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mercredi 13 mai 2009

The Rakes ~ Elysée Montmartre. Paris.







Première Partie :




Ce qu’en a pensé Eric :

« Justement, on avait commencé la soirée avec Livie et Cécile à essayer de se remémorer les premières parties valables, voire intéressantes, que nous avions découvertes ces 2 ou 3 dernières années : il faut dire que, je ne sais pas si c'est le nom absurde ou quoi, mais on ne les sentait pas, les I Heart Hiroshima ! Et puis, bien au contraire, c'est rapidement la satisfaction dans nos rangs, voire un certain ravissement pour ma part (quand ils reprennent le merveilleux Pink Frost des Chills, immense groupe néo-zélandais méconnu, trop méconnu...) : voici un groupe atypique dans tous les sens du terme, qui nous offre 40 minutes de rock post punk agressif et syncopé, et pourtant léger et charmeur, quelque part entre les Wombats (deux belles voix pleines de douleur, l'héritage Robert Smith chez lui, une tendance PJ Harvey / Kim Gordon chez elle) et Blood Red Shoes (rafales pop et musique un peu squelettique). Deux guitares - pas de basse donc - et une batterie, avec une fille derrière qui assure brillamment, dans un registre surprenant, à la fois minimaliste (des morceaux juste à la caisse claire et aux cymbales) et archi spectaculaire : eh oui, c'est elle la "leader" du groupe, et c'est elle qui lance sur les meilleures chansons les accélérations soudaines à coup de roulements secs et pourtant hystériques. Elle fait le show à elle seule, malgré les deux guitares qui tricotent méchamment des riffs et des arpèges brûlants ! Bref, un petit bonheur intelligent et excitant, qui nous vient des antipodes, de Brisbane exactement.

The Rakes, moi, je suis à deux doigts de décrocher, malgré mon affection pour leurs 2 premiers albums : trop de groupes ou d'artistes à suivre en ce moment, qui sont plus surprenants, plus charismatiques que les Rakes ! Un groupe honorable, dont je n'attends plus grand'chose, mais dont je rêve secrètement qu'il m'étonne ce soir, à l'Elysée Montmartre... Et ça ne va pas manquer, The Rakes vont m'étonner, ce soir : le groupe qui déboule sur scène à 21 h 30 me semble n'avoir plus grand chose à voir avec le groupe after-punk froid, dur et austère qui arpentait la même scène la dernière fois. Dès le premier morceau, on est dans un rock exalté, avec un chanteur qui minaude et croone comme un Neil Hannon sous amphétamines ou un Bowie qui aurait oublié d'être control-freak : avec ses mitaines de laine rouge, ses yodeloo-oo qui m'évoquent aussi cette grande follde Morrissey, on est ce soir au coeur d'un rock ultra-anglais, maniéré, décadent, pince-sans-rire, et pour tout dire, absolument irrésistible. Le paradoxe, et le grand plaisir aussi, c'est qu'à la différence de tous les artistes anglais sus-nommés, le chant de Alan Donohoe s'appuie sur un déluge de guitares speedées et sur-saturées, comme aux meilleurs moments de l'explosion punk : "... de la musique de garçons", me confiera Cécile, admirative, à la fin ! Bref, The Rakes déménagent toujours, et même plus encore, mais ils ont troqué le format pop glacé et brillant de leur second album (dont ils ne joueront que deux morceaux, We Danced Together et The World Was A mess, dans une version qui m'aura paru racourcie, sans la splendeur de l'original) pour une nouvelle sorte d'hystérie, qui porte rapidement leurs morceaux - et le public, surexcité de l'Elysée Montmartre - à l'incandescence. Et les larges extraits du dernier album, sur lequel j'avais donc fait l'impasse, me paraissent tous excellents, facilement mémorisables et... intenses ! Ma préférence ira, pour cette première écoute, à un titre nommé You’re In it, particulièrement spectaculaire et efficace.

Sur scène, Donohoe est donc très spectaculaire, avec son grand corps en permanent déséquilibre, ses mimiques tordues et désarticulées, et ses paroles provocatrices, mais le reste du groupe n'est pas en reste, tout le monde - sauf le bassiste, traditionnellement imperturbable - faisant le spectacle tout en bastonnant sévère (ai-je dit que le son était remarquable, très fort et clair...? Voilà, c'est fait...). Dans la salle, c'est l'émeute permanente, depuis l'enchaînement abrasif de 22 Grand Job et du Poinçonneur des Lilas, et ça slamme et ça pogote brutal un peu partout. Donohoe paraît tout-à-fait ravi de ce foutoir que sa musique provoque, je sens quant à moi l'énergie et l'excitation monter, je suis près pour LE concert mémorable, exceptionnel, les sensations fortes, et tout et tout, quand... c'est fini ! 50 minutes, The Rakes quittent la scène,et nous nous entre-regardons tous, interloqués : coïtus interruptus ! Bon, je me dis qu'on va avoir un bon rappel d'une quinzaine de minutes, mais The Rakes reviennent pour une version traditionnellement hardcore de Strasbourg, renversent leur matériel, la batterie et tout, et quittent définitivement la salle : No Fun ! Là, on sent le public furieux d'avoir été ainsi trahi, à l'orée de ce qui aurait pu, aurait dû être un GRAND concert. Et oui, moins de 55 minutes quand on a trois albums à jouer, c'est vraiment se foutre de la gueule du monde. Livie râle comme une furieuse, et elle a bien raison.

Je vais me consoler de cette frustration en discutant avec nos jeunes amis de I Heart Hiroshima qui vendent des CDs comme des petits pains au stand de merchandising, et je quitte rapidement les copines et la salle, plutôt désemparé par ce mauvais tour que Donohoe et sa bande nous ont joué : avoir été aussi bons pour mieux nous laisser tomber ainsi, ce n'est vraiment pas chic ! »






photos de eric



I Heart Hiroshima est un trio Indie pop de Brisbane, Australie, formé en 2005. Leur album Tuff Teef est sorti le 13 août 2007.

(http://www.myspace.com/ihearthiroshima)




The Rakes est un groupe de rock britannique formé en 2003 à Londres autour de Matthew Swinnerton et Jamie Hornsmith. Ils tirent leur nom de l'opéra The Rake's Progress d'Igor Stravinski, on pourrait donc traduire "The Rakes" au sens premier ("les râteaux") mais également par "les libertins". En 2005 sort leur premier album, Capture/Release, alors qu'ils font la première partie de la tournée européenne de Franz Ferdinand. Le 26 mars 2007 est sorti leur deuxième album, Ten New Messages. Intitulé Klang, le nouvel album studio est sorti le 23 mars 2009.

(http://www.myspace.com/therakes)










































# Susie Patten - Drums/ Vocals
# Matthew Somers - Guitar/Vocals
# Cameron Hawes - Guitar/Vocals















# Alan Donohoe (Vocal & Guitar)
# Matthew Swinnerton (Guitar)
# Jamie Hornsmith (Bass)
# Lasse Petersen (Drums)













Surgery
I feel it
Crime
Captain
Got out
Throw that Metal
Teef
Pink frost
Punks
London
Stop that



La durée du concert : 0h35




1989 (Klang - 2009)

Retreat (Capture / Release – 2006)
We Danced Together (Ten New Messages – 2007)
The Light From Your Mac (Klang – 2009)
Open Book (Capture / Release – 2006)
Woes of the Working Woman (Klang – 2009)
22 Grand Job (Capture / Release – 2006)
Man With a Job (Cover Serge Gainsbourg)
That’s The Reason (Klang – 2009)
Shackleton (Klang – 2009)
Violent (Capture / Release – 2006)
Binary Love (Capture / Release – 2006)
We Are All Animals (Capture / Release – 2006)
You’re In it (Klang – 2009)
Loneliness of the Outdoor Smoker (Klang – 2009)
The World Was A Mess (Ten New Messages – 2007)

Encore

Strasbourg (Capture / Release - 2006)




La durée du concert : 0h54

AFFICHE / PROMO / FLYER
Photo by Mathieu Zazzo





















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