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vendredi 9 mai 2008

L'ARC~EN~CIEL (ラルク) ~ Le Zénith. Paris.






ラルク








Ce qu’en a pensé Vik :
« Le Japon, 127 millions d'habitants et un groupe de rock qui porte un nom bizarre pour nous, Européens : L'Arc~en~ciel (appelé par ses fans Laruku, "ラルク" en abrégé), considéré le fleuron du J-rock, cette scène de culture manga et d’animation numérique. Non, je ne suis pas un super fan, et ce concert ne devrait pas être le plus beau moment de ma vie, mais il est vrai que je ne connais que très peu Laruku, sauf pour l’utilisation faite de sa musique sur les jeux tels que GTO, Full Metal Alchemist ou Final Fantasy. C’est donc une curiosité naturelle qui s’est éveillée en moi, en en parlant avec Gilles B : pourquoi ne pas le voir, ce groupe, en plus au Zénith, à l’occasion d’un premier - et unique - concert en Europe, dans le cadre du Tour «L’7- Trans Asia via Paris» monté pour la promotion du dernier album, "Kiss". Et leur style ? Complexe, de la pop romantique avec une sauce glam, un mélange entre Muse et Spandau Ballet. Je tiens à signaler quand même qu’il s’agit d’un événement musical presque sans précédent… L’Arc~en~ciel n’est que le deuxième groupe japonais à s’attaquer à notre Zénith, après Dir En Grey ! Ce vendredi 9 Mai est un jour normal, presque banal à Paris, ensoleillé et un peu nuageux, mais avec une température assez élevée… Il n’y a aucune affiche dans le métro, mais il y a eu une gigantesque opération promotionnelle spéciale, destinée au public japonais, et quelques milliers de fans se sont déplacés, de toute l'Europe, pour assister au concert.

J’arrive vers 17h30, et c'est une foule ultra-compacte et assez peu organisée qui se trouve déjà devant les grilles du Zénith, certains étant là depuis la veille. Des fans, des filles surtout, un peu hystériques, avec des t-shirts "Ken is my hero", "GTO (en couleur sang sur un fond noir)" et des groupies assez jeunes (13-15 ans) qui chantent pour la plupart, souvent vêtues de débardeurs jaune et rose, de bas résille, pieds nus ou portant des Converses bordeaux aux pieds, avec des lunettes rose et noir. Il y a évidemment énormément de Japonaises (… déjà celles du fan club !) mais aussi d'Allemands, d'Espagnols, d'Italiens (eh oui !)… Quelques ados gothiques au visual kei, ou habillés en noir (mystère ?). Des cris d’hystérie troublent de temps en temps l’attente, qui se fait dans une ambiance sympathique et bon enfant. Je m’infiltre comme je peux dans l’une des queues, la chaleur n’aide pas les choses, et vers 18h30, c’est l’ouverture des grilles, libérant la masse humaine qui s'était agglutinée : c’est le chaos ! La pression monte, on pousse, on crie, on veut courir, on se presse. Les groupies-furies des premiers rangs sont là. On veut accélérer la fouille, déjà réduite au minimum, pour se précipiter plus vite au stand de merchandising, et, ensuite, à la barrière devant la scène. C’est aussi la course vers les gradins qui se remplissent presque entièrement, je suis placé au premier rang... j’attends... et premier constat : c'est plein, sans doute pas à la capacité maximale du Zénith, mais c’est tout de même une salle comble. A côté de moi, sur la droite, Katy, une jolie petite Japonaise, et une véritable groupie, est venue directement de son pays, pour ce concert. Je ne parle pas japonais, elle a un anglais très limité, donc notre conversation reste réduite. Le public est impatient, et des ola font le tour de la salle sous les applaudissements rythmés de « Laruku !! Laruku !! ». En voix off, on peut entendre les consignes de sécurité répétées trois fois : en français, en anglais et en japonais. Des caméras sont braquées vers la scène et sur la foule, et deux grues sont prêtes à filmer pour une retransmission du concert en direct dans certains cinémas au Japon. Le public, déjà bien échauffé lors de l’attente à l'extérieur du Zénith, est maintenant en ébullition, et frémit littéralement d’impatience.

20h08 : les lumières s'éteignent, l'obscurité s'empare de la salle, et le concert débute. Sous des hurlements enthousiastes, les premières notes du générique d'ouverture résonnent, tandis qu’une vidéo est projetée sur le grand rideau blanc qui cache la scène : elle montre les trajets de la tournée de Laruku jusqu'à Paris, avec le mot "Bienvenue" inscrit dans toutes les langues sur un globe terrestre. S'ensuit alors une présentation des membres du groupe, suivie de leur apparition en ombres chinoises. Il y a des jeux de lumières sur la toile devant la scène. L’excitation monte, et le public hurle de plus en plus. Une animation se poursuit autour des silhouettes : des petits chats sautent ici et là. Un vrombissement de basse puissante, une batterie mise en valeur, font vibrer la salle. BOUM ! La foudre ! Et le rideau tombe dans une explosion de couleur rouge vif. Le show, retransmis sur deux écrans géants de part et d'autre de la scène, commence.

L'Arc~en~ciel (Laruku pour nos amis), monte sur scène et se place sur le décor d'un vaisseau pirate fantôme… Hyde, le chanteur en costume de corsaire dandy, est au centre, Yukihiro, le batteur, derrière sur une estrade, Tetsu le bassiste, porte un maillot de foot français (bleu), et une jupe par-dessus son jean (c’est le leader du groupe et le chouchou des fans), et est placé à gauche, tandis que Ken, le guitariste, en jeans, est à droite. Bientôt quadragénaires, ils paraissent moitié moins âgés. Sur les côtés pendent d’anciens drapeaux de couleur gris-bleu, en lambeaux. Flottant derrière la scène, on peut voir une voile sur laquelle est écrit « L’arc~en~Ciel ». Clin d’œil à Johnny Depp dans le film Pirates des Caraïbes ? Tous, les fans, les Japonais et moi, on reste bouche bée. C’est un décor magnifique et somptueux. Couverte par les cris, la voix de Hyde est presque inaudible, mais le son est bon. Et c’est la folie qui commence ! Voilà Driver's High, le générique nerveux de GTO, que je connais, et qui met véritablement le feu… aidé il est vrai par de vrais lance-flammes sur scène ! La fosse enflammée, encerclée par les gradins, est en fusion. Tout le monde chante, hurle, saute en cadence sur le refrain… « Woh ! Clash ! In to the rolling morning, Flash ! I'm in the coolest driver's high… » sur les grands écrans à LED, Yukkie, le batteur, a un grand sourire. S’ensuiit Killing me, un grand classique qui prolonge la folle ambiance, avant la première pause et le premier discours – mémorable - de Hyde, le chanteur,… en français à l’aide d’un texte écrit : « On est L'Arc~en~Ciel. Je vous vois enfin, je suis très heureux ! Je suis content de rencontrer des Parisiennes… Ce concert est diffusé en direct au Japon. Vous êtes chauds, France ? Montrez-nous de quoi vous êtes capables. Je t'aime. La prochaine, nouveau Drink It Down !"» Les groupies hurlent à vous en crever les tympans, on est sur une piste d’aéroport pendant le décollage des avions.

Puis on repart dans ce concert surréaliste. Ken, le guitariste, arbore lui aussi un magnifique sourire, et nargue tout le monde en allumant une cigarette (je dirais de cannabis…), qu’il gardera tout le show, en jouant de sa guitare avec un toucher subtil sur de longues notes aigues. Hyde, le chanteur, aux déhanchés super sexy, fait des allers-retours sur les rampes, chante d'une voix claire et assurée, à la fois douce et rock. C’est indescriptible, le public est comme en osmose avec le groupe. Yukkie, très concentré sur sa batterie, est fabuleux : il y a une alchimie étonnante avec Tetsu, le bassiste, qui fait rugir sa basse à nos oreilles. On peut aimer ou non leur style, mais il faut reconnaître que, musicalement, le groupe est excellent, et, en ce qui concerne leur prestation, c’est très professionnel, avec en face un public exceptionnel. Un grand show, avec ses effets de lumières et cette complicité avec le public, vraiment géniale.

Les morceaux s’enchaînent, dans une set list qui visite les 15 années d’existence du groupe, et la sécurité est débordée par les extractions de fans défaillantes dans la fosse… My dear, au piano, My Heart Draws A Dream, magnifique avec son refrain… « Yume wo egaku yo, Yume wo egaku yo, Yume wo egaku yo, Our Hearts Draw A Dream… », suivi de Caress of Venus avec ses « Jump jump jump ! », pendant lequel Tetsu jette une banane au public… Puis l'atmosphère prend une tournure de plus en plus rock sur Revelation, véritable coup de fouet à l'ambiance : les "Hey !" criés par les fans résonnent dans toute la salle. Ken, assez drôle, nous dit aimer la cuisine française (avec photos à l'appui sur les écrans géants), avant d'enchaîner : « Vous êtes chauds ? Next song is Seventh Heaven ! ». La chanson, très populaire, débute dans la même ambiance de folie, tandis qu'une explosion de serpentins (des papiers argentés avec écrit : l’arc~en~ciel) se déverse sur le public. Un problème technique : plus de guitare pour Ken, mais on n’en saura pas plus… le show est arrêté brutalement et les membres du groupe sont priés de rentrer dans leurs loges par le staff de sécurité. Surprise et étonnement général. On pense à un problème technique de son. La vrai raison ? L'explosion de serpentins aurait légèrement blessé Ken. Ce n'est que 15 mn plus tard que le groupe reviendra, après une attente encore rythmée de « Laruku !! Laruku !! » et de olas. Ken, toujours drôle, remonte sur scène avec un sourire, l'air en transe, et explique sans rire : « Sorry, I was in the toilets. Enjoy ? I wanted to come to Europa ! Enjoy ! Alright, that's Seventh Heaven ! » On rit, et ça fait plaisir, ce retour décontracté. Voilà, ils recommencent la chanson, on n’a rien perdu.

Malgré cette longue pause, Laruku retrouve immédiatement toute la ferveur de ses fans, c’est reparti encore mieux qu’avant, et le set prend alors une tournure nettement plus festive, avec une autre intervention de Tetsu avec son « vous voulez manger ma banane? ». Et vlan, c’est cool, une deuxième banane lancée dans le public ! Je n'ai pas trop compris cette histoire de banane, je l’avoue… les effets ressentis par l'utilisateur de cannabis sont quelque fois étranges... Le concert continue avec la chanson Pretty girl, de leur dernier album, « Kiss », puis avec Stay way, qui permet aux 4 membres de chanter chacun leur tour. Lorsque le groupe crie « Are You Fuckin’ Ready ? », la réponse est immédiate… Arrive un Ready Steady Go, la célèbre chanson du manga Full Metal Alchemist, qui déchaine encore plus la foule… et que Hyde mène tambour battant avec ses "Jump Jump, Jump !"… et tout le monde obéit, saute aussi bien dans la fosse que dans les gradins, en reprenant le refrain en chœur. C’est l’une des chansons qui aura le plus enflammé la foule je crois, avec le groupe vraiment dans le show : le grand moment d’anthologie de la soirée, à retenir, avec cette incroyable communion entre Laruku et ses fans, un véritable orgasme. Le talent de ce groupe à faire fondre son public…

Avec une ola grandiose, éclairée seulement par une boule à facettes descendue du ciel, comme dans une discothèque, et une ambiance de fête, c’est Neon Universe, suivie de Honey, deux chansons-phare. Katy, la petite Japonaise, à ma droite, en a des frissons de joie. Les lumières virent soudain au rouge brasier avec Link, encore un extrait de Full Metal Alchemist pour les fans du manga : Hyde descend dans la fosse pour un court bain de foule avec ses fans. Que de bras vers l'avant pour essayer de le toucher... Il remonte sur scène avec difficulté, accroché par les pieds par des fans qui voudrait le garder encore et encore !
Dans un décor entièrement bleu, Hyde s’approche du micro, le public applaudit interminablement, il annonce, toujours en français, « On est l'Arc~en~Ciel, mais on était jamais venus en France. Maintenant, on ne peut plus dire ça. Pour finir, chantez avec moi ! Unissons-nous au delà des frontières. Vous voulez ? Vous voulez bien chanter ? Je t'aime, France ! C'est la dernière chanson : Anata ». Une magnifique chanson, pour une fin de concert sans rappel, avec des plumes qui tombent du plafond du Zenith, comme de flocons de neige… Le public reprend en cœur, pour une dernière fois, le refrain… « To your heart, To your heart, To your heart, I need your love and care »… Un dernier mot à la fin : « Merci ! Merci, France ! Merci beaucoup ! », sur un hurlement déchirant de la foule, un salut, un petit regard, peu de temps pour se faire applaudir…Ils s’en vont.

Katy, ma petite Japonaise, avec un grand sourire et des yeux humides, encore abasourdie, a un besoin urgent de faire partager sa joie… elle me dit en souriant, avant de partir : « Magnificent… Superb… Size ». Elle s’en va heureuse avec un tas de souvenirs, d’images et de rêves. Enfin, en plus de la qualité de cette prestation (à cause des caméras ?), je retiens les décors, les effets de lumière, les écrans géants, la pyrotechnie, les jets de flammes, les serpentins, les plumes, l’ambiance de folie, les petites phrases drôles en français,... un véritable show, indescriptible, qui a passé vite et sans ennui, presque parfait à l’exception de la petite coupure ! Un grand groupe japonais au Zenith, déchaîné et heureux d'être là, c’est un événement rare… et une grande épreuve pour la patience des fans.

C'est la tête dans les étoiles et la musique dans les oreilles que les fans avec TShirts, débardeurs et jeans mouillés de transpiration, sans voix, encore hypnotisés par le concert, se dirigent vers le métro. Ils vont revenir bientôt ? Un DVD live ?…"Jump Jump, Jump!" »






photos de s~revenge & coteko



L'Arc~en~Ciel (ラルク アン シエル, raruku an shieru) est un des groupes de rock japonais les plus influents de la scène musicale japonaise. Aussi appelé Laruku "ラルク"(prononciation japonaise abrégée de L'Arc~en~Ciel), le groupe est initié en 1991 par Tetsu (basse) qui est aussi le leader. C’est Tetsu qui a trouvé le nom du groupe après avoir vu un film français du même nom. D'emblée, le groupe rencontre beaucoup de succès, et ses concerts dans les live houses rassemblent de plus en plus de fans. Leur passage au Zenith de Paris le 09/05/2008, est leur premier live en Europe. L'arc en Ciel est l'un des groupes les plus populaires en France dans la communauté "sectaire lol" des fans de Japanimation. Il suffit pour beaucoup d'avoir été fan de l'animé GTO pour connaitre L'arc en ciel puisqu'ils ont signés le fabuleux opening Driver's high.

(http://www.myspace.com/larcenciel)
(http://www.larc-en-ciel.com/jp/information/20th/)
(http://www.hyde.com/index2.html)
(http://id-id.facebook.com/pages/LarcenCiel/12039028077)






 Albums
DUNE (April 27, 1993)
Tierra (July 14, 1994)
heavenly (September 1, 1995)
True (December 12, 1996)
HEART (February 25, 1998)
ark (July 1, 1999)
ray (July 1, 1999)
REAL (August 30, 2000)
SMILE (March 31, 2004)
DUNE 10th Anniversary Edition (April 21, 2004)
AWAKE (June 22, 2005)
KISS (November 21, 2007)

Compilations

Clicked Singles Best 13 (March 14, 2001)
The Best of L'Arc-en-Ciel 1994-1998 (March 19, 2003)
The Best of L'Arc-en-Ciel 1998-2000 (March 19, 2003)
The Best of L'Arc-en-Ciel C/W (March 19, 2003)
Quadrinity ~Member's Best Selections~ (March 10, 2010)




Hyde - vocals, guitar (1991–present)
* Originally used the name HIDE.
Tetsuya Ogawa (Tetchan) - bass, backing vocals (1991–present)
* Originally used the name TETSU, then tetsu.
Ken Kitamura (Ken-chan) - guitar, backing vocals (1992–present)
Yukihiro Awaji (Yukkie) - drums (1998–present)






La Setlist du Concert
L'ARC~EN~CIEL (ラルク)


01. Get out from the shell -asian version-
02. Driver's High
03. Killing Me

-hyde MC-

04. DRINK IT DOWN
05. Daybreak's Bell
06. Winter fall
07. Kasou
08. My Dear
09. Forbidden lover
10. MY HEART DRAWS A DREAM
11. Caress of Venus
12. REVELATION

-ken MC-

13. SEVENTH HEAVEN
14. Pretty girl

-tetsu MC-

15. STAY AWAY
16. READY STEADY GO

-yukkie MC-

17. NEO UNIVERSE
18. HONEY
19. Link

-hyde MC-

20. Anata

La durée du concert : 1h50

AFFICHE / PROMO / FLYER




The Black Angels - La Maroquinerie. Paris.










Première Partie : MOLLY'S





Ce qu’en a pensé Gilles :

« Après les Black Lips, encore un groupe avec Black dans son nom qui affiche sold out à la Maroquinerie : les Texans de Black Angels viennent nous prêcher la bonne parole, en cette soirée particulièrement ensoleillée du mois de mai. Bouteilles de vin rouge à la main, les voilà qui sortent de la salle, il est 18h00, espérons qu'ils ne seront pas bourrés ! Que de chemin parcouru depuis leur prestation en première partie des Black Keys il y a un an environ. Pour moi, cela avait été une révélation, leur rock lourd et psychédélique, avec cette voix lugubre, m'avait immédiatement séduit... Le seul (petit) reproche que je pouvais faire à cette époque la, c'était peut-être une trop grande un uniformité dans les compositions.

Gilles P et Philippe M m'accompagnent ce soir. La terrasse du bar de la Maro fait le plein, vue la température estivale, beaucoup de gens viennent pour acheter des billets, mais ce soir, c'est complet, plus une seule place en vente. C’est réconfortant de voir que ce genre de groupe remplit les salles parisiennes. On se place sur la gauche de la scène, je vais prendre une bière avant la grosse affluence. La première partie qui arrive maintenant sur scène, c'est un groupe originaire d'Amiens, et encore une fois, bonne performance de ce groupe, set agréable.

La scène semble presque trop étroite maintenant, quand on voit tout le matériel des Black Angels : amplis Fender sur la gauche, amplis Vox sur la droite, et, pour notre malheur,les roadies place l'imposant orgue Farfisa juste à notre niveau, on peut poser nos mains dessus sans problème, mais pour la vue, c'est un plus gênant. Ce que je trouve drôle avec les groupes US, c'est que contrairement aux groupes anglais, l'apparence, ils s'en foutent ! Et c'est encore le cas ce soir, chemises à carreaux ou t-shirts, le groupe ne fascine pas particulièrement par son aspect vestimentaire ! Monsieur fumée doit être présent ce soir car la scène est envahie par une nappe de fumée blanche, ajoutant à la lourdeur de l'atmosphère. Et c'est parti pour 1h30 de rock intemporel, Alex Mass a sa traditionnelle casquette vissée sur le crane. Le concert débute par Young Men Dead, peut-être le morceau le plus représentatif du premier album « Passover ». Je dois reconnaitre que je suis au premier abord assez déçu par le son, pas assez fort en ce début de concert. Mais la magie opère peu à peu... Black Angels, c'est un diesel, pas foudroyant sur le coup et puis... l'hypnose commence, c'est tout d'abord le style très particulier de Stephanie Bailey à la batterie, elle bat d'une manière méthodique et syncopée ses fûts, ses cheveux blonds cachant son joli visage tant elle est concentrée sur son jeu. Ensuite c'est Alex Maas qui n'est pas sans rappeler parfois Jim Morrison, il passe du micro à l'orgue Farfisa (qui, soit dit en passant, nous aura carrément atomisé au niveau de la puissance sonore). Enfin le troisième, et certainement celui qui nous a véritablement enthousiasmé, non seulement par sa maestria, mais surtout par sa présence, par les sons qu'il réussi à tirer de sa guitare, c'est Christian Bland, un grand escogriffe qui m'a fait penser par son physique au chanteur de 22 Pistepirkko. Sa Rickenbaker nous a terrassé tout au long du concert par ses envolées psychédéliques ! Oui le mot est lâché, psychédélique ! Mais du comme cela, on en redemande tout les jours : lourd, menaçant parfois, hypnotique bien sur, on revisite les décennies passés, tout d'abord avec des parfums de 13th Floor Elévator, en allant ensuite chez les Doors ( Ah ce morceau qu'ils ont joué avec le Farfisa), en passant ensuite chez les Stooges (une version surprenante mais bien revisitée de I Wanna Be Your Dog), puis en allant du coté du BRMC (les deux jeunes gens à mes côtés portaient leur t-shirt, le garçon se bouchant les oreilles devant les assauts sonores) et de Clinic (il m'a fallu du temps pour trouver à qui me faisait penser la voix d'Alex Mass). Bref un panel de références musicales, qui font de Black Angels un groupe assez unique en son genre, arrivant à rameuter un public jeune que l'on voit d'habitude plutôt à des concerts de Brit Pop.

Si le niveau sonore était faible au début, il n'a pas tardé à augmenter, surtout lors des parties de solos incandescents de Christian Bland, penché sur sa guitare comme s’il allait vomir. Et les moments que j'ai le plus appréciés, ce sont ceux où Nate Ryan le bassiste, clone de l'acteur Gary Oldman, vient en face de Stéphanie pour jouer des percussions sur un élément de batterie. Là le rythme devient animal, lancinant et lourd, je suis complètement scotché, pris par cette musique qui me vrille les tympans et le cerveau... Voilà, ça décolle, ils réussissent à me faire passer à un niveau supérieur de plaisir : l'hypnose de la section rythmique, augmentée des solis inspirés de Christian, le tout couvert par la voix de Shaman d'Alex, de grands moments, le public suit, on voit même la fosse pas mal bouger. Gros concert donc des Black Angels avec cette reprise des Stooges en final. Pari réussi !

The Black Angels ont confirmé ce soir ce que j'avais ressenti il y a plus d'un an, ce groupe est bon, tout simplement. Et un petit mot sur les nouvelles compositions que je n'avais jusqu'alors pas entendu, et bien elles ne dépareilleraient pas sur le premier album... Au contraire, je n'ai pas vu de faiblesses dans le show ce soir, presque un sans faute ! »





The Black Angels est un groupe de psyché rock d’Austin (Texas) formé en mai 2004. Leur nom est inspiré de la chanson du Velvet Underground : « The Black Angel’s Death Song ». The Black Angels remettent au goût du jour la scène U.S. de la période musicale des 60’savec brio, classe et élégance










stephanie bailey - drums & percussion
christian bland - guitar, drone machine/organ
kyle hunt - keyboards, percussion, bass, guitar

alex maas - vocals
nate ryan - bass, guitar
adam demetri - visual arts: 16mm projections & psychedelic oils









La durée du concert : 0h35







Young Men Dead (Passover - 2006)
Sniper at the Gates of Heaven (Passover - 2006)
Mission District (Directions to See a Ghost - 2008)
Better Off Alone (Passover - 2006)
Doves (Directions to See a Ghost - 2008)
Science Killer (Directions to See a Ghost - 2008)
Deer-Ree-Shee (Directions to See a Ghost - 2008
Black Grease (Passover - 2006)
Manipulation (Passover - 2006)

ENCORE

The First Vietnamese War (Passover - 2006)
Never/Ever(Directions to See a Ghost - 2008)
Return (Directions to See a Ghost - 2008)
You on the Run (Directions to See a Ghost - 2008)
I Wanna Be Your Dog (Iggy & The Stoogies Cover)





La durée du concert : 1h30

AFFICHE / PROMO / FLYER





The Black Angels - "Black Grease"



The Black Angels - Sniper at the Gates of Heaven



The Black Angels - 'Bloodhounds on my Trail'