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mercredi 21 avril 2010

THE JOY FORMIDABLE ~ La Flèche D’Or.















Opening : The Bikinians + Johnny Flynn




Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Ce soir, je vais pour la toute première fois faire la connaissance avec la Flèche d’Or, une salle que j’avais jusqu’ici réussi à éviter, et pour plusieurs raisons : tout d’abord le principe des soirées gratuites qui dans l’absolu semble être une bonne idée, mais qui me dérange juste par le fait qu’une partie du public ne vient que pour passer une soirée à moindres frais, et pas vraiment pour écouter et soutenir les artistes. L’autre gros problème de la Flèche d’Or, c’était la programmation en une seule soirée de plus ou moins 5 groupes, ce qui ne laissait guère aux artistes que des temps de passage limités… Sans compter que la Flèche d’Or, c’est assez loin et bien évidemment, cela se termine tard, c’est donc réservé exclusivement aux Parisiens et aux détenteurs de voitures. Mais la nouvelle direction prise depuis quelques mois m’emballe beaucoup plus : pas plus de trois groupes en général, un prix unique à 8 euros, dont une consommation comprise. Et puis ce soir, c’est spécial, car l’un de mes groupes favoris est là, les Gallois de The Joy Formidable, emmenés par la pétulante Ritzy Bryan. Et bien sûr, pour rien au monde, je n’aurais manqué cette soirée.

Une soirée qui commence par identifier par quel chemin je vais passer pour aller Rue de Bagnolet ! Une fois arrivé aux alentours de la salle, je me gare facilement Rue des Pyrénées, et après avoir parcouru quelques centaines de mètres, me voilà enfin devant la salle. Le quartier parait assez calme, une quinzaine de personnes attendent devant l’entrée, je reconnais Emeline et du coup, j’attends avec elle l’ouverture des portes, qui se produit un peu après 19h30. Découverte de la salle, et tout de suite une bonne surprise : à première vue, elle est spacieuse et large, les gens peuvent sortir sur des terrasses, il y a un grand bar au fond de la salle. Un petit reproche cependant, la taille de la scène, qui me parait plutôt petite par rapport à l’espace qu’il y a ici. Les horaires sont simples ce soir, les trois groupes doivent se succéder à intervalles régulier, 21h00, 22h00, et enfin 23h00 pour The Joy Formidable.

Et effectivement, sur le coup des 21h00, The Bikinians, un groupe originaire de Bruxelles, fait son apparition. Ici, pas d’influence dEUS et consort, c’est plutôt du rock sec et carré. Le quatuor est emmené par un des frères Lontie, c’est surtout lui qui assure le spectacle en allant faire un long séjour dans la fosse en fin de set, genoux à terre. Musicalement, leur musique est typiquement anglo-saxonne, on les compare un peu à Supergrass, et effectivement cette comparaison n’est pas usurpée. Un set de 45 minutes bien mené, certainement un petit peu monotone, cela étant du je pense à une trop grande similitude dans les compositions… mais le quatuor n’a pas démérité, loin de là !

Nouvelle attente, un peu plus longue que prévu, cette fois il est 22h15 lorsque Johnny Flynn et son groupe font leur apparition. Apparemment, pas mal de jeunes filles sont venues pour le voir, si l’on en croit leur attitude à la vue du jeune homme blond. Sur scène, pourtant, c’est autre chose, le jeune homme est doté d’une bonne voix, les chansons sont enlevées, c’est une espèce de folk conquérant comme savent le faire si bien Mumford & Sons par exemple. Mais là, il faut bien être honnête, j’ai tout de même du mal à m’enthousiasmer. Tout d’abord, l’attitude de Johnny Flynn, tout sourire devant, est bien sage, trop sage d’ailleurs car l’ennui ne tarde pas à me gagner, et si je ne sombre pas dans la torpeur, c’est simplement à cause des cris des deux étrangères qui derrière moi saluent chaque fin et chaque début de morceau. Trop sage, et pas non plus de chansons que l’on retienne particulièrement. A noter tout de même que le jeune homme joue, outre de la guitare, de la trompette, du violon et du banjo. Pas loin de 50 minutes de concert, et je regarde ma montre, il est déjà 23h, je ne suis pas près d’être sorti !!

Tout un tas de jeunes femmes quitte alors le devant de la scène pour se placer derrière, ou alors tout simplement s’en aller, du coup je peux me placer au premier rang, je serai presque devant Ritzy. Le groupe s’affaire sur scène afin de parfaire les derniers réglages, et c’est véritablement là que je m’aperçois que la scène de la Flèche d’Or est vraiment trop petite, c’est la galère pour installer du matériel, la galère aussi pour se mouvoir tant l’espace est rare. Mais c’est vraiment le seul défaut constaté ce soir.

Et enfin, sur le coup de 23h25, Rhydian et Matt - respectivement bassiste et batteur du groupe - font leur apparition, suivis de près par la délicieuse Ritzy Bryan, vêtue pour la circonstance d’une jolie petite robe bleue à motifs, laissant apparaitre ses bras nus. Toujours cette impression de fraicheur juvénile quand on croise son regard d’un bleu limpide. Bonjour, nous nous appelons « La Joie Formidable » nous dit Ritzy en guise d’introduction.  Petite parenthèse, à partir de ce moment, je risque de ne pas être trop partial, vu mon admiration pour ce groupe. Car je suis admiratif ! Avant toute chose devant leur musique, qui, à mon humble avis, est assez originale, soufflant le chaud et le froid, la pop d’abord puis des moments soniques ensuite, le tout servi par la voix légèrement éraillée de Ritzy Bryan. Mais ce soir, j’ai découvert une nouvelle facette du groupe, son batteur, le dénommé Matt. Impressionnant par sa frappe, je n’irais pas jusqu'à le comparer à un Dave Grohl, mais ce qui est sûr, c’est que le bonhomme transpire et tape comme un exalté. Et ça, j’aime... Mais ce qui va attirer mon regard pendant les 55 minutes que durera ce concert, c’est bien évidemment la ravissante jeune femme qui se trouve en face de moi, ce mélange de douceur et de candeur qui se mue en furie exaltée crachant des flots d’électricité. Arc-boutée sur ses talons, sa Fender Statocaster aux dessins psychédéliques bien plantée contre son ventre, elle fait face tantôt à Rhydian, tantôt à Matt dans des duels fratricides et amicaux qui exhortent à l’excitation ultime. Mon grand bonheur, c’est aussi de voir pour la toute première fois The Joy Formidable nous donner un concert complet avec rappel : le bonheur, tout simplement. Curieusement, l’ampli Fender de Ritzy est tourné sur le côté, est-ce une nouvelle fois un problème de limitation sonore, comme hélas nous y avons droit régulièrement en France ? Tiens, j’aurais du lui demandé à la fin du concert. En tout cas, les hostilités démarrent avec le splendide The Greatest Light Is The Greatest Shade qui ouvre presque traditionnellement leur concert. Ce morceau est le reflet de ce qu’est la musique de The Joy Formidable, une phase lente et douce puis une explosion qui se transforme en mur sonore. S’ensuit l’habituel et toujours aussi captivant Craddle, mais j’avoue que j’ai un petit faible pour le morceau suivant, The Last Drop, sur lequel la voix de Ritzy est chargée d’émotions, le tout complété par une ligne de basse offensive : comme pour presque tous les morceaux du groupe, The Last Drop fait souffler le froid et le chaud, avec un final assez héroïque et sonique, comme d’habitude. Austere sera tout simplement magnifique, je n’ai rien d’autre à ajouter. Mais le plus de ce concert, c’est que pour la première fois à Paris, ils vont nous jouer leur dernier single Popinjay, et force et de constater que le groupe a toujours de l’inspiration. Le morceau a une assise un peu plus pop qu’à l’habitude, l’intro à la guitare est délicieuse, lors du refrain j’ai parfois l’impression d’entendre Veruca Salt dans Seether. Bref, c’est encore une réussite. Car ce qui m’étonne pratiquement à chaque fois avec The Joy Formidable, c’est l’absence presque totale de déchets dans leurs compositions. Et bien sûr, c’est avec Whirring que l’on termine cette première partie de concert, il y a quelque chose de majestueux et d’ample dans cette chanson, et, comme toujours, Ritzy est à genoux devant son imposante boîte à pédales d’effets, pour un final fait de larsens.

Et pour la première fois, je vais enfin assister à un rappel de mon groupe préféré, avec en plus un autre morceau que j’entends pour la première fois en live, Greyhounds In The Slips. Le groupe tout entier est en grande forme, Ritzy a un grand sourire malicieux quand elle regarde la salle en disant : « You’re So Quiet » Ben oui, on est tout simplement hypnotisés. Le concert s’achève par While The Flies, j’ai l’impression que tout cela n’était qu’un rêve trop vite interrompu. Ce concert est sans conteste légèrement supérieur à celui donné il y a quelques mois au Nouveau Casino, pas de problèmes techniques, et un show plus long. Bon, je me suis régalé tout simplement, avec une impression de trop court malheureusement !! Michaela, notre gentille photographe romaine, me donne la set list… mince, les rappels ne sont pas notés !

C’est l’heure maintenant de traîner un peu dans la salle que je n’ai à vrai dire pas encore vraiment explorée. J’arrive au merchandising, et bonne surprise, il y a des nouveaux t-shirts que je m’empresse d’acheter. Leur manager m’offre une affiche, puis je me dirige vers un petit groupe qui discute avec Ritzy. Après une petite attente, elle vient me saluer, et nous entamons une petite discussion. Leur second album est presque prêt, mais il ne sortira pas avant la rentrée. Non, malheureusement, ils ne sont pas passés à Madrid (ça, c’est suite à la demande d’un ami…), car ils ne maitrisent pas forcément les endroits où ils peuvent jouer. Un futur concert à Paris ? Certainement lors de la sortie du prochain album, mais c’est trop tôt pour en parler. Pose photo obligatoire, cette jeune femme est décidemment adorable, je lui fais signer quelques CDs, et surtout, elle me compète la set list puis la signe : que demander de plus quand, lorsque comme moi, on est fan ?

Voilà, il est maintenant 1h du matin, et je quitte la Flèche d’Or vraiment heureux, il fait bon dehors, et en marchant je me remémore cette belle soirée. Un regret toutefois, nombre de mes amis n’était pas la, j’aimerais tant faire partager ma passion, et surtout il faut apporter un soutien à ce groupe qui fonctionne comme on l’aime, c'est-à-dire avec beaucoup d’indépendance, loin des majors, avec leurs moyens : pour celà, il faut les encourager… SVP, allez sur leur site ou leur MySpace, vous pourrez acheter leur premier mini album, « A Balloon Called Moaning. » 








photos de gilles b.



The Joy Formidable est un trio rock provenant de North Wales(Royaume-Uni) et résidant actuellement à Londres. Leur style musical areçu les étiquettes Dream pop, Indie Dirge pop, les comparant à desgroupes tels que les Pixies ou les Smashing Pumpkins. Ils firent leurpremière apparition scénique au festival In The City en 2006 sous le nom de Sidecar Kisses.

(http://www.myspace.com/thejoyformidable)


•    A Balloon Called Moaning (February 2009)
    •    First You Have to Get Mad – live album (November 2009)












 Ritzy Bryan (Vocal/Guitar)
Rhydian Dafydd (Vocal/Bass)
Matt Thomas (Drums)











La Setlist du Concert
THE YOY FORMIDABLE


The Greatest Light Is the Greatest Shade (A Balloon Called Moaning - 2009)
Craddle (A Balloon Called Moaning - 2009)
The Last Drop(A Balloon Called Moaning - 2009)
Austere (A Balloon Called Moaning - 2009)
Ostrich (A Balloon Called Moaning - 2009)
The Magnifying Glass (New Song)
Anemone (New Song)
Popinjay (Single - 2010)
Whirring (A Balloon Called Moaning - 2009)

Encore

 Greyhounds In The Slips (Single - 2009)
While The Files (A Balloon Called Moaning - 2009)






La durée du concert : 0h55

AFFICHE / PROMO / FLYER






















































LOU REED'S METAL MACHINE TRIO ~ La Cigale. Paris.











"A Night Of Deep Noise"



Ce qu’en a pensé Gilles P.
:
«  A l'été 1975 Lou Reed publiait en solo "Metal machine music" un double album vinyle constitué uniquement de bruits faits avec 2 guitares, 2 amplis, sans synthétiseur et enregistré par un magnétophone 4 pistes. Quand je dis bruits il s'agit de musique instrumentale sans chansons et mélodies. Sans doute le premier disque de musique industrielle. A l'époque, devant  l'horreur de la chose, certains acheteurs avaient même rapporté ce disque chez leur disquaire croyant avoir à faire à une vaste plaisanterie! C'est dire la bizarrerie de la chose!!!

Depuis quelque temps, la figure tutélaire du Velvet Underground sans doute en mal d'inspiration semble ne plus savoir quoi faire puisqu'il a joué récemment sur scène l'intégralité de "Berlin" (bon disque de 1973). Il propose maintenant "MMM" en live qui n'a jamais été interprété en public. L'intérêt musical étant nul, n'étant pas masochiste et à cela s'ajoutant le prix prohibitif du ticket d'entrée (78,50 euros, merci l'organisateur Gérard Drouot), ma seule motivation ce soir est la curiosité de la reproduction sonore du bazar!

Je n'ai pas véritablement assisté (mais qu'importe c'était aussi chiant)  à une réplique exacte du disque mais plutôt à une variation orchestrée de façon un peu différente mais jouée dans le même esprit. En effet Reed (percussions, guitare, clavier) est accompagné de Sarth Calhoun aux percussions, clavier, ordinateur et de Ulrich Krieger au saxo et percussions. Un seul long morceau (au lieu des quatre des faces vinyles) de sons dissonants semblable à de la musique dite contemporaine, pendant une heure un quart. Le son est correct mais moins abrasif que sur le disque.

Pas de rappel. Lou semble de bonne humeur, ce qui n'est pas fréquent chez lui, car il remercie les spectateurs de leur présence.

En conclusion je reste persuadé que tout ceci reste une GROSSE DAUBE mais est apprécié par des snobinards parce que c'est Lou Reed qui en est l'auteur. »







Lou Reed (né Lewis Alan Reed) est un artiste américain qui a débuté sa carrière avec le groupe The Velvet Underground. L'apogée artistique de Lou Reed sans le Velvet Underground se situe entre 1972 et 1976, avec les albums Berlin (1973) et Coney Island Baby qu'il sort après l'échec fracassant de "Metal Machine Music" (1975), projet expérimental aujourd'hui, encore considéré par beaucoup comme inaudible, mais précurseur de ce que l'on appellera plus tard la musique industrielle, et plus tard encore la noise. Sa discographie sera ensuite composée d'albums qui n’atteindront plus jamais ces hauteurs: il cherche ses repères avec des albums importants mais déroutants tels que Rock'n Roll heart en 1977, Street Hassle en 1978, puis The Blue Mask en 1982. Bref, pour coïncider avec une réédition de cet album inclassable début avril 2010, Lou Reed va partir en tournée avec Ulrich Krieger et Sarth Calhoun pour faire une tournée intitulée 'A Night of Deep Noise'.

(http://www.myspace.com/loureed)










   •    Lou Reed (1972)
    •    Transformer (1972)
    •    Berlin (1973)
    •    Sally Can't Dance (1974)
    •    Metal Machine Music (1975)
    •    Coney Island Baby (1976)
    •    Rock and Roll Heart (1976)
    •    Street Hassle (1978)
    •    The Bells (1979)
    •    Growing Up in Public (1980)
    •    The Blue Mask (1982)
    •    Legendary Hearts (1983)
    •    New Sensations (1984)
    •    Mistrial (1986)
    •    New York (1989)
    •    Magic and Loss (1992)
    •    Set the Twilight Reeling (1996)
    •    Ecstasy (2000)
    •    The Raven (2003)
    •    Hudson River Wind Meditations (2007)




Lou Reed : Electric & Processing Guitars & Mini Continuum
Ulrich Krieger : Sax & Electronics
Sarth Calhoun : Live Processing & Continuum Fingerboard   




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La durée du concert : 1h15



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