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mardi 10 juin 2008

RADIOHEAD ~ Le P.O.P. Bercy. Paris.













Première Partie: BAT FOR LASHES


  
Ce qu’en a pensé Vik :

« Mea culpa pour la bicyclette, choix plus écologique, mais j’arrive en transport en commun (en métro) au POB Bercy vers 16h00, il y a une queue d’une longueur impressionnante devant les grilles, et une atmosphère différente de la veille (des fidèles plus calmes), pour une ouverture prévue à 18h30. Ma deuxième soirée, mon deuxième plaisir, complément indispensable au premier, avec ce groupe irréductible d’un style si particulier, qui prend le risque musical d’aller où on ne l’attend pas, sans céder à aucune mode. Ce soir, le public est différent : à part les fidèles, les vrais fans, il y a les curieux qui vont voir Radiohead pour faire partie des « branchés », et pouvoir glisser dans une conversation les mots « je les ai vus », les nostalgiques de la première heure (1995), les touristes pour découvrir ce qui n’est plus à découvrir, les amoureux de tendresse de la période « OK Computer » (1997), et les jeunes groupies du dernier album « In Rainbows ». On peut certainement rester perplexes devant le succès de ce groupe, mais une chose est sûre : impossible de nier le fait d'être face d’un groupe qui a inévitablement marqué un tournant musical en ce nouveau millénaire. C’est vrai que l’exécution en live de l’intégralité de leur dernier album pourrait déplaire à certains, mais la métamorphose de cette interprétation fait vibrer dans le présent l'héritage de leur aventure – une aventure évolutive -, car aujourd'hui, beaucoup plus que par le passé, un concert de Radiohead est une performance.

Il ne fait pas trop chaud, le ciel est peu gris mais pas de traces de pluie… et malheureusement, les arcs-en-ciel sont seulement ceux de quelques parapluies multicolores et du septième album de Radiohead, « In Rainbows », publié à la fin de l'année dernière et produit par Nigel Godrich. L’ouverture de grilles arrive, et finalement je réussis encore àêtre bien placé, au premier rang de la porte O. La scène, minimaliste, sortie sûrement du travail du graphiste Stanley Donwood, se met en place, comme la veille, avec un rideau de tubes descendant du plafond, avec des fibres optiques de hauteurs différentes, qui pourraient faire penser aux barreaux d'une prison. Une espèce de cage, associée aux drapeaux du Tibet qui habillent le fond de scène et la symbolique est forte. Pendant que les roadies accordent les guitares, les ola s'enchaînent pour meubler l'attente. L'arrêt de la musique sur la sono à plusieurs reprises met les nerfs du public encore plus à vif, avec à chaque fois un (faux) espoir de voir le concert débuter. Je ne me souviens pasavoir vu, pendant toute une vie de concerts, autant de roadies en action. Je découvre que même le merchandising respecte les consignes écologiques, car les tee-shirts sont produits en fibres de bouteilles plastiques recyclées et en coton organique. L’écologie est bien présente sur la tournée.

19 h 46 : montée sur scène pour Bat For Lashes, groupe dirigé par Natasha Khan, chanteuse multi instrumentiste anglo-pakistanaise. Quand elle commence à chanter, tous mes doutes sur le pourquoi d’un tel choix en première partie se dissipent. Une voix puissante et sans limites, délicate et virevoltante, sur des mélodies enveloppantes et des compositions un peu intimistes, voici un prélude idéal au son de la soirée. Sympathique… mais le public est difficile, ce soir encore, et il ne faut pas l’oublier, venu seulement pour Radiohead. Pas aidé par l’acoustique et la grandeur du POB Bercy, ni par un public qui parle sans cesse de la pluie et du beau temps, Bat For Lashes ne m’ont pas convaincu avec leur prestation, malgré un excellent album et des interprétations réussies de leurs chansons. Avec des moments d’ennui, avec peu d’émotion, voici un set de 44 minutes passées dans l' indifférence, qui se termine sur les titre What’s a girl to do, et un merci de Natasha « Thank you for being so quiet and for listening ».

21 h 28 : les lumières s’éteignent enfin, et les garçons d’Oxford tant attendus, RAD IO HEA_ D, font leur montée sur scène, se mettent en place, accompagnées de la même petite intro que la veille, et les bouleversantes couleurs de l’arc-en-ciel. Ils sont tous très élégants, avec Tom, sans veste ce soir, en t-shirt noir et jeans slim rouge. Le concert décolle avec 15 Step : des notes rythmées et amplifiées, puis une batterie déchirent mes pensées, pour quelques pas de danse convulsés de Thom, torturé, sur ce morceau qui ouvre le dernier album, et donc cette nouvelle setlist, revue et corrigée. Des éclats de lumière colorée sont diffusés dans l'atmosphère et le public explose en même temps. Moment raffiné et hallucinant, avec ce système d'éclairage futuriste, accroché au plafond de la scène, alimenté par des panneaux solaires, sans aucun spot direct, avec les images des musiciens en puzzle, filmés par des caméras fixes, en split screen, reparties sur l’écran panoramique placé au fond de la scène, une conception bien dans l’esprit du groupe. Le tout est synchronisé avec la musique, légèrement modifiée pour la scène. Je me retrouve au milieu du délire du public (avec une fosse en ébullition !) désormais enlevé par cette musique sans équivalent. Jonny fait une petite fausse note à la fin de la chanson et, d’un simple petit coup d’œil, Thom, avec son charisme incroyable, s’impose comme chef d’orchestre perfectionniste de la seule force suggestive de sa voix plaintive : « Ca va Jonny ? » s’adresse-t-il à son ami le guitariste multi instrumentiste. Les trois autres, Colin à la basse, son grand frère, Ed à la guitare et Phil à la batterie, contrariés, observent avec un petit sourire. Ensuite Bodysnatchers, morceau plus rock, électronique, avec un son saturé… mais vite un peu pourri, déplorable, mais qui s’est amélioré ensuite, à mon plus grand bonheur. Bravo au responsable du son !!! S’attendre à avoir un bon son à Bercy, c’est rêver ! Voilà le premier salut timide de Thom : « Merci » et de suite il s’installe au piano pour All I Need, cette ballade aggro douce et romantique avec Jonny au xylophone et un final d'enfer, … « That you're all I need, You're all I need… » avec Bercy qui chante le refrain et provoque des frissons. La fosse commence à devenir infernale, la chaleur monte, et Thom doit intervenir « Take it nice and easy up the front now. Don’t squash anyone. Take it easy ». Ça bouge beaucoup, l’incitation au calme n’ont pas du tout été comprises, et Airbag (gros son, première chanson rock éblouissante de « Ok Computer », un ronflement de basse avec un énorme riff qui tranche l’air, électrique) continue à enflammer la salle avec ce son brut et sans concession. L’exécution est parfaite, on est dans le concert, on le vit, des lumières colorées planent au-dessus de nos têtes pendant que la musique enveloppe la salle. Un plaisir qui grandit, dont je me délecte grâce à cette incroyable présence du groupe et grâce à ces morceaux magiques. On peut fermer les yeux avec ces mélodies inimitables, dans ces couleurs vert, violet ou rouge, avec parfois des halos verts, violets ou rouges, parfois multicolores. On peut voyager dans un rêve éveillé, poussé par les riffs étranges de la guitare et les solos électroniques de Jonny, le grand magicien du son.

Un « Merci. Cool beans. Fucking hell man ! Très chaud » nous renvoie à la réalité un instant, et on enchaîne avec Nude, une écoute silencieuse en communion, un passage au paradis accompagné par cette voix torturé et bouleversante, ma chanson préférée actuelle, dans une ambiance d’église, avec les lumières qui créent une belle nuit étoilée sur le plafond de Bercy. Thom ne s’arrête pas, il se met au piano sur Pyramid Song, une vraie extase, il enchaîne par la guitare sur Weird Fishes/Arpeggi, dans une version énorme. Il danse comme en pantin sur le magnifique The Gloaming, qui montre le coté dub du groupe, soutenu par la ligne de basse tendue et frémissante de Colin et la batterie de Phil, en pur free style, avec une scène dominée par des jeux de lumières vertes. Le reste de la bande est vraiment impliqué, avec un Jonny qui est divisé entre les claviers, synthétiseurs et divers effets de ses machines électros. Les tubes de lumières de la scène semblent des larmes multicolores capables de se modifier en fonction de l’intensité de la musique. Un frénétique Dollars & Cents, rarement joué, encore un extrait de « Amnesiac », accueilli par une ovation : un trip hypnotique où Thom dénonce les grandes compagnies, Exxon, Shell, Mobil, BP pour leur politique sur le prix du baril de pétrole. En silence, une partie du groupe s’en va, laissant Jonny et Thom pour une sublime interprétation de Faust Arp. Puis, sur les notes raréfiées de Videotape, entre en scène le piano, sur lequel se dresse un drapeau tibétain : le seul geste flagrant d'une soirée qui laisse à la musique - trois notes en boucle - la tâche de créer l'empathie avec le public. Magistralement joué. La beauté de ce moment est telle que le public écoute sans chanter, sans bruit, presque sans respirer, de crainte de gâcher sa concentration. Thom, ensuite, prend la guitare, s’approche du micro, annonce « This is from Kid A », et entame Optimistic, suivi de Just de l’album « The Bends », très puissant avec une guitare saturée et un mordant exceptionnel. Un régal pour les amoureux du passé.

Le mélange de riffs de guitare et de rythmiques électroniques novatrices, ce partage entre la Fender strato et la table de mixage des sons, font merveille et montrent encore une fois l’avance du groupe par rapport à la musique actuelle. Dans la fosse, on recommence à pousser avec une telle intensité qu’à la fin du morceau, Thom se sent obligé d’intervenir de nouveau avec un « Take it easy ». Il poursuit ensuite avec la rythmique brisée de Reckoner, avec cette voix sensuelle d’une beauté fatale qui s’élève, aigue et soyeuse, sur une guitare qui joue avec la batterie sur une rythmique entraînante. Un « Ça va ? », et les premières notes de piano introduisent immédiatement l’hypnotique Everything In Its Right Place, l’un des meilleurs morceaux, sans fin, de la soirée. Quelle chanson, et quelle version ! Gigantesque ovation d’une foule en ébullition ! Et puis arrive le calme avec Fake Plastic Trees, un moment de communion, encore un titre que j’aime et que je n’osais pas espérer entendre ainsi dans une version épurée. La foule, dont les jeunes filles, en a presque les larmes aux yeux, c’est le délire. Instant inoubliable, avec les fans qui accompagnent, discrètement, Thom… “And if I could be who you wanted, If I could be who you wanted, All the time, all the time, Oh, oh…” Quelle émotion ! Quels moments d’une rare intensité !

Sur la scène les tubes éclatent de lumières, comme des gouttes d’eau au soleil prêt à s‘épandre et exploser en suivant les notes de musique. Les mini caméras placées tout au long de la scène, et même sur les instruments du groupe, composent avec les néons une chorégraphie éblouissante. Un autre morceau, la dernière danse, avec Jigsaw Falling Into Place, excellente en live, une lumière verte envahit la salle et Radiohead quitte la scène, pour la classique sortie avant les rappels, sous d’énormes applaudissements. Le groupe est en pleine forme, on sent une véritable osmose et un plaisir d’être dans cette soirée. Quelques instants plus tard, pas même le temps de crier « encore encore », ils sont de nouveau sur la scène pour House Of Cards, une chanson pop légère avec quelques petits problèmes de son… et puis There there, avec les percussions à l’honneur et en marquant la cadence avec les baguettes… suivi d’une impétueuse entrée à la guitare de Jonny. On installe une deuxième batterie, petite comme pour un enfant, elle sera pour Thom, en soutien de Phil, qui nous annonce tout heureux « You can get this song on the Internet », avant de se déchaîner sur Bangers’n Mash. S’ensuit encore une surprise, The National Anthem, avec cette rythmique électro qui trouve toute sa démesure... saisissant... avec les néons en stalactites rouges qui crèent un brillant décor de terreur et panique : quelque chose d'absolument merveilleux. C'est seulement maintenant, avec ce flux de feux écarlates et ces irrésistibles distorsions électroniques, qu’on se rend compte qu’on est en face de RADIOHEAD. How To Disappear Completely, toujours aussi belle, avec la couleur bleue sur les écrans et des reflets partout, devient une promenade dans un paradis virtuel, accompagnée par la voix de Thom. Un « Merci tout le monde » et un grand geste de la main va mettre fin à ce premier rappel.

Quelques minutes plus tard, les voilà de retour pour la suite, et pour nous offrir un cadeau de bonne nuit avec ce magnifique"light show" à basse tension, Thom au micro, presque en riant, dit « You might know this song only if you’re on the internet. This is a new song. Une nouvelle chanson! » pour présenter Super Collider, morceau figurant sur le second disque de « In Rainbows » (le coffret), belle ouverture, un vrai régal qui nous propulse en orbite. Après « Vous êtes prêts ? », on enchaîne au piano You And Whose Army ?, Thom se met à jouer comme un enfant, en faisant des grimaces face à sa mini camera, une petite séance digne d’un film de David Lynch, et son image en gros plan est démultipliée sur les écrans panoramiques. Quelques minutes après, je pense à la dernière chanson, Thom s’approche au micro de nouveau « I would like to thank very much and dedicate this song to Bat for Lashes. » et nous offre à nous aussi le mega tube indispensable Karma police (de OK Computer, 1997), l’une des chansons les plus populaires du groupe, qui met tout le monde d'accord. Le refrain est dans la bouche de tous, chanté à pleine gorge,… « This is what you get, this is what you get, This is what you get, when you mess with us…”. Evasion lyrique pour une grande communion entre le groupe et son public. La douceur d'une belle chanson aux couleurs rouge-orangé, chantée par toute la salle et enregistrée par tous les téléphones mobiles : un grand moment qui se termine avec une phrase réaliste, image de fan… « For a minute there, I lost myself, I lost myself …

On y est, on pourrait arrêter le concert là, sur ce final d'enfer, avec cette chanson mais c’est un Thom déchaîné, frénétique, sur une danse sauvage, noyée dans les applaudissements, qui nous salue sur les notes musicales de Idioteque, extrait de « Kid A », l'album qui a marqué le tournant plus électronique et expérimental. L'épilepsie de Thom, bras tendus vers la foule, en marionnette déjantée qui se conjugue avec ce beat et le bruit d'alarme propulsé par Jonny, transforme cette techno en délire. Sur ce final ébloui par des lumières psychédéliques, pour un embrasement total, le rideau tombe sur ce dernier des deux concerts de Radiohead à Paris. Nos cinq androïdes ou bodysnatchers, saluent et ne cachent pas une certaine satisfaction face à ce public extenué.

Le concert se termine sur cette apothéose finale sous les couleurs stroboscopiques, et j’ai en moi l'espoir d'un moment d'une autre émotion, mais comme tout le monde ici, je sais que j'ai été témoin, lors de cette deuxième soirée, d'un rêve devenu réalité. Et oui, c'est vraiment la fin, car le groupe, un à un, quitte définitivement la scène. Une pure hallucination, 17.000 personnes en ébullition... ENORME... avec une setlist démentielle. Je reste ébahi (7 nouveaux titres par rapport à la veille).

2H06 de perfection et de beauté, pendant lesquelles le groupe a donné son meilleur, en me laissant étonné par sa précision et son habileté, au cours de l'exécution. Cette soirée irréprochable, emportée par le rythme de « In Rainbows », c’était vraiment un événement qui justifie le prix d’un billet, et les mois d’attente car un Arc-en-ciel c’est toujours un moment unique, rare et d’extase quand il ne pleut pas. Soirée marquée à l’encre indélébile de toutes les couleurs ! Radiohead a donné un grand concert, avec 26 titres, 2 rappels, une soirée très complémentaire et différente de celle d’hier, un véritable spectacle de sons et lumières, malgré l'absence de Creep. Il est près de minuit quand je sors de la salle, retombé de ce voyage éveillé dans une mélancolie musicale, et dans le ciel la lune n'a jamais paru si proche, pour cette 17ème fois.

Je rentre chez moi et je ne peux pas m’empêcher d’écouter, encore une fois,… « Rows of houses all bearing down on me, I can feel their blue hands touching me, All these things in all positions »… la nuit va être courte mais les rêves plein de couleurs. »






photos de kenigma & oliver.peel




Natasha Khan a eu la chance de voir une bonne fée se pencher sur son berceau. Née dans une famille de célèbres joueurs de squash pakistanais, elle parcourt le monde dès son plus jeune âge et se forge un imaginaire propice à l’évasion. Etablie à Brighton en Angleterre, la jeune femme étudie le cinéma et la musique, rencontre Devendra Banhart et le projet Bat For Lashes voit le jour. Bat for Lashes (littéralement "Battre des cils") pourrait tout aussi bien être le rassemblement de Chan Marshall, Björk, PJ Harvey et Kate Bush. C’est en tout cas l’impression qui ressort après quelques écoutes des onze titres de "Fur and Gold". Le groupe possède en Natasha Khan une chanteuse de tout premier plan dont le timbre de voix rappelle étrangement les 4 glorieuses artistes susnommés.

(http://www.myspace.com/batforlashes)
(http://www.facebook.com/batforlashes)
(http://www.batforlashes.com)




Radiohead est un groupe anglais qui s'est fait connaître dans les années 1990. Leur genre musical a beaucoup évolué au cours du temps. Plusieurs labels les remarquent mais en définitive c'est EMI qui les signera. Peu après, ils décident de changer de nom en s'inspirant d'un titre des Talking Heads : Radio Head, issu de l'album True Stories. Le groupe devient international avec le single Creep et en 1997, sort l'album OK Computer rapidement acclamé par les critiques et le public, en tête de toutes les listes de « meilleurs albums ». Le Q (magazine) a classé l'album OK Computer meilleur album de tous les temps. The Bends arrive lui en deuxième position et Kid A en dixième position. Le groupe, pourtant sans contrat avec aucune maison de disques, a sorti son nouvel album In Rainbows le 1er octobre 2007, par le biais d'un message posté sur son blog, démarche commerciale qui peut être vue comme un prolongement de certains engagements idéologiques d'un groupe. A partir de juin 2008, Radiohead se lance dans une nouvelle tournée mondiale.

L'influence de Radiohead sur la scène pop britannique est indéniable. Cependant, le groupe est en perpétuelle recherche de nouveaux sons et explore de multiples voies. En effet, Radiohead a toujours voulu passer les frontières du rock : de l'électro, du jazz, des traces de classique, des mélanges de types, en passant par de la musique très expérimentale. Le groupe joue sur la structure des morceaux, leurs accords nombreux, sur la mélodie, et sur les effets.

(http://www.myspace.com/radiohead)
(http://radiohead.com/)
(http://www.facebook.com/radiohead) 



 2006 - Fur and Gold



Pablo Honey (1993)
The Bends (1995)
OK Computer (1997)
Kid A (2000)
Amnesiac (2001)
Hail to the Thief (2003)
In Rainbows (2007)




BAT FOR LASHES




Natasha Khan (songwriting, singing, harpsichord, piano, autoharp, guitar, beat machines, percussion)
Caroline Weeks (autoharp, guitar, piano, drum and harmonies)
Ben Christophers (Harp, Marxophone, pianochord, synths, guitar and phono-fiddle!)
Katherine Mann (Quinta) (Violin, viola, clarinet, saw, marxophone, drum and vocals)
Alex Thomas (Drums, electronic pads, percussion and timpanis)












* Thom Yorke (chant, guitare, piano, Fender Rhodes, soutien rythmique, programmation)
* Jonny Greenwood (guitare, claviers, piano, violon, samplers, ondes Martenot, Moog, RS8000/8500 Analogue systems integrator, Fatar-CMS 161, Hammon XB2, Roland PC100, Moog Rogue, xylophone, Fender Rhodes, Korg Prophecy, Korg Triton, programmation)
* Colin Greenwood (basse, contrebasse, Korg Prophecy)
* Ed O'Brien (guitare, soutien rythmique, choeurs)
* Phil Selway (batterie)



La Setlist du Concert
RADIOHEAD

Début du set de Radiohead à 21h30

01. 15 Step (In Rainbows - 2008)
02. Bodysnatchers (In Rainbows - 2008)
03. All I Need (In Rainbows - 2008)
04. Airbag (OK Computer - 1997)
05. Nude (In Rainbows - 2008)
06. Pyramid Song (Amnesiac - 2001)
07. Weird Fishes/Arpeggi (In Rainbows - 2008)
08. The Gloaming (Hail to the Thief - 2003)
09. Dollars And Cents (Amnesiac - 2001)
10. Faust Arp (In Rainbows - 2008)
11. Videotape (In Rainbows - 2008)
12. Optimistic (Kid A - 2000)
13. Just (The Bends - 1995)
14. Reckoner (In Rainbows - 2008)
15. Everything In Its Right Place (Kid A - 2000)
16. Fake Plastic Trees (The Bends - 1995)
17. Jigsaw Falling Into Place (In Rainbows - 2008)

Encore1

18. House of Cards (In Rainbows - 2008)
19. There there (Hail to the Thief - 2003)
20. Bangers’n Mash (In Rainbows - 2008)
21. The National Anthem (Kid A - 2000)
22. How To Disappear Completely (Kid A - 2000)

Encore2 :

23. Super Collider (In Rainbows - 2008)
24. You And Whose Army ? (Amnesiac - 2001)
25. Karma Police (OK Computer - 1997)
26. Idioteque (Kid A - 2000)


La durée du concert : 2h06


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