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jeudi 15 octobre 2009

PIXIES ~ Le Zénith. Paris.











 Première Partie: DINOSAUR PILE - UP


DAY 1


Ce qu’en a pensé Emilie :

« Fortement enrhumée depuis deux jours, je commençais à douter de pouvoir participer à ce concert-évènement que j’attends pour ma part depuis trois ans, étant devenue fan juste après la précédente reformation, pas de bol pour moi. En début d’année, j’avais entendu des rumeurs de tournée européenne auxquelles j’avais décidé de croire. Début juin, le jour de mon anniversaire, des dates tombent et elles ne sont pas françaises. Grosse, grosse déception, vite oubliée lorsqu’un, puis deux Zénith sont annoncés. Après une légère hésitation, j’ai pris des places pour les deux, préférant anticiper une éventuelle nouvelle séparation de treize années comme en 1991. Evidemment, je ne pouvais pas prévoir que j’allais avoir la bonne idée de tomber malade pile poil sur les deux dates. Mais jusqu’alors, je n’ai jamais manqué un concert où j’avais prévu d’aller, et cette fois ne fera pas exception. Ne possédant pas de t-shirt du groupe, je fais ma petite visite au merchandising (pour information, j’en ai pris un avec un gros plan du fameux singe de la pochette Doolittle, à qui Kurt Cobain a certainement rendu hommage au verso de « Nevermind »). Je m’installe ensuite en gradins, à la base, j’espérais aller en fosse mais vu mon état et le son très fort, je pense que c’était un meilleur choix.

Je viens à peine d’arriver que la première partie, un groupe anglais du nom de Dinosaur Pile-up, attaque son court set. Moi qui avait tant espéré avoir Art Brut en première partie (c’était le cas pour une date à Londres d’ailleurs), je m’attendais à écouter en me lamentant intérieurement : « Ah ! Si seulement Eddie était là ! », mais, à ma grande surprise, j’aime vraiment, ça sent le grunge, le revival 90’s dans le bon sens du terme, des compos vraiment bien, la voix correcte dans l’ensemble à part un passage que je n’ai pas du tout aimé (en plus le lendemain, j’ai pu me conforter dans cette idée, ce titre-là faisait vraiment Simple Plan). Mais ce couac mis à part, j’ai beaucoup apprécié. Je pensais que mon manque de voix ne serait pas un problème pour la première partie, mais je vous laisse imaginer ma frustration lorsque le chanteur (qui a par ailleurs fait de sympathiques incursions dans la langue de Molière pendant le set) nous demande « Do you know the Beatles ? » et que le public, pourtant d’un âge en général largement supérieur au mien, ne réagit guère. Bien entendu, j’ai tenté de hurler en bonne Beatlemaniac que je suis, mais rien n’est sorti de ma pauvre gorge. Je me console donc avec un Please please me version grunge, les petits jeunes (ils avaient vraiment l’air jeune de là où j’étais) se seraient attaqués à un monument genre Because ou Happiness is a warm gun, j’aurais peut-être détesté, mais là, j’apprécie la réinterprétation. Le groupe quitte assez rapidement la scène, leur énergie et leur jeunesse risquent d’ailleurs peut-être de nuire aux bien plus tranquilles Pixies, pas particulièrement réputés pour leurs prestations scéniques, mais moi je suis à mille lieues de ces considérations : je vénère pour ainsi dire chaque chanson qu’ils ont écrite, B-sides y compris, avec pour ajouter à mon bonheur, une préférence justement pour l’album « Doolittle » que je connais sur le bout des doigts. La plupart des gens dans la salle compareront, regretteront le passé, moi c’est ma première fois, et pas une seconde l’idée ne m’a effleurée que je ne pourrais ne pas aimer. Comme justification de mon achat de la place du vendredi, j’ai d’ailleurs ce que je considère être le meilleur argument du monde : c’est les Pixies, quoi !


Après l’entracte  la (longue) introduction avec les images du film « Un chien andalou » de Luis Buñuel qui a inspiré la chanson Debaser, nous met dans l’ambiance. Certaines personnes autour de moi semblent trouver cette longueur regrettable, moi je trouve ça fascinant, ça y est j’y suis, les Pixies seront bientôt sur scène, mon Dieu ! Lorsqu’ils arrivent il n’y a aucun chichi, ils sont juste là, habillés comme vous et moi, et ils attaquent avec Dancing the manta ray. L’enchaînement de quatre B-sides ne semble pas enchanter la majeure partie du public, mais moi si (en plus je les ai révisées dans l’après-midi). Je ne suis pas en larmes, seulement parce que je me retiens, de peur d’empirer ma gorge. J’ai déjà vu Frank Black en concert, mais j’ai quand même l’impression de le voir pour la première fois, je ne trouve pas mes mots pour décrire ce que j’ai ressenti : c’était magique ! Je ne peux pas chanter, et je reste assise vu que c’est ce que font les gens autour de moi, c’est préférable de toute façon, car je pense que j’ai de la fièvre, et pourtant malgré tout, je vis l’un des moments les plus exceptionnels de ma courte existence. Si j’avais été en forme, je pense que j’aurais hurlé tout du long comme ces groupies hystériques que pourtant j’exècre en général. Par contre, pour ce début de concert, l’éclairage est joli mais insuffisant pour vraiment voir le groupe, et j’ai soudain peur d’avoir le même problème que pour QOTSA en février 2008. Heureusement, quand le groupe attaque « Doolittle » avec Debaser (puisqu’ils le joueront dans l’ordre exact), ce problème est résolu. L’enthousiasme du public me fait sourire car je n’ai jamais eu de préférence marquée pour Debaser (désolée pour le blasphème ; un smiley clin d’œil s’impose ici, mais pour continuer à paraître professionnelle je ne le mets pas, donc veuillez vous-même saisir l’ironie du propos), mais n’empêche ça envoie, quelle puissance dans la voix de Black ! A l’inverse Kim Deal, malgré son âge (48 ans tout de même) et ses excès, garde une voix étonnamment juvénile, pas toujours très juste au niveau du chant, mais attachante, d’autant qu’elle est la seule à communiquer avec le public. Elle précise « face A » ou « face B », se marre souvent, paraît contente d’être là, demande régulièrement au public s’il sait quel sera le prochain morceau. Et l’album se déroule devant nous pour le plus grand plaisir de nos oreilles comme de nos yeux, car des images différentes apparaissent sur le grand écran derrière le groupe à chaque chanson, souvent en rapport avec le thème abordé dans les paroles. Par exemple sur I bleed on a le droit à du sang rouge vif dégoulinant, tandis que sur Here comes your man, c’est le groupe lui-même en train d’écouter sa propre chanson qui nous apparaît. J’ai personnellement trouvé le singe à la fin de Monkey gone to heaven bouleversant, et ai retenu mes larmes de nouveau. L’un de leurs meilleurs titres à n’en pas douter, avec une intéressante évocation de la symbolique des chiffres. La la love you met en lumière le batteur David Lovering, sur fond de cœurs sur pattes poursuivis par d’autres cœurs ou par des flèches. Joey Santiago assure, les groupes de « vieux » ont beau être critiqués, l’expérience fait souvent la différence (même s’il n’y a pas de point de comparaison pour moi, autre que sur DVD). Le groupe est effectivement bien plus calme que sa dynamique première partie, mais se déchaîne quand même sur certains titres comme Tame, et les halètements de Francis, Dead ou encore There goes my gun. Je parlais tout à l’heure de la puissance de la voix de Frank Black, je tiens aussi à saluer cette capacité qu’il a à varier son chant, à parfois l’adoucir à un point que l’on croirait pourtant impossible pour un tel gabarit, comme sur Here comes your man. Sur Hey, l’écran se transforme en karaoké-rébus, puis on est transporté en plein canyon pendant Silver. A peine le temps de savourer la chance d’entendre ce morceau qui je pense est rarement interprété en live, que voilà déjà le final avec l’éblouissante Gouge away. Le groupe nous salue en double car il est également présent sur l’écran géant, et y est encore d’ailleurs lorsque chacun des membres en chair et en os quitte tour à tour la scène. Un par un, les Pixies virtuels quittent eux aussi l’écran.


Mais le groupe revient bien vite car il manque des B-sides à notre soirée  « Doolittle ». Nous avons donc le droit à la version « UK surf » de Wave of mutilation, quitte à émettre enfin une critique négative je dirai que c’était peut-être là le seul morceau dispensable de la soirée car il donne quand même une forte impression de déjà entendu. En revanche Into the white est une énorme surprise, de par la fumée blanche qui envahit la scène pour coller au coloris du titre. Je crois que j’avais lu auparavant quelque part l’effet de scène sur cette chanson-là, mais je ne m’imaginais pas un instant que Kim serait invisible pendant la quasi-totalité de la chanson, sa voix semblant sortir de nulle part. Par contre c’est un peu frustrant que le groupe quitte déjà de nouveau la scène, mais en lectrice assidue des setlists du groupe depuis quelque temps, je sais qu’on aura encore trois ou quatre chansons, probablement Where is my mind ?, mais à part ça lesquelles ? Mystère, car les titres varient beaucoup sur cette partie du show, bien que le groupe porte souvent son choix sur des titres de « Surfer rosa » ou « Come on Pilgrim ». Finalement pour moi ce sera le bonheur total avec Bone machine, Nimrod’s son et Caribou. J’ignore finalement pourquoi j’appréhendais le choix des titres du final, vu qu’à ma connaissance une chanson des Pixies que je n’aime pas, ça n’existe pas. Mais si ma préférence ultime va à All over the world (ou River Euphrates, ça dépend des jours…), ces trois-là me conviennent quand même parfaitement. Partie dans mon truc, j’en oublierais presque que je suis assise, chose que je déteste d’habitude, mais là, ça me permet de pas trop empirer mon état. De tout le show, ça s’est seulement levé autour de moi pour rappeler le groupe sur scène, et par respect pour les gens de derrière j’ai fait de même, mais quand retentissent les premières notes de Where  is my mind ?, je me dis que ce n’est quand même pas envisageable de rester assis pendant ce qui est forcément la fin du concert. Pourtant (et je ne dis pas ça juste pour paraître bien indé underground respectable tout comme il faut), c’est bien loin d’être ma préférée. J’ai lu que certaines personnes l’avaient trouvée bâclée, en fait je ne sais même pas si c’est ce que j’ai pensé, car j’étais surtout focalisée sur les lumières trop présentes : à mon avis, la communion avec le public, ça marche quand même mieux dans le noir, sur ce genre de morceau ! Etrange, cet éclairage soudain du public.

Et voilà c’est fini, moi je n’ai pas trouvé ça trop court (peut-être car je savais précisément à dix minutes près à quoi m’attendre), et je me trouve dans un état d’esprit étrange, probablement différent de la majorité, car à la question « Quand aurais-je l’occasion de les revoir ? » je peux me répondre à moi-même « Demain » avec un « gigantic » sourire (Attention ! Spoiler sur le résumé du vendredi !). Je me retiens quand même de crier à la ronde « Vivement demain ! » parce qu’au mieux ça fait un peu prétentieux, au pire complètement givrée (même groupe, même endroit, quasi-même setlist) et de toute façon ma voix et mon immense timidité ne me le permettent pas, mais je l’ai pensé très fort.

VIVEMENT DEMAIN ! » 








photos de nico




 (http://www.myspace.com/dinosaurpileup)
 



Pixies est un groupe de rock alternatif américain formé en 1986 à Boston, Massachusetts. Le groupe s’est séparé en janvier 1993 dans des conditions quelque peu houleuses, mais s’est reformé en avril 2004. Le groupe n'a rencontré qu'un modeste succès dans son pays d'origine, mais a été beaucoup mieux accueilli en Europe, sans que pour autant ses albums touchent le grand public.

La musique des Pixies puise notamment ses influences dans le punk rock et la surf music des années 1960, et se caractérise par sa richesse mélodique, sa dynamique particulière (couplets calmes et refrains endiablés). Les chansons étaient écrites en quasi-totalité par Black Francis, le chanteur et guitariste du groupe. Ses textes sont délibérément obscurs, souvent surréalistes, et traitent de sujets aussi divers et abscons que l'ufologie, la maladie mentale, les blessures physiques et l’inceste, avec de nombreuses références bibliques.

Le groupe est largement considéré comme l'un des fers de lance de l’explosion du rock alternatif du début des années 1990, bien qu’il se soit séparé avant d’avoir pu bénéficier pleinement de ce statut de pionnier. Leur influence s'est considérablement étendue après leur séparation. Ce statut d'artiste culte n'est sans doute pas étranger au succès de Nirvana, dont le leader Kurt Cobain a maintes fois publiquement reconnu que son groupe devait énormément aux Pixies.

(http://www.myspace.com/pixies)



•    Come on Pilgrim (mini-album, octobre 1987, 4AD Records)
    •    Surfer Rosa (mars 1988, 4AD Records)
    •    Doolittle (avril 1989, 4AD Records)
    •    Bossanova (août 1990, 4AD Records)
    •    Trompe le Monde (septembre 1991, 4AD Records)
•    Complete 'B' Sides (2000, 4AD Records)
 







Frank Black (chant et guitare rythmique)
Joey Santiago (guitare lead)
Kim Deal (basse et chant)
David Lovering (batterie)















 
Intro (Un chien andalou de Bunuel) (film)
Debaser (Doolittle - 1989)
Tame (Doolittle - 1989)
Wave Of Mutilation (Doolittle - 1989)
I Bleed (Doolittle - 1989)
Here Comes Your Man (Doolittle - 1989)
Dead (Doolittle - 1989)
Monkey Gone To Heaven (Doolittle - 1989)
Mr. Grieves (Doolittle - 1989)
Crackity Jones (Doolittle - 1989)
La La Love You (Doolittle - 1989)
No. 13 Baby (Doolittle - 1989)
There Goes My Gun (Doolittle - 1989)
Hey (Doolittle - 1989)
Silver (Doolittle - 1989)
Gouge Away (Doolittle - 1989)

Encore 1

Wave Of Mutilation (UK Surf) (Complete 'B' Sides - 2000)
Into The White (Complete 'B' Sides - 2000)

Encore 2

Bone Machine (Surfer Rosa - 1988)
Nimrod's Son (Come On Pilgrin - 1987)
Caribou (Come On Pilgrin - 1987)
Where Is My Mind? (Surfer Rosa - 1988)


 
 La durée du concert : 1h24

AFFICHE / PROMO / FLYER





























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