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mardi 24 février 2009

The War On Drugs ~ Elliott Brood ~~ La Maroquinerie. Paris.









Première Partie :





Ce qu’en a pensé Gilles :


« Retour à la Maro, toujours dans le cadre du Festival les Nuits de l'Alligator, avec cette fois au programme un groupe que j'avais loupé pour cause d'annulation de concert, les Américains de War On Drugs, auteurs l'année dernière d'un album remarquable, hors de toute mode et terriblement attachant. C'est pas vraiment la foule ce mardi, et je vais m'assoir sur la scène, adossé à la sono. De la bande, je suis encore une fois tout seul, mais heureusement, je retrouve la toujours aussi charmante Céline, qui, elle, a fait le déplacement pour voir Elliot Brood.

Que dire de Horse Feathers qui ouvrait les hostilités ? Pas grand chose, beaucoup d'ennui personnellement. Une nouvelle fois, c'est du folk, mais terriblement ennuyeux, voire soporifique. Je ne me retrouve pas dans cette musique. Oh, bien sûr le chanteur possède une belle voix, les deux musicien(ne)s qui l'accompagnent sont parfaits, mais j'ai vraiment l'impression qu'ils sont coincés du cul !! L'accueil qui leur est fait est tout de même favorable.

Je retrouve pendant ce premier tiers temps Oliver qui vient d'arriver, la salle est à moitié pleine, c'est un peu dommage, car l'affiche méritait sûrement un public beaucoup plus nombreux. J'attends avec curiosité les Canadiens d'Elliot Brood, car je n'ai lu que de bonnes choses sur eux, et par manque de temps (et aussi parce que j'ai oublié...), j'ai omis d'aller jeter un coup d'œil pour me faire une idée sur MySpace.

Les lumières sont éteintes, et nous sommes deux debout à un mètre de la scène. Céline me glisse à l'oreille : "Mais ils vont quand même se lever, j'espère ?" . Et pendant deux morceaux, nous serons les seuls irréductibles debout devant la scène. Alors oui, j'ai été scotché par Elliot Brood. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre. On classe tout et n'importe quoi maintenant dans la catégorie folk. Eux, ce serait plutôt du folk décoiffant. Tout d'abord, chaque musicien semble important dans le groupe. Et puis c'est vivant !! Et pas qu'un peu ! Un guitariste assis sur sa chaise, au premier abord, on se dit : “c'est pas gagné !”… mais dès qu'il joue, on comprend tout de suite… C'est un allumé, un sauvage !! Une vague ressemblance avec Gary Oldman lui donne encore plus un air de chien fou, et de plus, il joue en chaussettes ! Car le garçon ne tient pas en place sur sa chaise !! C'est impressionnant de le voir jouer et délirer en même temps. Il est tellement excité qu'il en cassera sa chaise, et se retrouvera les quatre fers en l'air vers la fin du concert. Mark Sasso, le chanteur apostrophe gentiment les spectateurs (parfois en français, parfois en anglais), et leur demande de se lever et de s'approcher (c'est dingue, on croirait qu'ils attendaient la permission du groupe pour le faire). L'ambiance est posée, maintenant place à la musique, juste à la musique. Epique et festive, un savant mélange de Pogues qui auraient rencontré Violent Femmes… A l'écoute de chaque morceau, j'ai envie de danser et surtout je prends beaucoup de plaisir. Pas de temps mort, bien au contraire, le concert va même crescendo, banjo, ukulélé, tout y passe, mais toujours dans cette veine exaltée qui fait que Elliot Brood est un groupe largement au dessus de la moyenne. Et dans ma tête, je me demande pourquoi je n'avais encore jamais écouté ce groupe ! Mais ce soir c'est réparé… Notre Gary Oldman est déchaîné, ne vous fiez pas à sa guitare acoustique, car le son qui en ressort est presque un son garage, très brut. C'est vraiment la musique que l'on aime voir jouer sur scène, il y a de la magie quelque part chez Elliot Brood. Le concert se termine, et je suis encore sous le charme, avec cette sensation d'avoir une fois de plus été surpris et étonné par un groupe que je ne connaissais pas… Décidemment la veine musicale canadienne n'en finit pas de nous surprendre.

Ce qui est dommage lors de cette soirée, c'est de voir une partie du public qui semble-t-il était venue pour Elliot Brood quitter la salle sans plus attendre. Dommage, car War On Drugs méritent qu'on les découvre.

Décor différent donc pour War On Drugs, avec sur ma gauche un orgue recouvert d'un drap avec marqué dessus "Ville de Clermont Ferrand - Rue Serge Gainsbourg", bizarre !!. Le début de concert est pour le moins approximatif, problèmes techniques et surtout, il est dur de passer après Elliot Brood, qui, eux, n'avaient pas de problèmes de communication avec la salle. War On Drugs, c'est différent, on sent le chanteur/guitariste/organiste plutôt torturé et anxieux, le contact avec le public est difficile, juste quelques mots parfois difficilement compréhensibles, mais peu à peu la magie opère après ces quelques approximations de début de concert. La question que je me pose aussi concerne la formule du groupe. Ce soir, c'est un trio, mais sur des vidéos que j'avais visionnées, il semble que les musiciens soient plus nombreux. Mystère... Les deux autres membres sont là pour assurer une assise solide au groupe, et permettre à Adam Granduciel de partir dans ses digressions sonores. Le batteur Kyle Lloyd assure un tempo martial et hypnotique, assez impressionnant, je dois bien le dire. Oliver, assis par terre, l'épaule contre la scène, semble aux anges et moi aussi, car comme je l'ai dit, la magie opère. Taking The Farm mais surtout un super A neddle In Your Eyes n°16 me font chavirer, c'est tout simplement beau ! Pas facilement accessible, mais une fois que l'on entre dedans, c'est un régal. Oliver me fait remarquer que le chanteur Adam Granduciel a la même voix qu'un Bob Dylan jeune, et c'est diablement vrai. Musique hors du temps et envoutante, la séquence à l'orgue pendant A neddle n°16 m'a envouté, et j'ai fermé les yeux pour savourer ces quelques instants de bonheur. On a droit par instants à de brèves fulgurances soniques et psychédéliques. Bref, War On Drugs a donné ce soir un concert inégal, mais tout de même plein de promesses. La musique qu'ils font est par moment miraculeuse, il reste à espérer que le groupe ne sombre pas dans l’anonymat complet, et qu'une certaine reconnaissance lui soit accordée, car ils le méritent.

Le concert vient de se terminer, et la salle est déjà presque vide, je file au stand merchandising pour me procurer les deux derniers albums d'Elliot Brood, j'en profite pour féliciter le chanteur par la même occasion, je fais le plein de t-shirts des deux groupes, et je m'aperçois qu'il ne reste pratiquement plus que moi et des personnes du staff des deux groupes. Belle soirée que nous a fait vivre encore une fois la Maroquinerie (meilleure programmation sur Paris, on ne le dira jamais assez). J'espère revoir très bientôt les deux groupes car je les apprécie, tout simplement ! »




Horse Feathers, histoire d’un songwriter barbu à la voix douce, Justin Ringle qui se choisit un pseudonyme au moment de monter sur scène et s’embarque pour l’Oregon. De cet exil musical, il laisse quelques traces sur le web, deux chansons pour être exact. Subtile, riche, émouvant et passionnant, House With No Home est l'album folk de cette fin d'année, 2008.

(http://www.myspace.com/horsefeathersmusic)



Le trio cowpunk Elliott Brood est un groupe qui vient de Toronto. Des chansons roots et furieuses sur leur album Mountain Meadows et une musique riche de multiples racines, tant blues que rock et pop.

(http://www.myspace.com/elliottbrood)



The War On Drugs, quintet originaire de Philadelphie qui vient à peine de faire paraitre son 1er album, en 2008, initulé "Wagonwheel Blues" que la presse anglo-saxonne est déjà en émoi, les comparant déjà au Velvet Underground. Leur musique vous rappellera les guitares des 80’s comme celles de Sonic Youth avec une touche de folie et de fougue à la Brian Eno. Evoquant Bob Dylan (période électrique), parfois Bruce Springsteen (époque "Born To Run") ou même Suicide (pour ses claviers dérangés), ces Américains sont d'ores et déjà promis à un bel avenir. Hallucinations garanties.

(http://www.myspace.com/thewarondrugs)

























Justin Ringle - vocals, guitar
Heather Broderick - cello, celeste, vocals
Peter Broderick - violin, banjo, percusion, vocals, etc.
Also with:
Nathan Crockett- violin, saw Catherine O'Dell - cello
Sam Cooper - banjo, celeste, percussion















Casey Laforet - guitar / vocals / bass pedals
Stephen Pitkin - suitcases / percussion / vocals
Mark Sasso - guitar / banjo / ukulele / lead vocals
















Adam Granduciel (vocals, guitar, harmonica, keyboards)
Kurt Vile (guitar)
Kyle Lloyd (drums)
Charlie Hall (drums, organ)
Dave Hartley (bass, guitars










Twill Garden River Acer Wolfgang Without Again The Bridge The Valley Town Cadillac Dust Write It All Down For You Fingers And Tongues












La durée du concert : 0h55




Helen
Finch On Saturday
Working Poor
Curs In The Weeds
Mother's Sick
Albina
Walking & Running
Different Gray
Heathen's Kiss
Ride To Ride












La durée du concert : 0h35




NON DISPONIBLE

La durée du concert : 0h55



AFFICHE / PROMO / FLYER




Elliott Brood - Second Son




Elliott Brood - The Bridge




Horse Feathers - Curs in the Weeds




Horse Feathers - Dust Bowl - Live at knitting factory, oct 9 2007



The War On Drugs - Taking The Farm




The War On Drugs - Windmill - Marceloborges

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