Blogger Template by Blogcrowds

mercredi 30 septembre 2009

AU REVOIR SIMONE ~ Le Cabaret Sauvage. Paris.



Première Partie : Casiokids




Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« 5 mois après leur passage à l'Alhambra, revoilà nos trois New Yorkaises - et Parisiennes d'adoption - de retour dans nos contrées, et qui plus est, au Cabaret Sauvage, le cadre parfait pour recevoir les trois adorables Simone. Michael est bien sûr de la partie, ainsi que Livie et Sabine, que je n'avais pas revues depuis Rock en Seine. Ce soir, l'affluence est correcte, mais la salle n'affiche pas sold out, il faut dire que le Cabaret Sauvage est un peu éloigné de tout, et peu connu du grand public (…à tort d'ailleurs car cette salle est fichtrement agréable !).

Nous sommes placés idéalement au premier rang pour accueillir la première partie, qui porte le nom de Casiokids : rien qu'au nom et au vu du matériel sur scène, on devine que c'est de l'électro qui vas nous être proposé. Et on ne se trompe pas, hélas ! Pourquoi hélas, me direz-vous ? Eh bien, c'est comme pour la vague folk qui nous submerge ces temps-ci, il y énormément de déchets, et Casiokids en fait partie. Car se taper 45 minutes de ce groupe (d'origine Norvégienne), il faut pouvoir le supporter : rien que de voir la tête d’une Livie catastrophé, cela me fait au moins sourire. Bon, on résume vite la chose : pas une chanson digne de ce nom qui au moins nous ferait bouger nos popotins, des bidouillages incessants (c'est à la mode, ça, les bidouillages dans l'électro). On s'ennuie ferme, malgré les efforts du zozo à la coupe sixties qui s'agite comme un pantin en étant sensé nous faire groover... Morceau après morceau, c'est l'ennui qui nous gagne, il y en a marre de ces premières parties sans talent. Une apparition nous fera toutefois sourire, celle d’un gigantesque gorille, ou plutôt d’une personne qui a enfilé un déguisement de gorille, il semblerait que ce soit l’une des Simone, Annie pour ne pas la citer, mais je n'en suis pas entièrement sûr. Le calvaire prend fin après plus de 45 minutes, il n’y a plus qu'à patienter avant d’accueillir nos trois princesses.

Et c'est à plus de 22h que Erika, Heather et Annie se présentent sous nos yeux éblouis (ben oui !). Car assister à un concert de Au Revoir Simone, c'est tout d'abord apprécier le look des trois jeunes femmes. Et c'est toujours un ravissement, une fois de plus je suis émerveillé. Heather tout d'abord : très classe dans son espèce de tunique orange. Puis Erika : dieu qu'elle est belle, dans une jolie robe très classe, d'ailleurs la classe c'est une constante chez elles, l'aspect vestimentaire apporte une touche supplémentaire à leur musique… ou plutôt est directement en relation avec leur musique, des vêtements vaporeux et sophistiqués tout en restant d'une simplicité déconcertante. Et Annie, la plus "française" du groupe, la plus fofolle aussi : elle a abandonné ses lunettes pour des lentilles de contact, elle est habillée d'une jolie robe courte, très classe et très chic. Pourquoi est-ce que je parle tant de cet aspect vestimentaire ? C'est tout simplement que Au Revoir Simone, c'est l'alchimie entre une musique ensorcelante et trois jeunes femmes divinement gracieuses. L'alchimie, parlons-en, car elle a bien eu lieu une nouvelle fois ce soir entre elles, leur musique et nous, le public. Et cela, malgré un début de concert assez timide, il faut bien l'avouer. Oh, pas de problèmes de claviers comme elles ont l'habitude d'en avoir à chaque concert, non, ce soir tout fonctionne à peu près bien, mais je ne rentre pas tout de suite dans l'univers doux et coloré des jeunes femmes. La cause en est peut-être un son assez moyen, et un public peu attentif en ce début de concert.

Mais cette fois, j'ai l'avantage de connaître les morceaux de leur extraordinaire dernier album, « Still Night , Still Light » dont sera extraite la grande majorité des morceaux joués ce soir. Et si les filles sont assez réservés en ce début de concert, le naturel revient au galop, Heather - la plus renfermée des trois - commence à sourire, Erika - la plus belle - nous envoute littéralement par sa grâce, et quant à Annie, elle commence à se déchaîner, la tête penchée sur son clavier, sa courte robe qui virevolte et son pied qui frappe le sol en cadence. Et avec Annie, il se passe toujours quelque chose de drôle, ce soir c'est sa robe qui ferme mal, et Erika qui doit l'aider à deux reprises en s'acharnant sur la fermeture-éclair. Et puis la magie opère insidieusement, la simplicité apparente des sons, les voix tellement harmonieuses, la fraîcheur et le bien-être qui vous envahit quand les volutes de notes prennent possession de votre corps et de votre esprit : on est en paix et on se laisse gagner par une douce euphorie. Les grands moments du concert ? Difficile à dire, tant chaque morceau est un petit bijou à lui tout seul, je citerais pêle-mêle Another Likely Story, Tell Me, ou encore The Lucky One, mais ce qui m'a vraiment marqué, ce fut le finale du concert avec des morceaux à en pleurer. Mon préféré de tous, Knights Of Wands (Oh Joy, I Can See You.), fabuleux, extraordinaire, plein d'émotions et de nostalgie (j'aime la nostalgie dans les chansons), avec ces claviers qui, par couches superposées, me terrassent par la beauté et par la solennité de leur son. All Or Nothing, là aussi un morceau plein d'émotion, j'ai l'impression de revivre plein de choses dans ma tête en l'écoutant. Mais le morceau qui m'a le plus touché et ému ce soir, ce fut Only You Can Make Me Happy. La chanson commence, la voix d'Erika - pure et simple sans effets particuliers - s'élève parmi nous, et comme il y a 40 ans avec les premiers disques stéréo, les voix intemporelles de Heather et d’Annie se superposent à tour de rôle, pour emmener l'auditoire dans une sorte de farandole tourbillonnante, les voix se répondant comme s’il y avait de l'écho, oui ce moment-là était admirablement beau. Après cela, il n'y a plus rien à rajouter, Au Revoir Simone reste un groupe à part dans l'univers du "rock", un anachronisme lumineux et attachant. En les quittant, on n'a qu'une hâte, c'est de les revoir bientôt.

C'est vrai que ce concert n'était pas le meilleur qu'elles aient donné, mais quand elles ont joué les 3 ou 4 derniers morceaux, c'était tout simplement parfait, des moments rares pendant lesquels je suis parti dans un autre monde, fait de beauté et de douceur, un monde apaisant, un monde de rêve : Au Revoir Simone mérite sans aucun doute le titre du groupe le plus emblématique d'un genre relativement nouveau : La Dream Pop.

Le seul tout petit reproche que je ferais est relatif à la durée du concert : 65 minutes.... Si seulement elles pouvaient se mettre en boucle et me chanter Only You Can Make You Happy toute la nuit, je serais aux anges !!!

J'aime Au Revoir Simone... »





Au Revoir Simone est un groupe indie pop issu de Brooklyn et formé à la fin de l’année 2003. Les deux premières sont devenues amies lors d’un voyage en train vers New York. Le nom du groupe s’inspire d’une phrase dîte par un personnage mineur (nommé Simone) dans le film Pee-Wee’s Big Adventure de Tim Burton. Une musique légère et presque enfantine,fait principalement à base de claviers, de séquenceurs et de percussions, le son d’Au Revoir Simone est dessiné par ces instruments.

(http://www.myspace.com/aurevoirsimone)

2005 : Verses of Comfort, Assurance & Salvation
2007 : The Bird of Music
2009 : Still Night, Still Light






Annie Forster : clavier et voix)
Erika Hart : clavier et voix)
Heather D’Angelo : séquenceur, claviers et voix)








NON DISPONIBLE

La durée du concert : 1h05

AFFICHE / PROMO / FLYER













mardi 29 septembre 2009

EMILIANA TORRINI ~ L'Olympia. Paris.









Première Partie: LAY LOW



Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Le dilemme était simple ce soir : Asteroid Galaxy Tour ou Emiliana ? J'ai déjà vu les deux, mais la prestation des premiers m'ayant déçu à Rock en Seine, j'optai naturellement pour la douce Islandaise. Comme je m'y attendais un peu, il n’y a presque personne aux abords de l'Olympia, si ce n'est Michael qui me rejoint quelques minutes plus tard. L'entrée se fera en douceur, et on se place devant comme prévu. L'inconnue de ce soir, c'est le nombre de spectateurs qu'il y aura, car la soirée n'est pas complète. En fin de compte, ce sera une salle bien remplie qui accueillera Emiliana.

Mais tout d'abord place à la première partie, Lay Low, une chanteuse Islandaise… et d'après Michael, qui l'avait déjà vue, c'est « assez chiant ». Bon, c'est vrai que le premier morceau joué ne m'a convaincu du contraire, une voix à la Björk ou plutôt une voix typiquement Islandaise, voix d'enfant qui peut finir par énerver. Mais j'avoue que je me laisse avoir par la gentillesse de la demoiselle. Et puis ils sont maintenant trois sur scène car, outre un guitariste, un batteur vient lui aussi apporter son soutien à la jeune demoiselle. Au final, un dernier morceau très bluesy qui verra Lay Low s'essayer de belle manière à la guitare. Succès d'estime, ce n'est pas ma tasse de thé mais, j'ai vu largement pire.

Arrivées d'Eric et de Françoise qui se faufilent derrière nous, et il ne nous reste plus qu'à patienter avant l'entrée sur scène de la jolie Islandaise.

Car Emiliana Torrini est jolie, tendre et douce, et surtout rigolote !! Elle débarque sur scène en mini robe multicolore, des étoiles plein les yeux, ces yeux qui sont si malicieux. Car, indépendamment de sa musique, il est impossible de détester Emiliana. Elle est trop... trop tout !!! Adorable, émouvante, drôle, etc... Ce qui fait que, même si tout n'est pas du plus haut niveau dans sa musique, ce n'est pas grave. car SA présence suffit. Emiliana a mal à la gorge ce soir, elle s'en excuse d'ailleurs mais cet inconvénient se transforme presque en avantage, le petit côté enroué que sa voix a prise lui donne encore plus d’émotion. Sur scène, elle vit véritablement ses chansons, la plupart du temps les yeux fermés, le poing de sa main gauche qui se ferme convulsivement : oui, Emiliana est émouvante. Mais à chaque fin de chanson, le naturel revient au galop, et chez elle c'est l'humour : elle fait le clown ! Mimiques, grimaces, histoires drôles, souvent autobiographiques comme celle de la "perverse des toilettes des autoroutes" (ceux et celles qui étaient la comprendront)... Mais Emiliana, c'est aussi des chansons, d'un niveau inégal certes (mais quel artiste ou quel groupe a des compos qui sont toutes du même niveau ??), mais dont certaines sortent du lot. Et ces chansons qui sont la clé de voûte du concert, elle les jouera toutes. C'est d'abord avec Big Jumps que cela commence, puis c'est au tour du délicieux Me And Armini, aux faux airs de reggae de me faire rêver, puis ce sera le très rock'n'roll Jungle Drum qui va nous faire bouger. Enfin le meilleur pour la fin avec Gun, un morceau qui pour moi sort du lot, avec un son très dur et très fort (l'Olympia vibrait presque au premier rang). On se rend compte qu'on n'a pas vu passer le temps, et que c'est déjà le moment du rappel.

Un rappel pendant lequel Emiliana va d'abord interpréter, munie d'une guitare acoustique une version de Dear Prudence - que je n'avais au premier abord pas reconnu -, puis ce sera encore un dernier morceau avant de quitter presque définitivement la salle de l'Olympia. Je dis presque car devant l'insistance du public, le groupe au complet revient mais seulement pour saluer l'audience… Dommage, on aurait tout de même aimé un vrai second rappel ! A noter l'excellence et la discrétion du groupe qui a accompagné Emiliana ce soir, avec je crois bien à la batterie un ex-membre des Sugarcubes. Emiliana aime Paris et l'Olympia, elle nous l'a dit, en retour, nous l'aimons aussi beaucoup.

Je quitte Michael qui va avoir le privilège d'accéder au backstage, moi je ressors en compagnie d'Eric, tout simplement satisfait : oh bien sûr, ce n'était pas un "grand" concert, mais personnellement j'ai passé une agréable soirée, pleine de convivialité et de douceur. »




photos de gilles b

Emilíana Torrini Davíðsdóttir est une chanteuse islandaise, fille d'un père italien restaurateur et d'une mère islandaise, elle se fait connaître en 1999 grâce à sa première sortie mondiale Love in the Time of Science, un album travaillé notamment avec Roland Orzabal de Tears for Fears. Sa musique est variée, allant du trip hop à une pop très acoustique. Me And Armini, est son troisième album réussi, sorti en 2008, qui laisse présager un succès grandissant pour les années à venir.

(http://www.myspace.com/emilianatorrini)

• 2008 Me and Armini
• 2005 Fisherman's Woman

• 1999 Love in the Time of Science
• 1996 Merman

• 1995 Crouçie d'où là








Emiliana Torrini: Vocal & Guitar
+ Band

































Fireheads (
Me And Armini - 2008)
Heartstopper (Fisherman's Woman - 2005)
Today Has Been OK (Fisherman's Woman - 2005)
Big Jumps (Me And Armini - 2008)
Lifesaver (Fisherman's Woman - 2005)
Sunny Road (Fisherman's Woman - 2005)
Hold Heart (Me And Armini - 2008)
Nothing Brings Me Down (Fisherman's Woman - 2005)
Me and Armani (Me And Armini - 2008)
To Be Free (Love In The Time Of Science - 1999)
Jungle Drum (Me And Armini - 2008)
Tuna Fish (Love In The Time Of Science - 1999)
Ha Ha (Me And Armini - 2008)
Beggar's Prayer (Me And Armini - 2008)
Birds (Me And Armini - 2008)
Gun (Me And Armini - 2008)

Encore

Dear Prudence (The Beatles Cover)
Hear It All Before (Me And Armini - 2008)


La durée du concert : 1h30

AFFICHE / PROMO / FLYER