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jeudi 9 juillet 2009

MADONNA ~ Le P.O. Bercy. Paris.












Première partie: DJ Paul Oakenfold



Ce qu’en a pensé Vik :

« Souvenir du 29 Aout 1987 au Parc de Sceaux.... on y était tous (Gilles, Philippe, Marco... et les autres),   historique, avec un slip lancé à la foule ! Le premier grand spectacle, plus d’un simple concert, de Luisa Veronica, alias Madonna. Depuis, le Blond Ambition Tour et le  Rhythm Nation Tour de Janet Jackson en 1990, le spectacle a été tellement façonné par ces démarches,  le monde de la pop au féminin ne serait pas le même aujourd’hui. Même si on n’aime pas cette artiste, il est difficile de l’ignorer. Le "Sticky & Sweet" Tour (le 7ème de sa carrière), qui a débuté en août 2008, pour promouvoir son onzième album « Hard Candy », est probablement le plus spectacle amusant de Madonna, nettement moins "important" en terme de nouveauté que les précédents tours, mais toujours géant.  Personnellement, j’ai bien aimé cet événement-bis au PO Bercy, qui ne pouvait pas être totalement perdu, même si s’agit de son troisième passage, dix mois seulement après le Stade de France des 20 et 21 Septembre 2008.

19h50 : en première partie, « le plus grand DJ du monde » (sic), Paul Oakenfold, qui a remixé les plus grands succès de U2, Massive Attack, The Cure, et Madonna bien entendu... placé au milieu de la salle : un set chaleureux d’une heure, qui transforme instantanément le PO Bercy en dance floor, avec son mélange énergétique de transe house. Reste quand même un mystère, comment se fait-il qu’un DJ de ce genre soit régulièrement élu comme le « meilleur au monde »...


21h50 : Les lumières s'éteignent, et il est vraiment impossible de ne pas rester bouche bée devant la longue introduction... Des bruits mécaniques, et le cube au centre de la scène qui s’éclaire, des couleurs violet et rose qui envahissent la salle et une atmosphère étrange qui naît. Un rugissement, un cri assourdissant, naît à travers les gradins et la fosse du PO Bercy, manifestant le sentiment de délivrance après la longue l’attente, et la joie d’être là : une émotion gigantesque ! La scène est grandiose : un podium géant avec une passerelle, une deuxième scène tournante au milieu de la salle, des écrans ultramodernes partout, des cylindres qui se déplacent, montent et tournent. Le "Sticky & Sweet Tour" est officiellement lancé à Paris Bercy. Une vidéo surréaliste illumine les écrans géants, montrant le parcours sans fin d'un bonbon "candy" (comme une balle qui suit son chemin dans un flipper), des images vaguement inspirées du film « Charlie And The Chocolate Factory » de Tim Burton, un véritable concentré de graphiques 3D. La face avant du cube géant s'ouvre, et la reine de la pop apparaît dans une entrée spectaculaire... nonchalamment assise, en version dark, sur un somptueux trône "M" brillant. Avec ses cheveux blonds ondulés, vêtue de noir, portant corset, bas résille, bottes avec des talons de 12cm et un sceptre noir. Une jambe reposant, provocante, sur le bras droit du fauteuil… Et bien entendu, sourire et clin d'œil !


« You know who it is, it’s her, It's the MA-DO-NN-A. You ready? Let's go », le spectacle « Sticky and Sweet Tour » commence avec Candy Shop, le morceau d'ouverture de "Hard Candy", le dernier album, suivi d'un inévitable salut « Bonsoir Paris » qui fait basculer ses fans dans le délire. Des danseurs qui sautent de partout... comme l'an dernier (les 20 et 21 septembre 2008, donc, au Stade de France). L’excitation est tellement épaisse qu’on pourrait la couper en tranches… et il n’est pas question de tempérer les ardeurs. La voilà avec un chapeau haute forme blanc, dans une Rolls Royce décapotable, d’un blanc éclatant, qui roule sur la totalité de la longueur d'une grande extension de la piste de la scène. Avec ses danseurs, elle chante et danse Beat Goes On… Puis elle prend sa guitare et poursuit avec Human Nature. Une bête de scène à 50 ans ! L’horloge de 4 Minutes, qui fait tic tac, se mélange avec Vogue et secoue le public qui se jette dans la danse. Autour de la wonder woman, des danseurs BDSM se déchaînent sur la scène centrale. C'est un plaisir de la voir sur scène. Elle fait preuve d’une énergie inépuisable, et le spectacle des danseurs et de la technologie qui va avec est incroyable. La qualité des images est si élevée qu’on a presque l’impression de voir les films en 3D. Die Another Day, ferme le premier chapitre avec une nouvelle vidéo, qui montre Madonna habillée comme un boxeur et en plein combat. Cet interlude lui permet de procéder à son premier changement de costume.


« And you can dance, For inspiration, Come on I'm waiting...», ces mots de la chanson In To The Groove (des années 80…) sont un encouragement évident à entrer immédiatement dans le groove étonnamment savoureux de cette techno sur un rythme house. C’est la première transformation : portant maintenant un short et des chaussettes de footballeur, Madonna chante, tout en sautant à la corde pendant plusieurs minutes sans donner aucun signe de fatigue… Puis, ce sera une nouvelle version de Borderline à la guitare électrique. Vient le moment de She's not me (avec le baiser sur la bouche d’une danseuse) : les danseurs apparaissent sur scène, en tenues sagement érotiques, tandis que les écrans mélangent des faisceaux de lumière, des lèvres enflées, une série d'images qui tracent les transformations de Madonna au cours de sa longue carrière, sans oublier son look « fabuleux » du passé (la robe de mariage en dentelle blanche).

On enchaîne avec Music, sur une base de house, et le décor s'ouvre comme une porte et vingt danseurs extraordinaires sautent, courent, apparaissent et disparaissent sous tous les angles, sur un rythme d’enfer.  Chaque chanson a sa propre chorégraphie et les costumes, la vidéo et la lumière de l'éclairage sont tous complètement différents chaque fois. Tout cela ressemble plus à une comédie musicale qu’à un concert... et la musique passe inévitablement au second plan (comme les musiciens, qui sont souvent cachés dans l’ombre). Il est impossible d'expliquer en quelques mots ce qui se passe… et puis il y a tellement de choses à raconter, comment décrire deux heures d’images ? Non, je ne veux pas écrire de longues descriptions que personne ne lira, mais me concentrer sur l’essentiel.


Le concert est divisé en quatre chapitres de vrai divertissement, incroyablement fun, lumineux, riches en couleurs et en émotions : Pimp, Old school, Gipsy et Rave. Il y a aussi 3 Interludes vidéo sur l'écran, crées pour faire patienter le public pendant que Madonna change de tenue de scène. Des images à couper le souffle, chacune avec sa chorégraphie, chacune avec ses écrans de jeu, chacune avec sa pincée de bijoux fantaisie, d’étoiles et de poussière dorée. Des horloges qui marquent le temps qui passe, leurs tic tacs qui se mêlent au rythme de la musique, comme si le passage du temps sur le métronome avait un rôle à jouer dans le spectacle. L'érotisme et l'exotisme ont été mis de côté pour un vrai spectacle pour le corps, avec des lumières, des écrans vidéo mobiles, des couleurs, de la musique… Tout est parfait, précis, impeccable : des effets spéciaux, des idées et de la variété éclatant dans une atmosphère high-tech… Un concert de retour sur une chorégraphie impeccablement exécutée, un show certainement moins spectaculaire que le Confession Tour de 2006, mais plus rythmé… Je remarque surtout l'incroyable énergie d'une artiste qui a de nouveau créé un spectacle plein d'idées et de surprises. Y a-t-il du playback et non du direct live ? Sûrement, impossible autrement de se concentrer sur la danse, mais je peux dire que Madonna nous a offert une performance vocale acharnée, certainement plus satisfaisante que la précédente tournée. Joue-t-elle de la guitare ? Légèrement, sans solo, mais personne ne s'en soucie. Chante-elle faux ? Quelquefois, mais on le sait. Ce que les gens veulent, c'est juste danser et regarder les ballets. Dans ce show, le spectacle est garanti par la conception de décors impressionnants et d’écrans à 360°, qui offrent souvent des duos virtuels (avec Pharrell Williams ou Justin Timberlake). C’est une concentration de musique pop soutenue par les conceptions d’applications multimedia et la scénographie, pour améliorer l'expérience musicale du public… et peut-être palier à la faiblesse des nouvelles chansons par rapport aux vieux tubes des années 80 et 90 !

 
Avec l’hommage essentiel à Michael Jackson, c’est un vrai frisson qui nous parcourt : un portrait de la star, époque Jackson 5, oui, de l’enfant vulnérable avec ses yeux doux de Bambi, apparaît sur l’écran circulaire, et la chanson Holiday est  enchassé avec la célèbre intro de Billie Jean. Un danseur sosie de Michael, vètu comme lui comme dans le fameux clip, chapeau et veste recouverte de paillettes, imite le Moonwalking à la perfection et se lance dans une chorégraphie proche de l'originale (pour une courte durée, 1 mn 30 environ) sur le refrain de Wanna Be Startin’ Somethin’ : émotion et plaisir visuel se propagent dans la salle… Encore un autre changement, après Rain (une reprise de Eurythmics) : Madonna en version moderne et gitane sensuelle, qui chante (délicieusement) Spanish Lesson et  Miles Away. La Isla Bonita/Lela Pala Tute, (dans un style très Gogol Bordello, qu’on avait déjà vu lors du “Live Earth” de 2007). Le public est en délire quand elle la chante. Madonna, pour cette performance, est accompagnée par un groupe de musiciens roumains, à qui est consacré ce moment du spectacle, et de danseurs gitans qui concluent le morceau au centre de l’avancée de la scène. Les applaudissements sont encore plus forts, et Madonna, tout en se rafraîchissant avec une bouteille d’eau, invite à suivre la danseuse et à l’applaudir. Encore un grand moment de ce spectacle ! S’ensuit une version inspirée de You Must Love Me extrait de Evita, l’une de ses meilleurs mélodies, qui lui a valu un Oscar, une chanson capable d'arracher des larmes à la fin de la performance vocale, et accompagnée d’une véritable ovation des fans. Tout à coup, alors qu’elle chante cette chanson, poussant sa voix, elle génère un aigu inattendu qui, pendant une seconde, provoque le silence dans la salle… un silence suivi d’une autre ovation impressionnante. Elle sourit... voilà une Madonna qui surprend vocalement, c’est rare, et c’est la preuve que quand elle veut, elle a de la voix, une voix de vraie chanteuse. Et voici pour terminer le tableau, Get Stupid, l’interlude, avec une vidéo qui fait référence à la campagne électorale américaine, avec McCain figurant à côté d’Hitler et d’autres dictateurs, alors que l'image d'Obama est associée avec celles de Gandhi et de John Kennedy.
 
Un final en apothéose, un fête pour tout le public : 4 Minutes (avec les images de la vidéo de Pharrell), Like a Prayer en version techno, Frozen, Open Your Heart, Ray of Light , et dans une ambiance sismique de rave avec le méga-hit, Give It 2 Me, dans une très belle version remix, avec les danseurs endiablés, et sur une chorégraphie similaire à celle du Stade de France... A la fin, Madonna demande au public de chanter le refrain avec elle à plusieurs reprises, « On va tout niquer », « Vive la France »  un peu comme pendant le Confessions Tour, en répétant pour la dernière fois « Give it 2 me ». « Don’t stop me now, don’t need to catch my breath, I can go on and on and on »… une énergie qui semble ne jamais s’épuiser.


Rien n'a donc été laissé au hasard, pas une touche d'improvisation, tout a été clairement conçu et testé, à un niveau incroyablement professionnel du début à la fin… Puis s'arrête... sur un "Game over" projeté sur le cube de la scénographie d’ouverture, un cube maintenant prêt à se refermer. Ces mots s'affichent en grand sur tous les écrans, juste avant minuit, sans nous laisser aucune chance d’une suite éventuelle. Madonna dit au revoir, puis disparaît derrière l'écran, sur la scène principale, sans perdre sa chaussure telle Cendrillon. Le concert est fini, et déjà elle nous manque, nous ne sommes pas épuisés, mais prêts à chanter et à danser encore et encore ...


La lumière de la salle se rallume, les enceintes diffusent de nouveau la musique de Michael Jackson et les gens commencent lentement à se disperser vers la sortie, souriants et disciplinés... mais toujours avec l'adrénaline et l'envie de danser. Au public présent, le playback éventuel n’importait pas... le public sait qu’il a passé presque 2 heures de pur divertissement, avec des chorégraphies spectaculaires et un mix des chansons de Madonna qui font de chacun de ses concerts quelque chose d’inimitable. Un spectacle destiné à nos souvenirs, et qui mérite d'être raconté. Pendant que le public sort de la discothèque d’un soir, dans le PO résonnent encore des mots de Give it 2 me, repris en chœur. Un set de 1h55, du grand Madonna, où se sont enchaînées les chansons anciennes et nouvelles, un show avec beaucoup de moments mémorables, fidèle au ton de son évolution depuis l'explosion des années 90s. Elle est tout simplement incroyable, une bête qui montre ses muscles sur scène, capable d’une prestation dévastatrice, même si un peu hautaine et arrogante dans sa perfection obsessionnelle. Un spectacle unique que seulement Madonna peut imaginer de faire, avec son immense maîtrise de la scène.

When the lights go down and there’s no one left
I can go on and on and on
Give it to me, yeah
No one's gonna stop me now
Give it to me, yeah
» 






photos de rob




Madonna, née Madonna Louise Ciccone, est une chanteuse Pop mais également auteur-compositeur, productrice de musique et de cinéma, danseuse, actrice et femme d'affaires américaine d'origine italienne. Sa carrière est marquée par son succès mondial sur la scène musicale et de multiples controverses qu'elle a suscitées. Elle est surnommée The Queen of Pop (« La Reine de la Pop »).

Elle utilise ses vidéo-clips, ses concerts et ses interviews pour communiquer ses points de vue sur la religion, la sexualité et la politique. Ses ventes d'albums sont estimées à environ 200 millions d'exemplaires dans le monde.

Madonna s'inscrit dans le courant musical pop, mais fait aussi des incursions dans d'autres styles comme la dance, le disco, le R'n'B et l'electro.

(http://www.myspace.com/madonna)



* 1983 : Madonna
* 1984 : Like a Virgin
* 1986 : True Blue
* 1989 : Like a Prayer
* 1992 : Erotica
* 1994 : Bedtime Stories
* 1998 : Ray of Light
* 2000 : Music
* 2003 : American Life
* 2005 : Confessions on a Dance Floor
* 2008 : Hard Candy




* Madonna: Vocal 
+

* Claviers : Ric'key Pageot et Kevin Antunes'
* Batterie : Brian Frasier-Moore
* Guitare : Monte Pittman et Madonna
* Platines vinyle et mixage : DJ Enferno
* Chœurs : Nikki Richard et Kiley Dean

THEME PIMP

Intro Sweet Machine
* Candy Shop (Hard Candy - 2008)
* Beat Goes On (Hard Candy - 2008)
* Human Nature (Bedtime Stories -1994)
* Vogue (The Immaculate Collection - 1990)

* "Die Another Day" (Video Interlude)


THEME OLD SCHOOL

* Into The Groove (You Can Dance - 1987)
> Jump (Confessions on a Dance Floor - 2005)
* Holiday (You Can Dance - 1987) >
> Everybody (You Can Dance - 1987)
Celebrate/Billie Jean/Wanna Be Starting Something
> Holiday (You Can Dance - 1987)
* Dress You Up (Like a Virgin -1984)
* She's Not Me (Hard Candy - 2008)
* Music (Music - 2000)

Rain (Remix) (Video Interlude) (Contient des éléments de "Here Comes the Rain Again")


THEME GIPSY

* Devil Wouldn't Recognize You (Hard Candy - 2008)
* Spanish Lesson (Hard Candy - 2008)
* Miles Away (Hard Candy - 2008)
* La Isla Bonita (True Blue - 1986) > Lela Pala Tute
* Doli Doli (Interlude Live)
* You Must Love Me (Evita - 1996)

Get Stupid (Video Interlude)


THEME RAVE PARTY

* 4 Minutes (Hard Candy - 2008)
* Like a Prayer (Like a Prayer - 1989)
* Frozen (Ray of Light - 1998) >
> Open Your Heart (True Blue - 1986)
* Ray of Light (Ray of Light - 1998)
* Give It 2 Me (Hard Candy - 2008)


La durée du concert : 1h55

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