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dimanche 5 juillet 2009

LIMP BIZKIT ~ Le Zénith. Paris.








Première Partie :




Ce qu’en a pensé Vik :

« Ici, on parle d’une légende. Et d’un moment attendu depuis longtemps. Ici, on parle de Fred Durst, DJ Lethal, et Wes Borland, qui jouent ensemble depuis 1994, et qui ont vendu plus de 50 millions d’albums ! Ici, on parle d’un groupe de l'Histoire. Limp Bizkit, élu en 2001par la presse comme le groupe-phare du néo métal. Après 8 ans de déchirement, Limp Bizkit se reforme avec tous ses membres originaux, pour un concert de retrouvailles qui pourrait être explosif. Une bonne soirée en perspective, après les souvenirs puissants du 30 Août 2000 (au Théâtre de la Mutualité), du PO Bercy le 28 mai 2001 et du dernier Zénith du 4 mars 2004,). Avec de gros riffs que je connais par cœur et l'apothéose d’une dernière date pour l’Europe du Unicorns N' Rainbows Tour 2009. Pas de nouvel album, pour le moment, seul un vague projet nommé The Unquestionable Truth Part 2, à propos duquel je suis un peu perplexe, mais c'est une autre histoire. Ce soir, les fans de tout âge, qui ne sont pas venus en masse, peuvent crier à volonté « I'm like a limp biscuit ». Non, le Zénith n’affiche pas complet : trop de concert dans la semaine ? Quelque fois il faut faire un choix… Mais peu importe, les vrais fans, ceux qui restent, sont présents pour accueillir le retour sur scène de ce groupe de fusion rap-métal US.

19h40 : Mass Hysteria, groupe français de métal en fusion, dont le succès ne faiblit pas depuis 1993, entre en scène pour défendre sa réputation, et marquer ainsi le début de leur tournée 2009... et surtout le lancement de leur nouvel album prévu pour septembre. Ils ne se moquent pas de leur public, ils sont là en guise d'échauffement, mais vont s’acquitter de leur tâche avec enthousiasme. Guitares saturées, samples, basse entêtante, frappe énergique et voix engagée font réagir immédiatement le public, dans une ambiance chaude très propice aux slammeurs, avec des titres comme Contraddiction, Killing The Hype, Respect To The Dance-Floor et Furia. Une énergie qui déborde, une passion communicative et une envie de faire passer à tous un bon moment, voilà les qualités de ce groupe qui dégage une présence et un charisme incroyable. La salle commence à transpirer, mais l’accueil est très bon. J’avais déjà vu deux fois Mass Hysteria, il a longtemps, le 18 Décembre 1997 à La Boule Noire et au Bataclan le 15 Janvier 1998, mais je dois reconnaître que malgré qu’il ne fasse pas partie de mes groupes de prédilection, je l'apprécie toujours autant, tant il y a une véritable énergie brute dans leurs shows. Le temps est passé, l’oubli a fait son effet, mais les retrouvailles sont bonnes, surtout ce soir dans un Zénith transformé en salle de pit et de trampoline, et qui fête avec euphorie le retour du groupe sur la scène du métal. Un set torride de 35 minutes trempées de sueur, sans temps mort, une espèce de best-of exécuté par un groupe qui, sourire aux lèvres, aura tout fait pour que nous bougions nos jambes et nos têtes : une musique efficace jouée par un groupe qui aura confirmé sa puissance scénique.

20h53 : le début du spectacle. L’épais rideau noir, qui couvrait la scène, est lâché dans le délire général. La lumière est dirigée sur une bâche géante représentant dans un style bande dessinée les cinq composants du groupe : c’est le seul décor - gigantesque - avec les amplis couverts d’images du même artiste (qui rappellent les pochettes des albums). La tonalité du sampler, scratchée façon DJ Lethal, pour l’intro musicale sur la B.O d'Akira, annonce la mise en route du rouleau compresseur : avec le trépidant My Generation, le public s'enflamme sous cette lumière changeante, à contre-jour. Ça démarre fort. Explosion dans la fosse, qui l'espace d'un bref instant se transforme en brasier de vagues : « ... don't give a fuck and we won't ever give a fuck until you, you give a fuck about me and my generation oh yeah! ». Limp Bizkit is back, l’un de ces retours que je n’espérais plus. Oui, ça faisait longtemps, l’attente a été longue. A partir de là, la salle sent la poudre et l’enthousiasme se généralise parmi les fans, anciens teenagers en baggy dont les mèches de cheveux sont décoiffées par le vent de la nostalgie. Le son de Limp Bizkit sur le délire « ...Here we go, It's a fucked up world, A fucked up place... », va alors prendre une ampleur inattendue, dégager quelque chose de véritablement puissant dans un grondement furieux et au milieu des hurlements. « Ouais putain, franchement cela pète ! » dirait Eric, s’il était là.

Fred, le virulent chanteur, hurle de rage, s'accroupit souvent, et menace les fans avec son doigt. Wes, le guitariste déjanté, est maquillé comme d'habitude pour ressembler à un Alien, en noir, le torse nu entièrement couvert de peinture blanche et de symboles tribaux, son pantalon serré plein de poches. Un spectacle à lui tout seul ! Le son de sa guitare, une Yamaha CV820 blanche, semble sorti de l’enfer, plus agressif que dans le passé avec ses riffs thrash-métal. Le son du concert, en général, est bon, et les morceaux sont maintenant devenus des classiques de ce style de musique.




Fred Durst a légèrement grossi, mais reste fidèle à son image d’il y a huit ans, au PO Bercy : casquette rouge New Era - mais sans le logo Yankee -, pantalons courts avec genoux en noir taille xxxxxl, t-shirt blanc et lunettes noires. DJ Lethal, casquette bleue derrière la console du mix couverte d'un drapeau français (il doit changer pour chaque pays), Fred avec une basse à led, et au fond John, avec son visage toujours sympathique, derrière une batterie qui le cache totalement. Le concert tourne vite dans la chaleur extrême, et Fred affirme avec ironie « It's so fuckin' cold here, isn't it ? » : il transpire, il bouge comme un fou endiablé, il saute, il pointe son doit pour l’ordinaire « Fuck you ». La performance du band de Jacksonville est impeccable… mais pas tout-à-fait excellente, les morceaux ne sont pas enchaînés, il y a quelques pauses malgré la présence monstrueuse du rouleau compresseur. On ressent peu d’alchimie entre les musiciens : il faut pas oublier que Wes Borland avait nié à plusieurs reprises son retour au sein de Limp Bizkit, surtout après l'échec de "The Unquestionable Truth (Part 1)"… Mais le public est satisfait d’entendre tous ces hits largués dans la foule, et de pouvoir danser dans un pogo furieux sur Pollution (reclamé par la fosse et moment magique d’une année 1997 remis à jour), Nookie, Rollin, Take A Look Around (le générique de Mission Impossible 2), en passant par la reprise du Faith de George Michael. Les bras se lèvent sur les morceaux plus lents comme Rearranged et - en rappel - Behind Blue Eyes, la reprise des Who, toujours bien chantée mais détestée par les vrais fans (Wes Borland a fait une petite distribution de tomates aux premiers rangs !), exécutée simplement avec un sample lancé par DJ Lethal. La chanson est destinée aux nombreuses filles qui ne quittent pas un seul instant Fred des yeux.

Après 1h20 de plaisir nostalgique, Fred nous salue « Paris rocks so hard. The show of Limp Bizkit Unicorns N' Rainbows Tour 2009 is now over. What amazing memories ! Tanks to you all ! », puis il quitte la scène, après nous avoir fait revivre des fragments de notre passé avec une setlist sans surprise (… et sans aucun nouveau morceau !). Ils ont peu joué pour ce retour, mais il n’a rien à dire de plus - à part critiquer le prix du billet. Ce fut un show à la hauteur de mes espérances, un beau retour dans le temps passé du bon rap métal... avec cette puissance et cette énergie particulière. Un concert de « Fuck You », basé essentiellement sur l’album « Chocolate Starfish And The Hot Dog Flavored Water » (représenté ce soir par sept titres !) qui avait transformé 2000 en une année sacrée pour le groupe… et un concert qui confirme donc que ce disque est toujours extraordinaire. Bien sûr, ils auraient pu, pour ces retrouvailles, jouer d’avantage : on attendait par exemple The Truth, Gimme The Mic, Nobody love me, Head for the barricade, Counterfeit, The Propaganda,... mais un concert de Bizkit reste toujours un concert de Limp, le survivant d’une époque, et un grand moment de pogo collectif. “La musique est la langue des émotions." a dit Emmanuel Kant, et le resumé de la soirée est « Fuck You » ! Je peux vous confirmer que si vous n'aimiez pas Limp Bizkit – un groupe si souvent détesté -, ça ne risque pas de changer aujourd’hui.

Tout le monde sort, certains avec le t-shirt du merchandising « Limp Bizkit Forever », souvenir de cette dernière date de tournée. Moi, je regarde ma montre, il est 22h30, les derniers rayons de soleil sur le parc ont disparu, mais la nuit n’est pas encore tombée.

... I know why you wanna hate me cause hate is all the world has even seen lately ...»





photos de geraldine, moone



Mass Hysteria est un groupe français de metal industriel qui peut également se classer dans le genre fusion. C'est un groupe qui se caractérise par le mélange de sonorités et d'influences metal, pop rock, rap, techno, ambiant lounge.

Leurs albums sont - volontairement - différents : des débuts très métal industriel ; De cercles en cercle est un mélange rock ambiant avec des morceaux plus chantés, avec un succès commercial mitigé ; un style plus pop rock avec la sortie de leur album Mass Hysteria en 2005 ; Une somme de détails marque un certain retour aux sources. Le groupe affirme son identité plurimusicale en faisant remixer ses morceaux (comme sur leur premier album) ou en faisant des duos avec des personnes aussi variées que les choristes de Lo'Jo Triban, la chanteuse de Dolly, ou les rappeurs de La Brigade..


(http://www.myspace.com/masshysteriaofficial)




Limp Bizkit est un groupe de fusion Neo Metal/Rapcore (ou "Pimp-Rock" selon eux-mêmes) originaire de Jacksonville (É.-U.), mélangeant hip-hop et metal. S’il n’y avait pas eu Limp Bizkit, le néo-métal n’aurait jamais connu le succès ravageur que l’on sait. On ne peut pas nier l'indiscutable qualité de son premier album, Three Dollar Bill Y'all. En 1997, alors que la vague neometal n'a pas encore déferlé, le groupe révolutionne le paysage musical avec un disque hybride, mi-métal, mi-hip-hop, dans la lignée de Korn. Le groupe a vendus plus de 50 millions d'albums dans le monde. Le 12 février 2009, le groupe a annoncé sur son site officiel la réformation du groupe avec son line-up original après 8 ans d'absence et donc le retour de Wes Borland à la guitare.

(http://www.myspace.com/limpbizkit)


* 1997 : Le Bien-être et la Paix
* 1999 : Contraddiction
* 2001 : De cercle en cercle
* 2005 : Mass Hysteria
* 2007 : Une somme de détails
* 2009 : Failles




















Studio

* Three Dollar Bill, Yall$ (1997)
* Significant Other (1999)
* Chocolate Starfish and the Hot Dog Flavored Water (2000)
* Results May Vary (2003)
* The Unquestionable Truth (Part 1) (2005)
* TBA


Compilation Albums

* New Old Songs (2001)
* Greatest Hitz (2005)

Live Albums & DVDS

* Rock im Park 2001 (2008)







* Mouss (chant)
* Yann (guitare)
* Nico (guitare)
* Stéphane (basse)
* Raphaël (batterie)








Fred Durst – vocals (1995–present)
Sam Rivers – bass (1995–present)
John Otto – drums (1995–present)
DJ Lethal – turntables, samples, keyboards, programming, sound design (1996–present)
Wes Borland – guitars (1995–2001, 2004–2006, 2009–present)








01 Space Odyssey (Intro)
02 My Generation (Chocolate Starfish And The Hot Dog Flavored Water - 2000)
03 Livin' It Up (Chocolate Starfish And The Hot Dog Flavored Water - 2000)
04 Show Me What You Got (Significant Other - 1999)
05 Eat You Alive (Results May Vary - 2003)
06 DJ Lethal Theme
07 Hot Dog (Chocolate Starfish And The Hot Dog Flavored Water - 2000)
08 Re-Arranged (Significant Other - 1999)
09 Break Stuff (Significant Other - 1999)
10 Boiler (Chocolate Starfish And The Hot Dog Flavored Water - 2000)
11 Pollution (Three Dollar Bill, Y'all $ - 1997)
12 My Way (Chocolate Starfish And The Hot Dog Flavored Water - 2000)
13 Nookie (Significant Other - 1999)
14 Faith (George Michael cover) (Three Dollar Bill, Y'all $ - 1997)

Encore

15 Behind Blue Eyes (The Who cover) (Results May Vary - 2003)
16 Rollin' (Air Raid Vehicle)(Chocolate Starfish And The Hot Dog Flavored Water - 2000)
17 Take A Look Around (Chocolate Starfish And The Hot Dog Flavored Water - 2000)


La durée du concert : 1h20


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