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lundi 21 décembre 2009

MARILYN MANSON ~ Le Zénith. Paris.










Première Partie:




Ce qu’en a pensé Vik :

« Marilyn Manson : clown ou artiste ? Une question effrayante à laquelle il est difficile de répondre… beaucoup de gens l’accusent d’être un personnage factice, construit etc., et tout un tas d’imbécillités diverses... mais même si c’est le cas, qu’est-ce que ça change ? Y a t-il une rock star sincère ? Pour un fan, c’est clair : c’est un clown génial, ET un vrai artiste. Un artiste fini ? Non, Manson est bien vivant, un autre lutin de métal lourd, je vous le dit, et il se fout de la gueule de tout le monde ! Marilyn Manson, alias Brian Hugh Warner, exige aujourd'hui soit la dévotion totale, soit l’abandon. Et puis zut à ceux qui ne l’aiment pas : on va parler du Révérend, et d’un concert auquel on n’assiste pas par simple curiosité. Cela fait deux ans depuis la dernière apparition de Marilyn Manson à Paris, le 5 juin 2007 au POPB, et il y a beaucoup d'impatience (dont la mienne) à attendre son retour, cette fois au Zénith pour la dernière date de sa tournée mondiale pour la sortie de son septième album, “The High End Of Low” (un album produit par Manson, Vrenna et Twiggy, co-produit par Sean Beavan… mais jugé moyen par les fans de « Antichrist Superstar » ! Et oui, Trent Reznor est absent de la production). Ce soir, les fans sont aussi impatients de voir le retour triomphal de l’ancien bassiste Twiggy Ramirez, qui avait quitté le groupe en 2002 après cinq ans de duo créatif (Manson & Ramirez), pour rejoindre le projet "A Perfect Circle", dirigé par le chanteur Maynard James Keenan du groupe Tool (l’un des mes groupes favoris, je vous le rappelle). 

19h30 : pour l’ouverture, c’est un groupe de cinq jeunes anglais, esOterica, venu ici aussi pour promouvoir leur second album "The Riddle", qui est accueilli avec une politesse froide et des applaudissements hésitants. Le quintette s'empare de la scène, pendant la demi-heure à sa disposition, avec un intéressant mélange de rock alternatif influencé par le goth, du métal pseudo indus. Leurs meilleures chansons sont certainement  Life Is Lonely, Silence (une reprise des canadiens Delerium) et, la dernière de leur set, Don't Rely On Anyone, pendant laquelle le chanteur parvient à impliquer le public Marilyen, peu réceptif, et à le faire chanter en chœur « Anyone... » : il en tirera quelques applaudissements... Il invite aussi à lui crier « Fuck You », en guise de provocation, tout en remerciant Manson de les avoir conviés sur cette tournée. J'ai été surpris de constater que ce groupe, presque inconnu en France, a été extrêmement bon, même s’il manque quand même un peu d’originalité : Tobias Keast, pieds nus et les yeux maquillés, au chant, a une voix fantastique. On n’oubliera pas non plus le bassiste, particulièrement énergique…

De tout évidence, tout le monde attend le Révérend. L'impatience est tangible, les fans sont pressés contre la barrière, et une foule (6.000 personnes) en délire, crie « Manson, Manson, Manson » : il est clair que dans cette soirée, une première partie n’était pas indispensable. Un grand rideau cache maintenant la scène, il est impossible de voir le décor éventuel mais quelques coups de guitare en train d’être accordée maintiennent le public en haleine, déclenchant même quelques cris.


21h06 : lorsque les lumières de la salle s’éteignent à nouveaux, progressivement, et que le rideau noir s’ouvre sur la scène, un grondement accueille l'entrée du groupe : les applaudissements s'élèvent, on frissonne. Tout le monde est plongé dans le noir, incapable d'entrevoir quoi que ce soit... une séquence audio en intro lancée par Chris Vrenna... sur scène, il y a une fumée blanche et bleue, en demi-teinte, et des lasers rouges qui transpercent l'énorme nuage de brouillard de glace sèche, et qui se baladent à droite et à gauche. Peu à peu, on aperçoit une grande silhouette incertaine, celle de Marilyn Manson, qui surgit des ténèbres de la nuit des morts vivants, sans maquillage, révélant des cheveux très courts, portant un trench-coat noir marqué au dos en caractères blancs « Hell etc » (semblable à celui qu’il portait pendant le Rock is Dead Tour de 1999). On voit enfin ces lasers fixés à chacun des doigts de ses mains, comme des griffes. Une entrée fracassante, qui gagne la faveur du public ! C'est mortel ! Les musiciens, Twiggy à la guitare, Ginger à la batterie, Chris aux claviers (il a été batteur chez NIN), et le nouveau bassiste/guitariste Andy, sont dans l'ombre, sans une lumière directe sur eux... et là, tout commence immédiatement par les premières notes « This is evolution, the monkey, the man, and then the gun, if Christ was in Texas, the hammer, the sickle, the only son...» de l'envoûtant Cruci-Fiction In Space de « Hollywood ». Des mots simples, presque parfaits, qui vont du chuchotement au cri d'angoisse tourmentée, et qui sont noyés par les fans désireux de crier et de chanter. L'atmosphère déjà obscure devient glauque, irrespirable : voici une chanson qui est un bon exemple d’une provocation symbolique, sur un rythme planant et hallucinant, accompagnée de riffs hypnotiques…

C’est un intense moment de transe, et une bonne ouverture pour laisser la place à la voix mélancolique et caverneuse de Manson… Ce sera la première gemme de la soirée. On poursuit le spectacle avec, en enchaînement direct, tout de suite de l'artillerie lourde : une version explosive du glam-trash de Disposable Teens,  extrait du même album (mais aussi bande originale du film « Projet Blair Witch » de Daniel Myrick et Eduardo Sánchez, sorti en 1999)... chantée admirablement. On reconnaît bien l’impact du retour dans le groupe, du bassiste/guitariste historique Twiggy Ramirez, même si son allure sur scène a beaucoup changé depuis la période « Antichrist Superstar » ; plus aucune trace de maquillage androgyne, il porte maintenant la veste en cuir et le jeans… mais le son bien caractéristique fait la différence. C’est le délire, on nous balance des décibels en plein visage. Les vibrations semblent vouloir nous pulvériser les os et les stroboscopes règnent dans le plus grand chaos. Chose inhabituelle pour le Zénith : le son est totalement parfait, fort, bien mixé et entraînant... : « fuckin’ fuckin’ good » comme dirait l’ami Eric. La voix de Manson est claire et puissante, et le groupe joue admirablement. Sur la scène, aucun décor particulier à l’exception d’un drapeau blanc qui affiche les mots « Fuck... Exit now.  All unsaved changed will be lost ...» et qui sera remplacé plus tard par un drapeau américain façon Marilyn Manson à la place des étoiles... Bref, le grand rideau du début n’était là que pour garder le suspens. A noter aussi un éclairage basique… mais on n’est pas venus pour voir des lumières !

Ensuite, on a droit a un nouveau morceau du dernier album, introduit la bière à la main et une casquette d’officier sur la tête, comme : « This is a new fucking song », Pretty As A Swastika, qui se fond dans un décor de grandes bannières, dans un clin d’œil au régime nazi… sauf que l'ésotérisme nazi, la swastika, est remplacée par des « $ ». Un drapeau français (qui sera récupéré par un fan à la fin)  sur les épaules et un casque de soldat serviront ensuite d’illustration à The Love Song, une chanson qui, en live, devient une mélodie troublante quasi punk, dotée d’un refrain enragé et incisif : « Do you love your guns? yeah. God? yeah. Your government? fuck yeah ».

Le concert entier est sombre, avec un Manson (ou plutôt Brian de son prénom) toujours tourmenté, sensuel et charismatique, provocateur, vêtu d'un pantalon noir et d’un haut noir sans manches : pas de masques, pas de trucs, seulement un t-shirt qui porte l’image d’une lame de rasoir. Un homme et sa musique, on sent le changement, il est clair qu’un artiste doit évoluer et grandir. Peu d’accessoires, pas d’artifices, justes quelques chapeaux… mais beaucoup de bouteilles de bière qu’il ingurgite avant de les balancer au public.

Un hymne à la violence qui explose avec véhémence, tiré de « Antichrist Superstar » ? C’est parti pour Irresponsible Hate Anthem, un vrai coup de pied dans le ventre, d’une puissance colossale. La chanson est pleine d'énergie, c'est l'une des meilleures chansons de cet album datant de 1996, qui fut l’œuvre de la consécration de Manson et de la production de Twiggy. C'est vrai, l'intro « We hate love, we love hate » fait toujours sensation, et si le refrain est plein de « Fuck it » inutiles, musicalement la chanson fonctionne bien. Une sorte de best of Manson ! Four Rusted Horses, pareil… une nouvelle chanson presque théâtrale, lente, aux allures de veillée funèbre, avec la phrase « Everyone will come to my funeral », avec un chapeau de croque-mort, un manteau portant des croix à l’envers, une bible à la main : des sentiments forts sur des sonorités pop-rock : du très grand Révérend… et en plus la bible prend feu ! Grandiose !

On reste sur le nouvel album avec la sublime Devour, épurée, lente et teintée de nostalgie : la voix comme écorchée, pour notre plus grand plaisir… et pour celui de sa fiancée, Evan Rachel, spectatrice privilégiée sur le côté gauche de la scène. C’est l’une des mélodies les plus accessibles et c’est un autre grand moment. Puis, surprise, Manson s’empare d’une guitare, pas pour nous sortir des riffs en métal mais seulement pour un accord bien lourd qui introduit une autre grande chanson extraite de « Antichrist Superstar », un morceau qui fera l'unanimité (les cris en témoignent), c’est le fantastique Dried Up, Tied and Dead to the World (qu’il n’a pas joué depuis 12 ans !) avec ce refrain (« All dried up and tied up forever, All fucked up and dead to the world... ») qui nous rappelle les origines de Manson. La foule est bien sûr en ébullition : les poings sont levés, et les mots sont scandés : « Don’t you want some of this? »… face à l’énigmatique leader… mais ma réponse ne viendra pas ! Coma White  > Coma Black se devait d'être jouée ce soir : une belle performance que l’enchaînement de ces deux morceaux… Et des petits ballons noirs qui s’envolent dans le ciel du Zénith, mais sans éclater... un Coma Black tiré de « HollyWood » (2000) plein d’émotions, au cours duquel le groupe semble exploser avec un métal, sale, industriel, intense et beau. J’aime ! L’ambiance atteint son apogée et les refrains qui explosent nous font naître des frissons dans le dos. Le son est épique, la guitare déchirante... encore, encore, on voudrait que ce moment fort jamais ne cesse. Suit Running to the Edge of the World, une ballade dramatique, infectée par des sentiments dark, tirée du nouvel album. La chanson est belle, et n’a pas besoin d’une mise ne scène particulière... si ce n’est le baiser à la petite amie Evan Rachel Wood, sur le coôé de la scène. Un geste romantique, venant plus de Brian que de Marilyn…

Des projecteurs de cinéma sont apportés sur scène, un clap, une maquilleuse arrive pour un moment glamour… Cette dernière partie du concert est sans doute la plus attendue, avec les singles flamboyants extraits de « Mechanical Animals » (1998), ces chansons qui ont construit l’image de marque de Marilyn Manson… On commence par l’annonce provocante : « I’m here with   four friends : Sex, Drugs, Rock & Roll, Drugs, and more Drugs », et un son de basse voluptueux : The Dope Show avec sa voix éraillée et son chant sensuel sur une vision futuriste de la musique, aussi troublante que convaincante. Un orgasme de drogue et de sexe dans la sensualité de l'horreur. Un petit moment sympathique, un concours de « Fuck you », entre Manson et Twiggy, qui se termine avec « And this is why, my friend, rock is not dead  ». C‘est alors avec Rock is Dead que se révèle la vraie grandeur du show : son rythme dansant fait exploser le Zénith, en montrant clairement que non, le rock n’est pas mort. La salle tremble, les gens sont en plein délire : les nouvelles chansons ont plu, mais le public a démontré, une fois de plus, que c’est le vieux Révérend qui manque à la scène musicale moderne. Puis Manson quitte la scène pour quelques minutes, avant de revenir pour les rappels.

Pas de temps pour reprendre notre souffle, qu’arrivent les notes d'un autre classique : « Mesdames et Messieurs, il est temps de Sweet Dreams ! »…  Avec l’éclairage d'une simple torche de camping, c’est le passage obligé ! Cette reprise de Eurythmics est l’une des mes chansons préférées, un chef-d'œuvre éternel, rendu encore plus magnifique par l’interprétation déchirante et unique de Manson : ce sont cinq minutes qui méritent à elles seules l’achat du billet ! A chaque fois, l'émotion m’étreint quand je pense combien cette chanson peut changer de sens en étant chantée par Manson, sans qu’il y change un mot : elle devient malsaine à souhait. Pas étonnant que ça soit l’une des reprises de plus populaires des dernières décennies pop-rock : on s’en rend bien compte lorsque le public, hurlant d'excitation, la chante haut et fort, incitant Manson à passer son micro et à approuver par un « We love to be in France, cause you’re the best audience ».

S’ensuit If I Was Your Vampire, dans une ambiance lourde mais tamisée, avec de petites bougies comme éclairage : une belle chanson d'atmosphère dramatique, avec un Manson qui, ce soir, est un vampire romantique… qui regarde souvent sa fiancée Evan Rachel ! « I love you, so much you must kill me now ». Une jolie ballade, qui ouvrait son précédent album « Eat Me Drink Me », de 2007.

Et ce que j'appelle l'inévitable, arrive... le moment où le Révérend demande à ses fans « How does it feel... to be one of the beautiful people ? »... démarrent les tambours qui conférent une touche tribale et ces refrains répétitifs, pour introduire le manifeste de Manson-artiste, le chef-d'œuvre du couple Manson-Twiggy, le primitif et fougueux The Beautiful People, au milieu de l’euphorie générale. Une folle intro, une mélodie collée derrière une guitare tranchante, et la voix du Révérend, inquiétant lorsqu’il chuchote : « There's no time to discriminate, Hate every motherfucker, That's in your way... » et puissant dans le refrain « Hey you, what do you see? Something beautiful, something free?... » est phénoménal. Des mots qui crachent du vitriol sur la société, de sons déformés qui se mélangent aux origines du rock, les plus infernales. Inutile de dire que cette chanson sent la fin, mais on s'en fout, elle déchaîne tout le monde : impossible de ne pas bouger ou de ne pas crier. Probablement certains étaient là ce soir seulement pour ce moment de pure folie, cet instant bref mais intense au cours duquel il fallait tout donner.  Manson, chose rarissime, dit : « Thank you Paris, officially my new favorite motherfucking town. Goodbye, good night everyone ! », et quitte la scène, toujours fidèle à l'esprit de la grande époque, aussi brutal et rock 'n roll, en déposant simplement le microphone et entraînant Twiggy et Ginger... Chris et Andy vont suivre.

Le spectacle se termine, comme toujours, par une brusque secousse - qui autrefois aurait provoqué des huées et des sifflets -, mais une explosion de confettis de couleurs ravit la salle. Les lumières se rallument brutalement, mais personne ne veut croire que le concert soit vraiment fini. La foule reste sur place, comme pour lire le générique de fin d’un film, jusqu'à ce qu'arrivent les roadies qui commencent à démanteler le matériel. La tristesse nous tombe dessus... mais Brian Warner, Twiggy Ramirez, Chriss Vrenna, Ginger Fish, et le « nouveau », Andy Gerold, ont donné un spectacle de bonne qualité, malgré des « blancs » trop longs entre leurs morceaux.


1h30 : un set plus long que dans le passé, malgré les problèmes de souffle de Manson. En tant que fan depuis les débuts (mon premier concert date du 7 décembre 1996, au Bataclan), j’ai apprécié ce concert et je peux peut dire que la setlist de 15 morceaux a été satisfaisante (…bien que courte, comme d’habitude). Il a manqué plusieurs morceaux de « Antichrist Superstar », et des chansons que j’aime comme Tainted love, Arma-God Damn-Mother, Rock 'n' Roll Nigger, The Nobodies... mais heureusement, la performance vocale de Manson a été  excellente par rapport à d'autres concerts de par le passé. Oui, la setlist jouée ce soir était bien équilibrée, entre anciens et nouveaux morceaux, même si deux albums, « The Golden Age of Grotesque » et « Eat Me, Drink Me » ont apparemment été volontairement oubliés.

Le spectacle dans son ensemble n'a pas été construit sur des sensations fortes ou des chocs, son côté visuel était simple, moins extravagant que dans les tournées précédentes (de 1998 à 2007), mais au final, ça aura été un concert d’une excellente qualité. La décoration de la scène a été réduite au minimum, ont disparu de nombreux accessoires / changements de costumes / extras que la plupart des fans étaient certes venus voir (et même les fesses de Marilyn… !), ceci pour faire mieux ressortir Manson l'artiste / musicien, que tous les images de cirque qui l’ont toujours accompagné cachaient. Manson est aujourd'hui un peu plus frais, un artiste plutôt qu'une figure controversée.  Il crie encore à pleins poumons, mais il a surtout progressé, gardant l'air cool et menaçant, avec son groupe de heavy metal post-industriel, sans plus vouloir vraiment être choquant. Maintenant, il faut bien se rendre à l'évidence, The Golden Ages est une page du passé, et l'Antéchrist nous a finalement abandonnés… Mais ce n’est pas trop tard, aujourd’hui, il nous a fait découvrir son côté plus humain et vulnérable, qui avait été précédemment caché par trop de signes théâtraux, et j’espère encore le revoir… et avec une performance vocale encore meilleure que celle d'aujourd'hui.

Quoi qu'il en soit, pour l'instant, le Révérend fait preuve d'audace, et il exerce encore beaucoup de fascination sur la foule, avec ce charisme malsain si puissant qui fait qu’une masse de fans déchaînés est suspendue à ses moindres mots et gestes.  Il est évident qu'il est parfaitement sûr de lui, mais on verra bien ce qui se passera dans le futur… Le serial killer Manson (41 ans) est bien de retour, et en pleine forme, après sa trilogie « Antichrist Superstar » - « Mechanical Animal » - « Holy Wood », il a déclaré « A mort, le passé ! » et « Vive le présent ! », simplement avec sa voix et son énergie comme armes de destruction... En plus, Ramirez, son ami, est avec lui. Ce lundi soir, en sortant de la salle, je me rends compte que, même sans tous les extras du passé, le Révérend et son groupe font toujours un spectacle stellaire. Autour de moi, le public habituel de Marilyn Manson, des métalleux et des Goths, n’est peut-être pas émerveillé, mais content... et c’est bien l’essentiel : l'Antéchrist du rock n’est pas encore prêt à mettre un terme à son apocalypse musicale. Certains crient encore « Marilyn », mais c’est trop tard, il est désormais redevenu Brian Hugh Warner.

Ce souffle ce calme, en dehors de la salle, en dit long... ce soir, c'était une version revue et corrigée d'un spectacle de Marilyn Manson, le Dieu du Fuck, qui a finalement retrouvé son vitriol. Pas d’images mémorables dans les yeux, mais un verset de la bible du Révérend qui résonne encore dans ma tête...

All the children say
WE HATE LOVE
WE LOVE HATE..
. »





(http://www.myspace.com/esoterica)



Marilyn Manson (né Brian Hugh Warner) est un auteur-compositeur-interprète, chanteur, plasticien et réalisateur américain. Il est mondialement connu pour son image très provocante qu'il utilise avec son groupe de metal du même nom. Son nom de scène est une contraction des noms de l'actrice Marilyn Monroe et du tueur en série Charles Manson. En 1989, il rencontre Daisy Berkowitz avec qui il forme le groupe « Marilyn Manson & the Spookykids » qui commence à sévir sur la scène Death Metal de Floride. Il rencontre Trent Reznor (Nine Inch Nails) alors qu’il fait la première partie d’un concert de Meat Beat Manifesto. En 1991 le groupe tourne intensément, imposant peu à peu son image blasphématrice et pseudo-sataniste. L’album « Portrait of an American Family » sort en 1994. En 1995 le groupe part en tournée avec Danzig et Korn. Le clip de « Sweet Dreams » (une reprise d’Eurythmics) est mis en rotation lourde sur MTV. En 1996 débute la fameuse tournée « Dead to the World » et sort l’album « Antichrist Superstar » qui consacre Marilyn comme une rockstar outrancière. En 1998 c’est « Mechanical Animals » album plus introspectif, et changement de look, du gothique à la drag-queen. L’année suivante c’est le disque live « Last Tour on Earth », qui donne une bonne idée de l’ambiance apocalyptique qui règne lors de ces shows. Fin 2000 c’est l’album « Holy Wood » et le début d’une gigantesque tournée mondiale intitulée "Guns God Government", qui remplit les stades de fans transis.

(http://www.myspace.com/marilynmanson)




  •   Refrigerator (1993)
    •    Portrait of an American Family (1994)
    •    Smells Like Children (1995)
    •    Antichrist Superstar (1996)
    •    Remix & Repent (EP) (1997)
    •    Mechanical Animals (1998)
    •    The Last Tour On Earth (Live) (1999)
    •    Holy Wood (In The Shadow Of The Valley Of Death) (2000)
    •    The Golden Age of Grotesque (2003)
    •    Lest We Forget (Best-Of) (2004)
    •    Eat Me, Drink Me (2007)
    •    Lost And Found (EP) (2008)
    •    The High End of Low (2009)





Marilyn Manson: Vocal
Andy Gerold : Bass, Guitar
Twiggy Ramirez : Bass, Guitar, Vocal
Chris Vrenna : Keyboards
Ginger Fish : Drums



1. Cruci-Fiction in Space (Hollywood - 2000)
    2. Disposable Teens (Hollywood - 2000)
    3.    Pretty as a Swastika (The High End Of Low - 2009)
    4. Love Song (Hollywood - 2000)
    5. Irresponsible Hate Anthem (Antichrist Superstar - 1996)
6. Four Rusted Horses (Opening Titles Version) (The High End Of Low - 2009)
    7. Devour (The High End Of Low - 2009)
    8.    Dried Up, Tied and Dead to the World (Antichrist Superstar - 1996)
9. Coma White (Mechanical Animals - 1998) >
 > Coma Black (Hollywood - 2000)
    10.    Running to the Edge of the World (The High End Of Low - 2009)
    11. The Dope Show (Mechanical Animals - 1998)
12. Rock is Dead (Mechanical Animals - 1998)

Encore 1

13. Sweet Dreams (Are Made Of This) (Eurythmics Cover)(Smell Like Children - 1995)
14. If I Was Your Vampire (Eat Me, Drink Me - 2007)


Encore 2

    15. The Beautiful People (Antichrist Superstar - 1996)


La durée du concert : 1h29
 
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