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mercredi 8 avril 2009

Bob Dylan and His Band ~ Le Palais des Congrès. Paris.













*** DAY 2/2 ***

 Support Act: ---


Ce qu’en a pensé Vik :

« Ce matin-là, « ... It's getting dark too dark to see, Feels like I'm knockin' on heaven's door... » tournait dans ma tête, avec la nostalgie d'une certaine époque de ma jeunesse, et, comme je réfléchissais sur la soirée d’hier, je me suis rendu compte, en écoutant de nouveau cette chanson, que Bob Dylan, la légende vivante (l’un des mes artistes favoris), fidèle à son image, avait bel et bien livré un bon concert… même avec cette nouvelle manie de se produire aux claviers ! Je prends une décision subite, sous un ciel gris et pendant qu’une petite pluie fine commence à tomber : fan jamais déçu par l’artiste - car je connais bien son œuvre, avec des disques souvent magnifiques -, et malgré le fait que le concert du soir soit sold out... je me mets à la recherche d’un billet via le fan club de Dylan… et j’y retourne pour cette deuxième soirée parisienne du Spring 2009 Tour of Europe ! Donc, j’aime le risque, car avec Dylan on ne sait jamais à quel moment précis, il va livrer une chanson et laquelle. Cette persistance à changer le style et les chansons, au sein d’une setlist qu’il déteste a priori, lui permet de continuer son “ Never Ending Tour”, et ce depuis une vingtaine d’années ! Ce soir, d'après le site des fans  - http://hisbobness.info -, ce  sera le 2.117ème concert de cette tournée sans fin ! J'espère qu’il décidera de nous présenter quelques nouvelles chansons, ou au moins nous réservera quelques surprises : par exemple, il y a quelques années, à Londres, il avait ressorti un surprenant London Calling, en hommage à The Clash. Mais souvent, ce genre de rêves s’évanouissent comme s’ils n’avaient jamais existé, car la réalité « dylanesque » est bien différente : il n’y a pas seulement « un » Bob Dylan, mais il en existe plusieurs… Le chanteur engagé, le rocker "traître", le chanteur de country, l'artiste intime, le musicien, le poète et l'icône du Rock, et il est difficile de savoir quelle sera la dernière incarnation de la soirée ! Néanmoins, on peut lui faire confiance, car il se réinvente encore et toujours. A un concert de Bob, on n’y va pas par hasard, ou par curiosité. On n’a plus besoin de découvrir l’artiste, car la majeure partie des « dylaniens » de tous âges sont de vrais fans qui connaissent par cœur sa musique, ses chansons et son œuvre. Les gens qui affluent aux les concerts de Dylan vont des moins jeunes, revenant des années 60 au sein desquelles ils ont grandi, en passant par les enfants de la génération MTV qui ont appris les exploits de Bob à la télévision, jusqu'à la génération du Net qui ne l’a pas connu, mais qui a pu avoir une vision plus large de l'artiste, grâce aux films de Martin Scorzese “No Direction Home” (indispensable) et de Tod Haynes, “I’m not here” (une merveille). Trois générations, ce soir, se bousculent donc au Palais Des Congres, pour aimer ou détester encore une fois Bob Dylan.


21h00 : avec la ponctualité d’une montre suisse, retentit l’annonce habituelle (un peu dans le style « match de boxe ») de l’arrivée de Dylan parmi nous : tous les regards de la salle convergent vers la scène baignée de lumière jaune et blanche. Savoir que, dans quelques instants, on va se trouver en face d’une légende de l'histoire de la musique, à la hauteur des Beatles, est quand même une sensation émotionnelle que je recommande à tous. Sur scène, un rideau avec un dessin fait office de décor. Les "All Black" de Bob Dylan entrent d’abord : cinq musiciens vêtus de gris-noir de la tête aux pieds, chapeau ou casquette inclus, qui s’installent à gauche en demi-cercle, face à un clavier placé à droite… Ils sont prêts à être dirigés… Et voici Bob, le chef d’orchestre, qui arrive lentement, en toute modestie, sans chaleur ni enthousiasme : il paraît fatigué mais ne montre aucun signe de ce que sera son humeur ce soir… Il est habillé comme hier, portant le même chapeau à larges bords de style mexicain, sauf que ce soir, son complet noir légèrement bouffant est à liserés jaunes (une petite variante…), et qu’il a une chemise et une cravate jaunes. Il se dirige vers sa place attitrée : les claviers. Le regard intense et le charisme sont toujours là : c’est Bob Dylan en personne. Un standing ovation méritée explose… même si les spectateurs qui sont assis à droite (face à la scène) ne verront pendant tout le concert que le dos de Bob se dandinant.
 

On commence par un joli plongeon en arrière dans le temps... « There was a wicked messenger, From Eli he did come, With a mind that multiplied... », un frisson qui touche tout le monde, The Wicked Messenger, extrait de l'enregistrement acoustique « John Wesley Harding » datant de 1968… enfin, pour ceux qui l’ont reconnu, car avec cette voix très éraillée, qui n’est plus celle de jadis, et un nouvel arrangement, il n’y a rien de semblable à l’ancienne mélodie folk ! Mais ce morceau est un véritable coup au cœur. Le niveau d’ambiance de la salle ? Hier, il m’a semblé meilleur, lorsque les gens se sont rués immédiatement au pied de la scène… Ce soir, je trouve le public plus sage, plus calme, mais plus réceptif.

Le groupe (même s'il n'est pas la meilleure formation qui a accompagné Dylan pendants sa longue tournée) enclenche la vitesse de croisière, avec un son compact et clair. Il se limite à la simple tâche d’« accompagnement », sans aucune poussée émotionnelle qui puisse élever le spectacle au dessus de la simple routine. Il y a George Recile à la batterie, dur et précis comme un métronome, l'habituellement exceptionnel Tony Garnier à la basse et la contrebasse, Donnie Herron au violon, banjo, mandoline, pedal steel et guitare lap steel, Stu Kimball à la guitare solo, et Denny Freeman en accompagnement : malheureusement, la guitare est le côté faible de cette soirée. Une fois encore, Bob, le visage sculpté par le temps et le regard intense et pénétrant, a décidé de rester du côté droit de la scène, avec son petit clavier : il ne montrera au public, pendant tout le concert, que son profil. En dehors du deuxième morceau de la soirée, un gigantesque Lay, Lady, Lay,  joué en plein  centre de la scène avec sa guitare électrique,  pour le reste du concert, Dylan utilisera seulement le clavier et l’harmonica, laissant tous les solos de guitare à Freeman et à Stu Kimball, très bon (je vous signale tout de suite que  le solo sur All Along The Watchtower n'a rien à voir en puissance et colère avec ce que Bob réalisait pendant les années 90. La raison pour laquelle Dylan ne joue pas la guitare est due à un problème à la main :  il souffre d’un développement d'arthrite depuis une dizaine d'années, et il est dans l’impossibilité de tenir le manche de la guitare pendant longtemps. Donc chaque chanson jouée à la guitare est un effort, un cadeau mêlant douleur et joie… même si la salle ne décolle pas !

Voici l’entraînant Things Have Changed, l’une des grandes chansons de la dernière décennie, dont l’arrangement est moins bon de celui du 23 Avril  2007 au POP Bercy… suivi d’une version que je trouve fabuleuse de When The Deal Goes Down. Puis Bob martèle avec force pendant sept minutes les mots complètement hallucinés de Stuck Inside Of Mobile With The Memphis Blues Again, une chanson qu’on reconnaît immédiatement, même si la version est différente de l’original, Ce moment de grâce, car c’est un extrait de « Blonde on Blonde » (l’un de mes album préférés, le « 9ème meilleur album de tous les temps » choisi par le magazine Rolling Stone) sonne clair et fort. Bob joue des nuances sonores tout en frappant les touches de son clavier, qui apporte une petite touche hantée, sûrement du fait du souvenir du grand Al Kooper. Ses interventions à l’harmonica font merveille, et Bob joue toujours d’une façon nonchalante avec un air de suprême fraîcheur. Pour la cinquième chanson de la soirée, il rebondit autour de son clavier, comme un bouffon à la cour, et l’harmonica à la main, chante ‘Til I Fell In Love With You, dans une version bluesy, avec son texte magnifiquement scandé par un rythme qui fait vibrer et un son qui lasse libre cours à des envolées magistrales : cette chanson m’a profondément impressionné.

Ce soir, c’est une grande soirée, très professionnelle : Bob, on le juge aussi dans le choix de sa setlist, il y aura 10 chansons différentes dans ce deuxième concert... et c’est là qu’on l’apprécie encore plus. Intervient alors le folk magnifique de Sugar baby, de toute beauté, suivi d’un magistral It's Alright, Ma (I'm Only Bleeding), de 1965, un hymne de blues poussé par les riffs de la guitare en fusion de Stuart Kimbal, puis de The Lonesome Death Of Hattie Carroll, encore un grand morceau du répertoire du début 1964, superbement orchestrée (ce sera ma seconde chanson favorite de la soirée, avec une bonne interprétation, et des phrases qui s'emparent de nos émotions... même avec ses mots un peu hachés - un style que je commence à aimer !). C’est une soirée pleine de surprises excitantes, d'émotion et de confusion (on a du mal à reconnaître les chansons dès les premier vers, mais c’est un peu un jeu !). Ce sont maintenant deux chansons plus récentes, Tweedle Dee et Tweedle Dum (de 2001) qui met en évidence la rythmique percutante du batteur (mais la version est moins bonne que celle de la veille), et Beyond The Horizon (de 2006). On revient au classique incontournable de Higway 61 Revisited, avec son riff rock boogie : l’un des meilleurs moments de la soirée, porté par le beat de George Recile et des autres musiciens qui jouent serré, se nourrissant les uns des autres. Dans la fosse, les gens ne se remuent pas, il n’a pas de pogos ! On est dans une écoute tranquille, le silence est d'or et ces anciens morceaux, dépoussiérés, donnent un réel plaisir… comme si on découvrait des nouvelles chansons. La surprise de la soirée sera une chanson de Charles Aznavour, The Times We’ve Known, un hommage que Bob avait déjà fait a New York, au Madison Square Garden, le 1er Novembre 1981. C’est rare d’entendre cette chanson, différente du « style Dylan », mais jouée avec orgue, harmonica et voix éraillée ! C’est une jolie mélodie, mais la version n’est pas inoubliable, on restera sur le plaisir du principe de la reprise... qui provoquera tout de même une vague d'applaudissements. Après, on relance le moteur avec un regain d'enthousiasme sur un bon vieux rock bien lourd, Thunder On the Mountain, suivi de Like A Rolling Stone, que le public attendait impatiemment pour pouvoir chanter « How does it feel, How does it feel, To be without a home, Like a complete unknown, Like a rolling stone? ...». On ne s’en lasse pas, la version est excellente, à tel point qu’elle suscite un vif engouement dans le public. C’est avec cette chanson que Bob, presque moqueur (il paraît ricaner sous ses moustaches), clôt le set, ayant réveillé les nostalgiques dans la salle.


On termine la soirée avec un seul rappel, le même qu’hier soir à la note près, sous les meilleurs auspices d’un All Along the Watchtower torride en électricité, qui laisse couler l'adrénaline dans mon corps dans un frisson de plaisir, puis avec un Spirit On the Water (une chanson intimiste  à la fin pour calmer les esprits !), et puis enfin, en 18ème morceau, pour le final... Blowin’ In the Wind, extrait du grandiose deuxième album « The Freewheelin… » (1963),... dans une version méconnaissable plutôt décevante (il doit le faire exprès pour éviter un second rappel, et faire redescendre les spectateurs sur terre !). Des marmonnements indéchiffrables, presque sans refrain, avec les derniers mots qui se perdent totalement dans la salle «... The answer, my friend, is blowin' in the wind », pour ce qui a été un rêve de concert. Certes, force est de reconnaître que Bob reste toujours Bob : bien que les mots aient été, parfois, difficiles à entendre du fait de cette voix qui n'est plus ce qu'elle était, tout le monde autour de moi semblait enthousiaste après ce bain de jeunesse. A la fin, Bob, qui a même souri, ne peut pas échapper à l’ovation : il se déplace, de son pas incertain de cow-boy, vers centre de la scène, avec ses musiciens, pour recevoir un long applaudissement mérité. Un « Thanks Friends » timide mais envoyé comme un baiser, et c’est la tristesse d’une fin de spectacle,

Et alors, que dire de plus ? Comment éviter la monotonie d'écrire pour la énième fois sur un concert de Bob Dylan ?  Deux heures d’un set intense et envoûtant. Sans bavardages… à part pour présenter des musiciens qui assurent, sur une setlist de 18 titres (avec des nombreux chefs-d'œuvre composés sur 50 ans de carrière), une nouvelle fois révisés et déformés et... aucune trace des chansons du nouvel album ! Normal ! Quel artiste oserait aujourd’hui faire une tournée avec un nouveau disque sans en jouer aucun extrait ? Mais il n’y aucune espèce de critique de ma part au sujet de son choix de chansons. Combien de fois avons-nous déjà vu son « Never Ending Tour » ? Pourtant, ce soir, le Maître a réussi à surprendre, à nous procurer des émotions nouvelles et inattendues, voire des gifles à ceux qui persistent à dire que Dylan n'existe plus. Ce concert m'a prouvé qu'il est toujours aussi dynamique, enthousiaste sur la musique (et excitant), et surtout, toujours le plus grand “songwriter” que le monde ait connu. Bob fait quelque chose qui est presque aussi impressionnant : il vieillit gracieusement, dans une ancienne chaise à bascule, un peu grinçante par moments… Mais en jouant encore du rock sacrement bon, avec des solos d'harmonica, tout simplement, stupéfiants. La voix de Dylan a acquis avec l'âge une nouvelle dureté, en l’occurrence presque punk. Bob reste ce monument que personne n'a encore réussi à sculpter : un visage sans âge.

Dehors, les barrières ont été repoussées, la petite pluie fine de ce matin est toujours là, et l'asphalte luit faiblement, mais je sais que le “Never Ending Tour” continue… Bref, s’il repasse, j’y retourne… en attendant il faut réécouter « Blonde on Blonde » souvent.

...And there's nothing she doesn't see,
She knows where I'd like to be,
But it doesn't matter,
I want you, I want you.
.. »



photos de tristan l.


 
Bob Dylan (Robert Allen Zimmerman) est un musicien et auteur-compositeur-interprète américain dont le style musical a évolué au fil des années : rock, folk, country, blues sont les exemples de la diversité de son œuvre. Depuis ses débuts dans les années 1960, Dylan a, par ses textes et par sa recherche de voies nouvelles (à l’encontre de son public parfois), sensiblement marqué la culture musicale contemporaine.

Blonde on Blonde est le, premier double album de l’histoire du rock (1966). Voix et musique s’y fondent pour nous raconter toutes les dernières expériences de Dylan, vécues et rêvées, dans une ode à l’amour sous toutes ses formes, de la mère à la prostituée, en passant par l’amour illusoire que donne la drogue. Dylan est au sommet du monde, vibrant intérieurement de mille sensations étranges, et fait partager ses expériences dans cet album si surréaliste qu’il est difficile de le décrire. Un chef d’œuvre hors du temps qui fait de Dylan la locomotive du rock and roll.

Dylan classique ou moderne ? Près d' un demi-siècle après son arrivée à New York, le barde énigmatique de Duluth n'en finit toujours pas de faire parler de lui.


(http://www.myspace.com/bobdylan)








































Enregistrements studio

* 1962 : Bob Dylan
* 1963 : The Freewheelin' Bob Dylan (*)
* 1964 : The Times They Are a-Changin'
* 1964 : Another Side of Bob Dylan (*)
* 1965 : Bringing It All Back Home (*)
* 1965 : Highway 61 Revisited (*)
* 1966 : Blonde on Blonde (*)
* 1967 : John Wesley Harding (*)
* 1969 : Nashville Skyline (*)
* 1970 : Self Portrait
* 1970 : New Morning
* 1973 : Pat Garrett & Billy the Kid
* 1973 : Dylan
* 1974 : Planet Waves (*)
* 1975 : Blood on the Tracks (*)
* 1975 : The Basement Tapes
* 1976 : Desire (*)
* 1978 : Street Legal (*)
* 1979 : Slow Train Coming (*)
* 1980 : Saved
* 1981 : Shot of Love
* 1983 : Infidels (*)
* 1985 : Empire Burlesque
* 1986 : Knocked Out Loaded
* 1988 : Down in the Groove
* 1989 : Oh Mercy (*)
* 1990 : Under the Red Sky
* 1992 : Good as I Been to You
* 1993 : World Gone Wrong
* 1997 : Time Out of Mind
* 2001 : Love and Theft
* 2006 : Modern Times
* 2009 : Together Through Life

(*) Albums ayant été remasterisés

Live

* 1974 : Before the Flood
* 1976 : Hard Rain
* 1979 : At Budokan
* 1984 : Real Live
* 1989 : Dylan and the Dead
* 1993 : The 30th Anniversary Concert Celebration
* 1995 : MTV Unplugged

Compilations

* 1967 : Bob Dylan's Greatest Hits
* 1971 : Bob Dylan's Greatest Hits, Vol. 2 (More Bob Dylan Greatest Hits)
* 1985 : Biograph
* 1994 : Bob Dylan's Greatest Hits, Vol. 3
* 1997 : The Best of Bob Dylan, Vol. 1
* 2000 : The Best of Bob Dylan, Vol. 2
* 2001 : The Essential Bob Dylan
* 2005 : The Best of Bob Dylan
* 2007 : Dylan

Collaborations avec d'autres artistes

* 1969, Festival de l'île de Wight (live).
* 1970, Message to Love. The Isle of Wight festival, (live). Un seul titre : Desolation Row ;
* 1971, George Harrison, The Concert for Bangladesh (live);
* 1976, Eric Clapton, No Reason to Cry;
* 1988, Traveling Wilburys, Vol.1;
* 1990, Traveling Wilburys, Vol.3.

The Bootleg Series

* 1991 : The Bootleg Series Volumes 1-3 (Rare & Unreleased) 1961-1991
* 1998 : The Bootleg Series Vol. 4: Bob Dylan Live 1966, The "Royal Albert Hall" Concert
* 2002 : The Bootleg Series Vol. 5: Bob Dylan Live 1975, The Rolling Thunder Revue
* 2004 : The Bootleg Series Vol. 6: Bob Dylan Live 1964, Concert at Philharmonic Hall
* 2005 : The Bootleg Series Vol. 7: No Direction Home: The Soundtrack
* 2008 : The Bootleg Series Vol. 8: Tell Tale Signs

Accords commerciaux

* 2005 : Live at The Gaslight 1962 - Starbucks Coffee Co.








Bob Dylan - vocals, keyboard, guitar, harp

The band is:

Tony Garnier - bass, stand-up bass
George Recile - drums
Stu Kimball - guitars
Denny Freeman - guitars
Donnie Herron - violin, electric mandolin, pedal steel, lap steel







 
1. The Wicked Messenger (John Wesley Harding - 1967) (Bob on keyboard)
2. Lay, Lady, Lay (Hard Rain - 1976) (Bob on guitar)
Things Have Changed (The Essential - 2000)(Bob on keyboard)
4. When The Deal Goes Down (Modern Times - 2006) (Bob on keyboard and harp)
5. ‘Til I Fell In Love With You (Time Out Of Mind - 1997) (Bob on keyboard and harp)
6. Stuck Inside Of Mobile With The Memphis Blues Again (Blonde on Blonde - 1966)
(Bob on keyboard and harp)
7. Sugar Baby (Love and Theft - 2001)(Bob on keyboard)
8. It’s Alright, Ma (I’m Only Bleeding) (Bringing It All Back Home - 1965) (Bob on keyboard)
9. The Lonesome Death Of Hattie Carroll (The Times They Are a-Changin' - 1964)(Bob on keyboard)
10. Tweedle Dee & Tweedle Dum (Love and Theft - 2001) (Bob on keyboard and harp)
11. Beyond The Horizon (Modern Times - 2006) (Bob on keyboard)
12. Highway 61 Revisited (Highway 61 Revisited - 1965)(Bob on keyboard)
13. The Times We’ve Known (Bob on keyboard) (Song by Charles Aznavour)
14. Thunder On The Mountain (Modern Times - 2006) (Bob on keyboard)
15. Like A Rolling Stone (Highway 61 Revisited - 1965) (Bob on keyboard)

Encore

16. All Along The Watchtower (John Wesley Harding - 1967) (Bob on keyboard)
17. Spirit On The Water (Modern Times - 2006) (Bob on keyboard)
18. Blowin' In The Wind (The Freewheelin' - 1963) (Bob on keyboard)


La durée du concert : 1h50


AFFICHE / PROMO / FLYER

























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