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mercredi 17 décembre 2008

THE YOUNG KNIVES ~ THE BISHOPS ~ S.C.U.M. ~~ La Flèche D’Or.












# 3



Ce qu’en a pensé Emilie :


« Après de multiples difficultés, une grève du RER ayant rendu le métro plus que bondé, me voilà enfin à la Flèche d'Or, salle (ou plutôt bar de nuit accueillant régulièrement des concerts) où je n'étais jamais allée auparavant. J'appréhendais un peu l'accueil des videurs, réputés peu avenants, mais il n'y a eu aucun problème et j'ai pu découvrir une petite salle bien sympathique (c'est une ancienne gare).

Le début des concerts était prévu pour 20h, mais il devait bien être 21h lorsque le rideau rouge s'ouvrit pour nous montrer la scène où les membres de S.C.U.M. apparurent sur fond de musique gothico-vampirique (excusez-moi pour cet adjectif fort exagéré, c'est ma première critique de concert !), et eurent la lourde tâche d'ouvrir cette soirée « Rock is Dead » placée sous le signe de l'Angleterre : d'ailleurs, des drapeaux anglais décorent le bar. J'ai personnellement adoré la courte (je n'ai pas regardé précisément mais je n'ai pas eu l'impression qu'ils aient joué plus de 20mn) prestation du groupe. Je partais avec un a priori positif, ayant appris que leur bassiste se trouvait être le frère de Spider Webb de The Horrors, qui, lui, officie au clavier. Les quelques chansons disponibles sur leur MySpace m'ont confirmé le fait que l'univers du groupe était pour le moins spécial. Il n'y a pas de guitariste, le batteur se trouve être une batteuse, le chanteur, Thomas Vain, est à peu près aussi équilibré mentalement que Faris Badwan de The Horrors justement, plus calme quand même (je pense bien que je n'ai jamais vu le second « en vrai »), mais tout aussi étrange. Sa tenue et l’éclairage lui donnent plus ou moins un air de vampire, il ne chante jamais vraiment (j'ai trouvé les versions studio bien différentes), mais soupire, murmure, gémit même. Il s'agite sporadiquement, on le croirait parfois presque en train de faire l'amour sur scène avec une personne invisible (mais il est possible que j'extrapole quelque peu, comme je l'ai dit, j'ai beaucoup aimé cette ambiance glauque et malsaine). De manière générale, cela n'a pas semblé être le cas du public (assez peu nombreux) qui resta plutôt froid tout au long de leur prestation. Je conçois tout à fait que les gens venus principalement pour les Bishops se sentent à mille lieues de cet univers, mais j'aurais aimé un peu plus d'applaudissements pour ce groupe que j'ai trouvé original, voire envoûtant, même si je ne suis pas sûre moi-même que j'aurais toujours pensé la même chose au bout d'1h30. A la décharge du public, il faut admettre que les applaudissements justement étaient un peu difficiles à placer, les chansons s'enchaînant sans presque aucun temps mort et se ressemblant beaucoup. J'ai articulièrement apprécié le moment où le chanteur s'est masqué les yeux d'un ruban noir, c'était assez inattendu, mais c'est vrai que le comportement du chanteur fait que l'on a tendance à retenir davantage la provocation scénique que la musique en elle-même.

J'ai donc beaucoup aimé et j'aurais bien prolongé un peu leur live malgré mon impatience de voir The Bishops une seconde fois après leur passage à la Maroquinerie en avril dernier. Car oui, la personne dont vous lisez actuellement les écrits, qui se complaît dans l'univers effrayant de S.C.U.M., est aussi une fervente fanatique (et ce malgré le côté péjoratif du mot) de ce trio d'Outre-Manche qui s'est donné pour mission de remettre les 60's au goût du jour. Après tout, ce qu'il y a bien dans le rock, c'est la diversité, c'est même important de la cultiver à l'heure où l’on nous ressert indéfiniment la même soupe musicale. Et cette diversité ne pouvait mieux s'exprimer qu'avec ce contraste saisissant entre les deux groupes : point d'entrée grandiloquente pour le trio, Mike, le chanteur-guitariste, annoncera simplement « Bonsoir, nous sommes les Bishops, vous allez bien ? », satisfaisant pleinement les petits Français que nous sommes, et le groupe attaquera directement avec I can't stand it anymore, extrait du premier album. Coiffures, costards, pop songs simples et efficaces, tout chez les Bishops (à l'exception cependant des longs cheveux blonds du batteur Chris) est étudié pour ramener à notre bon souvenir les Fab Four première période (bien que je ne pense pas que quiconque dans la salle ait été assez âgé pour avoir vécu la période en question, ni même la seconde). Certains crieront au plagiat, moi je trouve qu'ils font ça très bien, avec humilité, et pendant que la plupart des groupes se copient les uns les autres, eux au moins s'inspirent d'un genre qui n'est pas actuel, pas « à la mode », et ils le modernisent fort bien. Aucune chanson ne dépassera les trois minutes, enchaînant à la perfection les refrains répétitifs - dans le bon sens du terme -, simples et efficaces. La setlist contient beaucoup de chansons du nouvel album, pourtant on se prend souvent à les fredonner dès la première écoute. Par ailleurs, saluons la capacité des Bishops à incorporer des passages quasi hard rock dans les versions live de leurs chansons. Mike apprécie par ailleurs la communication avec le public, et nous gratifie de quelques solos sur le devant de la petite scène de la Flèche d'Or.

Du premier album, nous aurons le droit à Breakaway, The only place I can look is down, Menace about town, Carrousel, et Life in a hole (cette dernière chanson retenant particulièrement mon attention, mais je ne suis pas objective, c'est ma préférée sur l'album !). A noter aussi, l'impeccable nouveau single City lights, soutenu par un clip ambiance « vieux jeu vidéo » hilarant, que je vous conseille. Pour ce qui est des nouveaux titres, j'en ai repéré un plus lent et déprimant qu'à l'accoutumée. La révolution musicale n'est cependant visiblement pas à l'ordre du jour, mais peu importe. Le public se prend bien davantage au jeu que pour S.C.U.M., ça remue un peu, mais les Bishops ne semblent pas encore avoir beaucoup de groupies hystériques (Non non ! Je n'en suis pas une !) en France, et c'est tant mieux ! ...Quoique cela nous rapprocherait davantage de l'ambiance Beatles. Que dire de plus ? Parler de l'alchimie entre Mike et son frère jumeau, Pete, bassiste (qui fait également les chœurs), qui est parfaite : on sent que ces deux-là ont l'habitude de jouer ensemble malgré le jeune âge de leur formation. Pour l'anecdote, Mike tombera la veste pendant le concert et fera semblant de la jeter au public, avant de nous faire comprendre que non, nous n'aurions pas cette chance, c'était une feinte ! Le groupe conclut sur She said bye bye, titre extrait de la version vinyle du premier album. Mike nous a auparavant enjoints de nous diriger à la fin du concert vers le stand où seront à vendre singles de City lights et autres t-shirts.

Grande timide dans l'âme, mais amatrice d'autographes, je vois arriver la fin de ce concert passé trop vite (1h ? je ne saurais dire exactement) avec tristesse, me demandant si j'aurais le courage de quémander une petite signature, quand je m'aperçois que Pete et Mike tiennent eux-mêmes le stand sitôt le concert achevé ! Toute heureuse, je fais dédicacer ma place et les deux 45 tours que je me suis procurée, dont l'un pour une amie qui n'a malheureusement pas pu venir à cause des problèmes de métro cités plus haut (et qui avait un appareil photo, ce qui n'était pas mon cas comme vous pouvez le constater du fait du manque d'illustrations de cette critique). Comme j'avais déjà pu le constater à la Maroquinerie, les Bishops sont des gars simples et sympathiques, qui accèdent aux requêtes des fans avec grand plaisir (en tout cas c'est l'impression qu'ils donnent). Je tiens vraiment à le souligner car les caprices de rock stars, c'est marrant 5 mn, mais des caprices après tout, tout le monde peut en faire, moi la première, tandis que l'humilité et le respect des fans ne sont malheureusement pas présents chez tous les groupes.

Ce soir là, pour cause d'impératifs personnels, je n'ai pas assisté à la prestation du troisième groupe, The Young Knives. Je laisse donc à quelqu'un d'autre le soin de chroniquer ce concert. Et je vous invite à découvrir S.C.U.M. et les Bishops en live au plus vite, ils le méritent ! »






photos de f.delanoue



S.C.U.M,
dont le nom provient du livre ‘Society for Cutting Up Men’ (association pour mettre les hommes en pièce) de Valerie Solanas, sont la dernière petite sensation gothique/punk et en à peine quelques mois, ils ont ouvert une brèche dans la scène musicale londonienne. Le son de S.C.U.M est un mélange de post-punk et d'art-rock, parfois comparé au groupe new yorkais Suicide ou encore The Birthday Party de Nick Cave, mais le groupe ne revendique aucune influence en particulier, sûrement parce que leur musique sème les graines d'un nouveau genre: leurs performances cathartiques et intenses sont en rupture avec la scène actuelle.

(http://uk.myspace.com/scum1968)



The Bishops sont un trio band de London, UK. Formé autour des deux frangins jumeaux Bishop, Mike et Pete. Ce trio avec ses costards-cravate et ce look petite frappe mod, fait irrémédiablement penser aux Jam, ayant un petit air des frères Gallagher d'Oasis, mais les influences des Bishops va cependant crêcher plus du côté des sixties. Le premier album intitulé tout simplement The Bishops est sorti au printemps 2007.

(http://www.myspace.com/thebishopsuk)



Young Knives est un groupe anglais de rock, post-punk revival et d'indie-rock créé en 1998, de Ashby-de-la-Zouch, Leicestershire. Ils ont fait irruption dans l'industrie de la musique en 2002, avec le succès de leur premier mini-album de The Young Knives ... Are Dead. Le groupe qui affiche une forte influence de Gang of Four est connu pour ses spectacles live énergiques.

(http://www.myspace.com/theyoungknives)































Thomas Vain : vocal, sample
Bradley Baker: machines
Samuel Kilcoyne : ivory
Huw Webb: bass
Melissa Rigby : drums










Mike Bishop : guitar + vocal
Pete Bishop :- bass + vocal
Chris McConville : drums
















Henry Dartnall : Vocal, Guitar.
Thomas "The House of Lords" Dartnall : Vocals, Bass.
Oliver Askew : Drums.













NON DISPONIBLE

La durée du concert : 0h29



Can't Stand It Anymore (The Bishops - 2007)
For Now
Wondering By
House In The Desert
Raindance
Slow River
Breakaway (The Bishops - 2007)
City Lights (Single - 2008)
Nothing I Can Do
The Only Place I Can Look Is Down (The Bishops - 2007)
Hold On
Life In A Hole (The Bishops - 2007)
Carousel (The Bishops - 2007)
Menace About Town (The Bishops - 2007)
Carry On
Laughter In The Park
Will You Ever Come Back Again? (The Bishops - 2007)
If You Leave Today
She Said Bye Bye (The Bishops - 2007)


La durée du concert : 0h57



Coastguard (Voices Of Animals & Men - 2006)
Up All Night (Superabundance - 2008)
Another Hollow Line (Voices Of Animals & Men - 2006)
In The Pink (Voices Of Animals & Men - 2006)
Terra Firma (Superabundance - 2008)
Long Cool Drinks By The Pool
Counters (Superabundance - 2008)
Trembling Blue Stars
Reproduction
I Can Hardly See Them (Superabundance - 2008)
Decision (Voices Of Animals & Men - 2006)
Current Of The River (Superabundance - 2008)

Encore

Turn Tail (Superabundance - 2008)
Weekends And Bleakdays (Hot Summer) (Voices Of Animals & Men - 2006)



La durée du concert : 0h55


AFFICHE / PROMO / FLYER




The Bishops - Breakaway




The Bishops - Higher Now





The Young Knives - She's Attracted To