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mercredi 12 novembre 2008

MGMT ~ Alela Diane ~~ L'Olympia. Paris.










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21éme EDITION


Ce qu’en a pensé Eric :

« Le Festival des Inrocks, c'est à la fois une bénédiction et une plaie. Une bénédiction, parce qu'on peut y voir en une semaine à peu près tout ce que la planète rock compte de musiques importantes, ce qui est quand même un luxe inouï. Une malédiction, parce que cet enchaînement de sets trop courts chaque soir génère au final plus de frustration que de plaisir, et que l'alignement des nuits (qui commencent quand même trop tôt, en fin d'après-midi, et finissent toujours trop tard) mettent sérieusement en péril notre vie professionnelle (que de réunions importantes il nous faut fuir sans "excuse valable" - on ne peut pas décemment expliquer que l'on abandonne un client parce qu'on ne veut pas manquer Fleet Foxes à l'Olympia !) que familiale (on a quand même intérêt à ce que notre moitié partage notre passion, pour échapper à la soupe à la grimace à la maison !). Bref, novembre 2008... et on s'y colle à nouveau, autant avec excitation que résignation : c'est ça la vie du Rock'n'Roll motherf***r moyen !

Quand j'arrive à l'Olympia à 19 h 10, après une course folle en moto taxi depuis Orly, le set de Coming Soon est déjà commencé depuis trois morceaux. Je réussis à me placer au premier rang sur l'extrême droite, loin des copains, mais une place idéale pour moi : la tête dans la sono, la vue bien dégagée... et immédiatement, j'accroche sur cette superbe musique : en gros, tout ce que j'aime vraiment, un peu d'influences Nick Cave, Johnny Cash, voire Cohen, en moins sombre, réchauffé en fait par cet esprit "fanfare" qui fait fureur depuis 5 ans que Arcade Fire a lancé le genre. Ils sont 7 sur scène, et chantent à tour de rôle, échangent un peu les instruments, petite bande au look hétéroclite, avec un batteur qui doit avoir, sans exagération, 14 ou 15 ans (il faudra vérifier sur le net !) et qui viendra lui aussi en pousser une petite à l'ukulélé (à la mode, ça aussi, l'ukulélé). Le chanteur principal est un grand type dégingandé, coiffé d'un chapeau de cow boy bien dans l'esprit de la musique, qui agite ses bras dans tous les sens, et ira se payer une étonnante ballade au milieu du publique pour une belle chanson a capella. Seul regret, un léger manque d'intensité, alors qu'on sent que le groupe en a sous le pied... Et en plus, ils sont français ! Etonnant...

20 minutes d'entracte plus tard - à peine égayée par deux chansons d'un folkeux quelconque - voici Fleet Foxes, récente révélation, visiblement attendus par une large frange du public : on est comme prévu dans un esprit late sixties, "no bullshit" : les musiciens ont préparé eux-mêmes leurs instruments, et le concert se déroule dans une informalité anti-spectaculaire forcément attrayante à notre époque de musique super-produite. Hormis le look d'époque de Robin Pecknold, le chanteur, et sa volonté d'instaurer une communication constante avec les spectateurs (malgré la barrière linguistique, notre ami se définissant lui-même comme xénophobe, et ne paraissant pas forcément ouvert en effet aux idiosyncracies locales !), la musique est (malheureusement ?) sans surprise : belle interprétation assez technique des meilleures chansons des 2 albums. C'est parfois très très beau., mais au final l'étincelle attendue n'a pas lieu, et comme sur les disques, la musique de Fleet Foxes reste en deça de son potentiel. 40 belles minutes, mais pas un concert inoubliable, je me demande si le plus intéressant n'a pas été l'interprétation en solo et non amplifiée d'un classique du répertoire folk, qui a forcé une certaine extériorisation chez Robin... Pas de rappel, timing oblige, le public - beaucoup sont venus pour Fleet Foxes - râle...

Le miracle de "Pirate's Gospel", le disque de Alela Diane, c'est ce mélange inexplicable d'intimité bouleversante et d'intensité, et on se doute qu'il y a peu de chances que ce genre d'alchimie puisse être reproduite dans le cadre agité du Festival des Inrocks. De fait, le choix d'Alela de se présenter sur scène avec un véritable groupe (dont son papa...) oriente les 45 minutes du set vers un spectacle plus énergique (un peu) mais surtout plus conventionnel (beaucoup). Les chansons d'Alela Diane ne sont pas toutes brillantes, il faut bien l'avouer, et on a à de nombreuses reprises l'impression d'assister ce soir à un concert de folk américain comme onn imagine qu'il s'en joue des centaines chaque soir aux USA. Et d'ailleurs, le meilleur moment du set ne sera pas "The rifle" (manque de magie) ni "the Pirate's Gospel" en final (manque de puissance), mais une belle chanson traditionnelle qui verra enfin l'intensité monter un peu. Bon, à part ça, Alela Diane a une voix exceptionnelle, et ressemble beaucoup moins à une "native american" que sur la pochette de son disque !

Par rapport au concert étrange et décevant du Bataclan voici quelques mois, MGMT nous font ce soir une démonstration de puissance et d'assurance... peut-être parce qu'il n'y a plus l'effet de surprise de voir une formation rock "heavy" et psychédélique, peut-être aussi parce que le son de l'Olympia est naturellement excellent (enfin dans la limite de ce que produit MGMT, c'est-à-dire un chaos assez délirant parinstants...), peut-être tout simplement parce que le groupe a mûri et un peu mieux trouvé sa voie. Ça commence "très fort", avec une longue intro instrumentale très "Pink Floydienne" (comme me le faisait remarquer mon voisin...), et puis c'est à nouveau ce rock seventies à la fois démodé et finalement assez anticonformiste qui déferle sur nous : la voix d'Andrew est toujours légèrement sous-mixée, il faut dire qu'il ne chante pas très bien, le guitariste continue à être énervant avec ses poses heavy metal, mais il y a cette fois - par rapport au Bataclan - un certain équilibre qui se dessine. Mais, sans surprise, ce sont les grandes chansons pop qui mettent la foule en transe : "Weekend Wars", "Youth", puis une version musicalement excellente de "Time to Pretend", et pour finir ce court set de 7 morceaux, un beau "Electric Feel". Pourtant, curieusement, malgré l'hystérie féminine partout dans la salle, on n'a pas l'impression d'assister non plus à ces intenses moments de décollage qui avaient sauvé le concert du Bataclan. Le rappel sera heureusement plus satisfaisant : une interprétation très rock mais plus pertinente de "The handshake", puis enfin, enfin, le grand frisson, les larmes aux yeux pour... "Kids", bien sûr... en duo comme à chaque fois, mais dans une version finalement moins hystérique que celle du Bataclan. Et c'est fini. MGMT ont joué à peine 1 h 05, c'est la règle aux Inrocks. Dans la salle, les avis sont partagés : Gilles est toujours dubitatif, Clément est parti avant la fin, énervé. Moi, je trouve que ce grand n'importe quoi seventies, ça ne manque quand même pas de panache... même s'il faudra qu'Andrew et Ben renouvellent leur blague la prochaine fois.


Voilà, la première nuit des Inrocks se termine, on n'est pas encore prêt d'être au lit, avec les photos, le compte-rendu à rédiger, etc. Et demain soir, on recommence ! Dure, dure, la vie des Rock'n'Roll Motherf***s ! »





photos de eric

MGMT ~ Alela Diane ~~ L'Olympia. Paris.









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21éme EDITION


Ce qu’en a pensé Gilles :


« Ce festival des Inrockuptibles, nous en discutons toujours dès la mise en vente des billets. Trop de groupes, trop long, trop fatiguant, une affiche pas terrible, enfin on lui trouve souvent beaucoup de défauts… et en fin de compte, on prend nos places pour toutes (ou presque) les soirées. Car l'affiche, cette année, est encore une fois explosive, et je pèse mes mots. Pour ma part, ce sera mon premier concert des Inrocks à l'Olympia, car généralement ce premier soir est souvent consacré à des musiques qui généralement ne me passionnent pas. Mais ce soir, c'est presque un feu d'artifice pour débuter ce festival. Avec une tête d'affiche en plein boom actuellement, MGMT, puis MA déesse Alela Diane, le tout complété par les excellents Fleet Foxes, et les Français de Coming Soon, invités de dernière minute pour pallier à la désaffection de She & Him. Problème récurent avec ce festival, à quelle heure arriver ? Ou plutôt il faut savoir si l'on veut être au premier rang ou pas, car si c'est le cas, mieux vaut venir tôt... C'est pourquoi, dès 17h, je me retrouve devant le fronton déjà éclairé de l'Olympia. Après quelques photos, je me place dans la queue… car queue il y a, hélas pour moi. Pas moins d'une bonne trentaine de jeunes filles (et un garçon) sont déjà présents. On verra bien, prenons notre mal en patience. L'ouverture des portes s'effectue avant 18h, je passe les différents contrôles pour me retrouver bloqué à l'entrée de la salle, côté porte gauche, le soundcheck ne semblant pas fini. Encore un quart d'heure d'attente fastidieux, puis Michael me rejoint, avant que les portes s'ouvrent enfin. Sprint effréné, et j'arrive pratiquement le premier sur les barrières, presque plein centre, à peine décalé sur la gauche d'un ou deux mètres. Bon, le plus dur est fait, reste l'attente maintenant, qui sera relativement cool entre discussions avec Michael puis avec Clément qui surgit soudainement derrière nous.


Et puis la salle s'obscurcit, le rideau rouge est tiré, laissant place à des instruments et amplis placés en demi-cercle très rapproché, ce qui donne un côté intimiste à la chose. Les musiciens de Coming Soon entrent un par un sur scène, je devrais plutôt dire « la troupe », car c'est la première impression que cela m'a donné en les voyant : une troupe jeune, très jeune même (voir le batteur et même la jeune et jolie organiste en salopette bleue). Coming Soon, je connaissais puisque leur premier album fait partie de ma cédéthèque depuis ce début d'année. Un bon premier album avec ses temps forts et ses défauts. Mais ce soir, je les découvre sur scène et cela part fort avec, il me semble, une version de Black Betty assez surprenante : d'entrée je suis séduit par le groupe. Un chanteur charismatique, portant un stetson noir, qui tranche par sa grande taille par rapport aux autres membres du groupe. Un guitariste soliste en face de moi plus qu'efficace, le reste est à l'avenant. Le chant est partagé, ce sera au tour du jeune batteur Leo Bear Creek - je crois - pour un Big Boy joué Ça l’ukulélé. Ces jeunes Français ont tout compris, ils se sont approprié la musique américaine, en l'arrangeant à leur manière. On pense parfois à Moriarty, mais moi je pense en les écoutant à des groupes comme Beat Happening, avec cette espèce de naïveté fort plaisante que l'on commence à trouver dans la musique. Pour Wolfes In The City, les intonations me font clairement penser à Nick Cave. Et parfois ce sera à Dream Syndicate auquel j’identifierai le groupe. Que du bon, quoi !... mais à la sauce savoyarde. Musicalement, j'ai trouvé cela presque parfait, aucune faute de goût, et surtout bien meilleur que sur disque. Le chanteur fera vers la fin une incursion prolongée dans la fosse, tel un prêcheur donnant la bonne parole, voire un prédicateur nous montrant le droit chemin. On voyait d'où j'étais son Stetson noir dépasser de la foule. Beau moment. En fin de compte, ce sera un succès mérité même si la salle n'était pas encore entièrement remplie. Première belle surprise de ce festival, je retournerai voir ce groupe dès que possible.

Entre temps l'ami Eric est arrivé, il a pu se placer in-extremis sur l'extrême droite de la scène, et à l'Olympia, même placé à cet endroit, la visibilité est parfaite. Un coucou aussi à Livie qui, à ma grande surprise, se retrouve derrière moi avant de disparaître, au balcon je pense. Pour ceux qui ne connaissent pas le festival des Inrocks, il est de tradition de donner sa chance à un artiste, non prévu sur l'affiche, pour interpréter trois morceaux seul avec une guitare, devant le grand rideau rouge fermé derrière lui. Ce soir ce sera Josh Tillman, un folkeux américain avec une belle voix et c'est tout. Car je trouve franchement que c'est envoyer au casse pipe un inconnu et le mettre devant plus de deux mille personnes qui n'ont d'autre idée que de discuter et d'aller boire un coup. On retrouvera notre bonhomme un peu plus tard à la batterie avec Fleet Foxes. Nouvelle entracte, nouvelles discussions (je rigole encore de la gamelle que s'est prise Robert Gil devant moi en essayant de prendre une photo à reculons...).


Et de nouveau, le rideau se lève, laissant place à des musiciens encore occupés à régler leurs instruments, atmosphère assez bizarre en ce début de concert, les gens ne réagissent pas trop et ne savent pas sur quel pied danser. Encore une fois, comme pour Coming Soon, je connais le groupe grâce à leur premier album, qui, comme pour celui de nos jeunes Français, oscille entre l'excellent et le banal, un album incomplet mais plein de promesses. Robyn Pecknold, le chanteur aux allures bab de la fin des années 60, ose un timide bonjour, puis le groupe se lance, et après quelques minutes, c'est presque le choc. Des voix et des harmonies extraordinaires (White Winter Hymnal), c'est clair que l'on ne peut m'empêcher de faire la comparaison avec les Beach Boys ou Simon & Garfunkel, mais la musique de Fleet Foxes a quelque chose de plus bucolique, avec des passages pratiquement a capella. On s'étonne toujours d'entendre une voix si pure s'échapper d'un personnage presque hirsute (mais l'apparence ne fait pas le moine, j'allais dire). Bucolique mais aussi onirique, avec un parfum des îles parfois, telle est la musique de Fleet Foxes. Ah oui, j'ai aussi ressenti (à petites doses) un parfum de The Coral (décidemment un groupe qui aura beaucoup influencé). Tout est discret chez Fleet Foxes, que ce soit l'orgue parfaitement intégrée ou la basse… discret mais parfait pour enrober ce bonbon constitué par la voix de Robyn et les chœurs qui l'entourent. Mention spéciale à Tiger Mountain Peasant Song et Your Protector fantastique chanson (la l'influence de The Coral est évidente). Robyn nous gratifiera aussi d'une chanson, seul avec sa guitare débranchée, en front de scène, sans micro, belle performance devant un Olympia devenu silencieux. Encore une fois, ce fut une belle surprise de découvrir ce groupe en live, et je redécouvre leur album d'une autre manière grâce à leur performance de ce soir. Le public ne si est pas trompé en insistant pour qu'ils reviennent sur scène, mais, horaire oblige, cela ne sera pas possible.


Nouvelle attente avant la prestation de l'artiste pour lequel j'étais venu en priorité, c'est à dire la divine et gracieuse Alela Diane (j'en connais qui disent déjà que ça y est, je suis reparti dans mes délires). Eh bien OUI !!! Qu'on se le dise, je suis fan de la demoiselle, amoureux même d'elle et de sa musique, bref je risque d'être légèrement impartial dans ce compte rendu. Mais en vérité, je vais m'efforcer d'être tout simplement honnête. C'est clair que ce soir, je n'ai pas retrouvé les frissons que j'avais pu avoir lors de son concert du début de l’année à la Cigale. Et cela pour plusieurs raisons : tout d'abord une salle qui n'était pas venue (ou tout du moins une bonne partie) pour elle, d'où des bavardages derrière nous particulièrement énervants quand vous êtes concentré sur la musique et aussi un répertoire ou manquait quelques un de ces meilleurs morceaux (Oh My Mama - Clickity Clack ou Can You Blame The Sky). Je clos ainsi le chapitre négatif (enfin, si l'on peut dire). Car Alela est avant tout une princesse aérienne et gracieuse. Ce soir, elle irradie tout simplement avec ses quelques plumes dans ces cheveux, sa jolie robe bleue toute simple et son visage qui reflète tout ce que j'aime, fraicheur, beauté et bonté, simplicité, et surtout beaucoup de pureté et d'innocence. Voilà pour le portrait. Alela est accompagnée comme la dernière fois par son DAD, comme elle l'annonce dès le premier morceau dans un français qu'elle commence à parler (enfin quelques mots), ainsi que par Matt Bauer au Banjo, et par une jolie choriste du nom d'Alina Hardin, elle aussi avec quelque chose dans le visage qui nous fait penser qu'elles sont de descendance indienne. Le tout complété par Mariee Sioux qui fera une ou deux apparitions pour les chœurs. Le son est bon (oui, j'ai oublié d’en parler pour les deux groupes précédents, il était excellent), mais paradoxalement, j'ai trouvé la voix un peu en retrait, je l'entendais plus par les retours placés devant nous que par la sono, d'ou un léger manque d'amplitude. Si je suis hypnotisé par la femme, je n'en suis pas moins séduit par la musique. Avec tout d'abord une belle version de Tired Feet, mais que j'aurais presque aimée plus austère : juste elle et sa guitare, cela m'aurait comblé. Deux morceaux du folklore traditionnel sont intégrés dans le show (dont The Cuckoo, si je ne m'abuse). Alela rayonne ce soir et se lance avec des grands sourires dans des "ça va ??" The Rifle interprété en milieu de spectacle sera pour ma part le point d'orgue du concert, à ce moment j'ai des émotions qui remontent en moi. Beau et magique. Le show s'achèvera avec le magique - lui aussi - The Pirate's Gospel, Alela nous sourit, je suis comme fasciné par cette jolie jeune femme qui pour tant d'autres semble ordinaire, et qui pour moi relève d'une sorte de rêve éveillé. Elle enlève gracieusement sa guitare, elle aussi ornée de quelques plumes, puis elle disparaît derrière la scène. Beau succès. Ah oui, j'ai noté ce joli détail, elle porte un minuscule tatouage sur le bas de sa jambe droite, un petit poisson me semble-t-il. Voilà, ces quarante courtes minutes sont passées très vite, je réussis à obtenir la set list d'Alela que son père me remet gentiment.


Un coup d'œil derrière moi, la salle est pleine, et cela se resserre. Maintenant cela va-t-il être une bonne surprise, ou tout simplement une déception comme ce concert du Bataclan que j'avais déjà vécu en compagnie d'Eric ? En fait ce ne sera ni l'un ni l'autre. Il est un peu plus de 22h lorsque MGMT investit la scène. Pas de grande robe pour Andrew, juste un jean et un tee shirt gris laissant apparaitre une paire de bretelles (bon ça, c'est le truc mode style Doherty ou Libertines). Les deux premiers morceaux sont pour moi une bouillie infâme, le son est trop fort (pour le style musical du groupe), le guitar hero serait mieux dans un groupe de metal que dans MGMT, et enfin la voix d’Andrew est quasi-inaudible. Cela, c'est pour les deux premiers morceaux que je mettrais à part dans le concert. Car la suite est meilleure. D'accord, Andrew est toujours renfermé sur lui-même, le visage presque constamment caché derrière sa longue chevelure brune et bouclée (il me faisait penser à Donovan), mais je le trouve plus mordant ce soir, moins craintif en quelque sorte, sans pour autant manifester un enthousiasme débordant. La bonne surprise du concert viendra avec Weekend Wars, où pour la première fois j'assimile vraiment ce que j'entends à du MGMT (tel que je le conçois)… Puis la suite confirmera avec un bon Time To Pretend qui fera bien sûr chavirer les minettes. L’un des problèmes récurrents de MGMT en live, c'est le son, et ce soir encore une fois nous n'y aurons pas échappé, avec une basse cataclysmique qui couvrait même le guitariste soliste (ce qui n'est pas un mal en soi), mais qui couvrait aussi la voix d'Andrew. Et parlons en de la voix d'Andrew, car c'est là aussi que le bas blesse : il est clair qu'elle n'est pas la même que sur disque. En live, les traficotages sont plus compliqués, et malheureusement cela se ressent. Le final du concert sera pour moi relativement anecdotique, avec un Kids de bien moins bonne facture qu'il y a quelques mois, et surtout, moi j'attendais un petit stage diving, histoire de dire mais niet, pas ce soir. Voilà, les petites amies des membres du groupe que l'on aperçoit backstage semblent ravies, mais comment pourrait-il être autrement ? Personnellement ce que j'ai vu ce soir confirme ce que j'avais pensé la première fois que j'avais vu MGMT sur scène, ce groupe n'est pas du tout fait pour le live, avec une incapacité à reproduire ce qui fait la magie de leur disque.

Petite embrouille à la fin du concert avec un mec qui manifestement me cherchait (je ne sais toujours pas pourquoi, mais il m'avait l'air de ne pas être dans son état normal), puis je retrouve Eric, on confronte nos ressentis d'un soir, pour ma part j'ai passé une excellente soirée dans de très bonnes conditions : beau début pour cette nouvelle édition du festival. Demain cela risque d'être beaucoup plus mouvementé, avec le retour de Franz Ferdinand. »






MGMT ( pour MANEGEMENT) sont un groupe de musique américain basé à Brooklyn, New York, et si plusieurs médias en font une piste à suivre en 2008, c'est certainement par leur originalité (voir vidéo interactive) et par ce petit côté space-rock pas déplaisant. Alors voilà, on échappera difficilement à MGMT dans les mois à venir. Ils bénéficient de la puissance d’une major et écrivent des textes décalés Cet album distille l’essence du passé, les promesses du futur et une authentique transition dans la 4ème dimension. MGMT nous invite à découvrir les vibrations multi dimensionnelles de « Oracular Spectacular ».

(http://www.myspace.com/mgmt)



Alela Diane Menig est une chanteuse et une compositrice américaine, dont les chansons sont imprégnées d'un style psyché folk. Les chansons de la jeune californienne, fille de hippies mélomanes, sont apparemment conventionnelles (une guitare, une voix), mais elles semblent venir d’un temps très ancien, très dur et très pur. Dans le folk féminin, on n’avait rien entendu d’aussi essentiel, élégiaque et bien chanté depuis Karen Dalton ou Catpower – pas moins. Et maintenant qu’Alela est là, on se demande comment on a pu vivre sans elle.

Son album, The Pirate’s Gospel (le 23 octobre 2007), plus de trois ans après sa réalisation, est sortie chez Fargo, un label qui n’en finit pas nous enchanter. Ça valait le coup d'attendre ! Du folk/gospel, par une Américaine en état de grâce... Une voix gorgée d'âme, une guitare antique et... c'est tout. Pas la peine d'en rajouter.

(http://www.myspace.com/alelamusic)


Groupe indépendant de pop-folk baroque, les Fleet Foxes viennent de Seattle. Signé sur Sub Pop et Bella Union, ce groupe de doux rêveurs débute sa carrière discographique en février 2008 avec la sortie de l’EP Sun Giant aux USA. Le groupe surprend par un son qui emprunte des aspects très classiques au rock, au folk et même aux chants médiévaux.

(http://www.myspace.com/fleetfoxes)



Coming Soon est un groupe folk rock français, originaire d'Annecy se formé en 2005. Le groupe est très influencé par la musique américaine et la scène antifolk. Ils chantent leurs textes en anglais. Leur musique aux sonorités folk, entre NicK Cave et Velvet Underground, est assez envoûtante, la superposition de leurs voix très différentes créant une alchimie intéressante. Leur premier album intitulé “New Grid” est sortie le 4 février 2008 et ils sont fait la première partie de Dionysos le 3 novembre 2008 au Zénith de Paris.

(http://www.myspace.com/starsoon)

















































Andrew Vanwyngarden : Guitars & Vocals
Ben Goldwasser : Keyboards
+
Bass
Guitar
Drums



















Alela Diane : Vocal & Guitar


















Robin Pecknold : Vocal
Skyler Skjelset : Guitar
Casey Wescott : Keyboards
Christian Wargo : Bass
Nicholas Peterson : Drums















BILLY JET PILOT (bass+voice)
BEN LUPUS (guitar+voice)
ALEX (banjo/guitar/sax+voice)
HOWARD HUGUES (voice)
BEAR CREEK is LEO (voice, ukulele, drums...)
CAROLINA VAN PELT (keybord/many others funny instruments+voice)
MARY A. (clarinet/many others funny instruments+voice)










Black Betty
Wolves In The City
Broken Heart
Moon Child
-
-
Ben Hughes Solo
Big Boy
Howard's Mood

La durée du concert : 0h30


Sun Giant (Fleet Foxes EP - 2008)
Drops In The River (Fleet Foxes EP - 2008)
English House (Fleet Foxes EP - 2008)
White Winter Hymnal (Fleet Foxes - 2008)
Your Protector (Fleet Foxes - 2008)
Mykonos (Fleet Foxes EP - 2008)
Katie Cruel (Karen Dalton cover)
Blue Ridge Mountains (Fleet Foxes - 2008)

La durée du concert : 0h35






Sister Self (The Pirate's Gospel - 2007)
Tired Feet (The Pirate's Gospel - 2007)
The Cuckoo (Traditional)
Tatted Lace
The Rifle (The Pirate's Gospel - 2007)
Dry Grass and Shadows
White As Diamonds
To Be Still
Matty Groves (Traditional)
My Brambles
The Pirate's Gospel (The Pirate's Gospel - 2007)











La durée du concert : 0h46



4th Dimensional Transition (Oracular Spectacular - 2007)
Pieces Of What (Oracular Spectacular - 2007)
Of Moons, Birds & Monsters (Oracular Spectacular - 2007)
Weekend Wars (Oracular Spectacular - 2007)
The Youth (Oracular Spectacular - 2007)
Time To Pretend (Oracular Spectacular - 2007)
Metanoia (EP - 2008)
Electric Feel (Oracular Spectacular - 2007)

Encores

The Handshake (Oracular Spectacular - 2007)
Kids (Oracular Spectacular - 2007)



La durée du concert : 1h00


AFFICHE / PROMO / FLYER




































MGMT - Time To Pretend - Live op Lowlands 2008




Alela Diane - The Pirate's Gospel




Fleet Foxes - White Winter Hymnal







Coming Soon - Big Boy Teaser