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lundi 21 septembre 2009

DEAD BY SUNRISE ~ Le Grand Palais. Paris.

















Ce qu’en a pensé Vik :

«  Cela faisait déjà de nombreux mois (pour être précis, quatre ans… !) que le projet solo de Chester Bennington, le principal chanteur du groupe Linkin Park (encore l’un de mes favoris) excitait l’imagination des fans sur le forum du site officiel LP… Et voilà que le mois dernier, après tant de mots, j’avais quelque chose de tangible entre les mains : un album qui s’appelle Dead By Sunrise “Out Of Ashes”, produit par Howard Benson (Sepultura, Motörhead, My Chemical Romance,...). Un album plutôt agréable, d’écoute facile, mais qui n’ajoute pas grand chose à la scène musicale, sauf en ce qui concerne les noms des artistes qui y ont participé. Un rock moderne, presque industriel, avec des riffs de guitare remarquables, une bonne utilisation des synthés et de l’électronique, et surtout un sens de la mélodie et des refrains accrocheurs de qualité. En conclusion, un album qui n’est vraiment pas très loin du dernier opus de Linkin Park, et donc me fait plaisir : le son est toujours nu-metal, mais avec un peu de rock pour l’éclairer et le rendre unique. Et puis c’est une autre bonne nouvelle arrive : Dead By Sunrise sera en concert unique à Paris le 21 novembre, lors du Quicksilver Tony Hawk Show 2009, avec démonstrations de skateboard, initiation, musique, et expo ! Seul inconvénient… la salle : Le Grand Palais de Paris, une très belle réalisation architecturale, baptisée depuis par Prince en personne lors de ses concerts en Octobre dernier, mais une acoustique déplorable sous sa (nouvelle) verrière.  Quand même une invitation irrésistible - non gratuite -, pour 5.500 privilégiés.

Peut-être du fait de mon "mid life age“, et malgré mon désir toujours ardent de redevenir un enfant (je m’imagine secouant la tête avec de petits groupes d’adolescents), j'oublie - volontairement - de prendre, pour ne pas être encombré, ma planche de “skateboard”... grave erreur, dans la longue file d’attente qui s’est formée pour voir la grande légende Tony Hawk, j’étais le seul (on a sûrement dû croire que j'accompagnais mon fils au show). Inutile de préciser que j’étais venu exclusivement pour la deuxième partie de la soirée, le concert rock de Chester. L’ambiance est bonne, et les jeunes qui aujourd'hui ont délaissé les rampes, escaliers et bancs de la ville, sont heureux. Il y a même un groupe en folie qui chante « Round round get around, I get around, Yeah... » des Beach Boys… Vers 19h30, les portes du Grand Palais s’ouvrent enfin aux détenteurs de billets, et nous offrent l’accès à un paradis : à droite, une belle aire de skate, au centre une rampe magistrale, et sur la gauche une exposition de l’histoire de la planche, le tout sous une musique jouée à fort volume, et sous la marque du sponsor, Quicksilver. Je n’ai pas le temps de regarder tout en détail, car je me place directement et sans hésitation à la barrière (côté centre gauche). Immédiatement commence devant moi le Live Painting d’un « Love Graffiti » realisé par un artiste nommé André (connu dans cette discipline), qui manie ses différentes bombes de peinture de couleurs au rythme d’une musique exécutée par les DJ  Akwel et Mahara Mc Kay, et devant une projection « Highlight » des séances de glisse.

Le temps passe lentement, et on arrive vers 21h30 au premier show, celui de TONY HAWK, la grande star mondiale du skate. Les projecteurs éclairent la rampe, la plus grande d’Europe, comme en plein jour : le spectacle commence par une multitude de sauts périlleux réalisés par Tony et d’autres champions de la discipline. Le spectacle est vraiment aérien et d’une beauté à couper le souffle, et les sportifs semblent s’amuser dans leurs voltiges.


22h30 : toujours en pleine lumière et sans autre décor que la toile de fond de la rampe, voici enfin Dead By Sunrise, en tenue sobre, débarquant et prenant d’assaut cette scène originale, pour leur premier concert en Europe. Chester, au centre, est entouré de ses amis du groupe Julien-K : à gauche Anthony aux claviers et Amir à la guitare, à droite Ryan à la guitare solo et Brandon à la basse, derrière Elias le batteur. Crawl Back In est le morceau d’ouverture : « Sometimes I look at my own face, And I don't know who I am... ». Excellent, on commence en force avec le premier single (n°1 en UK), très incisif, qui est crié d’une voix impressionnante qui fait rage et saigne sur la scène. Un riff crasseux de guitare et un refrain envoûtant... le style est punk, éloigné du rap-rock de LP, et influencé par Vines ou Nirvana. La barrièrede protection commence à bouger. Chester, ne tenant pas en place, s’agite comme un furieux et dégage une énergie primaire qui semble brûler avec acharnement sur chacune des notes. Il ne se comporte pas comme une star de rock, mais comme un simple artiste avec son groupe, il exerce une réelle emprise sur son public qu’il ne lâchera pas jusqu'à la fin. Une atmosphère de tension se crée immédiatement, prête à exploser peu de temps après l'arrivée des guitares : techniquement c’est parfait ! Suit sans break Condemned, avec ses vagues de riffs de guitares très énergiques pendant le refrain « Come on beat me, I'm not a man, Don't want to kill me, Condemned ». De façon inattendue, les cris progressent, devenant plus forts à la mi-chanson, et la température monte, c’est le moment d’enlever les t-shirts trempés et de les lancer vers les fans, qui vont se bagarrer comme des loups affamés. Chester est sur le devant de la scène, un pied sur la barrière, levant le bras, tourné vers les visages qui commencent à transpirer, hurlant chaque mot sur  chaque riff sombre, avec conviction, pendant que la puissance de la caisse claire nous secoue le cerveau. On balance Morning After et avant de chanter Fire, Chester, montrant son corps couvert de tatouages, pousse un grand sourire, « Welcome to our very first show in Europe and in Paris ! (Probablement pas le dernier, a-t-on envie de dire), What a great fuckin' moment to live ! ». Dans cette chanson,  le son des claviers rende l'atmosphère très apaisante, et la distorsion complète de la sonorité de la guitare complète le morceau d’une façon surprenante dans un contraste parfait. La sono est à un niveau sonore assourdissant mais laisse vraiment à désirer : non, cet endroit n’est pas une salle de concert… mais l’ambiance est torride, et terrasse le public. Les titres énervés de l’album s'enchaînent, sans discussion possible, avec une impressionnante densité au sein de cette salle bruyante, et on termine en sueur avec un public en extase : 20 Eyes (une reprise des Misfits, un groupe disparu)… C’est bien fini, et il faudra s’y faire. Le groupe éclate de rire, salue et s’en va, tapant dans les mains au passage.

Le set, carrément dynamique, aura malheureusement été court (43 minutes) et sans rappel, mais cela reste un bon concert avec 11 chansons, ruisselants de plaisir et de violence, sans hésitation et sans concession, plein de riffs et des refrains faciles. Il aura fallu le talent de Chester et ses amis, fonctionnant comme un véritable collectif dans lequel chacun à sa place, pour éclairer cette scène bouillonnante où le skate est roi. Le Rock ne connaît aucune frontière, et Dead By Sunrise démontre que son album a tout de la petite merveille, d’un sans faute absolument réjouissant qui ne demande qu’à être consommé en boucle… et bien sûr en live dans un brouillard de chaleur intime pour en savourer toute sa richesse. Un concert réservé aux fans de Linkin Park, malgré tout, et cela ne surprendra personne. La première vertu de ce live est de stimuler l’envie de revoir le groupe en concert, dans une vraie salle. Que demander de plus ? On n’est décidément pas au bout de nos surprises avec Chester ! Le public, heureux, fait un repli au bar, pour une pause qui s'avère obligatoire, avant la sortie définitive.


And the tears fall like rain
Down my face again
All the words you wouldn't say
... » 





Dead By Sunrise est le projet solo de Chester Bennington, le chanteur principal du groupe Linkin Park. Ses musiciens sont les membres du groupe electronic-rock Julien-K. Ryan Shuck s'est exprimé à ce sujet, disant que lorsque Amir et lui-même écrivent, il s'agit du groupe Julien-K; lorsque Chester écrit, le groupe devient Dead By Sunrise. Leur premier album Out Of Ashes est sorti le 13 Octobre dernier.

(http://www.myspace.com/deadbysunrise)



2009 - Out Of Ashes







 



Chester Bennington – vocals,
Ryan Shuck - Lead guitar
Amir Derakh – rhythm guitar
Brandon Belsky – bass
Elias Andra - drums
Anthony "Fu" Valcic - Keyboards










La Setlist du Concert
DEAD BY SUNRISE




1. Crawl Back In (Out Of Ashes - 2009)
2. Condemned (Out Of Ashes - 2009)
3. Morning After (Out Of Ashes - 2009)
4. Fire (Out Of Ashes - 2009)
5. Let Down (Out Of Ashes - 2009)
6. Walking In Circles (Out Of Ashes - 2009)
7. Too Late (Out Of Ashes - 2009)
8. End Of The World (Out Of Ashes - 2009)
9. My Sulfering (Out Of Ashes - 2009)
10. Inside Of Me (Out Of Ashes - 2009)
11. 20 Eyes (Cover’s The Misfits)









La durée du concert : 0h43

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