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vendredi 16 octobre 2009

PIXIES ~ Le Zénith. Paris.











 Première Partie: DINOSAUR PILE - UP
DAY 2


Ce qu’en a pensé Emilie :


« Retour dans le Zénith pour vivre à  trois ou quatre titres près le même concert que la veille, ça fait une sensation un peu étrange. C’est sûr que je vais avoir beaucoup moins à raconter, sinon vous allez trouver que je radote ! Toujours pas très en forme, je retourne en gradins, et c’est dommage, d’une part parce que les gens resteront encore assis absolument tout le long du set, d’autre part parce que l’ambiance dans la fosse m’a paru, de là où j’étais, bien meilleure que la veille, et enfin (et surtout) parce que mes voisins de gauche comme de droite se sont avérés extrêmement pénibles : à gauche, ça se plaint du manque d’ambiance, mais ça n’écoute pas le concert, l’un des gars voulant montrer sa science des Pixies à son ami néophyte, de cela résultera des âneries monumentales exprimées à un gros volume sonore, la bière aidant, sans doute. A droite, mon voisin connaît son sujet, comme ça tout du long je serai prévenue de quelle sera la chanson suivante, quelles en sont les paroles, qu’est-ce qui sera projeté sur l’écran… Ce que moi aussi, je connais déjà par cœur, et si ça n’avait pas été le cas, j’aurais eu encore moins envie de le savoir à l’avance. Si certaines personnes peuvent dépenser 44€ pour aller à un concert et au final ne pas l’écouter, elles devraient faire don de leurs places… Je ne voulais pas manquer une miette du concert et le Zénith était bien plein, mais j’aurais dû changer de place quand même, parce que c’était bien lourd au bout d’un moment. Ceci mis à part je n’ai pas regretté ma venue, loin de là !

Le set de la première partie (Dinosaur Pile-Up) est calqué sur la veille, les mêmes chansons il me semble, mais aussi les mêmes phrases en français toutes préparées, le même « Do you know the Beatles ? » qui obtiendra fort heureusement un peu plus de succès cette fois, le même passage Simple Planien un peu lourd, mais je reste confortée dans ma bonne impression : ils sont sympas, ils jouent bien, ils sont très énergiques, et puis maintenant j’ai digéré le fait que j’aurai pas le droit à la bande d’Eddie Argos, alors je suis mieux disposée.

 
La montée sur scène des Pixies me fait forcément moins d’effet (Ah mon Dieu mon Dieu je les ai pas vus depuis… hier ;-) ) mais côté musique - et même si c’est une redite pour moi -, c’est nickel. Non, ce ne sont pas des bêtes de scène ; oui cette tournée est certainement due à des motifs peu avouables (quoiqu’au final Frank Black ne s’en cache guère), mais au final peu de groupes peuvent se targuer de pouvoir jouer l’un de leurs albums en entier dans l’ordre sans lasser le public, ce que les Pixies pourraient probablement faire avec chacun de leurs quatre efforts discographiques, même si « Doolittle » est celui qui se prête le mieux à l’exercice. A la limite, ils pourraient le jouer mal (ce qui n’était pas le cas dans l’ensemble), la qualité des compositions et la voix de Black Francis suffiraient certainement à mon bonheur. Ma préférence ira encore ce soir-là à Tame, Monkey gone to heaven et Gouge away… Sur Silver, les voix de mes voisins se sont faites encore plus omniprésentes : pas assez rock’n’roll pour eux sans doute ! C’est dommage c’est vraiment un pur bonheur cette chanson, mais c’est vrai que la version studio est quand même meilleure.

Après un premier rappel identique à celui du jeudi, second : Wave of mutilation dispensable, Into the white (et non pas « Into the wild » cher voisin érudit, la fumée blanche est quand même là pour le rappeler) toujours aussi jouissif, et arrive la partie qui va différer de la veille. Where is my mind ? ou pas ? Je ne le souhaite pas, c’est égoïste de ma part quand même, mais il faut me comprendre, j’en veux quatre nouvelles, et pas trois ! Suspense, suspense… Bonheur ! Au diable mes abrutis de voisins, qui d’ailleurs pour le coup se la ferment enfin, vu qu’ils ne savent pas quoi dire sur ces titres-là. « C’est quoi celle-là ? » « Ah bah je sais pas, moi je connais que Doolittle… ». Donc ce second rappel donnera : Planet of sound, le pendant de Tame sur « Trompe le monde », une belle surprise, ambiance espagnole sur Isla de encanta, la voix de Frank Black n’a plus rien d’harmonieux sur le déchaîné Something against you, et… non, pas de Where is my mind ? ce soir, Kim Deal clôt avec Gigantic, et autant pour les chœurs sa voix paraît un peu fausse, autant là (et sur Into the white), c’est parfait !

Mais c’est aussi la fin, et je le prends mal, des larmes cette fois-ci de tristesse me montent aux yeux, serrement au cœur, mes lutins adorés repartent pour Boston, et combien de temps s’écoulera-t-il avant leur retour ? Moi je me fiche de ce que les gens peuvent penser, bien sûr que je préfèrerais un nouvel album, mais si ce n’est pas le cas, eh bien j’espère qu’il y aura un « Bossanova  tour » pour les vingt ans de l’album l’année prochaine, puis idem pour « Trompe le monde » l’année d’après, et ceci, même si c’est l’appât du gain qui les motive… Parce que de toute façon, ils ont influencé des tas de groupes (à commencer par Nirvana), et leurs chansons sont (et resteront) au Panthéon du rock’n’roll. Parce qu’un groupe ne doit pas s’arrêter de tourner quand ses membres atteignent la cinquantaine. Et aussi sentimental, « cliché » et « groupie » que ça puisse paraître, parce que je les aime tout simplement. »










 (http://www.myspace.com/dinosaurpileup)
 



Pixies est un groupe de rock alternatif américain formé en 1986 à Boston, Massachusetts. Le groupe s’est séparé en janvier 1993 dans des conditions quelque peu houleuses, mais s’est reformé en avril 2004. Le groupe n'a rencontré qu'un modeste succès dans son pays d'origine, mais a été beaucoup mieux accueilli en Europe, sans que pour autant ses albums touchent le grand public.

La musique des Pixies puise notamment ses influences dans le punk rock et la surf music des années 1960, et se caractérise par sa richesse mélodique, sa dynamique particulière (couplets calmes et refrains endiablés). Les chansons étaient écrites en quasi-totalité par Black Francis, le chanteur et guitariste du groupe. Ses textes sont délibérément obscurs, souvent surréalistes, et traitent de sujets aussi divers et abscons que l'ufologie, la maladie mentale, les blessures physiques et l’inceste, avec de nombreuses références bibliques.

Le groupe est largement considéré comme l'un des fers de lance de l’explosion du rock alternatif du début des années 1990, bien qu’il se soit séparé avant d’avoir pu bénéficier pleinement de ce statut de pionnier. Leur influence s'est considérablement étendue après leur séparation. Ce statut d'artiste culte n'est sans doute pas étranger au succès de Nirvana, dont le leader Kurt Cobain a maintes fois publiquement reconnu que son groupe devait énormément aux Pixies.

(http://www.myspace.com/pixies)



•    Come on Pilgrim (mini-album, octobre 1987, 4AD Records)
    •    Surfer Rosa (mars 1988, 4AD Records)
    •    Doolittle (avril 1989, 4AD Records)
    •    Bossanova (août 1990, 4AD Records)
    •    Trompe le Monde (septembre 1991, 4AD Records)
•    Complete 'B' Sides (2000, 4AD Records)
 







Frank Black (chant et guitare rythmique)
Joey Santiago (guitare lead)
Kim Deal (basse et chant)
David Lovering (batterie)















 
Intro (Un chien andalou de Bunuel) (film)
Debaser (Doolittle - 1989)
Tame (Doolittle - 1989)
Wave Of Mutilation (Doolittle - 1989)
I Bleed (Doolittle - 1989)
Here Comes Your Man (Doolittle - 1989)
Dead (Doolittle - 1989)
Monkey Gone To Heaven (Doolittle - 1989)
Mr. Grieves (Doolittle - 1989)
Crackity Jones (Doolittle - 1989)
La La Love You (Doolittle - 1989)
No. 13 Baby (Doolittle - 1989)
There Goes My Gun (Doolittle - 1989)
Hey (Doolittle - 1989)
Silver (Doolittle - 1989)
Gouge Away (Doolittle - 1989)

Encore 1

Wave Of Mutilation (UK Surf) (Complete 'B' Sides - 2000)
Into The White (Complete 'B' Sides - 2000)

Encore 2


Planet Of Sound (Trompe Le Monde - 1991)
Isla De Encanta (Come On  Pilgrim EP - 1987)
Something Against You (Death To The Pixies - 1997)
Gigantic (Surfer Rosa - 1988)

 
 La durée du concert : 1h24

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CAMERA OBSCURA ~ La Maroquinerie. Paris.













Première Partie : MAGIC ARM




Ce qu’en a pensé Gilles B. :


« Quelques mois à peine après leur passage remarqué à la Route du Rock, Camera Obscura est de retour, mais cette fois dans l'intimité d’une Maroquinerie que le groupe avait déjà occupée lors d'un premier passage en début d'année. Je n’étais pas retourné dans cette salle depuis bien trois semaines, et c'est toujours avec un grand plaisir que je retrouve mes marques devant la petite scène. Michael m'accompagne ce soir, et en ce début de soirée, il y a peu de monde, comme d'habitude. Pas de Marissa Nadler en première partie, c'est Magic Arm qui l'assurera à sa place.

Magic Arm, c'est un musicien seul sur scène, juste muni de sa guitare et d'une boite à rythme semble-t-il. Pas mal de bricolage pour un set qui, sans être magique, restera tout de même ludique. C'est véritablement le genre de musicien inqualifiable…


Une fois de plus (c'est typiquement le syndrome de la Maroquinerie), la salle est maintenant pratiquement comble pour accueillir Tracyanne et ses sbires. Une Tracyanne que je vois pour la première fois de très près, et ma foi, si elle paraît vraiment petite… Je la trouve assez belle, avec un joli visage qui, et c'est dommage, ne s'illumine que rarement d’un sourire. La section rythmique se trouve sur ma droite, et à ma gauche, c'est la charmante Carey Lander - au look à la Mylène Farmer - qui va officier derrière son orgue. Le concert qui commence est tout d'abord émaillé de plusieurs problèmes techniques qui semblent irriter Tracyanne… Mais tout reviendra dans l'ordre quelques minutes plus tard. Ce que je connais de Camera Obscura, hormis bien sûr sa discographie, c'est quelques commentaires peu flatteurs de sa précédente prestation ici-même, au premier semestre de cette année (Tracyanne chantant faux…), et ma propre expérience de la Route du Rock au mois d'août avec un concert tout simplement lumineux. Le concert de ce soir sera à placer entre ces deux prestations : on ne va pas atteindre le degré de plénitude et de bien-être que j'avais ressenti au mois d'août, ceci en partie dû à un éclairage moindre, et à un son qui n'avait pas l'ampleur ressentie au Fort St Père. Pas de grosses surprises, avec un concert bien entendu axé sur leur dernier (et très réussi) album, « My Maudlin Career », avec en intro le morceau éponyme : nous sommes de suite dans l'ambiance de Camera Obscura, ce mélange de pop nostalgique avec une orchestration qui peut paraître parfois désuète - ou plutôt hors mode - mais c'est bien cela que je recherche chez les Ecossais. Les morceaux s'enchainent avec des mélodies qui semblent tellement évidentes à la première écoute (l'intro de Swans en est un exemple parfait). Les morceaux sont finement ciselés, mais malheureusement (le fait d'être au premier rang ?), je n'arrive pas ce soir à percevoir l'ampleur du son, et cela gâche quelque peu mon plaisir. Mais c'est toujours une joie d'onduler gentiment à l'écoute de Honey In The Sand  ou d’un French Navy parfaitement servi par la voix innocente et sans fausse note (contrairement à ce que l'on m'avait laissé entendre) de Tracyanne. Mais bien sûr les classiques du groupe ne sont pas oubliés, avec le splendide Lloyd I'm Ready To Be Heartbroken que toute la salle attendait, suivi de If Looks Could Kill, encore un morceau traditionnellement "Camera Obscura" avec ce swing léger et délicieux qui caractérise si bien le groupe.

Le rappel sera plus axé vers la nostalgie avec les doux et beaux James, suivi de Razzel Dazzel Rose (je pense à Beirut ou même Arcade Fire en écoutant cette chanson) qui viendra conclure un concert sans grandes surprises, il est vrai, mais au final assez réussi. Bien sûr il ne fallait pas s'attendre à de gros changements sur scène, ce n'est pas le genre de ce groupe, où la rigueur semble plutôt être de mise, avec Tracyanne Campbell en chef d'orchestre pointilleuse.

Un  tour au Merchandising, et on quitte la Maro satisfaits d'avoir passé une soirée plutôt agréable. »






photos de gilles b





Camera obscura, est un groupe de rock indépendant écossais formé en 1996 à Glasgow.

(http://www.myspace.com/cameraobscuraband)












Biggest Bluest Hi Fi (2001)
Underachievers Please Try Harder (2003)
Let's Get Out Of This Country (2006)
My Maudlin Career (2009)











* Tracyanne Campbell – guitare, chant
* Carey Lander – piano, orgue, chant
* Kenny McKeeve – guitare, mandoline, harmonica, chant
* Gavin Dunbar – basse
* Lee Thomson – batterie
* Nigel Baillie – trompette, percussions










La durée du concert : 1h15






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