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vendredi 28 novembre 2008

The Do ~ L'Olympia. Paris.







Première Partie :



Ce qu’en a pensé Gilles :

« Quand mes copains me demandent si je ne me lasse pas de voir The Do, et que je leur réponds que non, ils paraissent étonnés. C'est vrai que cela peu paraître surprenant, mais comme le dit si bien le dicton : « quand on aime on ne compte pas... ». Et puis j'ai un faible pour eux, depuis ce premier concert en première partie de Im From Barcelona, où, d'ailleurs, je n'avais pas été très élogieux envers le groupe (mais c'est ce que je ressentais à l'époque !). Et ce soir, c'est donc la septième fois que je les vois, toujours avec le même plaisir, content de leur succès et de ce triomphe annoncé dans cet Olympia sold out depuis maintenant plusieurs mois. Sous le fronton de la salle, je retrouve avec plaisir Michael, je revois aussi une jeune femme qui elle aussi suit le groupe lors de toutes ses prestations parisiennes. Eric nous rejoint : pour lui, ce sera son premier concert du groupe. L'avantage de l'Olympia, c'est qu'ils ouvrent systématiquement les portes bien avant 19h, du coup nous nous retrouvons une petite trentaine de fanatiques au premier rang, image assez insolite que cette salle presque vide alors que le concert est sold out. L'emplacement choisi, c'est bien sûr devant Olivia, donc légèrement sur la gauche. La salle se remplit tout doucement, public cool et calme, bonne ambiance. Julie, la fille d'Eric, nous rejoint et cela me fait plaisir de la voir ce soir.

20h pétantes, la première partie commence (à l'Olympia l'horaire est réglé comme sur du papier à musique). C’est un duo du nom de Minuscule Hey, deux petites figurines posés sur le devant de la scène donnent le ton : du rock minimaliste (nous avons de la chance, on aurait pu avoir droit à n'importe quelque folkeux ou folkeuse de service)... Minimaliste disais-je, avec la dualité basse et guitare, le tout agrémenté par le tempo d'une boite à rythmes. Le look du guitariste est marrant, coupe au bol, lunettes, Devo est passé par la. Les early eighties aussi car la musique est typiquement datée de cette période. Ils sont tout les deux dans leur truc, musicalement ce n'est pas désagréable mais cela manque néanmoins d'inspiration, on ne trouve pas d'originalité particulière, pas de morceaux qui ressortent. Mais le chanteur a une bonne voix grave, le son est bon, elle de son côté joue avec un côté assez théâtral, on dirait même par moments des expressions de mime que l'on voit sur son visage. Une grosse demi-heure, bien accueillie par le public. Je sais pas trop quoi en penser au final, il y a certainement du talent mais aussi un manque d'originalité dans les compositions. Souhaitons leur bonne chance de toute façon.

Je me retourne, la salle est maintenant pleine y compris le balcon où s'entasse aux premiers rangs des gens pas vraiment rock'n'roll, il s'agit en l'occurrence des familles d'Olivia et de Dan (comme il nous le confirmeront pendant le concert).

21h, la scène est en place, avec au beau milieu l'imposante batterie surmontée de sa rangée d'ustensile de cuisine, un peu l’une des marques de fabrique du groupe. La seule nouveauté, si je ne m'abuse, réside dans l'adjonction d'un gros logo The Do suspendu derrière la scène. Et aussi un nouveau batteur, particulièrement impressionnant, il nous le démontre dès son entrée sur scène, avant que Dan et Olivia n’arrivent à leur tour. The Do peut irriter, tout d'abord à cause de la voix d'Olivia, mais c'est sa voix aussi qui est paradoxalement l'atout majeur du groupe. Et dès qu'elle se met à chanter, on tombe sous le charme. Car jamais elle ne force, cela vient naturellement, et l'on est surpris de tomber immédiatement sous le charme. La différence notoire par rapport aux différents concerts de The Do que j'ai vus auparavant, c'est tout d'abord l'éclairage. majestueux ce soir, et bien adapté au groupe : des couleurs chaudes mais jamais agressives, c'est une avalanche de tons en accord avec l'univers coloré qu’Olivia fait transparaître dans ses tenues et son maquillage. Ce début de concert a tout l'air d'un best off, Playground Hustle l'introduction idéal bien sûr, puis At Last où l'on constate que, si Olivia n'est pas une virtuose de la guitare, elle se débrouille plutôt bien, et la magie opère tout doucement. De son côté, Dan jure par ses manières plus grossières, mais c'est le complément idéal d'Olivia. Quand je repense à la première fois où je les avais vus, il y a maintenant 1 an et demi, que de progrès ! Tout d'abord, c'est fou de voir comment ce duo arrive à prendre possession d'une scène aussi grande que celle de l'Olympia et à l'occuper comme s’ils étaient 5 sur scène. Olivia a désormais une maturité sur scène (d'autre diront du professionnalisme) qui est impressionnante. Ont-ils perdu en fraicheur ce qu'ils ont gagné en expérience ? Pas sûr, car pour avoir discuté avec Olivia il y a quelques mois, il me semble que The Do a bien les pieds sur terre et a su rester clairvoyant.
Petite (toute petite) déception tout de même, la version de The Bridge Is Broken que j'ai connue meilleure (celle du Nouveau Casino par exemple). Mais c'est quand même impressionnant de voir qu'ils arrivent à dompter une salle de 2400 places sans coup férir. Le spectacle est relativement traditionnel, si ce n'est que nous n'aurons pas droit à la reprise de Crazy (Gnarls Barkley) qu'ils jouaient habituellement. Par contre, un nouveau morceau si je ne m'abuse (Smash Them All) qui ne m'a pas entièrement convaincu. Mais ce soir, regarder Olivia est un plaisir constant, elle arpente la scène de long en large, s'allonge sur le devant, elle est mutine et sexy à la fois, juste ce qu'il faut. Elle est tout simplement singulière. Ce soir elle n'a peut-être jamais chanté aussi juste. Dan, lui, comme à son habitude, fait plus ou moins le pitre, mais on l'aime pour cela aussi. Car musicalement on ne peut rien leur reprocher, c'est compact et cohérent, et en même temps plein de sons diversifiés. Bref, The Do, on aime ou on n’aime pas, mais ils ont du talent. Pendant les rappels, il y aura une petite fantaisie du manager (je crois que c'est leur manager) qui déguisé en super héro (ou en Super Dupont plutôt) ira se percher sur la mezzanine avec un mégaphone. Final traditionnel avec AHA qui conclut généralement tout leur concert.

The Do a prouvé ce soir qu'ils peuvent dompter une grande salle sans problème. Bien sûr, je regrette un peu le temps où on pouvait les voir dans des salles de petite contenance où le contact était beaucoup plus... j'allais dire charnel, et c'est presque cela ! Mais il ne faut pas être nostalgique, le succès qu'ils ont, ils le méritent amplement. Reste maintenant à confirmer lors du prochain album, mais quoi qu'il en soit, je continuerai à les suivre. Un beau concert donc, pas exceptionnel, mais tout simplement une confirmation de plus après une année de concerts dans toute la France. »






photos de gilles b


The Do est la rencontre de Dan Levy , musicien et compositeur de musiques pour films, et d’Olivia B Merilahti, chanteuse, compositrice franco-finlandaise. Oscillant entre folk et rock, leur univers musical pourrait ressembler à Blonde redhead ou Joanna Newsom, mais c’est trop de comparaisons inutiles. The Do, c’est l’univers de Dan qui rencontre celui d’Olivia et qui existe a travers leurs différences. La recherche de sonorités nouvelles dans un cadre de chansons en anglais et en finnois. Signe des temps, The Do s’est fait connaître avec une musique de pub télé. Assurément un des cartons de 2008 !

(http://www.myspace.com/thedoband)







Olivia B. Merilahti : vocals, guitar, backing
vocals
Dan Levy : bass, backing vocals











Playground Hustle (A Mouthful – 2008)
At Last ! (A Mouthful – 2008)
The Bridge is broken (A Mouthful – 2008)>
> Queen not kong (A Mouthful – 2008)
Bohemian Dances
Trave Light (A Mouthful – 2008)
Unissassi laulelet (A Mouthful – 2008)
How Could I ?
On My Shoulders (A Mouthful – 2008)
Smash Them All
When Was I Last Home (A Mouthful – 2008)
Tammie (A Mouthful – 2008)

Encore 1

Stay (Just A Little Bit More) (A Mouthful – 2008)
Aha (feat. Elvis) / (présentation de l'équipe technique)
(A Mouthful – 2008)

Encore 2

Joanna

La durée du concert : 1h30


AFFICHE / PROMO / FLYER



The Do - On My Shoulders



The Do - At Last






1 commentaire:

Adeu WARSAM a dit…

J'ai bien apprécié ce concert et la présence du batteur de Keziah Jones y a bien participé (si j'ai bien compris ce qu'Olivia et Dan ont dit), il en est même reparti "sur les genoux" si je puis dire avec tout l'acide lactique que ces fémurs drainaient :)

Au final, même les "Minuscule Hey" de la première partie ont été corrects et ont certainement de l'avenir s'ils travaillent leurs morceaux.

THE DO est déjà un grand groupe car alors que je ne connaissais alors pas vraiment l'album, j'ai vraiment apprécié l'ambiance et leur présence scénique.

A+ sur un autre concert :-)
P.S. : Nous nous sommes croisés au Bataclan pour les excellents THE DANDY WARHOLS précédés par THE SHEEP (lol, ils sont bons ceux-là aussi avec leur coupe T.REX