Blogger Template by Blogcrowds

mercredi 14 mai 2008

Sizzla ~ Gregory Isaacs - Le Palais Des Congrès Paris Est. Montreuil.














Première Partie : LIVE WYAA - K-QUEENS


Ce qu’en a pensé Julie D. :

« Ce concert de Sizzla, cela fait des semaines que j'en rêvais - littéralement... et à chaque fois mon rêve était différent. Ce soir, nous allons enfin nous confronter à la réalité, avec la crainte d'être déçues. Avec Mathilde, nous sommes arrivée au palais des Congrès de Montreuil, vers 18 h 30, après un rapide passage au McDo, et il n'y avait encore pas grand monde qui attendait. Quand les portes se sont ouvertes, aucune difficulté à se retrouver au premier rang, bien accoudées sur la scène, car la majorité des gens qui sont là ne se précipitent pas pour être devant, tant que le concert n'a pas commencé.

La salle n'est visiblement qu'un immense gymnase ou une salle des fêtes au milieu de laquelle on a installé une scène. Les pauvres gens qui seront tout au fond risquent bien de ne pas entendre grand chose, la sono paraissant bien petite pour sonoriser un tel volume (il aurais fallut une enceint pour sound system, ont dit « les pro »). Mais nous, où nous sommes placées, pas de problème, nous aurons les amplis et les retours qui nous assurerons un son correct.

20 h 30 : le premier groupe monte sur scène, c'est Live Wyya qui nous fait un show bien agréable, il vient d'ailleurs directement de la Jamaïque où il semble avoir une certaine notoriété... et un très bon restaurant (!), d'après ce que nous confie une connaisseuse d'une trentaine d'année près de nous. Ce qui est sûr, c'est que ces musiciens assurent, d'ailleurs il joueront pour le groupe suivant ainsi que pour Gregory Isaacs.

Parlons-en du groupe suivant, K-Queens : deux nanas, insupportables à mon goût, un reggae commercial, plutôt Dancehall, avec des voix insuportablement criardes, pas arrangées par le reglage du micro, bref gonflantes. Pourtant, rien n'est perdu car les K-Queens dansent très bien, et pour peu qu'on n'accorde pas trop d'importance à la musique (même les musiciens semblent s'ennuyer a mourir par la pauvreté des parties instrumentales), ce sera un bon spectacle. Sept personnes du public monteront sur scene (dont deux avec mon aide...), et les vigiles auront d’ailleurs bien du mal à faire descendre l'un deux, qui a sans doute rêvé un instant d'être Sizzla !!

Enfin, à 22 h 00, arrive le vétéran, celui que tout le monde respecte, Gregory Isaacs. Tout le monde est maintenant massé devant la scène, on ne les a pas vus arriver, mais ils sont maintenant bien deux mille à être là, la salle est bondée. Il ne doit pas y avoir plus de 10% de blancs dans le public, mais on ne se sent pas du tout mal à l'aise, l'ambiance est comme prévue PEACE AND LOVE, tout le monde est simplement là pour danser et profiter du son. Le public est d'ailleurs tout-à-fait hétéroclyte, avec des gens de tous âges et de tous styles. Isaacs nous jouera 1h15 de son reggae calme et euphorisant, maintenant tout le monde dans une ambiance posée et très enfumée ! Et moi, comme une enfant, je ne lâcherai pas Gregory Isaacs des yeux, qui nous livre un show classe, petit pas de danse en pantalon pincé chemise rose et chapeau. Et pour couronner le tout, son poing contre mon poing, son regard charismatique ! C'est dit, je ne me lave plus les mains !!

Tout change quand Sizzla entre en scène, là, c'est l'hystérie, la bousculade générale, c'est très dur de résister à la pression, et me voilà finalement éjectée du premier rang ! Heureusement, j'arrive à me maintenir juste derrière quelqu'un et même à rester au contact avec la scène... Ça aurait pu être pire. Le show de Sizzla est beaucoup plus intense que celui de Gregory Isaacs, tout le monde danse, saute, et surtout chante... Tous les meilleurs morceaux des quelques 15 albums de Sizzla, Praise ye Jah, Be Strong, Woman I need You, Thank you Mama, Gimmi a try,... et j'en passe, le rêve, toutes mes préférées ! C'est par moments la véritable folie, surtout lors d'un morceau plus violent, I'm With the Girls, où, déchainé, Sizzla attrape l’une des enceintes de retour, la place à la verticale et saute dessus! Sans l'aide d'un technicien venu à la rescousse pour tenir l'enceinte, il aurait fini dans le public en furie qu'il surplombait. J'aurais encore une fois droit cette fois à une poignée de main de l'artiste. Bon là c'est sur, je ne me lave plus les mains !!

Au final, après 1h30 de concert, la direction nous fait comprendre que c'est fini, les néons du plafond sont rallumés, mais Sizzla n'a pas envie de s'en aller, et nous non plus. Il revient encore une fois, et nous offre une dernière jam, accompagné cette fois de Mr Isaacs.

Voilà, il est 00 h 40, ça fait 4 heures que nous sommes debout, et dès que je m'arrête de danser, je ne sens plus que mon dos en marmelade. Et il faut encore rentrer, demain ça va être dur. Mais ce concert génial va être désormais celui qui me servira de référence pour tous ceux à venir. Et j'ai maintenant peur d'être déçue par les prochains ! »




Gregory Isaacs est un chanteur de reggae, né à Denham Town, quartier de Kingston en Jamaïque. Dans les années 1970, il se révèle être l'un des artistes les plus populaires et prolifiques de Jamaïque. Des problèmes de drogue et un passage au pénitencier pour détention d'armes à feu mettent fin à cet âge d'or. Il est l'un des rares chanteurs de style "roots" des années 70 et 80 à avoir su évoluer et s'imposer parmi les nouveaux artistes émergents de ce mouvement musical très minimaliste. Il est surnommé The Cool Ruler, Dapper Slapper ou Jah Tooth et même parfois Hitler en raison de son comportement autoritaire envers les musiciens, qu'il faut comprendre par le fait qu'il vient du ghetto.

Miguel Orlando Collins, que l’on connaît mieux sous le nom de Sizzla et surnommé Sizzla Kalonji, est né à Annotto Bay, dans la paroisse de St. Mary en Jamaïque et a grandi dans la communauté très fermée d’August Town à Kingston. Issu de parents très dévots, Sizzla baigne dès son plus jeune âge dans la religion et c’est sans surprise qu’on le voit rejoindre les rangs des Bobo Ashanti dans le milieu des années 90. L’incitation à la violence (en particulier anti-homosexuels) et à l’insurrection dont sont taxés ses textes lui ont valu d’être surveillé de près par les autorités locales jamaïcaines et il a même récemment connu de sérieux démêlés avec la justice. Il n'en reste par moins qu'il incarne à lui seul une page complète du Reggae engagé. Beaucoup le voit comme le leader du renouveau du reggaemusic. Mais malgré son succès, l’auteur le plus prolixe de sa génération reste l’emblème du ghetto Jamaïquain. Ses concerts sont de véritables fêtes où il explique sa pensée entre deux tubes.















La durée du concert : 0h00

AFFICHE / PROMO / FLYER



























Gregory Isaacs - Rumours



Sizzla - Thank You Mama



Sizzla - Live @ Paris, Elysée Montmartre 18 JUIN 2007 - (4 cameras)

BROKEN SOCIAL SCENE ~ L'Elysée Montmartre. Paris.












Premiere Partie : The Brunettes





Ce qu’en a pensé Gilles B.:
 
« La perspective de retourner à l'Elysée Montmartre - acoustique déplorable et mauvaise visibilité si vous n'êtes pas au premier rang - pour la première fois depuis le début de l'année ne m'enchantait pas vraiment. J'avais d'ailleurs retardé l'échéance avant d'acheter mon billet, mais la possibilité de pouvoir enfin voir les Néo-Zélandais de The Brunettes a fini par me convaincre de venir à cette soirée. Idéalement installé en compagnie de Philippe M au premier rang, presque plein centre, c'est avec une grande curiosité que j'attendais le set des Brunettes. Auparavant, j'avais fait le plein de CDs et autre t-shirts, évitant ainsi la longue attente d'après concert.

19h30, les Brunettes font leur apparition, alors que la salle est encore très peu remplie. Heather, fraîche et décomplexée, est absolument délicieuse dans sa mini robe argentée... c'est ce qui frappe tout d'abord chez ce groupe : de la pop sans complexes et joyeuse, beaucoup de fraîcheur et de jeunesse. Sur scène, le groupe passe de 2 à 6 personnes, avec des musiciens additionnels (claviers, basse, cuivre et batterie), dont un que je soupçonne fort d'être un membre des Ruby Suns. Heather est plein centre, derrière son clavier, elle focalise toute l'attention par son charme. De plus, elle est multi-instrumentiste, ce qui ne gâte rien, passant de l'orgue au Xylophone via la clarinette, en toute simplicité. Ce soir la part belle est faite, bien sûr, au dernier album en date, « Structures & Cosmetics », dont quatre extraits seront joués. Pour ma part, mon morceau préféré reste B.A.B.Y (Brunettes Against Bubblegum Youth), le public suit en frappant des mains. Avec beaucoup plus d'ampleur sur scène que sur disque, les Brunettes sont joyeux, communicatifs avec le public, Heather est adorable, beaucoup de gens n’ont d’yeux que pour elle (le reste du groupe n'est pas en reste d'ailleurs !). A chaque fois que je vois un groupe Australien ou Néo-Zélandais, c'est bizarre mais ils apportent une fraîcheur, une insouciance et surtout une dose de bonne humeur différentes des autres. Dommage que ce soir le groupe n'ait pu jouer que 30 courtes minutes, mais cela aura été suffisant pour recueillir un joli succès. Pour l'anecdote, Heather a reconnu Philippe (fan n°1 des Brunettes, je suis le N° 2 maintenant), et l'a d'ailleurs appelé par son prénom. Touchant et gentil ! Ils nous manifesteront d'ailleurs tout cela à la fin du concert en discutant avec nous et en signant plusieurs CDs (avec des dessins svp !). J'en profite pour leur donner un flyer des Rock'n'roll Motherf*** en leur expliquant sommairement le contenu du blog.

Rapide ménage sur scène, tout est prêt pour accueillir Broken Social Scene, la salle est confortablement remplie, l’ambiance super cool, je ne sais pas pourquoi mais ce soir nous sommes particulièrement décontractés, c'est tout un ensemble qui veut cela : musique cool, public idem, bonne humeur générale !! Et la troupe débarque sur scène, avec pas moins de huit musiciens dont une seule femme. BSS, c'est avant tout un collectif, une formation à géométrie variable qui a compté dans son sein Feist ou Emily Haines, la chanteuse de Metric. Sur scène, c'est tout simplement un joyeux bordel, à l'instar de leur collègues d'Arcade Fire. Comme pour de nombreuses formations du rock actuel, la plupart des musiciens sont multi-instrumentistes. J'avoue bien humblement que je n'ai pas vraiment accroché avec leur dernier album en date, mais là. en concert, on est quand même restés scotchés. Peu de groupes peuvent se vanter de jouer par moments avec pas moins de QUATRE guitaristes, eh bien c'est le cas ce soir ! Le groupe conduit par Brendan Canning, sorte de Jerry Garcia explosif (Jerry Garcia pour la ressemblance), nous emmène dans un univers pop rock assez effréné, loin de l'univers brouillon de leur album : en concert, on retrouve une certaine structure, ce qui ne veut pas dire pour autant une quelconque facilité, non, mais là, tout d'un coup, leur musique est évidente pour moi, les cuivres répondent aux guitares, les percussions sont plus affirmées, l'aspect festif se fait ressentir au bout de quelques minutes... On sent que les musiciens prennent plaisir à jouer, d'ailleurs ils remercient plusieurs fois le public parisien de l'accueil qui leur est fait, c'est vrai que Paris a un faible pour les groupes canadiens, Arcade Fire est passé par là et, dans une certaine mesure, a aidé au développement de la scène indie canadienne en France.
Plus le concert avance, plus je suis séduit, Brendan Canning nous sort son numéro à la Pete Townshend, le saut avec les jambes écartées, assez surréaliste dans ce genre de concert mais cela montre la ferveur que le groupe a en jouant. Pour être parfaitement honnête, je n'ai guère reconnu de morceaux, hormis 7/4, joué en début de concert, mais l'important n'était pas là : ce qui comptait ce soir, c'est l'osmose du groupe, l'impression de bien-être en écoutant leur musique, le sentiment de découvrir quelque chose de nouveau à chaque morceau, cela du aussi au fait que le groupe change systématiquement de configuration à chaque fois, passant parfois de huit à cinq membres, puis intégrant les cuivres sur certains morceaux, pour d'autres ce sera les claviers... En fin de compte, il en ressort un melting pot musical de haut niveau. Le groupe ne semble pas prêt d’être rassasié et prêt à quitter la scène, ils le feront finalement après 1h50 de concert, ce qui est rare, surtout à l'Elysée Montmartre ! Le public est aux anges, nous aussi.
Moi j'ai véritablement découvert Broken Social Scene ce soir, à mille lieues de leur essai discographique, une réussite totale en live. L’un des videurs me donne la set list, Philippe de son coté a récupéré celle des Brunettes : une soirée parfaite, avec deux excellents groupes, que demander de plus ? »


photos de gilles




Formé à Auckland en 1998 par le couple musical Jonathan Bree et Heather Mansfield, The Brunettes est un paradoxe dès ses débuts, en créant un groupe mélo pop garçon/fille inspiré par le punk new-yorkais des années 70 et les groupes féminins des années 60, mais sorti de la scène garage rock stupéfiante d'Auckland.


Broken Social Scene est un groupe de rock indépendant, originaire de Toronto (Canada). Formé en 1999 par ses leaders Brendan Canning et Kevin Drew, ce collectif compte de nombreux membres et des invités venant d'autres groupes, invités se joignant souvent à Broken Social Scene en concert. Le collectif est désormais incontournable. Outre ses quatre albums, dont deux essentiels, Broken Social Scene donne également toute sa mesure lors de concerts hypnotiques. Une musique sombre, expérimentale, captivante et pleine d'émotion.








THE BRUNETTES


La durée du concert : 0h25

BROKEN SOCIAL SCENE



La durée du concert : 1h50

AFFICHE / PROMO / FLYER





Broken Social Scene - Almost Crimes




Broken Social Scene - 7/4 Shoreline






Broken Social Scene - 7/4 (Shoreline), Live Virgin Festival 2006