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vendredi 5 février 2010

ARCTIC MONKEYS ~ Le Palacio Vistalegre. Madrid. Espagne.







  




Opening : 



Ce qu’en a pensé Eric :

«Là, avec Arctic Monkeys et leur public juvénile et surexcité, on passe à un autre niveau de concert, et je me prépare psychologiquement à oublier la tranquillité habituelle des soirées rock madrilènes : la preuve en est faite dès mon arrivée devant les marches du Palacio Vistalegre : il y a déjà plusieurs centaines de personnes qui sont massées, et une longue queue dans la rue, plus de deux heures avant l'ouverture des portes. Je ne me démonte pas, et, grâce à mon âge (hi, hi) qui me rend certainement moins suspect, je réussis à me retrouver à moins d'un mètre de la grille. Je suis rejoins par une connaissance sympathique, Juan Carlos, un immigré colombien fan de Brit Pop, que j'avais rencontré au même endroit avant Editors, et à qui j'ai fait découvrir Arcade Fire. Le pauvre n'a pas de place et espère désespérément rencontrer un vendeur au noir (ce qui est beaucoup moins systématique à Madrid qu'à Paris). Même si le ciel est bleu, la température n'est pas très clémente, dans les 7-8 degrés, et je commence lentement à me refroidir...

Deux heures et demi d'attente dans le froid et au milieu de la foule qui devient de plus en plus agitée et compacte... Heureusement que Juan Carlos et moi, nous nous découvrons de nombreux intérêts communs, le temps passe vite. Et puis, peu avant 20 heures, c'est la catastrophe, le cauchemar de tous les RnRmf***s : dans la désorganisation espagnole habituelle, quelqu'un "oublie" d'ouvrir la grille devant laquelle nous faisons la queue...! Cris, hurlements, panique générale, je vois le premier rang qui s'envole ! Au final, après une mêlée épique, je réussis quand même en sprintant à atteindre la barrière qui devrait me permettre de m'accrocher au milieu du chaos que promets d'être le concert, juste devant la sono, à droite. Pas terrible, mais vu les circonstances, je ne me plains pas... Juan Carlos a décidé, quant à lui, de s'aventurer plein centre : bon courage à lui !

En tout cas, du premier coup d'oeil en entrant dans la salle, j'ai repéré la toile tendue au fond portant le nom du premier groupe : The Mystery Jets ! Enfer et damnation, je savais que je ne pouvais espérer les Eagles of Death Metal comme à Paris, mais quand même... Et de fait, je vais me farcir 40 minutes de cette musique tiède, sans caractère aucun, que j'avais d'ailleurs déjà largement détestée au Festival des Inrocks il y a 2 ans et quelques. Comme en plus, Arctic Monkeys ont décidé de ne leur laisser aucune chance, ils n'ont ni lumière ni son correct, et on a l'impression de patauger dans une gadoue sans fond. Je ne sais pas à quoi comparer ce sous-groupe qui n'a pour lui guère que le charisme de son chanteur handicapé (désolé, c'est une sale remarque que je fais là, mais je ne vois pas grand’ chose d'autre à dire...), et qui n'a aucune chanson correcte : disons du sous-Mott The Hoople, qui étaient déjà du sous-Bowie en 73 ? J'ai dit aucune chanson correcte, la dernière du set est un peu plus "vivante", quand même... Mais le moment le plus intéressant sera quand l'un des guitaristes nous déclarera que ce soir, nous sommes l'audience la plus nombreuse de la tournée... Impressionnant quand même, et c'est vrai que le Palacio Vistalegre, en "grande configuration" me paraît environ 1.5 fois un Zénith. Et plein d'un public chaud bouillant, comme prévu, prêt à tout pour s'amuser, même à applaudir un groupe aussi médiocre que The Mystery Jets...

22 h 00 pile : on part pour 1 h 25 de plaisir avec Alex Turner et sa bande de (nouveaux...) chevelus. 1 h 25 basée avant tout sur le nouvel album, "Humbug", que personnellement je trouve bien supérieur aux deux précédents, plus mûr, plus ample, plus mystérieux et moins malin. 1 h 25 à constater que "Arctic Monkeys Ver 2.010" est devenu le grand groupe promis depuis les origines. Un groupe capable de grandes chansons presque pop (Cornerstone), de cavalcades effrénées, de breaks et de changements de rythme décoiffants (ouah, Pretty Visitors ! Magique !), de passages nostalgiques à vous fendre le cœur (505 en conclusion parfaite, après que les canons à confetti nous aient noyés sous le papier), de reprises surprenantes (cette adaptation vraiment originale et inventive du grand Red Right Hand de Nick Cave), d'hymnes post-adolescents qui tiennent la route longtemps, longtemps (When the sun goes down), de morceaux fédérateurs (Crying Lightning)... Bon, j'arrête là les éloges, même si, ce soir, Arctic Monkeys les mérite tous. Bien sûr, pour que tout ait été parfait, j'aurais aimé que les cheveux des musiciens ne cachent pas leur visage EN PERMANENCE (mais bon, le look vintage US 70's, c'est sympathique, et pas si commun en 2010 !), que les lumières ne soient pas en permanence éblouissantes au point d'empêcher à peu près toute photo décente, qu'il y ait un peu moins de basses dans le son et que l'ingé-son n'ait pas mis 4 morceaux avant de trouver la bonne balance autour de la voix de Turner, etc. etc. Mais tout cela, ce ne sont que des détails par rapport à l'extase absolue qui m'a saisie pendant une version grandiose de My Propeller (tout le monde hurlait ce drôle de couplet sur l'impuissance - à ton âge, Alex ? : "My propeller won't spin / I can't get it started on my own ?"), ou à l'impression merveilleuse de retrouver la furie '77 sur l'imparable I Bet You Look Good On The Dancefloor, premier single datant quand même de prés de 8 ans et depuis générateur d'une excitation intense qui ne s'est jamais démentie (oui, je me suis cassé la voix à force de beugler, et je me suis plus ou moins froissé un muscle contre la barrière métallique, mais il faut payer le prix de son plaisir, paraît-il...). Et puis quelque chose a changé dans l'attitude d'Alex Turner, mon ex-tête à claques préférée : appelez ça la maturité, l'assurance aussi peut-être, mais, même s'il n'est pas devenu par miracle le roi de la communication avec le public, il est désormais capable de s'extraire de sa bulle de concentration (sans doute nécessaire pour nous offrir une musique aussi complexe..) pour échanger quelques mots avec nous, et même en espagnol. Et le public, me direz-vous ? Eh bien, je dois dire que, même si l'adoration chez les ados était à son comble, avec les habituels cris d'hystérie, évanouissements de jeunes filles surexcitées et ne tenant pas le coup au milieu de la fosse, etc. j'ai quand même vécu ce set dans un concert relatif, ce qui a sans doute aussi contribué à la réussite exceptionnelle de la soirée.

Voilà, il est 23 h 30, je retrouve Juan Carlos qui a survécu et est évidemment liquide, mais heureux, et je me prépare au long embouteillage pour sortir du parking du Palacio. Je m'en moque, en fait, j'ai "Humbug" qui tourne en boucle et à tue-tête dans l'habitacle de la voiture, je suis paré pour le reste de la nuit !»








photos de eric





Originaire de Eel Pie Island, à Londres, Mystery Jets est formé autour d'un chanteur percussionniste et de son père guitariste, mêlent avec un même soucis de la bizarrerie rock psychédélique, rock progressif, folk-rock dansant et folk hippie.

(http://www.myspace.com/mysteryjets)
 


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Arctic Monkeys est un groupe de rock indépendant anglais, originaire de Sheffield et formé en 2002. Alex Turner est la plume principale du groupe. Dès les premiers concerts, leur énergie transcende la foule.Leur premier single paru après avoir signé chez Domino est I Bet You Look Good on the Dancefloor, qui le 17 octobre 2005, atteint directement la première place des charts britanniques. Avec un premier album endiablé, dont le titre à rallonge annonce la couleur rock et décalée de 13 titres déchaînés : « Whatever people say I am, that’s what I’m not », les Arctic Monkeys n’ont pas fini de défrayer la chronique ! On dit des Arctic Monkeys que ce sont les nouveaux Franz Ferdinand, les héritiers des Libertines, les alter-ego rock de The Streets. Que de références pour un jeune groupe de rock à guitares qui débute ! Malgré la fraîcheur de leur son, on peut retrouver les influences de The Jam pour leur côté mod et de The Clash pour leur énergie.

(http://www.myspace.com/arcticmonkeys)




•    Making Dens (6 March 2006),
    •    Zootime (8 May 2007, U.S. only release)
    •    Twenty One (24 March 2008)

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2006 - Whatever People Say I Am, That's What I'm Not
2007 - Favourite Worst Nightmare
2009 - Humbug








Blaine Harrison : Lead vocals, percussion, keyboards, effects
Henry Harrison : Vocals, guitar, percussion, keyboards
William Rees : Vocals, lead guitar, percussion
Kai Fish : Vocals, bass guitar, guitar
Kapil Trivedi : Drums








  * Alex Turner (Vocal, Guitar)
* Jamie Cook (Guitar)
* Nick O'Malley (Bass)
* Matt Helders (Drums





Dance Little Liar (Humbug - 2009)
Brianstorm (Favourite Worst Nightmare - 2007)
This House Is A Circus (Favourite Worst Nightmare - 2007)
Still Take You Home (Whatever people say I am, that’s what I’m not - 2006)
Potion Approaching (Humbug - 2009)
Red Light Hand (Cover Nick Cave and The Bad Seeds)
My Propeller (Humbug - 2009)
Crying Lightning (Humbug - 2009)
Catapult (New Song)
The View From The Afternoon  (Whatever people say I am, that’s what I’m not - 2006)
I Bet You Look Good On The Dancefloor (Whatever people say I am, that’s what I’m not - 2006)
Pretty Visitors (Humbug - 2009)
Do Me A Favour (Favourite Worst Nightmare - 2007)
Cornerstone (Humbug - 2009)
When The Sun Goes Down (Whatever people say I am, that’s what I’m not - 2006)
Secret Door (Humbug - 2009)

Encore

Fluorescent Adolescent (Favourite Worst Nightmare - 2007)
505 (Favourite Worst Nightmare - 2007)

La durée du concert : 1h25

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