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jeudi 11 septembre 2008

THE MELVINS ~ L'Elysée Montmartre. Paris.










Première Partie : BIG BUSINESS ~~ PORN






Ce qu’en a pensé Gilles :
« Une curiosité pour moi ce soir d'aller voir The Melvins, un groupe dont je connaissais bien sûr l'existence, mais que je n'avais jamais vu en concert. J'avais pris soin quelques semaines avant de me procurer leur dernier album en date, "Nude With Boots", pour me faire quand même une idée un peu plus précise de leur musique. Je retrouve l'Elysée Montmartre que je commence à apprécier, il faut dire que les derniers concerts dans cette salle m'ont laissé une impression favorable au niveau du son, ce qui n'était pas vraiment le cas par le passé. Philippe M est déjà là lorsque j'arrive à l'entrée, pas trop le temps de discuter, l'ouverture des portes s'effectue déjà alors que nous ne sommes qu’une petite vingtaine dehors. Surprise, c'est en petite configuration que le concert se déroulera ce soir, un rideau noir coupe la salle en deux.

Le premier groupe à venir sur scène, alors que la salle est encore très peu remplie, s'appelle Porn (The Men Of). Dale Crover, batteur de The Melvins, tient les fûts dans ce groupe, en compagnie d'un second batteur. C’est un quatuor composé, outre de Dale Crover, d'un guitariste/claviériste au look stoner grave, et d'un "bidouilleur" jouant tout simplement avec des pédales d'effets. Le set sera simple: un seul et long morceau, une fresque sonique d'environ 20 minutes, expérimentale, bruitiste mais pas dénuée d'intérêt (si vous aimez le bruit, s'entend !). Le ton de la soirée est donné, ce sera noisy, lourd et expérimental.

La salle (enfin, la moitié de salle…) est maintenant bien remplie d’un public d'un âge moyen, la trentaine environ. Au fond de la salle, je repère une jolie maman blonde avec sa toute jeune fille (sûrement moins de 10 ans). C'est bien, la relève est assurée (mais avec des bouchons dans les oreilles, attention !!). Un bonjour à Robert et Brigitte, et c'est maintenant au tour de Big Business de se présenter sur scène, toujours avec le même matériel, chaque musicien présent ce soir (enfin presque tous) jouant dans plusieurs groupes. Big Business, c'est le projet de Jared Warren. Il est accompagné de Coady Willis à la batterie, lui aussi membre des Melvins. Le groupe s'affiche tout d'abord en duo, et, honnêtement, devant, le son de la basse était assez cataclysmique : Jared joue un peu comme Lemmy, le son oscille entre la basse et la rythmique de guitare. Puis un guitariste les rejoint. La formule trio fonctionne bien, ça claque grave. Définir Big Business ? Du rock influence stoner, c'est sûr... Moi, j'ai vraiment bien aimé. Morceaux assez longs. Une petite demi-heure de concert, et le groupe quitte la scène.

Il est maintenant 21h05, et The Melvins s'emparent de la scène. Je connaissais bien les photos de Buzz Osborne, comment ne pas les avoir vues, mais sur scène le personnage est encore plus étrange. King Buzzo, dès son apparition sur scène, m'a fait penser à un autre spécialiste de la coupe capillaire, j'ai nommé Robert Smith. C'est assez stupéfiant, même embonpoint, même visage rond, et surtout, ils portent tous deux des vêtements informes. Pour Buzz, ce sera une sorte de toge qui le fait presque ressembler à un curé. Avec sa chevelure très spéciale et le ventilateur qui la fait onduler, le spectacle visuel est bien présent. Mais ce qui me surprend le plus, dès le début du show, outre le son encore une fois parfait, c'est la terrible impression que je ressens à l'écoute de la frappe simultanée des deux batteurs, complètement en symbiose, ils imposent une cadence terrible. Musicalement, pour moi qui suis assez inculte en ce qui concerne The Melvins, c'est très simple : beaucoup d'influences stoner, des rythmes très lourds, Black Sabbath est passé par là. Mais il y a aussi une touche de Killing Joke (je sais pas pourquoi mais cela m'est venu à l'esprit)... Le hardcore est présent, mais par petites touches. Les voix sont martiales (en accord avec les frappes sauvages des batteries). On est vite hypnotisé par toute cette puissance. Les premiers pogos apparaissent lors de The Kicking Machine, un vide se fait derrière nous, ça bouge sérieusement. Moi, mon regard va invariablement vers les batteries, et lorsque qu'un roadie obligé d'aller remettre en place un des éléments d'une grosse caisse sera forcé de rester à genoux pendant 30 secondes face aux 2 cogneurs, il faut voir l'expression de douleur qui s'affiche sur son visage à chaque coup asséné par les bûcherons !! Définitivement, ce groupe ne ressemble à aucun autre, même musicalement j'ai du mal à faire une comparaison. Martial et lourd sera aussi l’un des derniers morceaux que The Melvins interprèteront ce soir, une longue épopée de 18 minutes ponctuée de riffs sauvages, de rythmes tribales et de changements de tempo. Enfin, presque a capella, Buzz Osborne interprète The Star-Splangled Banner, version dirons-nous assez spéciale, mais pas vraiment indispensable pour moi. Le concert se termine assez abruptement après 75mn. Le groupe ne reviendra pas, dommage ce sera le seul point négatif du concert.

Un tour au Merchandising, je n'achète rien (pour une fois), j'aurais bien aimé trouver le tee Shirt que portait le bassiste. Je me suis réconcilié avec l'Elysée Montmartre, espérons que le concert des Wombats la semaine prochaine au même endroit bénéficiera d'un son aussi bon. »





Les Melvins sont un groupe de rock indépendant américain se produisant habituellement sous la forme d'un trio. Le chanteur/guitariste Buzz Osborne (et le batteur Dale Crover en sont les membres permanents, et plusieurs bassistes ont fait partie du groupe. La musique des Melvins est influencée par le punk de la période My War du groupe Black Flag, par le rock plus lent de groupes comme Flipper et Swans, et plus notoirement par le metal dans le style de Black Sabbath.












Buzz Osborne "King Buzzo" (guitar, vocals)
Dale Crover (drums)
Coady Willis (drums)
Jared Warren (bass)









La durée du concert : 1h15

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Melvins - Queen