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lundi 29 mars 2010

JOHN & JEHN ~ La Maroquinerie. Paris.












Opening : Jesca Hoop + Trash Kit






Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Me voilà de retour à la Maroquinerie pour mon premier concert du festival « les Femmes s’en mêlent ». J’ai manqué Lonelady la semaine dernière pour cause de concert de MGMT, mais pas question de manquer John & Jehn qui m’avaient ravi l’année dernière, lors de leur passage dans cette même salle. Mais ce soir, la donne a changé, le groupe se produit à quatre sur scène, il faut voir …

Après mon passage quasi obligatoire au bar, direction la salle, où je retrouve avec plaisir Brigitte et Robert. La mauvaise nouvelle, c’est l’annulation du set de Dag For Dag, un groupe que j’avais aussi vu dans cette même salle, et qui m’avait alors laissé bonne impression : ils sont remplacés ce soir par Jesca Hoop, qui se présente comme vivant à Manchester, mais étant native de Californie. La jeune femme semble fatiguée, du moins elle a l’air de quelqu’un qui vient de se réveiller… à moins que certaines substances illégales… Mais sous son air légèrement embrumé, la jeune femme va tout de même nous sortir un bon set de 35 minutes environ. Elle est entourée de deux choristes, dont une particulièrement jolie, d’un guitariste et d’un batteur. Musicalement, c’est du rock assez vaporeux par moments, à d’autres c’est plutôt enlevé et ludique, le tout servi par une voix assez agréable. Les chœurs amènent un petit côté piquant, et la coloration générale de la musique est vraiment propre et très attachante. Difficile de la classer dans un genre musical, c’est légèrement baroque et pop, Jesca Hoop me fait l’effet d’un petit bonbon acidulé…

Place maintenant à une curiosité, Trash Kit, le trio dont fait partie l’ex-bassiste d’Electrelane, Ros Murray. Et autant dire tout de suite que la déception a été grande. Musicalement, il n’y a pas grand-chose à en retenir, c’est punk avec des morceaux d’une minute en moyenne, qui semble d’ailleurs ne pas avoir été entièrement fini de composer, les fins abruptes et désordonnées de chaque morceau me laissant un grand sentiment de malaise. Malaise, par ce que c’est tout simplement mauvais. L’énergie semble même factice, les peintures de guerre, ou de paix je ne sais pas, peintes sur le visage de chaque jeune femme sont ridicules, sans compter l’accoutrement de Ros avec son espèce de cape noir portant sur le devant le dessin d’un squelette. Même un groupe amateur aurait fait mieux. On sent le malaise aussi dans la salle, car l’enthousiasme n’y est pas. Chose surprenante, un seul et unique bon  morceau va émerger au milieu du set, preuve que tous les espoirs sont encore permis. Au bout de moins de 30 minutes, Trash Kit va enfin cesser son vacarme plutôt dispensable, en me laissant assez perplexe : ce n’était vraiment pas bon, c’était uniforme (toujours les mêmes gimmicks), mal joué (bon, ce n’est pas les seules à ne pas savoir bien jouer), bref, je ne donne pas vraiment cher de leurs peaux dans le futur.

La salle est maintenant bien remplie pour accueillir le duo John and Jehn, duo qui maintenant se produit à quatre sur scène : je suis assez curieux, et un peu inquiet je l’avoue, de voir celà. La bonne surprise, c’est la présence de Maud Elisa (Le Prince Miiaou) à la guitare, avec une Vox Phantom qui lui donne un look très garage, surtout qu’elle est vêtue d’un pantalon noir moulant. A la batterie, c’est aussi une ancienne connaissance, Raphael le batteur/chanteur de Underground Railroad. Jehn est toujours aussi jolie, avec ce petit côté légèrement sophistiqué mais pas trop, que j’adore, elle porte juste une veste et de ravissants collants fantaisie. Alors force est de constater que le groupe a maintenant gagné en consistance, le son est compact, la guitare de Maud, sous amplifiée au début du concert, donne une touche très rock’n’roll, cela peut-être au détriment du clavier que l’on n’a pas trop entendu. Mais il me semble que le groupe a perdu un peu de sa personnalité dans cette nouvelle configuration, je ne retrouve plus l’espèce d’amateurisme qui m’avait tant touché, ni même l’étroite complicité qui unissait le duo sur scène. Le groupe s’est émancipé, c’est propre, mais il a perdu un peu de son âme. Je ne connais pas le nouvel album, et j’avoue que toute la première partie du set était plaisante mais sans plus. Par contre, et je crois que cela a fait l’unanimité dans la salle, quand ils ont joué Ghosts, la réaction ne c’est pas faite attendre : Jehn l’a bien compris d’ailleurs, en nous faisant remarquer que le morceau avait l’air de nous plaire… De plus, c’est à ce moment qu’elle est venue chanter sur le devant de la scène, pourtant bien encombrée par les nombreux retours. Vers la fin du concert, Jehn passera à la basse pour certains morceaux, tandis que Maud, elle, se positionnera derrière les claviers. Mais le moment que j’ai préféré restera sans conteste lorsqu’ils se retrouveront tous les deux sur scène, pour je crois l’unique morceau de leur précédent album, le maintenant traditionnel 20L07. Le concert aura duré en tout et pour tout 61 minutes, on aurait espéré un peu plus.

Sensation mitigée pour ma part, j’avoue que je préférais, et de loin, leur performance plus intimiste et beaucoup plus sauvage et rock’n’roll lorsqu’ils se produisaient seulement en duo. Mais bon, le problème du concert de ce soir, c’était que tous les morceaux m’étaient inconnus, et c’est très difficile de pouvoir juger sur une première écoute brute, sans avoir aucun repère. A suivre donc. »




John & Jehn est un groupe de rock français originaire d'Angoulême et Poitiers. La formation voit le jour en 2006, à Londres où les jeunes gens s'intallent. Influencés par des artistes tels que Serge Gainsbourg, ou encore The Velvet Underground.

(http://www.myspace.com/johnjehn)

2009 - John And Jehn
2010 - Time For The Devil













Regis Feugere : Vocal, Bass and Keyboards
Juliana Musitelli : Vocal and Guitar















La durée du concert : 1h01


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