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mardi 2 décembre 2008

Airbourne ~ Le Trabendo. Paris.








Première Partie:





Ce qu’en a pensé Vik :

« De l'Australie vient la nouvelle vague du hard rock binaire, serait-ce le désert rouge qui les inspire ou la terre des kangourous ? Aibourne, c'est n'est pas une nouvelle compagnie d'aviation, mais les fils spirituels d’AC /DC, qui ont grandit, à l'instar de leurs pères, au son de ces derniers (période Highway To Hell), véritables pionniers d'un genre, mais aussi de Rose Tattoo et aussi d’Angel city, en jouant les cloches de l'enfer. Un retour vers le passé, rien de nouveau dans le monde musical, c'est vrai, mais le résultat est bien clair : vol direct à billet unique pour un premier album "Runnin' Wild", produit avec magie par Bob Marlette (Black Sabbath, Alice Copper, Ozzy Osbourne, Quiet Riot, ...) que tout amateur de rock (de vrai) a l'obligation de posséder (disque du mois, unanime, sur tout magazine de Rock). Une expérience de clonage ? Non, un simple remède de trente-six minutes, efficace contre la nostalgie, et qui vous fait sauter comme un kangourou heureux. Inutile de vous dire que leur tournée est sold out depuis quelques semaines dans tous les pays, et que j'aime ca !

Un seul concert à Paris, en plein hiver et cette soirée est particulièrement froide et grise. L'atmosphère face au Trabendo, des 17h30, est par contre bouillonnante du fait du stress de l’attente et des premières bières. Des fans de hard de différentes générations, de vieux hardos (fans de la première heure d’AC/DC) avec cheveux longs et cuir noir sont là, face à l'entrée. Mais aussi il y a des Italiens et des filles exaltées par LE groupe de rock du moment et curieuses de le voir en vrai. En résumé, une foule partagée entre fans et curieux. C'est une soirée avec des guitares et de la sueur, arrosée de bière. Cathy et Marco sont là bien sûr. Je tue l’attente avec Robert Gill et on parle, naturellement, de sa "copine" Katie Jane de QueenAdreena. Enfin, presque congelés, on rentre vers 19h00.

19h45 : les lumières s’éteignent, Black Spiders, première partie - inconnue - de ce show (qui va être brûlant) entrent sur scène. Trois guitares, basse et batterie, des Anglais, qui ont la charge de chauffer la salle, car dehors le froid règne, pendant une demi-heure avec un son hard rock très dur, noyé dans une sonorité pas loin du métal, avec comme inspiration Black Sabbath. Le groupe de Londres se présente bien, avec le guitariste principal qui fait aussi office de chanteur, plein d'énergie et ressemblant un peu à un membre de ZZ Top, aidé, dans son vomissement hard, par la fidèle deuxième guitare avec ses effroyables aigus de rythmique brûlante. Peu de gens connaissent ce groupe, mais peu importe : en buvant une bière, l'attente devient presque agréable. Une petite surprise, pas un grand spectacle, des morceaux lourds mais sans grande originalité, une certaine manque de force pour générer l'adrénaline nécessaire à l'explosion. Un groupe destiné à tomber vite dans le trou de l'oubli, s'il persiste avec de telles compositions. Cela finit avec quelques applaudissements de politesse, toujours une bière à la main. Un set pas très intéressant pour moi, mais quand même pas trop ennuyeux, même si ses titres carrés ne sont pas exceptionnels et seront vite oubliés.

Les lumières se rallument, la salle commence vraiment à chauffer, pendant que les roadies interviennent pour débarrasser rapidement la scène, pour le véritable de concert, et nous monter un véritable mur d'amplis doubles Stacks Marshall (six, énormes…) avec une batterie serrée au milieu. Des bouteilles d'eau (pas de bières ?) sont apportées et placées à côté des micros. La scène du Trabendo, déjà petite, en devient minuscule. En fond, une toile noire avec le nom des kangourous écrit en rouge. On regarde étonnés et on salive déjà. Les gens commencent à s'approcher le plus près possible.

20h45 : le véritable début de la soirée ! Les musiciens de Airbourne, quatuor australien de Melbourne avec les frères O'Keeffe, sortent de leurs loges, ouvrent le rideau et entrent sur la scène, couverte de moquette, bières et une bouteille de Jack Daniel's à la main (pour soigner la voix ou le look). Acclamations immédiates, hurlements, cris et applaudissements d'un public déjà satisfait. Les guitares sont branchées... « All right people, Welcome to the show, Are you ready to rock ? Are you ready to go? Now we've got what you want, And we've got what you need , So get your ass down here And let your ears bleed »... tout est résumé mémorablement... d'entrée de jeu, une intro de guitare Epiphone (superbe musique pour une eventuelle série américaine), un riff lourd qui tranche, et la première chanson ce soir sera Stand Up For Rock 'n 'Roll, petit chef-d'œuvre. Le son est excellent, et il y a les ingrédients d'un grand spectacle. Un son que je trouve énorme pour cette salle, quelle différence avec la première partie, mais pour Joël O'Keeffe, le chanteur et leader incontesté, torse nu et guitare en bandoulière, ce n'est pas suffisant, car il va aussitôt augmenter le volume. Le public se précipite devant la scène pour en profiter plus, sous une véritable pluie de riffs, et recevoir comme bénédiction les oreilles qui saignent. Une entrée en matière magnifique, la poussière de terre rouge australienne en pleine gueule : le rock 'n' roll ce soir peut être fier des ses enfants. Les longs cheveux des musiciens et des fans bougent sans répit, et dans la fosse le pogo se déclenche. Les chansons sont griffées par la voix haute et rugueuse de Joel, sur un riff rude, robuste et bien tranchant. Les choeurs fédérateurs des refrains font merveille, suivis par des solos, pas trop prétentieux, mais bien faits, le tout fonctionnant bien sur cette rythmique carrée et puissante, jouée avec talent, sans parler des textes, faciles à retenir.

C’est du rock simple et efficace, admirablement interprété, digne des originaux, et qui ne tarde pas à convaincre l'ensemble des spectateurs un peu surpris d'avoir en face d’eux un bon groupe. Pas de pauses, pas de grands discours, juste le temps de changer la guitare et dégoupiller, un par un, les morceaux de l'album "Runnin' Wild", balancés avec fureur... Hellfire, Fat City, Diamond in the Rough, What's Eatin' You... s'enchaînent sans répit, à la manière d'un Motorhead, pour le bonheur des spectateurs, émerveillés aussi par l'extraordinaire capacité de Joel de tenir la scène. Le solo de guitare de Girls In Black dure cette fois longtemps, avec une petit jam instrumental (souvenir d’AC/DC ?), et permet au chanteur, soit disant l'animal, tout en hurlant ses mots, comme poursuivi par le diable, de faire un passage dans la foule, de courir et de sauter d'un endroit à l’autre, pendant que les projecteurs font briller le mot "Aibourne" sur la toile du fond. Ryan O'Keefe, l'autre frère, donne des coups de marteau sur ses fûts et tabasse sa grosse caisse. Le groupe ne cesse de bouger, le son est une merveille, et au milieu de cette déflagration sonore, l'effet Marshall s'impose : les bons vieux riffs saignants sont à l'honneur. Un drapeau australien flotte dans la fosse. Le Trabendo, bondé de monde, est harcelé par Joël avec ses : « Do you believe in rock'n'roll ? » ou « You are the rock'n'roll resistance ! ». Le bassiste, Justin, et le guitariste David, arpentant la scène de droite à gauche, jouent sans relâche et bougent la tête en parfaite synchronisation, comme leurs fans. C'est un réel plaisir de voir cette furie, qui continue avec Cheap Wine & Cheaper Women, une chanson qui permet au leader de faire le tour de la salle, entre les fans en extase, et de revenir sur scène avec une cannette de bière à la main... pour la faire exploser d’un coup de tête ! Suit Heartbreaker, une folie, et Too Much, Too Young, Too Fast, vrai hymne rock, très AC/DC période 1979. C’est le dernier morceau avant le rappel, et la foule est à nouveau aspergée de canettes de bière.

Le nom « Airbourne » est crié par le public trempé de sueur, et baptisé de quelques bières. Le groupe a totalement conquis la foule, prouvant une fois de plus qu'ils sont les meilleurs à l'heure actuelle à faire du bon rock : je puis vous confirmer que le mur d'amplis Marshall n'était pas là pour la décoration. Un rappel avec des tubes incontournables, comme Runnin' Wild et Blackjack, pour un final désormais inévitable : la salle est devenue complètement folle, la foule est presque sourde du fait du volume sonore. Un dernier cri de Joel O'Keeffe, auquel je trouve aussi une ressemblance physique avec Bon Scott, qui semble heureux d'être là sur scène avec ses potes, qui nous balance : « Rock'n'roll resistance, as long as you people are alive, rock is not dead, we gonna rock until we die », et le show se termine avec un salut final du groupe qui se retire aussitôt dans leurs loges. Une fois les lumières rallumées, le public continue à applaudir... une dernière fois… et si c'était une ovation ?

11 morceaux pour un set furieux qui n'a duré qu'une heure (c’est court ! pas de reprises !) et qui s'est terminé assez rapidement, peut-être parce que les chansons ne sont pas particulièrement longues… mais d'une intensité rare. That's Rock 'n' roll ! ! Quelle pêche ! De la sueur, de la bière, un volume sonore élevé et du rock joué avec les tripes (le sexe, malheureusement, était absent !), c’était un mélange explosif, préparé avec soin par ces enfants australiens, et je dois reconnaître qu’il s’est révélé, minute après minute, assez dévastateur. L'avis des mes amis hardos, épuisés mais fous de joie, est unanime pour dire que ce groupe, c'est géant. En conclusion : un grand souvenir, une vraie tuerie pour cette première date à Paris. C'était, comme ils l'ont crié, du vrai « Rock'n'roll Resistance ». Même si ce groupe n'apporte rien de nouveau, j'espère qu'ils continueront dans cette voie, celle du rock intemporel, plein d'espoir et d'euphorie. On sort de la salle, il fait nuit, il fait froid, et on s'aperçoit que nos oreilles sifflent. J'oubliais... faites-moi plaisir, écoutez leur album "Runnin' Wild", version Limited Edition,... et passez un très bon moment à sauter comme des kangourous... vous ne serez pas déçus ! »

You got me runnin' wild, wild and free
The open road is all i need
Hey, Hey, Hey...







Black Spider est un groupe de hard rock anglais. If you’re one of those people who like: a) the first three Black Sabbath albums, b) masturbating in church, or c) masturbating in church with Black Sabbath on your ipod, then you’re going to go absolutely fucknuts for The Black Spiders.

(
http://www.myspace.com/theblackspiders)



Airbourne est un groupe de hard rock australien formé en 2001 par les frères Joel O'Keeffe (chant / guitare solo) et Ryan O'Keeffe (batterie). Leur premier véritable album est sorti en Australie le 23 juin 2007. Le groupe s'inspire principalement de groupes de hard rock comme Rose Tattoo, AC/DC, les Angels, Billy Thorpe et les Aztecs et Clod Chisel et de heavy metal comme Motörhead. Excellent premier album d'Airbourne, “Runnin’ Wild”.

(http://www.myspace.com/airbourne)
(http://www.myspace.com/airbournefrance)




























Joel O’Keeffe (Vocal & Lead Guitar)
David Roads (Guitar)
Justin Street (Bass)
Ryan O’Keeffe (Drums)















Stand Up for Rock ‘N’ Roll (Runnin' Wild - 2008)

Hellfire (Runnin' Wild - 2008)
Fat City (Runnin' Wild - 2008)
Diamond in the Rough (Runnin' Wild - 2008)
What’s Eatin’ You (Runnin' Wild - 2008)
Girls in Black (Runnin' Wild - 2008)
Cheap Wine & Cheaper Women (Runnin' Wild - 2008)
Heartbreaker (Runnin' Wild - 2008)
Too Much, Too Young, Too Fast (Runnin' Wild - 2008)

Encore

Runnin’ Wild (Runnin' Wild - 2008)
Blackjack (Runnin' Wild - 2008)




La durée du concert : 1h00


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Airbourne - Too Much, Too Young, Too Fast




Airbourne - Blackjack




Airbourne - Stand up for Rock n' Roll










Monster Magnet ~ La Locomotive. Paris.









Première Partie : PILGRIMFATHERS + NEBULA



Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Soirée stoner en perspective avec les vétérans de Monster Magnet qui viennent prêcher la bonne parole des guitares en fusion et d'un certain psychédélisme à la Locomotive. Grosse concurrence ce soir avec pour commencer Airbourne qui se produit au Trabendo, mais j'ai fait le choix de voir les Américains. La Loco pour ceux qui connaissent, ce n'est jamais la peine d'arriver très tôt, et ce soir c'est une nouvelle fois le cas. Je me pointe vers 19h30 bien tassés, Gilles P m'attend emmitouflé et frigorifié, une dizaine de personnes seulement attendent aussi. Pour une fois, l'horaire inscrit sur le billet est respecté, à 20h30 on entre, puis c'est direction le surplomb de la fosse côté gauche, où l'on s'installe tranquillement. Une nouvelle fois, c'est un public clairsemé qui foule le sol de la Loco, il y a longtemps que je n'ai pas vu cette salle entièrement remplie. Le public est d'un âge moyen, pas de moins de 20 ans ce soir.

21h pile, le premier groupe fait son apparition, c'est Pilgrimfathers (rien que le nom, déjà...), avec à sa tête le croisement improbable d'un Christian Descamp et d'un Ian Anderson, vous imaginez donc le résultat : Grotesque !! Musicalement, c'est proche du néant, pas vraiment (pas du tout d'ailleurs) stoner, un mélange de musique psyché mêlée à quelques tempos heavy, un drôle de mélange qui ce soir est carrément mauvais sur scène. Le maniérisme du chanteur est insupportable, et les compositions sont affligeantes. Heureusement que le set ne dépasse pas les 30 minutes.

Après ce grand moment de rock'n'roll, la fosse est maintenant correctement remplie pour accueillir Nebula. Là, on ne joue plus dans la même catégorie, c’est un trio conduit avant tout par le guitariste chanteur Eddie Glass ex-Fu Manchu. Nebula nous apporte une bonne dose d'électricité très seventies, voire sixties, on pense parfois à Hendrix on les écoutant. Eddie Glass fait preuve d’une réelle maestria à la guitare, partant souvent en solos ravageurs, avec derrière lui une section rythmique qui assure bien. Le personnage est vintage jusque dans ses vêtements, une sorte de pantalon rouge (ou bordeaux) en velours ou quelque chose d’approchant, mais l'habit va avec la musique et j'avoue qu'en les écoutant, je n'ai pas trouver cela vieux. C'est à dire que quand la musique est bien jouée (je ne parle pas techniquement parlant mais plutôt du côté émotionnel), peu importe qu'il s'agisse d'une musique actuelle ou d'une musique datée sixties ou seventies comme c'est le cas ce soir. Bref j'ai bien aimé ce set des américains de Nebula, a suivre donc.

L'heure tourne et c'est vers 22h30 que se présente Monster Magnet : moi j'ai un choc en voyant le chanteur et leader du groupe, Dave Wyndorf, il a doublé de volume (au moins), le visage est devenu bouffi sans compter un bide qui déborde !!! Ça craint visuellement parlant. Le groupe se présente à 5 sur scène, 2 guitares de chaque coté, en plus de celle de Dave Wyndorf, cela devrait allumer ! Et là, nous n'avons pas été déçus : premier morceau et l'indicateur de décibels tape le 115, les mecs ne sont pas là pour amuser la galerie. Comme on le disait avec Gilles P, ils ont joué avec la limite maximale (voire plus) permise dans nos contrées. Et le son était extrêmement compact et fort. Qu'en penser, musicalement parlant ? Difficile, car je ne connais pas les albums (sauf un). La première constatation, c'est que l'on ne s'ennuie pas, chaque morceau est tout de même un petit assaut sonique ponctué de solos de guitares plutôt bien exécutés par le guitariste de droite, celui avec les cheveux longs. Pas vraiment de frime dans le groupe, place à efficacité. L'attraction principale, c'est presque le bassiste, qui, de loin, me fait penser à celui de QOTSA, un chien fou lâché sur scène. Au niveau des compos, difficile à dire, c'est vrai, comme me le faisait remarquer Gilles P, que l'on ne trouve pas de morceau qui ressorte du lot, une compo qui nous marque particulièrement. C'est vrai, mais par contre, il y avait une bonne homogénéité, et jamais durant le set nous nous sommes ennuyés. Un long rappel conclura le set pour une prestation qui aura duré environ 1h30.

Il est 0h5, juste le temps pour Gilles P de choper un métro, et pour moi de retrouver ma voiture. Bonne soirée, cela fait du bien par moments de changer radicalement de style de musique, comme nous l'avons fait ce soir. »




photos de gilles b



Monster Magnet est un groupe américain qui représente au début du XXIe siècle une fusion de l'héritage musical de plusieurs groupes célèbres des années 1970, notamment Black Sabbath, Hawkwind, les Stooges, MC5, Grand Funk Railroad, Velvet Underground, et The Third Bardo. Leur musique qui prend ses racines dans les seventies est ainsi une synthèse de heavy metal, de space rock et de rock psychédélique et elle est généralement rattachée au mouvement stoner rock. Malgré une réputation grandissante forgée lors des multiples concerts nord-américains et européens, le succès du groupe n'a vraiment commencé qu'en 1998, avec le titre Space Lord, sur l'album Powertrip.

(http://www.myspace.com/monstermagnet)






















Dave Wyndorf : Vocal
Ed Mundell : Guitar
Jim Baglino : Bass
Bob Pantella : Drums








Dope To Infinity (Dope To Infinity - 1995)
Crop Circle (Powertrip - 1998)
Powertrip (Powertrip - 1998)
Twin Earth (Superjudge - 1993)
Third Alternative (Dope To Infinity - 1995)
Zodiac Lung (Spine Of Gold - 1991)
Radiation Day (Monolithic Baby - 2004)
The Right Stuff (Monolithic Baby - 2004)
Negasonic Teenage Warhead
Space Lord (Powertrip - 1998)

Encore

Melt (God Says No - 2000)
Cage Around The Sun (Superjudge - 1993)
Tractor (Powertrip - 1998)
Spine Of God (Spine Of Gold - 1991)

La durée du concert : 1h30

AFFICHE / PROMO / FLYER




Monster Magnet - Space Lord



Monster Magnet - Unbroken



Monster Magnet - Powertrip