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mercredi 13 mai 2009

LA GRANDE SOPHIE ~ Le Casino de Paris.







Première partie : CARMEN MARIA VEGA

Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Cruel dilemme pour cette soirée, faut-il voir The Rakes, ou bien alors La Grande Sophie, sans parler de Shearwater au Café de La Danse ? C'est presque la salle ce soir qui a été l’élément décisif : j’en ai marre de l'Elysée Montmartre, je prends donc ma place pour la Grande Sophie… Et puis moi, je l'aime bien, la Grande Sophie ! Ok, son dernier album ne me touche pas vraiment, trop "chanson française", pas assez rock'n'roll et frais à mon goût, mais je lui pardonne tout car depuis Martin en 2001, je la suis dans son évolution. Précautionneusement, car je me méfie des entrées parfois folkloriques au Casino de Paris, j'arrive assez tôt, le premier pour tout dire. Commence alors une attente marquée par un orage violent, puis à ma grande surprise, alors que je ne m'y attends pas, le rideau s'ouvre et les gens s'engouffrent à l'intérieur, puis se massent devant les portes menant non pas encore à la salle, mais dans le hall la précédant. Sur le coup, cela m'énerve un peu, mais en fin de compte, pas de souci, je me retrouve au premier rang légèrement décalé sur la gauche. L'attente se poursuit, longue et fastidieuse surtout lorsque l'on est seul comme c'est le cas pour moi ce soir.

La salle est pleine lorsque Carmen Maria Vega, entourée de ses deux musiciens, fait son entrée sur scène. Elle, c'est une grande gueule sympathique, qui m'a fait parfois penser à Liane Foly (pour la voix et le caractère). Musicalement, c'est de la chanson française humoristique, servie par une artiste attachante et rigolote, et pourvue de plus d'une belle voix. Les chansons sont drôles (surtout celle concernant le LSD). Mais mon problème avec la chanson humoristique, c'est que je me lasse vite, car tout est basé sur les textes, et moi, je viens en premier lieu pour la musique. Mais 35 minutes de spectacle, cela me convient tout à fait pour ce genre de musique. Plus, je frôlerais tout de même l'overdose. En tout cas dans le genre, Maria Carmen Vega se débrouille plutôt bien.

Place maintenant à La Grande Sophie, j'avoue que son dernier album m'a plutôt déconcerté, et à vrai dire, pas enthousiasmé lors des premières écoutes. Depuis, mon avis a légèrement évolué, dans un sens dirons-nous plus positif, mais malgré tout, l'évolution dans une direction "chanson française" ne m'attire guère. Et cette évolution, on la ressent dès l'entrée sur scène des musiciens, avec, de chaque côté de la scène, un contrebassiste qui, de temps en temps, prendra une guitare basse en main, et en face de moi, Valentine la violoncelliste. On s'oriente donc vers un concert de toute façon plus intimiste que ce que j'avais vu auparavant. Mais heureusement, Sophie est là, vraiment belle dans sa robe noire toute simple, laissant ses épaules nues : curieusement, c'est la première fois que je la vois de tout près et je tombe rapidement sous le charme du personnage. Alors oui, il faut bien dire que je regrette le temps où LGS jouait sa musique avec simplicité, et où le côté pop rock que j'aimais tant était omniprésent. J'avoue que, même si ce n'est pas désagréable, le nouveau traitement des chansons ne m'a pas convaincu. Oh bien sûr, beaucoup vont crier au génie, et dire que les nouvelles orchestrations sont plus recherchées. Désolé, moi je préférais la simplicité de sa musique d'antan. Ce n’est pas pour autant que le concert soit mauvais. Tout d'abord, Sophie, comme je l'ai dit, irradie tout simplement. On ressent bien cette simplicité en elle, dans le contact permanent qu'elle recherche avec le public. Ce contact d'ailleurs va s'établir de manière assez drôle, après une bonne version de Dans Le Show Business, qui se finit traditionnellement par la foule qui reprend le gimmick de la chanson en sifflant, et cela pendant un bon moment. Puis tout s'arrête, les musiciens quittent la scène, excepté bien entendu Sophie, qui accorde sa belle guitare rouge… et puis, alors qu’elle va attaquer un nouveau morceau, du fond de la salle, les gens commencent à reprendre le fameux gimmick de Dans Le Show Business : Sophie est tout d'abord surprise, puis, avec un grand sourire, elle s'assoit sur un des retours, et recommence la chanson seule à la guitare. Ces quelques instants de magie resteront pour moi le grand moment du concert. Edith Fambuena, qui a énormément participé à l'élaboration du dernier album, fait des apparitions ponctuelles à la guitare, mais même ces moments-là manquent de punch je trouve, toujours ce nouveau traitement des morceaux. Hommage à Barbara avec Dis, quand reviendra-tu ? Mon second coup de cœur ce soir va à la version de On Savait Devenir Grand, l’une de mes chansons préférées. De temps en temps, Sophie pète un plomb et délire guitare en main, ou bien alors fait du saut à la corde, c'est toujours marrant et assez excitant. Curieusement, plus le concert avance, et plus j'apprécie le spectacle, malgré les réserves faites auparavant, car c’est impossible de rester insensible devant le charme dégagé par l'artiste, et aussi devant son naturel, qui la rend obligatoirement sympathique. Donc je me laisse aller, et toute la fin du concert, je vais la passer avec le sourire aux lèvres. Et quel beau final avec le très nostalgique Des Roses Rouges. Deux rappels viendront conclure ce concert, Martin, bien sûr, la chanson qui l’a fait connaître, puis en guise de dernier morceau, L'amour, ça Pardonne Pas.

J'ai des sentiments assez contradictoires en sortant de la salle : du regret concernant le nouveau traitement des chansons, sans compter l'absence de nombreux titres (Sophie quand joueras-tu Ringo Starr ???!!!), et malgré tout, une certaine satisfaction de voir que, en dépit de toutes ces craintes, LGS a toujours une place dans mon univers musical… Et d'ailleurs, plusieurs jours étant passés depuis cette soirée, j'ai l'impression que c'était tout compte fait un très bon concert. Et la dame joue tout de même 1h50, ce qui n'est plus trop courant de nos jours.

Rendez-vous – certainement - le 17 novembre à l'Olympia. »





photos de gilles b


 
La Grande Sophie, est une chanteuse compositrice française, qui a démarré au milieu des années 1990 dans le milieu alternatif parisien. Celle qui a commencé à chanter dans les bars Parisiens est aujourd'hui une des filles du rock Français les plus à l'aise en live. Le 26 Janvier 2009, son nouvel album "Des vagues et des ruisseaux" sort.

(www.myspace.com/lagrandesophiemusic)





















* 1997 : La Grande Sophie s'agrandit (Les Compagnons de la tête de mort)
* 2001 : Le Porte-bonheur
* 2003 : Et si c'était moi
* 2005 : La suite…
* 2006 : La suite… nouvelle édition, inclut 2 nouveaux morceaux, des maquettes et un dvd portrait (AZ/Universal)
2008 : La grande Sophie en acoustique toute seule comme une grande - EP Version numérique uniquement
2009 : Des vagues et des ruisseaux








Grande Sophie : Chant & Guitare
Dominique Escoffier : Basse
Pascal Rodde : Guitare
Gabriel Cazes : Clavier et Percus
David Granier : Batterie









La durée du concert : 1h50


AFFICHE / PROMO / FLYER




La Grande Sophie - Du courage




La Grande Sophie - Quelqu'un d'autre





La Grande Sophie - Je Ne Changerais Jamais

The Rakes ~ Elysée Montmartre. Paris.







Première Partie :




Ce qu’en a pensé Eric :

« Justement, on avait commencé la soirée avec Livie et Cécile à essayer de se remémorer les premières parties valables, voire intéressantes, que nous avions découvertes ces 2 ou 3 dernières années : il faut dire que, je ne sais pas si c'est le nom absurde ou quoi, mais on ne les sentait pas, les I Heart Hiroshima ! Et puis, bien au contraire, c'est rapidement la satisfaction dans nos rangs, voire un certain ravissement pour ma part (quand ils reprennent le merveilleux Pink Frost des Chills, immense groupe néo-zélandais méconnu, trop méconnu...) : voici un groupe atypique dans tous les sens du terme, qui nous offre 40 minutes de rock post punk agressif et syncopé, et pourtant léger et charmeur, quelque part entre les Wombats (deux belles voix pleines de douleur, l'héritage Robert Smith chez lui, une tendance PJ Harvey / Kim Gordon chez elle) et Blood Red Shoes (rafales pop et musique un peu squelettique). Deux guitares - pas de basse donc - et une batterie, avec une fille derrière qui assure brillamment, dans un registre surprenant, à la fois minimaliste (des morceaux juste à la caisse claire et aux cymbales) et archi spectaculaire : eh oui, c'est elle la "leader" du groupe, et c'est elle qui lance sur les meilleures chansons les accélérations soudaines à coup de roulements secs et pourtant hystériques. Elle fait le show à elle seule, malgré les deux guitares qui tricotent méchamment des riffs et des arpèges brûlants ! Bref, un petit bonheur intelligent et excitant, qui nous vient des antipodes, de Brisbane exactement.

The Rakes, moi, je suis à deux doigts de décrocher, malgré mon affection pour leurs 2 premiers albums : trop de groupes ou d'artistes à suivre en ce moment, qui sont plus surprenants, plus charismatiques que les Rakes ! Un groupe honorable, dont je n'attends plus grand'chose, mais dont je rêve secrètement qu'il m'étonne ce soir, à l'Elysée Montmartre... Et ça ne va pas manquer, The Rakes vont m'étonner, ce soir : le groupe qui déboule sur scène à 21 h 30 me semble n'avoir plus grand chose à voir avec le groupe after-punk froid, dur et austère qui arpentait la même scène la dernière fois. Dès le premier morceau, on est dans un rock exalté, avec un chanteur qui minaude et croone comme un Neil Hannon sous amphétamines ou un Bowie qui aurait oublié d'être control-freak : avec ses mitaines de laine rouge, ses yodeloo-oo qui m'évoquent aussi cette grande follde Morrissey, on est ce soir au coeur d'un rock ultra-anglais, maniéré, décadent, pince-sans-rire, et pour tout dire, absolument irrésistible. Le paradoxe, et le grand plaisir aussi, c'est qu'à la différence de tous les artistes anglais sus-nommés, le chant de Alan Donohoe s'appuie sur un déluge de guitares speedées et sur-saturées, comme aux meilleurs moments de l'explosion punk : "... de la musique de garçons", me confiera Cécile, admirative, à la fin ! Bref, The Rakes déménagent toujours, et même plus encore, mais ils ont troqué le format pop glacé et brillant de leur second album (dont ils ne joueront que deux morceaux, We Danced Together et The World Was A mess, dans une version qui m'aura paru racourcie, sans la splendeur de l'original) pour une nouvelle sorte d'hystérie, qui porte rapidement leurs morceaux - et le public, surexcité de l'Elysée Montmartre - à l'incandescence. Et les larges extraits du dernier album, sur lequel j'avais donc fait l'impasse, me paraissent tous excellents, facilement mémorisables et... intenses ! Ma préférence ira, pour cette première écoute, à un titre nommé You’re In it, particulièrement spectaculaire et efficace.

Sur scène, Donohoe est donc très spectaculaire, avec son grand corps en permanent déséquilibre, ses mimiques tordues et désarticulées, et ses paroles provocatrices, mais le reste du groupe n'est pas en reste, tout le monde - sauf le bassiste, traditionnellement imperturbable - faisant le spectacle tout en bastonnant sévère (ai-je dit que le son était remarquable, très fort et clair...? Voilà, c'est fait...). Dans la salle, c'est l'émeute permanente, depuis l'enchaînement abrasif de 22 Grand Job et du Poinçonneur des Lilas, et ça slamme et ça pogote brutal un peu partout. Donohoe paraît tout-à-fait ravi de ce foutoir que sa musique provoque, je sens quant à moi l'énergie et l'excitation monter, je suis près pour LE concert mémorable, exceptionnel, les sensations fortes, et tout et tout, quand... c'est fini ! 50 minutes, The Rakes quittent la scène,et nous nous entre-regardons tous, interloqués : coïtus interruptus ! Bon, je me dis qu'on va avoir un bon rappel d'une quinzaine de minutes, mais The Rakes reviennent pour une version traditionnellement hardcore de Strasbourg, renversent leur matériel, la batterie et tout, et quittent définitivement la salle : No Fun ! Là, on sent le public furieux d'avoir été ainsi trahi, à l'orée de ce qui aurait pu, aurait dû être un GRAND concert. Et oui, moins de 55 minutes quand on a trois albums à jouer, c'est vraiment se foutre de la gueule du monde. Livie râle comme une furieuse, et elle a bien raison.

Je vais me consoler de cette frustration en discutant avec nos jeunes amis de I Heart Hiroshima qui vendent des CDs comme des petits pains au stand de merchandising, et je quitte rapidement les copines et la salle, plutôt désemparé par ce mauvais tour que Donohoe et sa bande nous ont joué : avoir été aussi bons pour mieux nous laisser tomber ainsi, ce n'est vraiment pas chic ! »






photos de eric



I Heart Hiroshima est un trio Indie pop de Brisbane, Australie, formé en 2005. Leur album Tuff Teef est sorti le 13 août 2007.

(http://www.myspace.com/ihearthiroshima)




The Rakes est un groupe de rock britannique formé en 2003 à Londres autour de Matthew Swinnerton et Jamie Hornsmith. Ils tirent leur nom de l'opéra The Rake's Progress d'Igor Stravinski, on pourrait donc traduire "The Rakes" au sens premier ("les râteaux") mais également par "les libertins". En 2005 sort leur premier album, Capture/Release, alors qu'ils font la première partie de la tournée européenne de Franz Ferdinand. Le 26 mars 2007 est sorti leur deuxième album, Ten New Messages. Intitulé Klang, le nouvel album studio est sorti le 23 mars 2009.

(http://www.myspace.com/therakes)










































# Susie Patten - Drums/ Vocals
# Matthew Somers - Guitar/Vocals
# Cameron Hawes - Guitar/Vocals















# Alan Donohoe (Vocal & Guitar)
# Matthew Swinnerton (Guitar)
# Jamie Hornsmith (Bass)
# Lasse Petersen (Drums)













Surgery
I feel it
Crime
Captain
Got out
Throw that Metal
Teef
Pink frost
Punks
London
Stop that



La durée du concert : 0h35




1989 (Klang - 2009)

Retreat (Capture / Release – 2006)
We Danced Together (Ten New Messages – 2007)
The Light From Your Mac (Klang – 2009)
Open Book (Capture / Release – 2006)
Woes of the Working Woman (Klang – 2009)
22 Grand Job (Capture / Release – 2006)
Man With a Job (Cover Serge Gainsbourg)
That’s The Reason (Klang – 2009)
Shackleton (Klang – 2009)
Violent (Capture / Release – 2006)
Binary Love (Capture / Release – 2006)
We Are All Animals (Capture / Release – 2006)
You’re In it (Klang – 2009)
Loneliness of the Outdoor Smoker (Klang – 2009)
The World Was A Mess (Ten New Messages – 2007)

Encore

Strasbourg (Capture / Release - 2006)




La durée du concert : 0h54

AFFICHE / PROMO / FLYER
Photo by Mathieu Zazzo