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mardi 8 juin 2010

THEM CROOKED VULTURES ~ Le Zénith. Paris.












Opening : NOSFELL



Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Je l’avais tant espéré, et voilà, les « Petits Pois » sont de retour à Paris, et qui plus est, non pas dans le cadre d’un festival comme je le craignais, mais dans une salle, ce qui est tout de même beaucoup mieux pour pouvoir apprécier un groupe à sa juste valeur… même si c’est le Zénith qui les accueille ce soir. Un Zénith que je n’ai pas fréquenté une seule fois cette année, et qui a bien entendu fait le plein, même si curieusement on verra des travées - avec a priori des emplacements réservés aux invités -  qui ne seront pas entièrement remplies. Je décide d’arriver tôt sur place, avec comme objectif le premier rang. Bad surprise… il y a déjà du monde quand j’arrive vers les 17h, la dizaine d’accès au Zénith sont déjà remplis.

Petit rappel pour ceux qui ne connaissent pas Them Crooked Vultures : c’est ce que l’on appelle un « super groupe », un terme souvent galvaudé ces temps-ci… mais dans le cas présent, il est utilisé à sa juste valeur : TCV, c’est John Paul Jones (Led Zeppelin), Dave Grohl (Nirvana – Foo Fighters) et Joshua Hommes (Kyuss – Queens Of The Stone Age), le tout complété par Alain Johannes (Queens Of The Stone Age – Eleven)… des pointures, des musiciens de très haut vol donc ! Dix mois plus tôt, lors de leur première apparition en France, dans le cadre du festival Rock En Seine, Patricia et moi avions déjà été impressionnés par la cohérence du groupe, par l’espèce d’effet rouleau-compresseur que l’on avait ressenti : bref, déjà à ses débuts, le groupe avait du « chien ». S’en est suivi un premier album difficilement classable, d’une approche pas forcément aisée, mais sur lequel on ressent bien le potentiel du groupe, et surtout, on entraperçoit ce que ces morceaux-là peuvent donner en live : c’est bien sûr en concert que la puissance de TCV s’exprime.

Mais revenons à notre concert de ce soir, les potes me rejoignent un par un : JP, Gilles P, Vik, Philippe D… et puis, vers 18h30, c’est l’effervescence pendant l’ouverture des différents accès, et une fois de plus j’arrive à entrer parmi les tous premiers dans la salle : un sprint furieux vers le premier rang, me voilaàpratiquement en face de la batterie de Dave, un peu sur la gauche de Josh, une position idéale !!! JP me rejoint quelques minutes plus tard pendant que les autres squattent le devant des gradins. Passée la première vague de fans, la salle se remplit tout doucement. Pas de nouvelles concernant la première partie, j’avais un instant espéré qu’il s’agisse de Sweethead, le side project de Troy Van Leuweenn, ceux-ci ayant annulé leur passage prévu à la Maroquinerie le lendemain… mais pas de chance, c’est Nosfell qui va se charger d’ouvrir pour les Vautours. Bon, je n’irai pas par quatre chemins, c’était extrêmement mauvais. Désespérément mauvais, devrais-je même dire. Qu’est ce que cela vient foutre en ouverture de TVC ? Le trio (car c’est un trio) avec à sa tête le grandiloquent Nosfell va nous faire subir pendant 31 minutes un show où la musique est inexistante, où Nosfell se prend pour une star, avec une voix de fausset insupportable, des mimiques sur scène désespérantes, oui, le mec en plus est pénible. Il n’a tout simplement pas sa place dans un concert de rock, dans un cabaret à la limite.  A rayer de la liste donc.



Pendant ce temps, le Zénith s’est bien rempli, je constate curieusement qu’il semble y avoir de grandes zones réservées dans les tribunes, bizarre, bizarre ! Et c’est enfin le moment tant attendu, les lumières s’éteignent, on scrute tous pour savoir de quel côté les musiciens vont faire leur apparition, et c’est enfin l’ovation, une ovation qui va d’ailleurs durer plusieurs dizaines de secondes, avec un Dave Grohl debout derrière ses fûts, un grand sourire aux lèvres (c’est le moment de le prendre en photo, parce qu’après, ce sera difficile). On ne peut s’empêcher d’avoir des frissons, ces mecs-là sont des cadors, ils l’ont prouvé à maintes reprises, mais qu’en sera-t-il ce soir ? La réponse arrive très vite, dès les premières notes de No One Loves Me & Neither Do I : C’est grand ! Des premières notes qui coïncident aussi avec les premières poussées contre la barrière, JP et moi sommes plaqués, la crash barrière plie comme du roseau, et pendant quelques instants on n’en mène pas large ! Mais dans No One Loves Me…, ce qui va tout faire exploser, c’est bien sûr le fameux break qui arrive pratiquement en plein milieu du morceau… et là, vous comprenez pourquoi ces mecs sont bons ! Le morceau qui a commencé de manière plutôt complexe dans sa ligne mélodique s’ouvre sur la révélation, le riff de plomb qui fait sauter de joie le Zénith : c’est la délivrance après les premiers soubresauts tortueux et énigmatiques de la chanson, c’est un grand moment où l’on libère toute notre énergie… Et de l’énergie, il va nous en falloir pour résister jusqu'à la fin du concert. Car si John Paul Jones sera le musicien le plus acclamé ce soir - son nom sera scandé à plusieurs reprises par le public -, c’est bien du côté de Josh que les choses se passent, le maître d’œuvre et chef d’orchestre, c’est lui ! On comprend enfin en voyant Them Crooked Vultures ce que signifie « super groupe » : outre le fait d’être d’excellents musiciens, ils nous démontrent ce soir que des gens d’univers différents peuvent cohabiter en mettant leurs ego de côté, en prenant un énorme plaisir - comme c’est le cas ce soir, tant c’est admirable de voir ces mecs sourire tout le long du concert, de voir leur évidente complicité,  leur envie de jouer. Le résultat dépasse ce à quoi je m’attendais. J’ai vu d’autres « super groupes » ces derniers temps, comme The Dead Weather, et il « n’y a pas photo » : une prestation de une heure en pilotage automatique, et surtout sans jamais la sensation que les musiciens prennent du plaisir, sans communication avec le public… Alors que ce soir, ce seront deux heures pleines d’un concert rafraichissant et presque juvénile. Oui deux heures, avec en tout et pour tout un seul album, revisité de fond en comble, avec des versions bien sûr rallongées, des passages surprenants comme celui où l’on verra John Paul Jones au violon et surtout des moments d’excitation intense : j’ai cité No One Loves Me…  mais je pourrais aussi parler de Dead End Friends, qui va faire une nouvelle fois parler la poudre avec ses riffs incendiaires accompagnés de la frappe lourde d’un Dave Grohl en super forme. Dave Grohl !!! Lui aussi, c’est un personnage. Personnellement, je ne l’ai jamais apprécié dans son rôle de chanteur/guitariste chez les Foo Fighters, groupe surestimé à mon avis, mais là comme chez Nirvana, il est à sa place, celle du cogneur fou, du mec dont vous apercevez les giclées de sueur qui sortent de derrière les fûts, un bûcheron qui prend son pied. Car tel est TCV, un groupe de mecs qui prennent du plaisir sur scène, et ça, ça devient rare. Au niveau « tuerie », il y aura aussi Elephants qui va nous laisser sur le carreau, les slams commencent et l’on va voir pas mal de mecs passer au dessus de nos têtes. Ce soir, pour la première fois, je comprends pourquoi ces mecs ont pondu cet album. Quand vous l’écoutez chez vous, vous retrouverez les influences de QOTSA bien sûr, mais aussi celles du grand Led Zeppelin. Sur scène, cela disparait, c’est du Them Crooked Vultures que l’on entend, on ne pense plus aux autres groupes. Ces chansons sont faites pour le live : complexité musicale, breaks, envolées lyriques, changements brutaux d’atmosphère, bref les quatre mousquetaires sur scène nous apportent une nouvelle lecture du disque, encore plus jouissive. Voir John Paul Jones est un privilège, ce mec est d’un calme olympien, et surtout il se dégage de lui une gentillesse extrême. Et puis le voir jouer, c’est tout simplement un plaisir. Outre ses différentes basses, toutes plus bizarres l’une que l’autre, dont une basse 12 cordes si je ne m’abuse, et une autre sur laquelle il utilisera un bootleneck (celle avec le petit écran lumineux), John jouera des claviers, mais cela ne surprendra personne… Par contre, la surprise, ce sera de le voir jouer du violon. Bref, ce mec est un grand, tout simplement, à l’instar de son ami batteur, Dave. Sur la droite de la scène, la partie « QOTSA » du groupe avec son leader et l’un de ses lieutenants, je veux parler d’Alain Johannes, élément lui aussi indispensable, car il assure une bonne partie des rythmiques de guitares, il prend des solos, il joue des claviers et de la basse, bref il s’avère être le complément idéal des trois grands. Quant à Josh, est-ce la peine d’en parler ? Pour moi, c’est l’élément moteur du groupe, ce mec a une activité musicale débordante, c’est un créatif de première ordre ! Josh, c’est un mec que j’adore, car en plus de tout cela, je trouve que c’est un musicien hors pair, un grand guitariste peut-être un peu trop méconnu à ce niveau, son style est assez inimitable, et surtout il découle de tout cela une fluidité assez imparable. Peut-être Josh Homme est-il même LE musicien des années 2000…

Présentations des musiciens, ovations pour chacun d’entre eux, petit instant de répit pour JP et moi-même, car je commence à ressentir des douleurs au niveau des côtes et de mon estomac. Le final est exemplaire, avec un Daffodils ensorcelant, faisant ressortir la basse plombée de Jones, et puis en final, la grande fresque qu’est Warsaw : K.O. technique, le groupe quitte la scène, non sans avoir salué le public pendant de long instants, Dave Grohl viendra devant la scène distribuer ses baguettes, merde, j’aurais bien aimé en avoir une, tout de même !! Les lumières se rallument, pas de rappel, de toute façon, on est cuits et laminés, je regarde ma montre, merde : deux heures qu’ils jouent !!! Avec un seul album, en plus ! Difficile de s’extraire du devant de la scène, tout le monde veut récupérer quelque chose : baguettes ou médiator… Je fais un signe à KATA qui se trouve sur la scène, il me fait comprendre que le staff du groupe ne donne pas les set list, tant pis ce n’est pas bien grave. On rejoint le reste des potes, je suis trempé des pieds à la tête, les avis sont unanimes : grand concert… Un mot du son ce soir, il était tout simplement très bon devant, compact et clair à la fois, ce qui n’est pas toujours le cas au Zénith.

Que dire de plus ? On pouvait avoir quelques doutes avant de les voir, moi j’avais d’ailleurs annoncé à mes amis un concert qui n’excèderait pas les 1h25, je me suis trompé sur ce point… Quant au reste, ce ne fut qu’une énorme partie de plaisir (éreintante !)… Tout ce que l’on peut souhaiter c’est qu’il y ait une suite à ce premier album, et que Them Crooked Vultures reviennent nous voir l’année prochaine, pourquoi pas ? »




photos de jean pierre et gilles b.




Them Crooked Vultures (en abrégé, TCV) est un super-groupe de hard rock qui s'est formé à Los Angeles, Californie en 2009. Il est composé de Dave Grohl à la batterie, Josh Homme à la guitare et de John Paul Jones à la basse, respectivement membres des Foo Fighters ( et ex-membre de Nirvana ), Queens Of The Stone Age, et Led Zeppelin. Le premier album du groupe, au titre éponyme, est sorti le 17 Novembre 2009.

(http://www.myspace.com/crookedvultures)




2009 - Them Crooked Vultures










Josh Homme: Vocal & Guitar
Dave Grohl: Drums & Vocals
John Paul Jones: Bass, Piano, Keytar & Vocals

+

Alain Johannes (only in live) : Guitar & Vocals








La Setlist du Concert
THEM CROOKED VULTURES

1. No One Loves Me & Neither Do I (TCV - 2009)
2. Gunman (TCV - 2009)
3. Scumbag Blues (TCV - 2009)
4. Dead End Friends (TCV - 2009)
5. Elephants (TCV - 2009)
6. New Fang (TCV - 2009)
7. Bandoliers (TCV - 2009)
8. Interlude With Ludes (TCV - 2009)
9. Mind Eraser, No Chaser (TCV - 2009)
10. Caligulove (TCV - 2009)
11. Spinning In Daffodils (TCV - 2009)
12. Reptiles (TCV - 2009)
13. Warsaw or The First Breath You Take After You Give Up (TCV - 2009)


La durée du concert : 1h57


AFFICHE / PROMO / FLYER


















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