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mardi 9 mars 2010

JEANNE CHERHAL ~ Le Bataclan. Paris.














OPENING : HOLDEN



Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Elle court, elle saute, elle fait de la balançoire, elle joue du piano, elle s’essaye à la guitare, elle a un air espiègle, et surtout, elle se met maintenant au rock’n’roll !  Elle, c’est Jeanne Cherhal, une longue brindille un peu maigre, mais qui a de l’énergie à revendre. D’elle, je ne connais à vrai dire pas grand-chose, quelques passages télévisés, l’écoute il y a longtemps de quelques morceaux de son premier album, et c’est tout. La raison de ma venue s’appelle Livie, fan de la première heure, et au fond j’étais intrigué par cette jeune femme qui semble avoir un parcours un peu en marge de ce que j’appellerais la nouvelle chanson française.

Le Bataclan est bien rempli ce soir, même si le concert n’affiche pas sold out, moi je vais comme d’habitude devant, tandis que mes deux amies prennent place, elles, à la mezzanine. La première partie est assurée ce soir par Holden, un nom qui m’est familier mais un groupe que je n’ai jamais vu, hormis une prestation d’Armelle Pioline lors d’un concert de Barbara Carlotti. Deux guitares, l’une électrique, l’autre acoustique, pour une prestation sympathique mais qui ne m’a pas bouleversé non plus. Un peu trop tendre et mou à mon goût, j’ai eu un peu de mal avec cette guitare électrique qui me semblait détachée et libre de tout faire, avec un son un peu trop lascif. Bon, malgré tout, cela s’écoute, mais bizarrement j’ai préféré leurs chansons en écoute sur MySpace avec une orchestration plus étendue que l’intimité à deux en live. Mais j’aime bien Armelle Pioline, et le concert va tout de même se passer agréablement, et tout en douceur…

Entracte assez court, avant que les musiciens de Jeanne Cherhal prennent possession de la scène, il est alors 20h40. Jeanne, elle, arrive enfin, visage anguleux, cheveux assez courts, mini robe lamée avec des santiags aux pieds, d’où je suis j’ai la malchance d’avoir un mini clavier Korg qui me gâche légèrement la vue, mais je fais avec. La première impression que je retire à l’écoute des premiers morceaux, c’est tout simplement que j’assiste à un concert rock, Jeanne gratouille un peu de la guitare, tandis que son groupe assure plutôt de belle manière. Elle, c’est un feu follet, ou un farfadet, toujours en mouvement, et elle prend plaisir ce soir à surprendre son public, car il est manifeste qu’il y a du changement dans sa musique, plus dure, moins intimiste sûrement, mais aussi plus diversifiée me semble-t-il. « Charade », c’est le titre de l’album, mais c’est aussi le fil conducteur du concert, avec plusieurs mini-morceaux qui parsèment le show à intervalles réguliers, intermèdes plaisants et assez comiques. La musique de Jeanne, si elle semble donc s’être durcie, n’en reste pas moins assez représentative d’une certaine chanson française, comme dans le morceau En Toute Amitié, qui me fait penser à la Grande Sophie (présente dans la salle d’ailleurs, je l’ai croisée à la sortie). Une jolie surprise avec la reprise de My Body Is A Cage d’Arcade Fire, Mon Corps Est Une Cage traduction française oblige, dans une version plus intimiste que celle des Canadiens, mais la voix de Jeanne restitue bien l’atmosphère de cette chanson (…même si l’on ne retrouve pas la puissance instrumentale de la fanfare Arcade Fire !). Evidemment, le concert est presque entièrement consacré au dernier album, et honnêtement, j’aime bien, malgré ma méconnaissance des chansons de la jeune artiste. Un petit regret tout de même, devant on n’entendait pas assez la voix de Jeanne, un peu trop couverte par les instruments : pourquoi ne pas faire comme souvent au Zénith ou à l’Olympia, c'est-à-dire placer des retours dirigés vers le public des premiers rangs, uniquement pour restituer la voix ? C’est en écoutant après coup l’album de Jeanne que je me rends encore plus compte de la richesse de ses chansons. Jeanne ne va pas se mettre beaucoup au piano ce soir, mais le temps de deux morceaux beaucoup plus intimistes, certainement issus de précédents albums, elle va déclencher une belle ovation à la suite d’un passage au piano particulièrement réussi. Le cerceau semble être l’objet principal du décor ce soir, elle va s’en servir comme d’une balançoire, ou alors comme d’un hula hoop, dont elle nous fera une démonstration avec un grand sourire. Bref, Jeanne Cherhal, c’est frais, extrêmement varié, avec des musiciens qui n’en font pas trop. Elle, c’est une sorte de bulle de savon pétillante. A noter la surprenante reprise de La Boulette (de Diam’s), sur laquelle l’on verra une Jeanne pas ridicule du tout dans un  trip rap/hip hop. Je ne vais pas m’étendre sur chaque morceau joué ce soir, mais j’ai particulièrement aimé Qui Me Vengera et Plus Rien Ne Me Fera Mal, ou encore Certains Animaux. Artiste attachante et décomplexée, Jeanne Cherhal vaut le déplacement, tout simplement. Et après le premier rappel, on la verra sur scène juste vêtue d’un short et d’un soutien gorge, elle va revenir une dernière fois, en peignoir, pour nous interpréter un dernier morceau au piano, sorte de remerciement faite à un public qui a accueilli favorablement sa reconversion musicale.


1h50 de concert, rien à redire, la dame a rempli son contrat de belle manière… En sortant je croise, outre La Grande Sophie, Philippe Katherine et Emily Loizeau. Je vais essayer de la revoir avec cette fois -i l’avantage de connaitre les morceaux de son nouvel album « Charade », qui se révèle tout simplement bon… »






photos de gilles b




Jeanne Cherhal  est une chanteuse française.

(http://fr.myspace.com/jeannecherhal)


    •    Jeanne Cherhal (cd 6 titres, 2001, Madame Suzie Productions)
    •    Jeanne Cherhal (2002, Tôt ou tard)
    •    Douze fois par an (2004, Tôt ou tard)
    •    Jeanne Cherhal à la Cigale, DVD (2005, tôt Ou tard)
    •    L'Eau (2006, Tôt ou tard)
    •    Charade (2010, Barclay)










Jeanne Cherhal : Vocal, Piano


















La durée du concert : 1h50


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