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mercredi 17 février 2010

LOCAL NATIVES ~ La Maroquinerie. Paris.











Opening : YOUNG MAN




Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Local Natives : encore un de ces nouveaux groupes américains qui fleurissent ces temps-ci, sauf que celui-ci semble bien au-dessus de la moyenne… Même si je n’ai pas acheté leur dernier album en date, les quelques écoutes sur MySpace m’ont vite convaincu qu’il fallait aller les voir sur scène… Et bien m’en a pris d’ailleurs, le concert affichant sold out depuis quelques semaines déjà.

Plaisir tout d’abord de retrouver la Maro, et son bar accueillant… Puis la joie ensuite de revoir Livie et Sabine. On s’installe tranquillement au premier rang, mais il n’y a pas moyen de s’asseoir sur la scène, vu la rangée de retours qui s’y trouve. Le public est de tout âge ce soir, on verra même une très jeune fille, accompagnée de ses parents bien sûr… comme quoi il semble que la musique de Local Natives ait des effets bienfaisants.

La première partie qui se présente devant nous m’est complètement inconnue, il s’agit de Young Man : un duo sur scène (lui à la guitare, et son compère à la batterie), mais en réalité Young Man c’est ce jeune homme à la coupe de cheveux improbable qui bafouille quelques mots incompréhensibles, sourit devant les fausses notes qui jaillissent parfois de sa guitare, et joue devant nous comme s’il était en répétition. Young Man - de son vrai nom Colin Caulfield - joue la nonchalance devant un public au début a priori peu réceptif. C’est vrai que son premier morceau à la guitare acoustique avait de quoi laissé songeur. Et puis… je ne sais trop pourquoi, on s’immerge doucement mais sûrement dans l’univers innocent et un peu halluciné du jeune homme… Grâce à des loops de plus en plus fréquentes, il parvient à nous faire entrer - presque malgré nous - dans son monde baroque et psychédélique. Avec un petit détour par le Velvet, avec la reprise de All Tomorrow’s Parties, plutôt bien revisitée. Le jeune homme de 20 ans finit son concert comme il l’avait commencé, caché derrière sa grande mèche, avec des remerciements une fois encore pratiquement incompréhensibles. Je ne sais pas ce qu’il deviendra, mais il a pour lui une certaine forme d’originalité.

La Maroquinerie est maintenant archi-blindée, c’est normal me direz-vous, le concert affichant « sold out ». Avec Livie, nous avons fait le bon choix de nous placer un peu sur la gauche, car de l’autre côté, c’est un clavier qui se trouve juste devant, et ce n’est pas top quand il vous masque le reste de la scène. Oui, nous nous sommes idéalement placés, c'est-à-dire en face des deux guitaristes et chanteurs principaux… car l’une des particularités du groupe, ce sont les harmonies vocales distillées à quatre voix, le seul ne chantant pas étant le batteur (…me semble-t-il). Et j’ai été véritablement surpris dès le premier morceau par la force de frappe du groupe. J’ai lu par ci, par là des allusions au « folk rock » concernant la musique de Local Natives. Je ne sais pas où est le folk, mais en tout cas, pas à La Maro, c’est certain ! Car j’ai vu deux guitaristes déjà presque déchainés, pendant que la camarade Livie levait les bars au ciel de plaisir. Difficile d’attribuer un style à leur musique. Avec ces harmonies vocales bien sûr, on les compare aux Fleet Foxes qui, eux, sont des experts en la matière… Mais il y a surtout un ton très, très sec, que je n’avais pas trouvé en les écoutant sur MySpace ! Sec et saccadé par moments, avec une batterie à la Arcade Fire, des guitares me faisant penser - curieusement - à Foals, non seulement les guitares mais l’attitude du chanteur-guitariste, celui qui est moustachu. Chaque morceau commence presque traditionnellement, assez calmement, et d’un coup : changement de registre brusque !... C’est l’accélération avec tous les instruments, guitares et clavier en tête, pour des moments de frénésie intense. Par moments, j’ai aussi pensé à un groupe comme Cold War Kids… Bref, Local Natives est tout simplement au dessus de la moyenne, il est difficile de rester insensible devant tant de flamme et de talent. Ils oseront même un reprise de Talking Heads (Warning Sign, si je ne m’abuse), et leur réinterprétation sera tout simplement brillante, sans chercher à copier leurs glorieux ainés à tout prix. Ce groupe a réussi une synthèse presque parfaite de tout ce que l’on trouve de bon dans la musique folk/Rrck actuelle, oui, prenez un peu de tous les meilleurs groupes actuels et vous avez Local Natives… Le chanteur du groupe expliquera son plaisir et sa joie de retrouver Paris après leur première partie de Bjorn Berge (je crois) au même endroit en octobre dernier, en ajoutant « You’re So Quiet… »… Et c’est vrai que lorsque le public parisien apprécie un concert, après les applaudissements, c’est un  silence quasi-religieux qui règne dans la salle. Alors j’ai tout de même un regret à formuler, le rappel un peu trop vite expédié à mon goût : même pas trois minutes et puis c’en vont. Ce sera le seul léger bémol de ce beau concert qui aura duré 58 minutes.

On traine un peu, on salue les connaissances dans la salle, un petit tour au merchandising, mais à 15 euros le CD je renonce, ce sera Amazon qui aura le dernier mot ! »











Local Natives, nommé précédemment Cavil As Rest, est un groupe indie de Silver Lake, Los Angeles, USA, crée en 2009. Local Natives est un groupe indie de Silver Lake, Los Angeles, USA, crée en 2008. Ils se se revendiquent sans complexe des aînés Talking Heads et marche sur les traces de Vampire Weekend. Le premier album Gorilla Manor sorti en novembre, doit son nom à la villa que le groupe partage dans le comté d'Orange.

(http://www.myspace.com/localnatives)













Taylor Rice : Guitar, Vocal
Kelcey Ayer : Keyboards, Percussions
Ryan Hahn : Guitar
Andy Hamm  : Bass
Matt Frazier  : Drums















NON DISPONIBLE
La durée du concert : 0h58


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