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samedi 9 août 2008

SONIC YOUTH ~ Festival Les Escales. Port. Saint-Nazaire.













# 17 Edition



Ce qu’en a pensé Emilie :

« Avec un retard énorme, du haut de mes vingt-trois ans, je découvre Sonic Youth en 2008, je dévore leur impressionnante discographie en deux mois, et j'éprouve un besoin irrépressible de les voir en concert au plus vite. Pas de chance, c’est Saint-Nazaire ou le Sud, pas de dates sur Paris en 2008. L’exposition gratuite sur le groupe à Saint-Nazaire (excellente par ailleurs) et le modique prix du festival me convainquent de passer outre celui (excessif) du TGV et me voilà donc en route. Le festival en question (Les Escales, consacré aux musiques du monde) se déroule sur le port, dans un cadre assez sympathique, même si je n’aurais pas été contre le fait de remplacer le béton au sol par de l’herbe. Avant le début du concert, j’ai examiné avec attention la splendide collection de guitares préparée à l’avance, puisque Thurston et Lee changent d’instrument sur chaque morceau. C’était très impressionnant, à mille lieues du matos minimaliste des Bishops. (Je cite les Bishops dans une chronique de Sonic Youth et je veux faire croire que je ne suis pas une groupie hystérique, c’est mal parti).

Revenons à nos moutons. J’ai du mal à retenir mon impatience de voir Sonic Youth, ce groupe légendaire, sur scène, mais heureusement, ça commence à 21h30 pile comme prévu. C’est The burning spear, un très ancien morceau du tout premier album, qui ouvre les festivités. Sincèrement, on ne dirait pas que ce titre a vingt-six ans. Ni que les musiciens qui l’interprètent en ont cinquante. Thurston joue de la guitare avec des baguettes de batterie, bienvenue dans l’univers sonique déjanté des New Yorkais, dans le genre original c’est difficile de faire mieux. Puis ils ont enchaîné avec l’excellent single Bull in the heather. Jusque-là, parfait. Pourtant, ce sera pour ma part un concert en demi-teinte dans l’ensemble. La faute à une trop grande présence du mythique album “Daydream Nation” dans la setlist (pas de bol pour moi, c’est loin d’être mon préféré). Cela aura au moins eu le mérite d’accorder à Lee Ranaldo les deux seuls titres qu’il chanta ce soir-là. Mais quand on a fait quinze albums, jouer six titres du même sur un total de treize, c’est un peu limite. Sept albums seulement seront représentés, à ma grande déception. Puisque j’en suis dans les reproches, 1h15 de concert, je suis loin d’avoir eu ma dose ! Mais je pense qu’en festival, c’est malheureusement une durée « normale ». Par ailleurs, j’ai trouvé le concert assez « sage », je veux dire que leurs prestations en général, de ce que j’en avais lu sur le net, sont réputées plus (hum ! comment dire cela ?) « barrées » dirons-nous. Cela dit pour ma première expérience, c’était peut-être pas plus mal. Et puis là encore, je pense que festival oblige, le groupe a dû modérer ses ardeurs pour plaire au plus grand nombre (ils passaient plus ou moins tête d’affiche).

Bon, je me suis défoulée, je peux à présent aborder les points positifs : l’hallucinant Pink steam et son intro à rallonge, puis Thurston qui vient poser sa voix quand on ne s’y attend plus (sans aucun doute mon titre préféré sur le dernier album), Drunken butterfly, Kim au chant, c’est toujours aussi jouissif (par rapport à la version studio pour moi puisque je n’ai pas de point de comparaison en live), et en rappel encore un vieux morceau, Shaking hell. Bien bon tout ça. Ajoutons même un Thurston visiblement heureux d’être là, nous faisant rire avec son franglais en réclamant de l’éclairage bleu car « it’s a bit too rouge » (Kim et lui sont tous deux habillés dans cette couleur). La connivence entre les musiciens est aussi très touchante à observer. Sauf que… j’étais bien loin de m’imaginer un rappel d’une seule chanson, moi qui voulais plein de vieilles chansons comme I’m insane ou Tom violence, ou à l’inverse des titres de l’excellent “Sonic nurse” paru en 2004.

Et pourtant, malgré ces critiques, malgré ce petit arrière-goût de “peut mieux faire”, d’inachevé, je ne regrette pas mon voyage, et je n’attends qu’une seule chose, les voir de nouveau ! Avec la sortie de leur seizième album en 2009, j’espère en avoir l’occasion, sur Paris cette fois ! Effectivement ils ont tous la cinquantaine maintenant, certains disent qu’ils devraient s’arrêter, moi je dirais plutôt « raison de plus pour continuer », quitte à avoir joué ensemble pendant les vingt-cinq dernières années, autant tourner aussi pendant les vingt-cinq prochaines. L’âge ne fait aucune différence lorsque l’on joue de la musique pour des raisons louables. Bien au contraire, c’est plus qu’appréciable d’avoir devant soi des musiciens expérimentés (et quels musiciens !) qui ont digéré leur crise d’ados depuis longtemps. Longue vie à Sonic Youth ! »









Sonic Youth
est un groupe de rock indépendant fondé à New York en 1981. Clairement lié à l'éthique et à la culture punk, Sonic Youth est associé à différents courants musicaux depuis le début des années 1980 : d'abord no wave (1981-1983), puis hard-core (1983-1986), grunge (1989-1992), post-rock (1998-2001). La musique de SY peut être considérée comme une tentative de déstructuration de la pop music par l'emploi récurrent de dissonances et de distorsions dans des chansons fondées sur des mélodies pop. SY, c’est à la fois le rock expérimental, la liberté et la radicalité musicale, l’innovation et création. Un des secrets de la vitalité créatrice et de l’éternelle jeunesse de SY réside dans leur volonté d’expérimenter, d’aller toujours plus loin dans leur démarche artistique, de se réinventer et se métamorphoser perpétuellement sur le plan musical, de s’ouvrir aux musiques les plus extrêmes et les plus créatives, des musiques punk-rock au musiques concrètes. Une musique qui transcende les codes et les genres musicaux. Le groupe de Thurston Moore prévoit de sortir un 17e album l'été prochain 2009.


(http://www.myspace.com/sonicyouth)

















































Kim Gordon (Bass, Guitar & Vocal)
Thurston Moore (Guitare & Vocal)
Lee Ranaldo (Guitar & Vocal)
Steve Shelley (Drums)
+
Mark Ibold (from Pavement)
: (Guitar, Bass)










The Burning Spear (Sonic Youth - 1982)

Bull In The Heather (Experimental Jet Set, Trash and no Star - 1994)

The Sprawl (Daydream Nation - 1988)

Cross The Breeze (Daydream Nation - 1988)

Eric's Trip (Daydream Nation - 1988)

The Wonder (Daydream Nation - 1988)

Hyperstation (Daydream Nation - 1988)

Drunken Butterfly (Dirty - 1992)

Schizophrenia (Sister - 1987)

Hey Joni (Daydream Nation -1988)

Jams Run Free (Rather Ripped - 2006)

Pink Steam (Rather Ripped - 2006)


Encore


Shaking Hell (Confusion Is Sex -1983)

La durée du concert : 1h15



AFFICHE / PROMO / FLYER
























Sonic Youth - Incinerate (Tv Pro Shot)


Sonic Youth - Extrait de Schizophrenia au festival Les Escales 2008





Sonic Youth - Hyperstation (incomplete)
Live 09 08 2008 at Les Escales (st Nazaire - France)

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