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jeudi 28 janvier 2010

THE BIG PINK ~ Le Nouveau Casino. Paris. Jeudi 28 janvier 2010.











Opening : NASSER




Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Il y a presque un an jour pour jour je découvrais The Big Pink à la Maroquinerie, c’était un groupe alors presque inconnu, et leur un concert fut plutôt réussi, sans que je puisse véritablement à cette époque donner véritablement une sens à leur musique.  Depuis ce temps, « A Brief History Of Love » est sorti, un album que même aujourd’hui je n’arrive pas entièrement à cerner, oscillant sans cesse entre une musique assez aérienne et presque planante, et puis des passages plus sauvages où le mix guitare-claviers vous fait tourner la tête. Electronique et électrique, c’est ainsi que je définirais cette album.

Deux jours après le désastreux concert d’OK GO, me voilà de retour au Nouveau Casino, cette fois-ci la température est beaucoup plus clémente, et l’attente en sera d’autant plus facilitée. 19h30, ouverture des portes, Gilles P et moi allons directement sur la droite de la scène, bien nous en prendra d’ailleurs… Clément, ultra fan du groupe, nous rejoint quelques instants plus tard, et c’est devant une salle à moitié remplie que les Marseillais de Nasser prennent place sur scène.

Il faut bien avouer que rien qu’à la vue des deux mini-claviers qui se font presque face, l’inquiétude monte en moi. Et avec raison ! Car une fois de plus, le manque cruel d’originalité est au rendez-vous : de la techno pas enthousiasmante, malgré l’apport d’un batteur et des parties de guitares jouées par l’un de deux claviers. J’ai la fatigante impression d’avoir déjà entendu ces rythmes un millier de fois et ce n’est pas la reprise de My Generation qui va changer quelque chose dans tout cela (d’ailleurs, à l’annonce du morceau, on avait craint le pire, ce sera passable sans être désastreux). Bon, je n’ai rien contre ce genre de groupe, mais je ne vois pas vraiment leur avenir. On avait déjà les Housse de Racket, voila maintenant Nasser… Réaction plus que molle du public, je ne suis pas convaincu pour ma part que ce groupe aille bien loin.

La salle est maintenant correctement remplie lorsque The Big Pink fait son apparition, et c’est vrai que je ne reconnais guère le groupe que j’avais vu il y a un an. Le premier fait marquant, c’est qu’ils ne sont plus que 4 sur scène, alors qu’auparavant ils étaient 6 : disparue la choriste, et disparu aussi le second clavier. L’effet immédiat, c’est un son à mon avis beaucoup plus dur ou plutôt beaucoup plus « noise », les deux amplis Marshall  et la flopée de pédales d’effets de Robbie Furze n’y étant pas pour rien. On s’éloigne de cette fusion electro-noise qui était beaucoup plus caractéristique il y a quelque temps pour aborder maintenant un univers où les nappes de guitares sont omniprésentes. Bien sûr, on ne peut s’empêcher de penser par instant à MBV, ou même parfois à Schools Of Seven Bells. Au côté de Robbie Furze, trône son partenaire Milo Cordell aux machines, ceux qui ont eu la mauvaise idée de se placer sur la gauche de la scène en sont pour leur frais, car une immense table placée devant la scène leur bouche la vue. De notre côté, c’est un bassiste que l’on croirait plutôt sorti d’un  groupe de hard rock de l’hémisphère sud qui nous fait face, je dis hémisphère sud car je le verrais bien officier au sein d’un groupe comme les Datsuns… et pour finir, à la batterie, une sauvageonne asiatique du nom de Akiko Matsuura. D’un côté, je suis séduit par le côté beaucoup plus noise et beaucoup plus noir que sur le disque, mais par moments, il y a de longs passages assez ternes (un Count Backward assez lymphatique). Mais les bons côtés sont de toute évidence les plus nombreux, l’ambiance noisy me séduit sur des morceaux qui ont  encore plus de saveur que sur CD, le son étant moins propre, ce qui donne un sens beaucoup plus fort aux morceaux. Et ce qui confère aussi une touche véritablement noise indé c’est tout simplement l’attitude et le look de Robbie Furze, sorte de Jamie Hince (avec, curieusement, un tatouage « Metallica » sur le bras droit !). Et puis il y a l’autre coté de The Big Pink, des morceaux furieusement pop sur des tempos moyens qui je l’avoue on parfois tendance à m’agacer, mais cette fois cela passe admirablement bien, l’exemple le plus flagrant étant Dominoes bien entendu. Et le final aura ce côté punk et violent que l’on entraperçoit par instants chez eux, avec tout d’abord Robbie Fuze balançant sa guitare en direction de la farouche Akiko. Pas sûr que cela fasse vraiment partie du show, car cette dernière, furieuse, a pris la guitare à pleine main et l’a rejetée en direction de Robbie, puis, énervée, s’est mise à mettre à mal son kit de batterie. Scène d’apocalypse et fin du spectacle !!

58 mn pile poil, je garde une bonne impression de ce concert, sans tout de même avoir trouvé cela génial. J’ai l’impression que tout cela se cherche encore un peu, mais quoi qu’il en soit, ce groupe est assez original dans sa forme. »







photos de gilles b


The Big Pink sont un duo de London, UK, groupe fondé en 2008. Robbie Furze, guitariste, et Milo Cordell (fondateur et propriétaire de Merok Records), amis de longue date, ont demandé à des amis pour les aider à transférer leur musique du studio à la scène. Ils sont utilisé le nom du premier album de The Band, mais leur musique est d’inspiration fin 80’s début 90’s.Electro-Rock qui n’est pas sans rappeler le neo-psychédélisme de MGMT, entre minimalisme et shoegazing électronique.

(http://www.myspace.com/musicfromthebigpink)





THE BIG PINK






Robbie Furze : Vocal,Guitar (ex-Panic DHH, Alec Empire)
Milo Cordell : Keyboards
+ 1 Bass
Akiko Matsuura : Drums









La durée du concert : 0h58

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