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vendredi 21 mars 2008

JOE BONAMASSA ~ Le New Morning. Paris.













Ce qu’en a pensé Vik :
« Joe Bonamassa - guitar hero new-yorkais et musicien hors pair à trente ans, une technicité et une sensibilité d'exception, héritier direct de la branche blues-rock énergique des grands comme Stevie Ray Vaughan, Roben Ford, Kenny Wayne Shepherd, Albert Collins et Jonny Lang - a posé ses valises à Paris, sa Gibson Les Paul entre les mains, dans la belle salle indétrônable et mythique du New Morning, pour deux dates, et surtout pour promouvoir son sixième et dernier album. Le retour du printemps, c'est frais, ça respire mais ce n’est pas une coïncidence. C’est mon 5ème concert de Joe ce soir, et l'envoûtement dure : un concert de Joe est un concert immanquable, c’est comme çà. On dit sur lui qu’il est le futur de créativité du blues tellement il le nourrit et il fait vraiment ce qu’il veut avec une guitare. Après une mise en bouche avec l’album "Sloe Gin", produit par Kevin Shirley, le dernier cocktail alcoolisé de Joe, au dessus de mes attentes, j'arrive vers 18h30 devant les portes du New Morning, vide comme rarement... malgré l’affiche « Sold out » ! J'écoute un peu la balance des musiciens : rien à dire, ça joue. Puis la file d’attente se forme, un attroupement convivial de vétérans de blues. La salle ouvre ses portes et je rentre le premier. Ce soir, je peux assister au concert assis à quelques mètres à peine de la guitare de Joe, car il y a des tables près de la scène, donc confort et super vue.

Pas de première partie mais j'ai suis surpris de voir des claviers à droite, car Joe n’en a jamais vraiment utilisés en tournée, même si Rick Melick figurait sur son album « You & Me ». Huit guitares à gauche - et pas des petites marques – destinées à être jouées l'une après l'autre ! Ce soir la salle est calme mais blindée, toute acquise à sa cause du blues, et le bar n’arrête pas de servir des bières (le blues et la bière font bon ménage !).

21h05 : soudain, toutes les lumières s'éteignent, et c’est l’arrivée de Joe Bonamassa sur la scène : une intro en musique, un costume bleu vif sur une chemise blanche, des lunettes de soleil (Ray Ban), qui ont tendance à glisser sur son nez, à la Tony Joe White... Suivent les musiciens : Rick, qui s’installe immédiatement aux claviers, le légendaire bassiste de David Bowie, Carmine Rojas, et le batteur Bogie (ex-Kenny Wayne Shepherd, etc..). Le groupe est talentueux mais discret. Pas de light show, aucun décor, un énorme Marshall JCM 900 4100 Dual Reverb 100W Head (réédition) en face : on voit que lui tant il est beau. Keep the blues spirit ! On attaque très rapidement avec un torride et monstrueux Bridge To Better Days de « You & Me ». Premières notes de guitare, puis… « You sit in your big house baby, you drive your fancy car, you treat me like I'm not there, but I guess that's who you are, I'm on the bridge to better days, better days are coming now… »... premières manifestations sensorielles de la part du public. La voix écorchée et suave de Joe s'élève enfin, on ne rêve plus. On y est ! Une voix parfaite avec un picking explosif. Quelle bête pleine d’énergie ! L’ampli Marshall ronfle ! Le son qui en sort est magnifique. Le batteur déménage, et assure le show avec le bassiste (efficace, un bassiste digne de ce nom !). Le clavier, discret, enrobe le tout avec la juste note et devient l’accompagnateur parfait. Les rugissements de riffs de la Gibson sont au rendez-vous, faisant jubiler les nombreux connaisseurs de guitare présents dans le public. Un cri « Bonesoaar Paariss », et c’est le deuxième morceau Walk In My Shadow, suivi de So Many Roads, rock-blues langoureux, que j'aime bien, et qui me rappelle Stevie Ray Vaughan, avec ses glissement vers une rythmique accélérée. A l’écoute, on sent les influences et on reconnaît les maîtres de Joe. On pense aussi à Gary Moore, Rory Gallagher et Eric Clapton.

Changement : il prend cette fois une guitare faite par un luthier d’Aix en Provence pour Mountain Time, s’essaie à un style bien oriental avec son habituelle virtuosité : impressionnant sur ce morceau lent, son jeu de guitare est tout simplement extraordinaire, il est tout simplement fascinante à regarder. Le public est ébloui de retrouver une telle spontanéité dans le son, et lui offre une ovation après presque chaque chanson ou même chaque solo de guitare hallucinant. Puis retour à la Gibson adorée pour Another Kind Of Love, une rythmique entrainante, un blues-rock magnifique, c’est une cover de Ten Years After, avec un son mordant et incisif. Puis vient la douce Sloe Gin, extraite de l’actuel album. Les versions jouées diffèrent de celles des albums, elles sont réarrangées. High Water Everywhere, cover de Charley Patton, se base sur un riff de bon blues classique, bien pêchu, plus agressif à la guitare, puis il enchaîne, sans temps mort, avec Your Funeral, My Trial, revisité et très plaisant, avec sa guitare bien raide, son gros son bluesy modern, une belle voix bien dans l'esprit aussi et un solo d'harmonica. La tension monte !

La soirée se poursuit avec la même intensité, et c’est ensuite le tour de Don’t Burn Down That Bridge, cover de Albert King, certainement l’un des meilleurs tubes de Joe, avec un nouvel arrangement joué avec feeling et douceur, et un son très Cream. Puis arrive Woke Up Dreaming de l’album « Blues Deluxe », une voix puissante et un incroyable jeu de guitare acoustique, qui me semble plus rapide à chaque fois que je le vois, encore proche du style SRV, semblant vouloir communiquer avec le public par les notes elles-mêmes. C'est le meilleur du blues électrique, en acoustique, superbe et agressif, avec un son de guitare - même en acoustique - nickel. C'est trop bon ! Une pure merveille en termes de technique de guitare. Dans la salle, la température monte, pas le temps de respirer, on va finir en apothéose sur l’enragé Just Got Paid, reprise à couper le souffle de ZZ Top, enchainé avec le Dazed and Confused de Led Zeppelin. Joe excelle dans cette version de treize minutes, soutenue par un son saturé : le délire est bien là, et son visage tremble lors de certains solos. Une fin du set magistrale, 1h13. Joe tire sa révérence devant une foule ravie mais qui en redemande et applaudit.

Deux rappels s’en suivent, juste le temps de se remettre des émotions, mais pas celui de prendre une petite bière, la soirée a filé à une vitesse incroyable. On repart avec "One Of These Days", cover de Ten Years After, datant de 1971, un excellent morceau d’Alvin Lee… « One of these days, boy, Gonna see my baby, Gonna see my baby, Coming down the road… ». Une bonne version, méconnaissable, très blues rock moderne, avec un feeling à tomber par terre... Et pour finir en douceur Asking Around For You. Dans cette ambiance de folie, l’ovation continue avec le fameux chant de la pluie (de Woodstock !). Le deuxième rappel commence avec Ballpen Hammer, suivi d’un A New Day Yesterday, vraiment classe... et, comme coup de grâce de la soirée, Starship Trooper, cover de Yes, méconnaissable mais grande. Joe termine ainsi son show, toujours avec le sourire et ses Ray Ban, face au public du New Morning content d’être là.

A peine le groupe est-il sorti de scène et descendu vers la loge, les lumières de la salle se rallument sur les fans de blues aux yeux brillants de bonheur. Je reste aussi un moment dans la salle, assis avec une bière, en étant abasourdi par ce concert de grâce et de beauté, plein de riffs de Gibson, auquel je viens d'assister. Joe a mélangé ce soir avec habileté reprises et compositions personnelles, dans un registre rock, tout en montrant bien l'immortalité du blues, et tout ce qu’il peut apporter comme émotion. A l’année prochaine, Joe, hein… peut-être pour entendre en live Tea for One, cover de Led Zeppelin, que je considère le meilleur titre du nouvel album "Sloe Gin". L’attente sera longue… 

« … A minute seems like a lifetime, Baby when I feel this way… »






photos de marco



Joe Bonamassa née dans l'Utica, NY, est un chanteur et guitariste de blues rock américain qui a commencé à apprendre la guitare à l'âge de 4 ans.Véritable technicien de la guitare, il possède un jeu très incisif et rapide, qui sait rester mélodique, car joué sur des accords basiques du blues. Dans une interview de Guitariste magazine (n°265), Joe Bonamassa cite les 3 albums qui ont eu le plus d'influence sur lui : L'album Beano de John Mayall (Blues Breakers with Eric Clapton), l' Irish Tour '74 de Rory Gallagher, et Goodbye de Cream. Cependant son style peut être considéré dans la même veine Blues-Rock que Stevie Ray Vaughan, Kenny Wayne Shepherd et Jonny Lang. Il est actuellement aussi le guitariste de Black Country Communion, un groupe de Hard rock formé en 2010 et composé de lui, Jason Bonham, Glenn Hughes et Derek Sherinian.



Albums Studio
A New Day Yesterday (2000)
So It's Like That (2002)
Blues Deluxe (2003)
Had to Cry Today (2004)
A New Day Yesterday, live (2005)
You & Me (2006)
Sloe Gin (2007)





Joe Bonamassa - Guitars & lead vocals
Carmine Rojas: Bass (ex David Bowie etc...)
Bogie Bowles: Drums (ex Kenny Wayne Shepherd etc...)
Rick Melick: Keyboards








La Setlist du Concert
JOE BONAMASSA




Bridge To Better Days (You And Me - 2006)
Walk In My Shadow (A New Day Yesterday - 2000)
So Many Roads (You And Me - 2006)
Mountain Time (So, It's Like That - 2002)
Another Kind Of Love (John Mayall Cover - Sloe Gin - 2007)
Sloe Gin (Sloe Gin - 2007)
High Water Everywhere (Charley Patton Cover - You And Me - 2006)
Your Funeral, My Trial (You And Me - 2006)
Don’t Burn Down That Bridge (Albert King Cover -So, It's Like That - 2002)
Woke Up Dreaming (Blues Deluxe - 2003)
Just Got Paid > Dazed and Confused (ZZ Top Cover > Led Zeppelin Cover)

ENCORE 1

One Of These Days (Ten Years After Cover - Sloe Gin - 2007)
Asking Around For You (Sloe Gin - 2007)

ENCORE 2

Ballpeen Hammer (Sloe Gin - 2007)
A New Day Yesterday (A New Day Yesterday - 2000)
Starship Trooper (Yes Cover)




La durée du concert : 1h37

AFFICHE / PROMO / FLYER





























 

Moriarty - La Cigale. Paris.








Première Partie: Don Cavalli +Lenni Jabour


Ce qu’en a pensé Gilles :

« Bienvenue dans le monde étrange de Moriarty, pourrait-on dire. Oui, Moriarty, ce nom qui évoquait plutôt un personnage de Sir Arthur Conan Doyle est en passe de devenir l’un des phénomènes musicaux les plus intéressant de cette année 2008. Concert sold out depuis plusieurs mois, encore un groupe qui, à l'instar d'Alela Diane, remplit les salles sur la force de leur talent et pas par l'intermédiaire d'un quelconque matraquage médiatique. Pas de candidat pour m'accompagner ce soir (une petite pensée pour Flo quand même qui aurait aimé être là). Il est à peine 18h quand j'arrive à la Cigale. 30 minutes plus tard ouverture des portes, alors que nous ne sommes qu'une petite dizaine à attendre. Direction le devant de la scène, presque plein centre et là... je vais vivre pendant 45 minutes d’intenses moments de solitude ! Imaginez-vous tout seul dans la fosse de la Cigale pendant ce laps de temps, alors que le concert est annoncé sold out depuis belle lurette !! Je me suis demandé si tout était vraiment normal, si je ne m'étais pas trompé de date ! Enfin quelques spectateurs arrivent dans la fosse, alors que les balcons, eux, se garnissent plus rapidement.

19h30, la première partie débarque devant une salle presque vide : c'est Don Cavalli, un Français qui joue un blues rock d'une excellente facture, très roots, d’inspiration américaine très forte. Il est assisté ce soir d'un batteur et d'un bassiste (qui s'avérera faire partie du groupe Moriarty...). Franchement on a passé un excellent moment, il n'en fait pas de trop, c'est juste et bien interprété, les compos sont très bonnes. Si vous êtes amateur de blues rock, Don Cavalli se produira plusieurs fois à la Maroquinerie dans les jours qui viennent. Bon accueil du public, la salle est maintenant confortablement remplie, presque pleine... mais ce n'est pas encore au tour de Moriarty de faire leur apparition.

Nous avons droit à une seconde "première partie", avec Lenni Jabour, une artiste canadienne, amie des Moriarty. Seule au piano, avec une voix très classieuse, elle nous fera un show très cabaret, entrecoupé de petites anecdotes qu'elle nous déclinera d'un ton très châtié (son renouvellement de passeport à l'ambassade canadienne...). Et une petite surprise, avec l'interprétation – car, comme elle le dit, « nous sommes dans un concert de rock » -, l'interprétation donc de I Love Rock’n’Roll dans une version très années 30 !! Je vous laisse imaginer... mais c'était sympa, de la bonne humeur et de la dérision, tout cela était bien.

Un grand rideau rouge est maintenant tiré sur le devant de la scène pour permettre l'installation du matériel de Moriarty. Après une courte attente, le rideau s'écarte, révélant une scène dépouillée, un paravent, un fauteuil rouge, une vielle malle surmontée d'une machine à écrire, et, juste devant moi, une tête de chamois empaillé ! Ambiance étrange... Les musiciens font leur apparition, dobro, guitare, contrebasse, harmonica et batterie (bizarre ressemblance du joueur de dobro avec Didier Bourdon, et du guitariste avec Dustin Hoffman !). Et enfin, Rosemary fait son apparition dans une robe couleur bordeaux, elle est grande, un peu forte mais dégage une grande sensualité... et évidemment, lorsque elle se met à chanter, c'est tout simplement magique. Mais la magie avec Moriarty, c'est le concept dans son ensemble. On n'assiste pas à un simple concert de rock. C'est très bizarre, il y a peu d'éclairage, parfois un seul projecteur braqué sur le groupe ou sur Rosemary, également peu d'amplification, on en revient au tour de chant originel, quand les micros n'existaient pas : l'effet et saisissant, la salle est attentive et complice en même temps. Une version sublime de Private Lily, Loveliness et son accompagnement à l'harmonica. Cet instrument donne aussi une touche très « terroir », et très cinématographique. En effet, moi, quand j’écoute l’harmonica, j'ai immédiatement des réminsicences de musiques de films des années 60 / 70, d’autant que l'utilisation de la guimbarde ne fait qu'accentuer cet aspect.

Mais l'impression la plus forte, c'est cette atmosphère bizarre, quelque peu baroque. mais tout simplement réelle, avec une grande communion avec le public (à la demande du groupe, toute la salle s'essaiera à des bruits d'oiseaux divers et variés...). Et, plus le concert avance, plus on est subjugué par ce collectif (ils s'appellent tous Moriarty). Surprenante (c'est le maître mot ce soir) sera la reprise de Enjoy The Silence (Depeche Mode), dans une version épurée et troublante. Et que dire de la version de Jimmy ! Absolument magnifique, toute la troupe autour d'un seul micro, éclairage réduit, et toujours la sublime voix de Rosemary, la Kelly McGillis de Moriarty (oui la ressemblance m'a semblée frappante). On verra aussi l'harmoniciste nous interpréter un morceau à la machine à écrire (Jaywalker). Un petit mot sur les musiciens, tous excellents du dobro à la contrebasse. On ne sait plus de quelle origine est ce groupe. Ils semblent tous parler aussi bien l'anglais que le français, mais ce qui m'a surpris et touché, c'est la timidité de Rosemary : cela ajoute encore à son charme. Bref, vous l'aurez compris, cette soirée fut magique, un concept inhabituel pour un concert de "rock", mais mon dieu que cela fait du bien ! Petit point noir quand même, alors que le cadre est intimiste et et la proximité est palpable, il est gênant qu'un imbécile au deuxième rang derrière moi se croit obligé de chanter (mal) toutes les paroles (enfin souvent dans un anglais chewing gum), et couvrant presque la voix de Rosemary. Stupide et imbécile, il n’y a pas d'autres mots. Pour le rappel, les deux premières parties sont de la fête, avec une reprise de Presley (Mystery Train si je ne m'abuse).

1h25 de concert, on ressort apaisé et quelque part irradié par toute cette simplicité et cette beauté. Je discute avec une jeune femme que j'avais déjà vu à maintes reprises lors de différents concerts, nos opinions se rejoignent. Voilà, je quitte la Cigale, dehors il fait un froid de canard mais peu importe... Moriarty ? indéfinissable, hors du temps, folk baroque ? des parfums de musique de cabaret d'avant guerre ? du folklore américain ? Je ne sais pas, c'est un melting pot original et sans équivalent, je pensais à tout cela en regagnant ma voiture. Encore une soirée magnifique pour mon quatrième concert d'affilée, et la fatigue, je ne la ressens même pas ! »






Le groupe Moriarty s'est formé en 1995 autour de six musiciens d'origine américaine, française, suisse et vietnamienne inspirés de blues américain des années 30. Une voix exceptionnelle et une atmosphère envoûtante sont les premières évidences pour parler de cette surprise ! Cabaret folk déglingué tissé autour de la voix profonde de cette diva sortie d’un autre temps. La musique de Moriarty est un carnet de voyages et de réminiscences, un cabinet de curiosités, une sorte de folk nocturne et nomade. Leur premier album, Gee Whiz but This Is a Lonesome Town, est sorti et il n'est donc pas étonnant de retrouver désormais Moriarty là où le héros de Jack Kerouac, à qui ils ont emprunté leur nom, s'est fait le sien : sur la route.











Rosemary Moriarty: La Diva
Charles Moriarty: Lord à la guitare
Arthur Moriarty: Cowboy a la guitare
Thomas Moriarty : Kid à l'harmonica
Zim Moriarty: Professeur à la contrebasse
Vincent Moriarty : Boss frappant sur des valises










Animals Can’t Laugh (Gee Whiz But This is a Lonesome Town - 2007)
Private Lily (Gee Whiz But This is a Lonesome Town - 2007)
Motel (Gee Whiz But This is a Lonesome Town - 2007)
Oshkosh Bend (Gee Whiz But This is a Lonesome Town - 2007)
Tagone - Ura (Gee Whiz But This is a Lonesome Town - 2007)
Jimmy (Gee Whiz But This is a Lonesome Town - 2007)
Enjoy The Silence (Cover Depeche Mode)
Cottonflower (Gee Whiz But This is a Lonesome Town - 2007)
Lovelinesse (Gee Whiz But This is a Lonesome Town - 2007)
Jaywalker (Gee Whiz But This is a Lonesome Town - 2007)
Whiteman’s Ballad (Gee Whiz But This is a Lonesome Town - 2007)

Encore 1

Hanoi Blue
Bacon
Mystery Train

Encore 2

Long Is The Night

La durée du concert : 1h25

AFFICHE / PROMO / FLYER




Moriarty - Jimmy