginée par le groupe, mais désolé, je suis incapable de faire la différence. Les paroles deviennent un support à cette musique, un son supplémentaire. L'absence totale de virtuosité est la force de ce groupe, ils jouent tous pour tous. Une musique planante d'un autre monde, bouleversante, qui aurait certainement plu à Gilles P. Certes les sources d'inspirations ne manquent pas : un peu de psychedelic '70s, le Pink Floyd de « Ummagumma » et « Meddle », mais aussi le Tangerine Dream de « Phaedra », « Rubycon » et « Ricochet ». Le silence est de rigueur, comme à un concert de musique classique, et cette musique puissante règne seule en maître. Le concert décolle, pour être reçu comme une invitation de voyage vers cet univers féerique et glacial qui devient enfin réalité. L'adrénaline monte, dans atmosphère à la fois éthérée et joyeuse.

Les bouches ne peuvent pas rester fermées, les lèvres brûlent de plaisir. Sur un rythme effréné, on nous enchaîne Ný Batterí , un autre classique, introduit brièvement par une improvisation de Jón, qui comme d'habitude, a un nouvel archet de violoncelle pour éviscérer sa guitare… desexplosions soudaines, une voix unique et une mélodie martelée par un batteur intenable,comme s'il jouait dans un groupe de métal. Les effets de lumière sont fantastiques, et la musique vous coupe le souffle pendant quelques secondes. Un concert hypnotique. La tension descend légèrement, retour à la paix avec la douce Fljótavík, avec des passages de piano qui font monter la magie de cette chanson, accompagnée d'une très belle et lente pluie de confettis blancs, visible seulement sous les projecteurs qui illuminent le visage de Jón, jouant du piano. Ca rend l'atmosphère encore plus surréaliste. Je regarde cette scène, émerveillé comme un enfant, en pensant à une calme chute de neige en Islande, pays que j'aime pour ses paysages et ses couleurs. La salle est debout et applaudit. Jón vainc sa timidité, se déplace sur la scène aisément pour une personne aveugle d'un oeil. Le public, statique, est extrêmement préparé, et devient une partie intégrante du spectacle, tant il sait quand c'est le moment de se taire et celui de crier. On laisse la neige. et l'atmosphère commence à surchauffer de nouveau avec l'explosif Med við Spilum Endalaust, dominé par la pulsation du son de basse de Georg qui vous prend aux tripes. Je constate, pour une fois, que le son est fort et clair pour un Zénith, dont j'appréhendais l'acoustique. Me voilà rassuré sur ce point.

Suivent Hoppípolla et Með Blóðnasir, de l'album « Talk ». Avant ce morceau, Jón, prononce quelques mots en islandais pour inviter, d'une façon ironique, le public à venir chanter avec lui. Malheureusement, l'islandais n'est pas une langue courante, et l'expérience ne marche pas complètement. Les boules de lumières suivent la musique en clignotant comme des étoiles pendant les moments plus tranquilles, et éclatent avec violence lorsque le volume augmente. Inní Mér Syngur Vitleysingur, est joué avec une rare puissance, et avec des effets de couleur derrière le groupe, dans une échelle jaune-vert-rouge. C'est au tour, au milieu du concert, de Sæglópur, extrait de « Takk… » , avec un superbe effet visuel, le plus beau, jamais vu à un concert, une sublime cascade d'eau en rideau (encore un hommage a Olafur Eliasson ?) qui commence du haut du Zénith pour tomber devant la scène, accompagné d’un véritable bruit de pluie. Une réalité qui, comme par magie, envahit la salle. Heureusement qu'il y avait une bâche de piscine entre la scène et les barrières du premier rang de la fosse. Superbe mise en scène. Inoubliable… E-Bow avec une étonnante dernière partie, interprétée avec des surprises et des improvisations.

Festival, à mon avis la chanson la plus belle de l'album, un vrai chef-d'œuvre de 10 minutes, avec cette voix cristalline, unique et assez surprenante, de Jón, accompagnée en douceur par l'orgue de Kjartan, et avec une explosion symphonique qui fait naître des frissons, et peut rappeler le temps de "Mellon Collie and the Infinite Sadness" de The Smashing Pumpkins. La fougue et la puissance du groupe émerveille le public. C'est très beau. Une dizaine de minutes de charme et de pur bonheur, qui se terminent sur une ovation prévisible. Un cinquième musicien, Kjartan Holm, s'ajoute au groupe, pour les notes de xylophone sur Haffsol, extrait moins populaire du premier album « VON » (déjà onze ans, mais toujours cette beauté unique…). La chanson se termine par une explosion de la batterie de Orri, comme pour mettre le mot fin à un feu d'artifice, pendant que Jon frappe durement sur sa guitare de son archet, à en déchirer les cordes… jusqu'à la rupture ! Et puis il le lance au milieu de la fosse pour faire un heureux... ovation du public.

L'intensité augmente encore avec Gobbeldigook, dernier et récent single, et avec l'arrivée en force du groupe For A Minor Reflection, en uniformes, équipés de tambours. Jón parle aupublic, dans sa langue, en islandais… il doit se rendre compte de l'incompréhension et change pour l’anglais cette fois, demande au public assis de se lever, et surtout de participer aux chœurs, en frappant dans les mains au rythme du matèlement tribal des tambours. La puissance de cestambours et de la grosse caisse de Orri est omniprésente. La chanson se termine par ces refrains... « Þú hárið strjúka valti rusló, Ósæsisstrákur, Þú (Lalalala lalalala : Lalalalalalalala) Vindur í hárinu - úú » sans fin, et par une pluie de milliers de confettis multicolores (j'en garde un pour le fun). Gigantesque chorale d'un soir des huit musiciens sur scène, un son magnifique et un public heureux d'être là. Un moment excitant. Difficile de trouver les mots appropriés pour décrire la charge émotionnelle de l'une des chansons les plus intenses et pénétrantes du répertoire. Sur les visages des spectateurs, les bouches restent grandes ouvertes, même lorsque y a les effets visuels, tels le lancement explosif de confettis par deux canons au cours de cette splendide performance, ou lorsque sur scène on utilise un jeu de lumière particulier qui crèe des flocons de neige. Tout le monde (tous des admirateurs hypnotisés) s'est laissé transporter en pleine transe, et se manifeste à la fin, comme lors d’un réveil brutal, par une immense ovation. Les projecteurs s'éteignent et le groupe quitte la scène, discrètement, dans l'obscurité... mais on sait qu'ils vont revenir.

Le rappel, quelque minute après, prévoit All Alright, première chanson de l'histoire de Sigur chantée en anglais, à la fois douce et aérienne (la voix de Jón) et suave (le mellotron joué par Orri le batteur), le tout pour nous annoncer que ce spectacle tire à sa fin. Enfin, le moment tant attendu arrive, avec un final géant, à mon avis l'un des plus beaux et des plus spectaculaires du concert. 15 minutes de délire total de Untitled 8, chef-d'œuvre du groupe, également connu sous le nom de "Popplagið", de l'album "()", avec son départ en douceur (chanté, en Volenska, me dit-on), lent et progressif jusqu’à un final qui voit batterie, basse, guitare, piano en parfaite osmose, et offrant une des plus belles sensations jamais vécues. Au sommet, le son plaintif de la guitare et la voix de Jón dévastent le Zénith sous un tonnerre de décibels. Toute la glace de l'iceberg fond sous une incroyable tempête de neige, une pluie, presque sans fin, de confettis, lancés à outrance par les deux canons : c’est le mot fin, en fête, pour cet événement mémorable. C'est une véritable explosion de lumières et de sons, l'atmosphère d'une éruption volcanique ou d'un geyser, le public surfant sur les vagues d'émotion. Le groupe salue, courtois, deux fois comme au théâtre, en applaudissant le public et vice versa. Tout le Zénith est débout et n'en finit plus d'acclamer Sigur Ros, des cris se lèvent, en espérant encore un morceau, encore une émotion, des Islandais agitent un drapeau, les planches métalliques du Zénith sont martelées à grands coups de pieds... non c'est vraiment fini, c'est une réalité. 1h38 de total orgasme musical et auditif, les mains du public sont rouges, mais l'ovation continue.

Emotionnellement parlant, UN MUST de concert, un set parfait, sans défauts et avec un public en transe, hypnotisé par le guitariste et son archet. 14 chansons pour cette expérience presque absurde, d'avoir provoqué des milliards de sentiments dans un laps de temps aussi court : l'émotion, la joie, le calme et l'agitation... Les oreilles sont encore sous le charme de cette musique qui se vit... les Sigur Ros, les enfants du monde froid... une expérience indescriptible, qui coupe le souffle, une promenade dans les rêves qu'on aime, chaque seconde à savourer, avec les yeux et les oreilles grandes ouvertes. Reste la sensation d'avoir été témoin de quelque chose d’absolument fascinant... Je suis tenté de dire encore une fois à mes amis, en raison de mon enthousiasme, que la soirée a été exceptionnelle et le concert mythique, donc à classer aussitôt dans ma liste des Top. Si l'émotion avait un son, elle ferait probablement partie de l'univers de Sigur Ros. Une claque glaciale, comme dirait Gilles. Un concert de Sigur Ros, pilier de la musique moderne, est une marée froide qui, lentement et inexorablement, avance : on ne peut s'empêcher de nager avec. Je quitte le Zénith, avec mon chapeau de lutin, je revois Oliver, qui plane aussi de bonheur et j'ai une envie de regarder le DVD Heima, pour revivre encore cette ambiance de concert... et voir les paysages d'Islande.

"Life is not a static thing. The only people who do not change their minds are incompetents in asylums, who can't, and those in cemeteries." (Everett Dirksen) »






photos de zys



For A Minor Reflection est un groupe de post-rock islandais créé à Reykjavík en 2006. Ils ont commencé par être un duo de hard rock dans un petit garage de Vesturbærinn, près de Reykjavík, puis sont devenus un trio de rock indie qui a duré très peu de temps, avant de devenir un quatuor blues, et enfin le genre de groupe qu'ils sont aujourd'hui, c'est-à-dire un quatuor post-rock. Les quatre de For A Minor Reflection ont enregistré eux-même et sorti leur premier album appelé Reistu þig við, sólin er komin á loft… L'album contient six pistes audio couvrant une heure d'écoute purement instrumentale, et tout cela enregistré en seulement une semaine. Ils sont actuellement sur l'écriture d'un second LP, qui comportera peut-être des paroles.

For a Minor Reflection a assuré la première partie de Sigur Rós, lors de leur tournée de quatorze dates en Europe d'Octobre/Novembre 2008.

(http://www.myspace.com/foraminorreflection)




Sigur Rós
('sɪːɣʏr rouːs) est un groupe musical islandais apparenté au mouvement post-rock/space rock/ambient, créé à Reykjavík en 1994. Le style de Sigur Rós a des éléments classiques et minimalistes, et il est éthéré. Le fausset de Jónsi est également célèbre. Quand ils sont chantés, les morceaux de Sigur Rós peuvent avoir des paroles écrites en islandais ou en vonlenska. Le vonlenska est une « langue » inventée par Jón Þór Birgisson, n'ayant aucun sens mais ayant par contre une sonorité proche de l'islandais. En fait, dans l'élaboration des morceaux, le chant est d'abord réalisé en vonlenska avant que de réelles paroles n'y soient parfois ajoutées. Le nom Sigur Rós est en fait le prénom de la petite sœur de Jón Þór Birgisson, orthographié Sigurrós. C'était aussi le nom de sa grand-mère. L'utilisation de l'orthographe Sigur Rós n'est pas grammatical en islandais et n'a pas de sens. Ils sont accompagnés souvent sur scène par Amiina, un quatuor à cordes islandais, et il est très rare que le groupe communique entre les morceaux avec le public.

Le groupe enregistre son premier album Von en 1997. Suit Vonbrigo (1998) qui ne sort qu'en Islande. En 1999, le groupe publie l'album qui va les réveler, Agaetis Byrjun. Leur dernier album au titre aussi simple que mystérieux, (), sort en octobre 2002. Le 27 mai 2008, le site officiel du groupe annonce la sortie mondiale de leur cinquième album studio "Með suð í eyrum við spilum endalaust" pour le 23 juin.

(http://www.myspace.com/sigurros)

































































Kjartan Holm (guitars)
Guðfinnur Sveinsson (guitars, 2006-present)
Elvar J. Guðmundsson (bass)
Jóhannes Ólafsson (drums)













* Jón Þór Birgisson — Chant, guitare électrique (1994-)
* Georg Hólm — Guitare basse (1994-)
* Kjartan Sveinsson — Claviers (1999-)
* Orri Páll Dýrason — Batterie (1999-)









Kastljos (Reistu þig við, sólin er komin á loft... - 2007)
Reistu Tig Vid Solin Er (Reistu þig við, sólin er komin á loft... - 2007)
Okyrrd (Reistu þig við, sólin er komin á loft... - 2007)


La durée du concert : 0h30




Svefn-G-Englar (Agaetis Byrjun - 1999)
Ný Batterí (Agaetis Byrjun - 1999)
Fljótavík (With A Buzz In Our Ears We Play Endlessly - 2008)
Við Spilum Endalaust (With A Buzz In Our Ears We Play Endlessly - 2008)
Hoppípolla > (Takk... - 2005)
> Með Blóðnasir (Takk... - 2005)
Inní Mér Syngur Vitleysingur (With A Buzz In Our Ears We Play Endlessly - 2008)
Sæglópur (Takk... - 2005)
E-Bow (Untitled #6) ( ( ) - 2002)
Festival (With A Buzz In Our Ears We Play Endlessly - 2008)(with confetti)
Hafssól (Von - 1997)*
Gobbledigook (With A Buzz In Our Ears We Play Endlessly - 2008) (with confetti & FOR A MINOR REFLECTION on drums)**

Encore

All Alright (With A Buzz In Our Ears We Play Endlessly - 2008)
Popplagið (Untitled #8) ( ( ) - 2002) (with snowstorm-like confetti at the climax)


*Kjartan Holm - Xylophone on Hafsól
**Kjartan Holm, Guðfinnur Sveinsson, Elvar J. Guðmundsson, Jóhannes Ólafsson - Drums on Gobbledigook

La durée du concert : 1h38

AFFICHE / PROMO / FLYER






Sigur Ros - Saeglopur




Sigur Ros - Gobbledigook



Sigur Ros - Live Milano Italia - 13 luglio 2008 1/2



Sigur Ros - Live Milano Italia - 13 luglio 2008 2/2




Sigur Rós - Heima (2007) - Popplagið (live, ending)




1 commentaire:

Mariette a dit…

J'ai eu la chance d'assister au concert au zénith samedi dernier... un choc ! Pour être honnête, j'y allais avec une bonne dose de curiosité et d'appréhension car, si je suis une grande admiratrice du groupe, je me demandais comment les chansons pouvaient être transposés en live sans perdre de leur magie.
Je n'ai pas été déçue une seule seconde ; la première partie assurée par For a Minor Reflection augurait déjà de forts bonnes choses, et la performance de Sigur Ros était incroyable - forte, poétique, aérienne.
Et vous, vous avez aimé ?