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mardi 26 janvier 2010

GET WELL SOON ~ FNAC Les Halles. Paris.




SHOW CASE








Ce qu’en a pensé Vik :

« Deux ans déjà depuis l’apparition de “Rest Now, Weary Head! You Will Get Well Soon”, un album que j’avais beaucoup aimé et qui m’avait fait découvrir l'énorme talent du multi-instrumentiste berlinois Konstantin Gropper, la tête pensante du projet Get Well Soon. Hier matin j’ai reçu par la poste son nouvel opus, l’album-concept “Vexations” avec un artwork qui décape, directement d’Allemagne. Le disque s'ouvre sur une voix de femme : « It was a bright and beautiful morning in spring, I just went out in the forest to collect some wood for the fire... (C'était un matin de printemps, beau et lumineux, quand je suis allée dans la forêt pour ramasser du bois de chauffage...) »... entrent alors les arcs des violons et commence la mélodie d’une fable nostalgique. C’est beau, mélancolique à souhait, plus sombre que le premier album, mais cela fait frémir de plaisir comme un voyage vers un autre monde. Konstantin confirme ses qualités avec ce qui se présente comme la bande son d’un film imaginaire (il a une véritable une passion pour le cinéma : impossible d’oublier qu’il a travaillé pour  Wim Wenders !), en mélangeant l’électronique, les ballades avec des échos new wave, un quatuor à cordes, des sections orchestrales, des chœurs à la Ennio Morricone… Son un goût personnel tire vers la fin du romantisme, et son rock, en un mot, aurait plu à  Goethe. Parmi les quatorze chansons de l’album (plus les neuf en bonus du deuxième CD « Song for/from film »), celles qui m’ont plu à la première écoute sont : Seneca's Silence, We Are Free, Werner Herzog Gets Shot et Angry Young Man… mais je le sais le reste va suivre. Dans l’ensemble, voici l’un disque des plus passionnants de cette première partie de 2010, une véritable référence. Get Well Soon : un nom qui semble enfin recevoir les éloges mérités, et qui commence à avoir droit à des passages sur les media les plus populaires.

Cet après midi, il y a un show case de Get Well Soon à la Fnac (Grand magasin culturel !) du Forum des Halles de Paris. Un rendez-vous promotionnel, sortie de l’album oblige, pour un petit concert en version allégée.  Une invitation au voyage gratuite et colorée, donc immanquable. Bien sûr Oliver Peel (mon ami photographe) est là, pétillant et heureux de pouvoir parler avec ses compatriotes, et immortaliser leur présence avec ses photos. Dans le magasin, il n’y a pas beaucoup de mode (les disques se vendent mal), c’est un mardi ordinaire... quelques fans du groupe et des curieux dans une ambiance générale plutôt calme, sans rien d’exceptionnel…


17h40 : le show débute sur une petite estrade, avec une simple affiche comme décoration de  fond, la pub pour le magasin (Les « lives » de la Fnac.com) sous les regards d’un public discret.  Get Well Soon arrive-t-il ? Oui et non : normalement, le groupe est composé de sept musiciens, explique Konstantin, avec un sourire malicieux, et il précise alors que, compte tenu de la taille de la scène, il aété obligé ce soir, exceptionnellement, d’en réduire le nombre. C’est donc une formation réduite à l'essentiel qui est devant nous : Konstantin, en veste et jeans, au chant avec sans guitare acoustique, sa sœur la violoniste Verena Gropper, en talons et jupe, et Daniel Ross, en costume et cravate, comme troisième musicien pour assurer la base sonore, au xylophone et à l’harmonium. Le set sera une donc version « unplugged » du nouvel album, mais aussi une bonne surprise en ce qui concerne l'interprétation des morceaux. On attaque en douceur avec la pop brillante de Seneca's Silence (qui relate la mise en scène du suicide du philosophe Lucius Annaeus Seneca) dans cette ambiance légère... c’est très émouvant, et je me laisse aller à rêver... j’aime ce morceau, avec les intonations de la voix qui me font penser à Tom York de Radiohead (…et la comparaison est flatteuse, car j’adore ce groupe !). En acoustique, la chanson grandit émotionnellement, et en devient encore plus triste : le sentiment de mélancolie qui plane sur cet hymne baroque d'une simplicité désarmante est plus grande, mais donne justement une nouvelle dimension à ce romantisme de Get Well Soon, loin de la tradition du rock allemand et de la pop grand public. Premières impressions ? J’aime ! Et cette mélodie qui me berce et entre dans mes oreilles est un vrai bonheur. Une voix sombre et envoûtante qui me touche, me traverse et me fait chavirer, dans un style différent… même s’il manque l’harmonie d’une deuxième guitare et sa caisse de résonance.

On poursuit avec Christmas In Adventure Parks, qui pourrait être une chanson de Jarvis Cocker, un Noël qui ne gâche pas le plaisir. Ce retour à l'épure frappe par la maîtrise de l'espace sonore. Werner Herzog Gets Shot glisse lentement, timidement, sous une nappe de xylophone, en hommage au cinéaste. Le violon de Verana et sa voix attrayante s'harmonisent parfaitement avec celle de son frère, fidèle à son image sobre : l’intensité rend la musique inoubliable. L’ambiance est certes minimale, mais le public, maintenant presque une centaine de personnes, est en phase avec cette intensité, et les morceaux progressent avec sérénité.

Suit une vibrante A Voice In The Louvre, que Konstantin présente avec un sourire : « Une chanson sur Paris »… Ce sera le moment le plus intense du concert, un appel à l'aide désespéré, charmant, profond et intense. Un bon groupe obéit toujours à la définition classique, et c’est exactement le cas de Get Well Soon : chaque musicien a son style, une cohérence évidente, et il se passe, en prime, quelque chose sur cette petite scène. La matière sonore n’est plus somptueuse comme sur le disque, et les morceaux surprennent dans la douceur de l’acoustique. Ils se sont emparés d’un terrain où on ne les attendait pas, et si on ferme les yeux, comme ce couple qui s’embrasse avec passion, en plein milieu du magasin, on trouve exactement l’endroit où l’on désire être transporté.

Arrive ensuite la tranquillité de Your Teenage FBI (extrait du CD bonus). L’émotion nous frappe à même le ventre, et on réintroduit un semblant de spontanéité. C’est troublant au début, mais on a l’impression de voir un concert d’un petit chanteur folk. Suit A Burial At Sea, puis arrive la pop sucrée et la mélancolie déchirante (comme on l’aime) de Angry Young Man, le premier single qui réchauffe les esprits, avec son air à la Morissey et son le refrain accrocheur « Hope you run away, Hope you run away too soon... »... Ce n’est rien de dire que ce refrain vous reste dans la tête. Un dernier sourire, sur ce morceau superbe et bien rapide, marque la fin de ce set de 40 minutes. Un set vraiment sublime, une fin couverte par les applaudissements, le prélude à un futur concert éblouissant dans une « vraie » salle.

Six morceaux du nouveau “Vexations”, avec des arrangements certes moins luxuriants mais évocateurs quand même… Et cette évidence que notre petit Tom York à crée un grand album maîtrisé, qui marque son retour. Et plutôt que de parler des chansons jouées, on devrait parler des émotions qu’elles ont fait naître, des couleurs douces de l'automne et du printemps, et de cette forêt magique avec des jeux d’ombre et des lumières. Parce qu’un concert de Konstantin Gropper, c’est essentiellement ça : un long moment de sentiments intenses et de bien-être. Olivier, ébloui par l’enchantement créé par le talent mélodique de Konstantin, ainsi que par cette fable musicale pleine d'émotion, a suivi attentivement, mot à mot, les morceaux qui paraissent avoir été ciselés sur mesure : il me tend la main pour me saluer, et me confirmer son opinion : « Sensation für eine deutsche Band ! Ist die cd des Jarres. ». Cette phrase de conclusion, je l’ai trouvée parfaite, pour définir ce sublime petit concert. Même en version acoustique, ces titres n’ont pas perdu leur charme, au contraire ils ont gagné en frisons, avec un Konstantin qui a démontré une fois de plus son talent en matière de lyrisme sombre et bouleversant.

Voici donc une délicieuse gourmandise en cet après-midi passé dans un magasin culturel… malgré une acoustique décevante, un set qui me laissera un excellent souvenir. Prochain rendez-vous à la Cigale le 16 Mars prochain, pour l'intégrale de la fable, pour cette œuvre d'un seul homme, avec une orchestration au complet. Je traîne quelques minutes pour voir passer ces regards souriants, avant de quitter la Fnac, sans avoir fait de nouveaux achats, je suis heureux et j’ai le sourire, plus que jamais décidé à suivre ce groupe ! Dehors, il pleut et il fait froid...

... And when in flight
Terror behind
Sing of your strange and curing tour
Hope you run away.
Hope you run away too soon...
»








photos de oliver peel


Get Well Soon ("Bon rétablissement" en Anglais) n'est pas vraiment un groupe à proprement parlé, c'est le projet musical d'un auteur, compositeur, interprète multi-instrumentiste d'origine Allemande, Konstantin Gropper qui fit des études de philosophie à Berlin et gagna le 1er prix de Composition du concours Autrichien Erich-Fried-Preis pour avoir mis en musique un poème de Erich Fried. Sa musique est qualifiée de folk et electro sur un fond lointain de musique classique avec quelques touches pop. Il s'inspire librement du rock et de musiques de films, et plus précisément, d'Ennio Morricone, des ballades tristes de Léonard Cohen, des râles cassés de Tom Waits, des égarements de Nick Cave, de l'apesanteur de Thom Yorke et des envolés d’Arcade Fire.

(www.myspace.com/youwillgetwellsoon)
 

 
EPs

* A Secret Cave, A Swan (2005)
* My Tiny Christmas Tragedy (2005)
* Glaciers, Kisses, Apples, Nuts (2006)
* All That Keeps Us From Giving In (2007)
* Songs Against The Glaciation (2009)

Albums
 
* Rest Now, Weary Head! You Will Get Well Soon (2008)
* Vexations (2010)


 * Konstantin Gropper (Leader, auteur, compositeur, interprète, multi-instrumentiste)
* Daniel Roos (piano, accordeon, carillon, choeur)
* Verena Gropper (violon, choeur)(la soeur de Konstantin)


01. Seneca's Silence (Vexations - 2010)
02. Christmas In Adventure Parks (Rest Now, Weary Head ! You - 2008)
03. Werner Herzog Gets Shot (Vexations - 2010)
04. A Voice In The Louvre (Vexations - 2010)
05. Your Teenage FBI (Vexations - 2010)
06. A Burial At Sea (Vexations - 2010)
07. Angry Young Man (Vexations - 2010)

La durée du concert : 0h39

AFFICHE / PROMO / FLYER

 

 


 


OK GO ~ Le Nouveau Casino. Paris. Mardi, 26 janvier 2010.
















Opening: PUGGY + WE WERE PROMISED JETPACKS






Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Il fait un froid polaire lorsque j’arrive devant le Nouveau Casino pour assister à la soirée Custom du mois de janvier, une soirée pour laquelle, une fois n’est pas coutume, je n’ai pas payé mon billet, ayant gagné une place grâce au concours organisé par le site Sounds Of Violence. Une petite queue s’est déjà formée : normal, le concert affiche sold out depuis deux bonnes semaines, et si je me suis inscrit à ce concours, c’est surtout pour voir We Were Promised Jetpacks, jeune combo écossais dont l’album m’avait légèrement déçu malgré de bonnes critiques : un peu trop lisse à mon goût, pas assez de compositions qui ressortent, un groupe parmi tant d’autres j’allais dire. Après une longue et inhumaine attente par -4°, je récupère ma place, et je me dirige vers la gauche au deuxième rang. Mes rayons de soleil des concerts parisiens arrivent enfin : Cécile et Alice débarquent avec leur bonne humeur communicative... Même si le concert est mauvais je suis sûr de passer une bonne soirée !

Première surprise, ce sont mes Ecossais qui se présentent en premier, pour ouvrir cette soirée, on fera donc avec... Et là, j’avoue que j’ai été agréablement surpris, et ce dès le début du concert, j’avais dans la tête une certaine uniformité des morceaux, et une voix que je n’arrivais pas à supporter sur toute la longueur d’un CD. Là, fini ce sentiment d’uniformité, place à un rock bien pêchu avec deux guitares en avant. Le son est bon, le groupe n’en fait pas des tonnes mais assure diablement bien, je reconnais bien leur patte dès It’s Thunder And It’s Lightning, mais cette fois j’apprécie. Pourquoi ? Eh bien, je n’en sais rien. Pas de temps mort, pas de véritables faiblesses sur scène, on les sent un peu timides, enfin surtout Adam Thomson le chanteur, puisque c’est le seul qui parlera presque timidement... Moi, j’ai ressenti un certain bien-être à les écouter et à les voir. Belle prestation donc, et beau début de soirée...

Mais cela va se gâter, hélas ! C’est maintenant au tour de Puggy de monter sur scène : au premier regard, il me semble reconnaître le bassiste et le batteur, j’ai dû les voir certainement lors d’une première partie. Bon je dirai simplement que ce n’était pas vraiment mauvais, mais que je n’ai pas réussi à comprendre dans quelle direction musicale allait ce groupe. Pas véritablement rock, pas folk, de la pop mélodique oui sûrement, mais sans véritable charisme. Peu de chansons qui me sautent à la figure ou plutôt qui flattent mes oreilles, un petit peu de frime quand le guitariste se lancera dans une espèce de solo digne de Matthew Bellamy... Je n’accroche pas, c'est trop français (bien qu’ils ne le soient pas vraiment...), ils sont trop incertains dans leur musique, ce n'est définitivement pas ma tasse de thé. En tout cas une bonne partie du public a apprécié.

Quelques minutes plus tard, c’est un roadie au look de Bernard Lavilliers jeune qui nous fait son spectacle, accordages des guitares avec riffs frimeurs à la clé, le « Check Check Check » traditionnel pour tester les micros augmenté d’un « my voice is sexyyyyy » : nous craignons le pire... Je dis "nous", car Robert à mes cotés me lance : « Ça ne sent pas bon, les groupes qui ont déjà plein de matos et de mecs qui règlent le tout »... Et, effectivement, ce mauvais pressentiment sera entièrement justifié ! De Ok Go, je ne connaissais que ce que j’avais écouté sur MySpace quelques mois plus tôt, lors de la mise en vente des places. Curieux de savoir, j’avais écouté, et immédiatement décidé que je... n’achèterais pas mon billet pour ce concert. Mais pour être honnête, je ne me souviens plus du tout ce soir ce que Ok Go pouvais bien jouer. Eh bien, je n’ai pas été déçu du voyage... Et là, je le dis et cela n’engage bien sûr que moi, car la majorité du public, lui, a adoré : ce groupe est une grosse daube ! Oui, c’est pas bien fin, je sais, mais franchement j’ai été scotché par tant de suffisance, et surtout par l’absence totale de talent. Rien de bien ! Pour résumer : vous prenez un film de série B américain, vous savez ces films d’ados qui sont au collège où les mecs forment un groupe et suscitent l’admiration des 10 nanas qui les suivent en jouant un gros rock bien racoleur et sans imagination, et bien "ricain" surtout. Ben oui, les USA ont produits les Ramones, Nirvana, les White Stripes, les Stooges (entre autres) et OK GO… 1h20 de supplice, enfin de consternation mêlée à de l’effarement par moments, quand les guignols vont décider de jouer un morceau avec des cowbells, des vraies de vraies, sauf qu’ils en avaient paumé une, perdue sous la scène du Nouveau Casino : consternant... Et le pire arrive plus tard, lors du rappel, où les gugusses apparaissent avec des guitares ornées de moumoutes, un peu comme ZZ Top à une époque : eux, on pouvait leur pardonner, mais là, NON !!! En plus, les lasers qui jaillissent du bout du manche de la guitare, plus la caisse des guitares avec un panneau lumineux défilant, et le must : les quatre gaillards qui se présentent de dos avec "OK GO" qui s’affiche en lettres lumineuses !!! Les Muse du pauvre, quoi ! Ah, j’allais oublier la petite touche qui ravira l'un de mes amis, le guitariste qui sort une magnifique Gibson double manche, la même ou presque que celle de Jimmy Page, mais pour nous jouer deux ou trois accords de MERDE !!!! De qui se moque-t-on ? Et le pire, c’est que cela va durer pendant 1h20 ! Et dernière chose (eh oui, plein de surprises ce concert !) : des projections moches et inutiles... Si vous voulez choisir votre papier peint, demandez-leur de vous montrer leurs projections.. J'arrête là, je suis consterné mais sans regrets tout de même. Il faut voir pour pouvoir juger. J’ai vu et mon verdict et sans appels : OK GO… Go home et vite, SVP !!! (Bon, ce n’est pas terrible, mais cela me fait plaisir).

10 minutes pour faire la queue au vestiaire et récupérer mes frusques, et me voilà dehors, -5° et du vent, vite mon lit !!!

PS : Il semble tout de même que la grande majorité du public ait aimé... comme quoi, les goûts et les couleurs… »




(http://www.myspace.com/puggyband)

(http://www.myspace.com/wewerepromisedjetpacks)



OK Go est un groupe de rock américain originaire de Chicago et Washington DC.

(http://www.myspace.com/okgo)



 2002 : OK Go (OK Go)
2005 : Oh No
2010 : Of The Blue Colour Of The Sky




OK GO





Damian Kulash (chanteur et guitariste)
Tim Nordwind (basse)
Andy Ross (guitare et clavier)
Dan Konopka (batterie)









 OK GO
 White Knuckles (Of The Blue Colour Of The Sky - 2010)
Get Over It (Oh Go - 2002)
A Million Ways (Oh No - 2005)
I Want You So Bad I Can't Breathe (Of The Blue Colour Of The Sky - 2010)
Oh Lately It's So Quiet (Oh No - 2005)
Back From Kathmandu (Of The Blue Colour Of The Sky - 2010)
Here It Goes Again (Oh No - 2005)
What To Dohand (Bells version)
Last Leaf (acoustic) (Of The Blue Colour Of The Sky - 2010)
It's A Disaster (Oh No - 2005)
A Good Idea at the Time (Oh No - 2005)
This Too Shall Pass (Of The Blue Colour Of The Sky - 2010)
Do What You Want (Oh No - 2005)

Encore

WTF? (Of The Blue Colour Of The Sky - 2010)
Skyscrapers (Of The Blue Colour Of The Sky - 2010)
Invincible (Oh No - 2005)


La durée du concert : 1h10


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