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lundi 31 mai 2010

WOLF PARADE ~ Le Nouveau Casino. Paris.

 
 

Opening : Joensuu 1685





Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« J’en étais resté avec Wolf Parade sur un concert en demi-teinte… c’était il y a deux ans je crois, au Trabendo. Depuis, j’ai vu les side projects de leurs leaders (Handsome Furs pour Dan Boeckner et Sunset Rubdown pour Spencer Krug). Et puis est venue l’annonce de ce concert au Nouveau Casino, alors que le nouvel album n’est pas encore sorti.

Il y a peu de monde lorsque j’arrive sur place, et quand les portes ouvrent, une heure plus tard, la queue n’est guère composée que d’une trentaine de personnes. En fin de compte, la salle sera confortablement garnie.

La première partie est assurée par un groupe dont le nom m’est entièrement inconnu : Joensuu 1685. Et quand le trio arrive sur scène, rien ne laisse indiquer à quel genre de loustics on va avoir à faire. Vu la configuration adoptée par le groupe (basse, claviers et batterie), j’opte pour un set électro-pop. L’intro débute par une ligne de basse plombée qui va durer 5 minutes, et derrière laquelle peu à peu on entend les claviers émerger, le rythme commence à être hypnotique et je comprends vite que nous n’avons pas à faire avec un quelconque groupe électro, mais à un combo résolument orienté vers un shoegaze psychédélique et lourd. En 40 minutes, on va ainsi passer du psychédélisme le plus hypnotique à, sans coup férir, deux morceaux faisant penser à The Jesus & Mary Chain, le chanteur alternant les parties de claviers et les joutes à la guitare. Quand au batteur, il va insuffler tout le long du concert un beat pachydermique, sans qu’à une seule occasion j’ai pu voir son visage, tellement l’éclairage à base de lumières blanches et de stroboscopes était aveuglant. S’ensuivra un quatrième morceau, que je qualifierais d’anecdotique, avant de finir le set par une tuerie, un morceau cataclysmique qui verra Dan Boeckner jouer les guest à la guitare. On atteindra sur ce morceau des sommets de psychédélisme ultra sonique qui n’étaient pas sans me faire penser à un groupe comme Wooden-Shjips, avec encore une fois une basse lourde et hypnotique, des claviers qui vous font planer très, très haut, vous ajoutez les effets stroboscopiques qui vous tapent dans la tronche, et vous finissez avec le cerveau et les oreilles complètement embrumés. Ouais, ces mecs-là sont bons !!

Passé ce moment de folie, je zieute avec un peu d’inquiétude les roadies qui installent le matériel de Wolf Parade, et ce qui devait arriver arriva : un clavier presque face à moi ! Merde, c’est pas l’idéal. J’avais pourtant essayé de me remettre en mémoire les images du Trabendo, mais bon…

Après quelques minutes de bricolage sur le support du clavier de Spencer Krug, le quatuor fait son apparition. Boeckner sur ma droite à la guitare et aux claviers (ça, je ne m’en souvenais pas), un bassiste/guitariste jouant pieds nus à gauche. Immédiatement, je sens que le concert sera assez violent, déjà au niveau du son car les sonorités de l’orgue m’agressent littéralement. Et puis il est clair que cette fois, Wolf Parade entame son concert complètement décontracté et en pleine puissance. L’agressivité en plus, un son plus pêchu, il est juste dommage que les voix aient été trop couvertes par les instruments. Je me demande d’ailleurs s’il n’aurait pas fallu, pour une fois, que je me recule un peu. Mais peu importe, car j’ai vibré cette fois tout le long du concert, avec des petits chef d’œuvres comme Language City (curieusement non indiqué sur la set list), joué vers la fin, et surtout une version dantesque de California Dreamer. Spencer Krug a toujours sa jambe droite qui agrippe curieusement le tabouret, pour interpréter une sorte de danse de funambule. Quelques problèmes techniques viendront stopper le groupe dans son élan, mais cela n’entachera en aucun point le set des Canadiens.

Wolf Parade a indéniablement pris de l’assurance, et donné beaucoup plus d’agressivité à leur musique : dommage tout de même que le son du clavier couvrait trop la voix, c’est le seul bémol que je ferais concernant cette bonne soirée. 1H28 de concert, ce n’est pas mal pour seulement deux albums.

Un tour au merchandising pour acheter le cd de Joensuu 1685, et un t-shirt de Wolf Parade,et je finis par quitter la salle. Rendez-vous au mois de septembre, au Point FMR, pour honorer cette fois la sortie de leur troisième album… »




photos de gilles b

 
Wolf Parade
est une formation indie rock originaire de Montréal. Le deuxième album« At Mount Zoomer », sorti en Juin 2008, est accueilli par la presse... comme un second album, elle souligna la connexion avec le son d'un David Bowie et un esprit qui peut rappeler, sans singer, Arcade Fire, notamment dans les envolées.

(http://www.myspace.com/wolfparade)


 2005 : Apologies to the Queen Mary
2008 : At Mount Zoomer
2010 : Expo 86

 



 * Dan Boeckner: vocals, guitar
* Spencer Krug: vocals, keyboards, guitar
* Arlen Thompson: drums
* Dante DeCaro: guitar, bass, percussion
 







 La Setlist du Concert
WOLF PARADE
 
 You Are A Runner And I Am My Father's Son (Apologies to the Queen Mary -2003)
Language City (At Mount Zoomer - 2008)
What did my lover said ? (Expo 86 - 2010)
Ghost pressure (Expo 86 - 2010)
This Heart on fire (Apologies to the Queen Mary -2003)
I'll believe in anything (Apologies to the Queen Mary -2003)
Oh you old thing (Expo 86 - 2010)
Fine Young Cannibal (At Mount Zoomer - 2008)
Dear Sons and Daughters of Hungry Ghosts (Apologies to the Queen Mary -2003)
Palm Road (Expo 86 - 2010)
California Dreamer (At Mount Zoomer - 2008)

Encore

Cave - o - Sapien (Expo 86 - 2010)
Pobody’s Nerfect  (Expo 86 - 2010)
Kissing the beehive (At Mount Zoomer - 2008)

La durée du concert : 1h28
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