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mardi 20 juillet 2010

NADA SURF ~ La Maroquinerie. Paris.












Opening : Toy Fight

Ce qu’en a pensé Gilles B. :

« Cela faisait un mois que je n’avais pas mis les pieds à la Maroquinerie, et cela me manquait déjà… Et ce soir, c’est la fermeture de la salle pour plus d’un mois, rendez-vous donc début septembre, pour je l’espère une programmation toujours aussi intéressante. En attendant, c’est Nada Surf que la salle accueille ce soir, pour son second concert d’affilée, deux soirées qui affichent sold out, bien sûr.

Pas même le temps de rejoindre l’entrée de la salle que les portes sont déjà ouvertes, alors qu’il est à peine 19h15, mais pas de souci, je me trouve une place sur la droite, juste dans l’axe des amplis de Matthew Caws. Le public est une nouvelle fois majoritairement féminin, surtout en ce qui concerne les premiers rangs, il semble bien que Nada Surf ait un public fidèle. Pour ma part, je dois bien avouer que comme pour Supergrass, j’ai négligé ce groupe jusqu'à maintenant. Bien sûr, Popular les avait révélés au grand public, mais je n’avais pas pris le train en route, et c’est seulement en 2008 que j’ai commencé à réécouter Nada Surf, avec leur album « Lucky », et puis voici l’occasion rêvée avec ces concerts à la Maro, endroit idéal pour déguster et découvrir un groupe en live… car c’est ce soir la première fois que je vais les voir.

La première partie est assurée par Toy Fight et après quelques minutes, je me souviens les avoir vus sur scène il y a quelques temps, mais il y avait alors Mina Tindle qui les accompagnait, alors que ce soir elle n’est pas présente. Eh bien, force est d’avouer que leur prestation a été d’un très bon niveau, du rock très ludique avec des compositions bien agréables, digne des bons groupes indie US ou Canadiens qui sévissent actuellement. On ressent une certaine exaltation dans leurs chansons, je me surprends à taper du pied et à apprécier, tout simplement. Comme quoi il existe de bons groupes français. Et leur reprise d’un morceau des trop méconnus et regrettés Go Betweens (Bye Bye Pride je crois, à moins que ce ne soit Jack Kerouac, mais je n’en suis pas sûr) ne fera que renforcer ma sympathie envers ce groupe ma foi bien sympathique, et non dénué de talent. Un set court et sec de 29mn, qui va recevoir l’adhésion du public.

Atmosphère chaude et embrumée sur scène lorsque les 3 Nada Surf font leur apparition, on les sent tout de suite chez eux ici à Paris, et plus particulièrement à la Maroquinerie pour cette seconde date d’affilée. L’impression se confirme lorsque le groupe s’adresse à nous en français, oui, ils sont ici en terre d’adoption. Dès le premier morceau, le constat est vite fait, ce groupe est bon. Et je me demande vite pourquoi je n’ai pas été les voir avant. Leur power pop survitaminée prend toute sa dimension en live. Le son est puissant et fort, et de plus les voix sont claires et nettes, ce qui est plutôt une bonne surprise à la Maro, qui, si elle reste ma sale préférée, n’est pas toujours exempte de tous reproches concernant le son, surtout au niveau des voix. Pour accompagner le groupe, une petite surprise, avec Martin Wenk de Calexico qui va officier derrière les claviers. Donc oui, la surprise est bonne, on se plait à écouter de nouveau une musique simple, des morceaux comme Happy Kid ou Weightless sont l’exemple type de ce que Nada Surf sait faire, c'est-à-dire une musique conviviale, qui vous donne le sourire, qui vous invite à bouger les guibolles, et qui vous donne une pêche incroyable avec cette impression de béatitude que vous allez afficher tout au long du concert. Oui c’est ça, Nada Surf, juste de la bonne musique et des mecs sympas sur scène… et on en redemande ! J’attendais avec curiosité les reprises que le groupe allait jouer ce soir, au vu de leur album de reprises justement. Et lorsque les premières notes de Love Goes On des Go-Betweens ont retenti, j’ai eu pas mal de frissons : la version proposée ce soir était tout simplement assez bouleversante, et sans chercher à copier leurs glorieux ainés australiens, ils ont su préserver ce qui faisait de cette chanson un petit bijou, l’émotion et la sensation d’entendre la chanson pop absolue, tout en apportant leur couleur power pop, et avec pour touche finale un bel accompagnement à la trompette de Martin Wenk… superbe ! Autre surprise concernant les reprises, celle de Enjoy The Silence, il fallait le faire car l’univers de Dépêche Mode n’est pas vraiment le même, mais là aussi la version vitaminée de Nada Surf était plaisante à écouter. En fin de compte, toutes les reprises seront réussies, en particulier celle de Bill Fox (j’avoue que je ne connais pas le bonhomme) Electrocution, une chanson pop rock douce amère joliment interprétée. Plus le concert avance, plus Daniel Lorca le bassiste allume cigarette sur cigarette, créant ainsi sur scène - avec l’aide des éclairages - une impression de brouillard constant. Je prends énormément de plaisir tant on sent une convivialité non feinte, un respect mutuel entre les fans et le groupe, bref voici un concert presque parfait. Popular, la chanson qui les a révélés il y a presque quinze ans, intervient lors du rappel, et curieusement ce n’est pas celle qui me fera le plus vibrer : bien sûr, cela me rappellera des souvenirs, mais au fond ce n’est qu’une chanson parmi tant d’autres dans l’univers du groupe. Final héroïque avec Always love et plus encore le splendide Blankest Year, où là encore la trompette de Martin Wenk, et surtout la participation du public avec des « Ah Fuck It Fuck It ! » donneront au morceau un caractère festif et épique : une fin de concert en forme d’apothéose ! Oui décidemment, Nada Surf est un excellent groupe, et la scène est leur cours de récréation.

Forcément, je ressors content de ce concert d’une heure et trente-cinq minutes, avec la set list en poche, je regrette une fois de plus les années passées à négliger ce groupe qui est pourtant tout simplement brillant, mais c’est vrai que Popular, au lieu de booster le groupe, l’a certainement défavorisé à la longue. »
 


photos de gilles b

Nada Surf est un groupe de musique, formé en 1992 à New York, que l'on peut classer comme rock alternatif ou power pop. Le groupe a une réputation mondiale, il a pu effectuer des tournées aux États-Unis, au Canada, en Europe, en Australie et au Brésil notamment.

 (http://www.myspace.com/nadasurf)


 1996 : High/Low
1998 : The Proximity Effect
2002 : Let Go
2005 : The Weight Is a Gift
2008 : Lucky
2010 : If I Had A Hi-fi







 Matthew Caws (guitare et chant)
Daniel Lorca (basse et chant)
Ira Elliot (batterie et chant)(Ex- Fuzztones)








La Setlist du Concert
NADA SURF

 Hi-Speed Soul (Let Go - 2002)
Happy Kid (Let Go - 2002)
Weightless (Lucky - 2008)
Love Goes On (The Go-Betweens Cover) (If I Had A Hi-fi - 2010)
Whose Authority (Lucky - 2008)
Killians Red (Let Go - 2002)
What Is a secret (The Weight Is A Gift - 2005)
Enjoy the silence (Depeche Mode Cover) (If I Had A Hi-fi - 2010)
Electrocution (Bill Fox Cover) (If I Had A Hi-fi - 2010)
Blizzard of '77 (Let Go - 2002)
80 Windows (The Proximity Effect - 1998)
Ice On The Wing (The Go-Betweens Cover) (Lucky - 2008)
Love and Anger (Kate Bush Cover) (If I Had A Hi-fi - 2010)
Blonde on Blonde (Let Go - 2002)
Firecracker (The Proximity Effect - 1998)
The Way You Wear Your Head (Let Go - 2002)
See these bones (Lucky - 2008)

Encore

Evolution (Mercromina Cover) (If I Had A Hi-fi - 2010)
Popular (High/Low - 1996)
Always love (The Weight Is A Gift - 2005)
Blankest Year (The Weight Is A Gift - 2005)

La durée du concert : 1h30
 

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